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DOULEUR DE L’ENFANT

Un constat : Sous estimée, négligée, mal et sous traitée !!!
MAJ 2016

L’utilisation de la morphine (palier 3) comme remède à la douleur doit plus être plus assimilée à la fin de vie ou à un risque de toxicomanie. mais à l’intensite de la douleur
La morphine peut être utilisée pour un enfant dans les suites d’une opération des amygdales ou encore une heure avant un changement de pansement (cf infra)
ANTALGIE ET MORPHINE [Lire]
LA MORPHINE EN PEDIATRIE [Lire]

 

MAJ 2015
La Codéine est désormais interdite aux moins de 12 ans
L’AEM ( Agence Européenne du Médicament ) avait déjà exprimé des réserves à propos des médicaments à la Codéine administrés aux enfants, désormais c’est tranché, cette molécule est interdite en UE pour les moins de 12 ans.
Le PRAC ( Comité d’évaluation des risques ) recommande spécifiquement ce qui suit :
La codéine doit être contre-indiquée chez les enfants de moins de 12 ans. Cela signifie qu’elle ne peut pas être utilisée chez ce groupe de patients.
L’utilisation de la codéine pour traiter la toux et le rhume n’est pas recommandée chez les enfants et les adolescents âgés de 12 à 18 ans présentant des problèmes respiratoires.
Tous les médicaments liquides contenant de la codéine doivent être disponibles dans des récipients munis d’une sécurité enfants, de manière à éviter toute ingestion accidentelle.

 

Deux sites spécialisés
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NB NB NB
Aspirine – Acide acétylsalicylique

L’acide acétylsalicylique, qui a une AMM à partir de 1 mois, n’est plus utilisé par les pédiatres depuis plusieurs années en raison du lien établie avec le syndrome de Reye, de sa forme galénique non adaptée (poudre à dissoudre) et des difficultés de conservation.

Fiche Mémo HAS Janvier 2016
Prise en charge médicamenteuse de la douleur chez l’enfant : alternatives à la codéine
[Lire]

ASPIRINE – Acide acétylsalicylique

L’acide acétylsalicylique, qui a une AMM à partir de 1 mois, n’est plus utilisé par les pédiatres depuis plusieurs années en raison du lien établie avec le syndrome de Reye, de sa forme galénique non adaptée (poudre à dissoudre) et des difficultés de conservation.

Les AINS en pédiatrie [Lire]

La MORPHINE en pédiatrie [Lire]

TRAMADOL en pédiatrie [Lire]
Le seul antalgique de palier 2 disponible chez l’enfant de 3 à 12 ans est le tramadol. La Codéine est désormais interdite aux moins de 12 ans [Lire]
Il faut garder à l’esprit sa métabolisation par le CYP2D6, exposant quelques patients métaboliseurs ultra-rapides à un risque d’effets indésirables graves à doses normales d’utilisation, dès la première prise.
 L’erreur la plus fréquente signalée est due à l’administration de X gouttes/kg/prise au lieu de X gouttes/prise, soit une dose administrée multipliée par 10 ou 15 selon le poids de l’enfant. (cf infra)
Ces erreurs sont à l’origine de surdosages graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital.

Il faut donc rester vigilant lors de la prescription et de la délivrance de tramadol en forme buvable à bien préciser le nombre de goutte par prise par intervalle de temps afin de limiter tout risque d’erreur.

Voir également

  • Un site spécialisé :
  • l’Association Sparadrap
  • Grille d’évaluation DEGR (Douleur Enfant Gustave Roussy) [Lire]

Voir également : L’abdomen douloureux de l’enfant
Voir également : Morphine

« Aïe! J’ai mal… »: un livret pour les enfants et leurs parents
jeudi 5 novembre 1998

 

PARIS (AP) — Longtemps ignorée, la douleur de l’enfant est enfin reconnue, du moins par une partie du corps médical. Pour améliorer encore sa prise en charge, l’association Sparadrap , qui se consacre à l’enfant malade, vient d’éditer « Aïe! J’ai mal… », un petit ouvrage à l’usage des enfants et de leurs parents.

Présenté jeudi à la presse, ce livret de 15 pages explique aux enfants, dans un langage accessible aux plus petits, le rôle de la douleur, sa complexité, les différents types de douleur rencontés, la nécessité d’en parler aux adultes, les méthodes permettant de l’évaluer, les principaux moyens utilisables pour la soulager.

Les parents pourront découvrir la « notion de ‘palier’ qui caractérise les médicaments de la douleur », indispensable pour comprendre les traitements donnés, a expliqué le Dr Daniel Annequin, responsable de l’Unité douleur de l’hôpital Trousseau (Paris) et président de l’association pour le traitement de la douleur de l’enfant.

