Santé

Infection à Chlamydia pneumoniae : causes, symptômes, diagnostic, traitement

La chlamydia pneumoniae est un type de bactérie qui cause des infections respiratoires comme la pneumonie, l’asthme… Cet agent pathogène se propage assez vite et est ainsi responsable du développement de nombreuses pneumonies communautaires ou infections pulmonaires. Les répercussions des maladies induites par sa contamination sont assez dangereuses.

Cependant, certaines personnes peuvent être infectées sans présenter de symptômes ou au pire des cas, souffrir de très légers signes. Comment alors diagnostiquer la maladie ? Que faut-il savoir sur le mode de contagion, le traitement et la prévention de l’infection à Chlamydia pneumoniae ? Voici quelques éléments de réponse.

Infection à Chlamydia pneumoniae : Généralités

La chlamydia pneumoniae

est une espèce de la famille bactérienne des Chlamydias aux côtés de la chlamydia trachomatis et de la chlamydia psittaci. Leur cycle de développement diffère de toutes les autres bactéries. La C. pneumoniae, par exemple, évolue sous deux formes alternées que sont les corps élémentaires et les réticulés.

Les corps élémentaires, métaboliquement inactifs, se différencient en réticulés dès qu’ils sont ingérés par l’hôte. Ensuite, les réticulés non infectieux se réorganisent pour former de nouveaux corps élémentaires prêts à perpétuer le cycle infectieux. La bactérie ne pouvant pas survire longtemps hors de la cellule-hôte, se transmet par contact étroit entre les sujets.

De nombreuses maladies sont associées à la chlamydia pneumoniae :

  • Sclérose en plaques
  • Asthme
  • Alzheimer
  • Syndrome de fatigue chronique
  • Plaies cutanées chroniques
  • Maladie cardiovasculaire artérioscléreuse
  • Dégénérescence musculaire due à l’âge, etc.

Précisons toutefois que pour toutes ces liaisons établies, il n’existe pas forcément de confirmation de relation causale entre l’infection et la maladie.

Infection à Chlamydia pneumoniae : Causes

Comme toutes les infections bactériennes, la contamination par la Chlamydia pneumoniae peut être provoquée d’une multitude de manières. Elles sont toutes associées à une exposition à la bactérie. En effet, les gens propagent la bactérie en toussant ou en éternuant, créant des gouttelettes respiratoires qui contiennent les germes.

Ensuite, il suffira d’une inhalation des gouttelettes et les conséquences se feront sentir dans les semaines à suivre. On peut également attraper l’infection en touchant des objets contaminés puis en se grattant le nez ou la bouche. Par ce mode de propagation, il va sans dire que plus on reste éloigné d’une personne infectée, moins on court le risque d’être atteint.

Justement, les gens qui passent peu de temps avec des personnes infectées ne tombent généralement pas malades. Mais pour des profils qui vivent ensemble, la différence est nette. Après inhalation de la bactérie, l’infection dispose du temps d’incubation (période entre l’inhalation des germes et l’apparition de symptômes) qu’il lui faut pour s’installer (3 à 4 semaines après exposition).

Les facteurs de risques

L’infection à Chlamydia pneumoniae peut toucher les personnes de tous les âges. Il est toutefois plus honnête d’avouer que les enfants d’âge scolaire sont souvent les plus exposés à la première contamination. La réinfection par contre concernera les séniors (au-delà de 60 ans).

En termes de facteurs de risques, ils se résument à la vie ou au travail dans des environnements surpeuplés où les épidémies sont susceptibles de se produire. C’est d’ailleurs la seule condition pouvant favoriser les infections de ce type. Les milieux concernés sont entre autres :

  • Les écoles
  • Les hôpitaux
  • Les prisons
  • Les résidences universitaires
  • Les établissements de soins de longue durée
  • Les casernes militaires, etc.

Par ailleurs, pour une simple infection à C. pneumoniae, les personnes âgées courent un risque accru de développement de pneumonie.

Infection à Chlamydia pneumoniae : symptômes et complications

Au-delà de signes spécifiques aux maladies associées à cette infection (pneumonie, asthme, maladie thromboembolique, Alzheimer, etc.), la contamination affiche ses propres symptômes. Ceux-ci peuvent apparaitre 3 à 4 semaines après exposition à la bactérie et peuvent s’étaler sur des mois. Généralement, il s’agit de signes bénins induits par l’infection des voies respiratoires supérieures. On distingue :

  • Le mal de gorge
  • Une fièvre légère
  • La fatigue,
  • Une infection de l’oreille ou des sinus
  • Une perte de voix ou enrouement
  • Une toux qui s’aggrave lentement (elle s’étale sur plusieurs semaines voire des mois)
  • Le nez qui coule ou qui est bouché
  • Les maux de tête, etc.

