Bien-être

INR CAT EN CAS D’INR TROP ÉLEVÉE : CAUSES, SYMPTÔMES, PROCÉDURE, INDICATIONS ET MESURES DE PRÉVENTION

L’INR (International Normalized Ratio) est un paramètre utilisé pour évaluer plus précisément le temps de prothrombine ou taux de prothrombine (TP). Il est également employé pour éliminer la variabilité des résultats obtenus dans les différents laboratoires. En outre, il permet de surveiller de façon périodique des personnes sous traitements anticoagulants oraux.

Ces médicaments sont susceptibles d’inhiber l’activation des facteurs dépendants de la coagulation vitamine K (vitamine de la coagulation sanguine). Un INR élevé n’est pas généralement bon signe. Sa détermination serait alors utile pour s’assurer que le médicament est efficace et que le TP est celui approprié.

INR : définition

L’INR (International Normalized Ratio) est un indice particulièrement fiable qui permet de standardiser le temps de prothrombine (TP) détecté au cours des analyses de sang. En outre, il s’agit d’une analyse qui permet d’évaluer le temps nécessaire à la formation d’un caillot de sang. Des valeurs supérieures à celles de référence indiquent généralement que le sang met plus de temps que la normale à coaguler. En revanche, des valeurs inférieures révèlent que la coagulation se fait plus rapidement.

Pour cette raison, l’évaluation de l’INR est également prescrite lorsqu’une personne prend des anticoagulants oraux, comme la warfarine. Cette évaluation sert à déterminer, en tenant compte de la sensibilité de la thromboplastine, les paramètres suivants :

  • Efficacité de la coagulation sanguine ;
  • Temps de coagulation nécessaire ;
  • Efficacité de l’anticoagulant pour la prévention de caillots.

Par ailleurs, le médecin peut prescrire l’analyse de l’INR pour l’établissement du diagnostic des troubles hémostatiques et des maladies du foie.

INR et taux de prothrombine (PT)

Le temps de prothrombine (PT) est un test sanguin qui permet de déterminer le temps nécessaire à la formation d’un caillot de fibrine. À cette fin, on ajoute des substances spécifiques à l’échantillon. Il s’agit notamment du citrate, du calcium et de la thromboplastine (facteur tissulaire). Dans les conditions normales, le PT varie de 11 à 13 secondes environ, et ce en fonction des méthodes analytiques adoptées.

Néanmoins, le plus souvent le temps de prothrombine est exprimé au moyen de l’INR qui, comme évoqué, prend en compte la sensibilité de la thromboplastine. De cette façon, le médecin peut évaluer avec précision les résultats, même lorsqu’ils proviennent de laboratoires qui utilisent des méthodes de détermination différentes.

INR : valeurs normales recommandées

L’INR (International Normalized Ratio)

Dans des conditions normales, la valeur optimale de l’INR doit être comprise entre 0,9 et 1,1. Cependant, suivant les caractéristiques et des besoins thérapeutiques de son patient, le médecin peut établir des valeurs optimales d’INR plus élevées. Par exemple, dans le cas de la fibrillation auriculaire ou dans la prévention de la thrombose veineuse, l’INR idéal se situe entre 2,0 et 3,0. En revanche, chez les personnes qui portent des prothèses valvulaires mécaniques, l’INR normal est légèrement supérieur, entre 2, 5 et 3,5.

Par ailleurs, les taux d’INR de référence peuvent dépendre des facteurs suivants :

  • l’âge
  • les instruments utilisés
  • le sexe

Pour cette raison, il est préférable de consulter les valeurs de référence rapportées. Il convient également de rappeler que le médecin généraliste doit interpréter les résultats des analyses dans leur ensemble. Par conséquent, il est important de connaître les antécédents médicaux de la personne testée.

INR élevé : facteurs responsables

L’INR (International Normalized Ratio)

Les facteurs susceptibles d’augmenter les taux d’INR ou le risque de saignement sont multiples.