Le palier 1, notamment l’ibuprofène, l’aspirine et le paracétamol, pour le traitement de la douleur légère à modéres
le palier 2, notamment le tramadol les dérivés de la morphine, pour les douleurs importantes.
L’utilisation de la morphine (palier 3) comme remède à la douleur est également évoquée, afin qu’elle ne soit plus assimilée à la fin de vie ou à un risque de toxicomanie.

« La morphine peut être donnée à un enfant dans les suites d’une opération des amygdales ou encore une heure avant un changement de pansement », a souligné le Dr Annequin.

Selon l’association Sparadrap, si les douleurs aiguës sont généralement faciles à traiter, en revanche le traitement des douleurs chroniques est plus difficile. Il est souvent nécessaire de lui associer des traitements non pharmacologiques.
Edité grâce au soutien de la « Fondation CNP pour la santé », « Aïe! J’ai mal », est diffusé par l’association Sparadrap auprès du grand public (envoi à l’unité contre 4 timbres à 3 francs) et auprès de tous les professionnels concernés par la douleur de l’enfant. Une affiche est également proposée pour les salles d’attente, les cabinets médicaux, les écoles… Jusqu’au 31 janvier 1999, trente exemplaires du livret seront envoyés gratuitement aux collectivités qui en feront la demande (hôpitaux, crèches, écoles…).
Pour obtenir le livret, écrire à l’association « Sparadrap », 48, rue de la plaine, 75020. Tél: 01.43.48.11.80.

La douleur de l’enfant encore oubliée dans plus de la moitié des cas
PARIS, 12 novembre 1998 (AFP) –

La prise en charge de la douleur de l’enfant malade reste oubliée, négligée ou mal traitée dans la moitié des cas, selon une vaste enquête menée en France sur ce sujet et rendue publique jeudi. Premier constat de cette enquête, la plus vaste jamais menée en France avec 91 services médicaux publics et privés étudiés dans différentes régions: pour traiter la douleur, il faut l’évaluer. Or, si les médecins disposent depuis une dizaine d’années de méthodes fiables permettant de l’apprécier, même chez les tout-petits qui ne savent pas encore parler, seuls 15% des établissements y ont recours. Quant aux méthodes destinées aux plus grands, leur utilisation n’est effective que dans environ 40% des services.

« Ce n’est pas parce qu’un problème est largement et depuis longtemps médiatisé qu’il est résolu », a déclaré jeudi à l’AFP le Dr Daniel Annequin, directeur de cette enquête et responsable de l’unité d’analgésie pédiatrique à l’hôpital Armand Trousseau à Paris.
Et, si on note des progrès « nettement perceptibles dans beaucoup d’hôpitaux ou cliniques, la moitié des établissements n’ont encore rien changé » à leur attitude, explique le Dr Annequin.

L’évaluation de la douleur en salle de réveil après opération est également peu pratiquée. « Quand elle est faite, il s’agit dans de nombreux cas d’une évaluation subjective, basée sur l’examen clinique ou les pleurs », explique le Dr Annequin.

Et le traitement de la douleur relève toujours du hasard : « il existe une très grande disparité entre les établissements, voire au sein d’un même établissement, et, dans un même hôpital, la douleur peut être excellemment traitée en pédiatrie et complètement négligée aux urgences », note le Pr Annequin.

Pour les médicaments ou l’anesthésie, les produits anti-douleur lors de perfusions, prélèvements veineux, ponctions lombaires sont relativement utilisés, mais beaucoup plus rarement lors de sutures, et il se trouve encore des médecins – pas forcément les plus âgés – pour soutenir que « les ponctions lombaires, ça ne fait pas mal ».

De même, près de la moitié des services de chirurgie n’utilisent jamais de morphine. Et les pompes d’analgésie, contrôlées par le patient, sont rarement mises à la disposition des enfants.

Les mêmes disparités sont observées pour les endoscopies bronchiques ou digestives. Réalisés sous anesthésie chez les adultes, ces gestes sont encore parfois effectués sur des enfants ou des nourrissons… sans aucune anesthésie.

Selon le Dr Annequin, cette insuffisance « peut sans doute s’expliquer par une culture encore faible dans ce domaine ». Le problème, c’est que cela se traduit souvent par « un déni de la douleur, une confusion fréquente entre la complexité d’un acte chirurgical et la douleur qui en résulte (un geste simple étant considéré comme peu douloureux), par l’ignorance de certaines possibilités thérapeutiques (analgésie contrôlée par l’enfant) et par une réticence à prescrire des morphiniques ».
Et s’il s’agit d’une question de culture, quid de la formation ? Réponse explicite du Dr Annequin : dans la majorité des services, la formation à la douleur existe, mais il s’agit d’une formation théoriquement disponible, ce qui ne veut pas dire qu’elle soit suivie par l’ensemble du personnel…

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