La bactérie peut également causer des infections de voies respiratoires inférieures. Dans ces cas, on constate directement certaines pathologies comme la pneumonie (infection pulmonaire) et la bronchite (inflammation ou gonflement des voies respiratoires qui transportent l’air vers les poumons).

Les complications

A priori, l’infection à Chlamydia pneumoniae est une maladie bénigne. Les complications ne surviennent qu’en cas d’apparition de pathologies associées. Celles-ci peuvent se révéler très graves et nécessiter des soins dans un hôpital. C’est le cas notamment de :

  • La myocardite (gonflement du cœur)
  • L’aggravation de l’asthme
  • L’encéphalite (gonflement du cerveau), etc.

Lorsque la C. pneumoniae provoque une infection chronique, elle favorise l’apparition d’autres maladies comme l’athérosclérose (accumulation de plaque dans les artères), l’arthrite, etc. Ces liens sont testés et prouvés à travers diverses études scientifiques.

On recense, en outre, que les personnes atteintes d’une pneumonie associée à l’infection par Chlamydia pneumoniae sont plus susceptibles d’avoir une laryngite c’est-à-dire une inflammation de la boite vocale, comparativement à d’autres profils de pneumonie bactérienne.

Infection à Chlamydia pneumoniae : Diagnostic

Infection à Chlamydia pneumoniae

Les signes cliniques peuvent permettre de suspecter l’infection à Chlamydia pneumoniae. Cependant, pour confirmer le diagnostic, des tests précis devront se réaliser. Deux types d’examens permettent d’aboutir aux conclusions. Ceux-ci ne sont pas cumulatifs :

  • Le test sanguin
  • Le test de laboratoire consistant à prélever et analyser un échantillon de crachats (mucosités), d’écouvillon du nez ou de la gorge.

Pour les maladies associées à l’infection, les diagnostics varient selon le cas.

Infection à Chlamydia pneumoniae : Traitement

Pour traiter l’infection par Chlamydia pneumoniae, la solution habituelle s’avère l’utilisation des antibiotiques. Il s’agit d’une option systématiquement adoptée par les médecins face à la plupart des infections. Ils peuvent utiliser plusieurs types d’antibiotique pour traiter la maladie. Dans tous les cas, la meilleure forme de thérapie sera identifiée et appliquée.

Il importe de préciser que la bactérie présente une résistance in vitro à certains antibiotiques dont l’utilisation n’est pas recommandée :

  • La pénicilline
  • Les sulfamides
  • L’ampicilline

Par contre, les cliniciens peuvent prescrire selon le cas, des macrolides (azithromycine) comme traitements de première ligne, des tétracyclines (tétracycline et doxycycline) ou des fluoroquinolones. Les tétracyclines spécifiquement ne doivent pas être prescrites aux enfants, sauf circonstances particulières. Notons cependant que la plupart des maladies causées par la Chlamydia pneumoniae sont spontanément résolutives. Autrement dit, les gens se rétablissent d’eux-mêmes sans recourir aux médicaments.

Pour les pathologies associées ou complications, le traitement variera également selon le cas. La pneumonie par exemple suivra le même procédé de traitement que l’infection même, tandis que l’Alzheimer sera traité par la prise de médicaments qui améliorent la cognition.

Infection à Chlamydia pneumoniae : Prévention

La prévention de l’infection par chlamydia pneumoniae se base sur les mesures d’hygiène et la prise d’antibiotiques. En effet, il n’existe pas de vaccin contre cette bactérie et l’immunité à vie (due à une infection antérieure) ne se produit presque jamais.

Les mesures d’hygiène

Le mode de transmission typique de nombreuses maladies respiratoires passe par les toux et les éternuements des personnes infectées. Les règles d’hygiènes à respecter dans ces contextes sont bien connues notamment :

  • Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon pendant au moins 30 secondes
  • En l’absence d’eau et de savon, utiliser un désinfectant pour les mains qui contient au moins 60 % d’alcool. Se servir régulièrement du désinfectant en couvrant toutes les parties de la main (frotter jusqu’à ce qu’elles soient sèches)
  • Mettre ses mouchoirs usagés dans la corbeille
  • Éviter de tousser ou d’éternuer dans ses mains en l’absence de mouchoir (tousser plutôt dans le haut de son manche ou de son coude)
  • Éviter de se toucher les yeux, le nez ou la bouche avec des mains non lavées, etc.

La prise d’antibiotique

Cette mesure est plutôt rare, car la maladie est bénigne et les médecins ne prescrivent généralement pas d’antibiotiques pour prévenir l’infection. Cependant, il est bien possible d’utiliser ces produits en cas d’exposition récurrente à la bactérie ou de contact étroit et prolongé avec des personnes infectées.

 

 

 

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