Prise d’anticoagulants

Un traitement avec des antagonistes de la vitamine K comme la coumarine ou warfarine, le Sintrom ou plus rarement l’héparine est la première cause des taux d’INR élevés. De plus, la prise d’autres médicaments tels que les antiacides peut affecter l’organisme, augmentant les concentrations de l’INR. Si ces dernières sont trop élevées, le médecin peut apporter des modifications au traitement en cours.

Altération des facteurs de coagulation

Toute altération des facteurs de coagulation (absence d’activité, synthèse réduite ou consommation excessive) peut provoquer une augmentation des taux d’INR.

Alimentation

L’alimentation joue un rôle essentiel dans la coagulation sanguine. En général, une carence en vitamine K est susceptible d’entraîner un taux d’INR élevé. Par exemple, la substance warfarine bloque l’effet de la vitamine K. Alors, lorsque la quantité de cette vitamine est réduite dans l’alimentation, cela pourrait provoquer un INR élevé. En outre, des spécialistes suggèrent que la pamplemousse affecte le métabolisme de la warfarine.

De plus, un apport réduit en aliments ainsi qu’une mauvaise absorption intestinale provoquent une augmentation de l’INR. Cette mauvaise absorption est généralement due à une alimentation pauvre en graisses et à une obstruction biliaire. Par ailleurs, les personnes qui consomment un peu trop d’alcool sont susceptibles d’avoir des niveaux élevés d’INR.

Maladies hépatiques

Les maladies telles que l’hépatite, la cirrhose et l’insuffisance hépatique sont autant de pathologies qui peuvent affecter les taux d’INR dans le sang.

INR élevé : symptômes

Une personne qui souffre d’un retard dans le processus normal de coagulation sanguine présente les signes suivants :

  • petites hémorragies ;
  • légers saignements (au niveau gingival lorsqu’elle brosse les dents, au niveau nasal ou anal lorsqu’elle est atteinte d’hémorroïdes) ;
  • apparition de petites ecchymoses sur la peau suite à un traumatisme
  • anémie chronique ;
  • évanouissement ;
  • hyperménorrhée (flux menstruel particulièrement abondant) ;
  • épistaxis ;
  • hématomes ;
  • maux de tête ;
  • hémorragie interne (urine de couleur rouge ou rose) ;
  • douleurs articulaires.

Dans de nombreux cas, le professionnel de santé a du mal à détecter la veine lors du prélèvement sanguin. Il est recommandé de consulter un médecin lorsqu’on présente des signes de saignement ainsi qu’un INR élevé.

INR élevé : déroulement du test

L’INR (International Normalized Ratio)

Pour procéder à la mesure de l’INR, il suffit de faire une simple prise de sang. Cela ne nécessite généralement aucune préparation. Toutefois, le prélèvement pourrait être effectué le matin à jeun depuis 8 heures au moins. Il serait aussi utile de faire le PT, plusieurs heures après afin qu’il n’y ait aucune interférence. Lorsqu’on est sous traitements anticoagulants, on peut réaliser le test avant la prise de la dose du jour.

Par ailleurs, voici les facteurs qui peuvent affecter les résultats :

  • L’apport alimentaire en vitamine K (chez les personnes sous anticoagulants)
  • La prise de barbituriques, de contraceptifs oraux et de médicaments hormonaux substitutifs (ils peuvent réduire le temps de prothrombine).
  • Une diarrhée sévère
  • Des vomissements prolongés
  • Toute autre cause responsable d’une diminution du volume sanguin due à une déshydratation sévère

Le professionnel de santé devra donc poser des questions au candidat au test avant la prise de sang.

INR élevé : indications des valeurs

Des niveaux élevés d’INR indiquent une augmentation du temps nécessaire pour terminer le processus de coagulation. En cas de saignement, ce dernier est activé dans le but de résorber la plaie. De plus, le paramètre INR est principalement utilisé sur une personne traitée avec des médicaments anticoagulants.

Chez les personnes en bonne santé non traitées par anticoagulants, des valeurs élevées peuvent signifier un problème hépatique ou une carence en vitamine K. Elles peuvent aussi indiquer l’existence d’une maladie appelée coagulation intravasculaire disséminée.

Chez les personnes prenant des anticoagulants oraux, comme la warfarine ou l’acénocoumarol (Sintrom), des valeurs supérieures à 3 signifient généralement que la dose d’anticoagulant administrée est excessive et doit être réduite. Voici quelques autres indications d’INR élevé.

INR élevé entre 1,2 à 3 chez les adultes

Ces taux d’INR pour une personne en bonne santé sans traitement anticoagulant sont supérieurs à la normale. Celle-ci doit consulter son médecin. Il pourrait s’agir d’une pathologie liée au foie. Toutefois, dans ce cas il faut l’examen du taux de prothrombine. La mesure de l’INR n’est recommandée que pour le suivi d’un traitement anticoagulant.

Si par contre, cette personne suit un traitement anticoagulant comme la warfarine ou l’acénocoumarol, l’objectif du traitement est de maintenir les taux d’INR entre 2 et 3 pour prévenir la formation de caillots. Ils peuvent donc être considérés comme normaux et adéquats.

INR élevé entre 3 et 4,5 chez les adultes

Toute personne sous traitement anticoagulant oral devrait consulter son médecin lorsqu’elle présente ce taux. La dose du médicament doit donc être réduite afin d’éviter que l’INR ne dépasse 3 ou 3,5 dans le cas où elle a une valve cardiaque mécanique. Par la même occasion, on réduit le risque de saignement.

Chez les personnes qui ne prennent pas de médicaments anticoagulants, cette augmentation des taux peut être aussi due à une coagulation intravasculaire disséminée ou à un trouble hépatique.

INR élevé entre 4,5 et 7

Lorsqu’on prend des médicaments anticoagulants, il est souhaitable de réduire ou d’arrêter leur prise selon les instructions du médecin. Ainsi, on évite les saignements. En outre, la victime peut également recevoir de petites doses de vitamine K. Certains médicaments notamment les antibiotiques peuvent potentialiser (augmenter) l’effet des anticoagulants.

Dans le cas où la personne qui présente un tel taux ne prend aucun médicament anticoagulant, ces valeurs sont très élevées comparativement à la plage de référence. Elles peuvent alors indiquer une pathologie liée au foie qui nécessite des soins médicaux immédiats.

INR > 7

La dose doit être aussi réduite voire la prise arrêtée sous la recommandation d’un médecin. De plus, la personne concernée doit recevoir une injection de la vitamine K, des concentrés de facteurs de coagulation ou un plasma frais congelé. Ces traitements permettent de prévenir les saignements excessifs. En revanche, une personne non traitée doit être immédiatement prise en charge. Le fonctionnement du foie est altéré. Il doit peut-être recevoir une greffe du foie.

INR élevé : mesures de prévention

L’INR (International Normalized Ratio)

Il n’est pas toujours possible de prévoir les changements du taux d’INR. Néanmoins, il faudra adopter les mesures ci-dessous.

  • Surveiller son alimentation et éviter les aliments riches en vitamine K comme les feuilles de légumes verts (choux de Bruxelles, moutarde, feuilles de pissenlit, brocoli).
  • Limiter la consommation d’alcool et éviter les suppléments alimentaires.
  • Suivre rigoureusement les indications et la posologie des anticoagulants. Se les procurer sur ordonnance et surtout en pharmacie.
  • Consulter son médecin traitant avant l’adoption de tout nouveau régime alimentaire ou toute prise de médicaments complémentaires.

Il est aussi conseillé de toujours chercher à comprendre comment l’alimentation pourrait affecter le taux d’INR dans le sang et leur incidence sur le foie. Il faudra aussi s’assurer que le médecin détient une liste mise à jour des médicaments qu’il prescrit à son patient afin de limiter ceux qui sont susceptibles de potentialiser les anticoagulants.

Pour stabiliser les taux élevés d’INR dans le sang, le médecin peut réduire la dose des anticoagulants (warfarine ou Sintrom) que prend le patient. Il peut également lui recommander la consommation d’aliments riches en vitamine K.

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