Non classé

Quand et comment prescrire de l’adrénaline ?

Par Laure IMBART – H. Raybaud

L’adrénaline est le traitement de choix du choc anaphylactique, de l’œdème laryngé et de l’asthme aigu grave.
La prescription d’adrénaline doit s’accompagner d’un diagnostic allergologique précis, d’éducation, d’information et de suivi thérapeutique.

Quand prescrire de l’adrénaline ?

Pour des signes graves :

  • choc anaphylactique ou anaphylactoïde
  • asthme aigu grave
  • oedème laryngé·

Pour toutes les allergies déclenchées par piqure d’insecte, médicament, ingestion de quantités même infimes d’aliments ou à l’inhalation· arachide et fruits à coque, sésame, poisson et crustacés, allergies multiples

En cas de survenue de prodromes d’une réaction anaphylactique tels que:
o prurit généralisé des muqueuses ou érythème,
o œdème labial ou oropharyngé,
o oppression thoracique,
o sueurs profuses,
o hypotension,
l’adrénaline doit être administrée par voie SOUS CUTANEE.
Source / texte complet : DFM / adrenaline

 

Comment prescrire l’adrénaline ?

ADRENALINE AGUETTANT 1 mg/ml SANS SULFITE, solution injectable
Adrénaline …………………………………………………………………………………………………………………………. 1 mg
Sous forme de tartrate d’adrénaline
Pour 1 ml de solution injectable.
Une ampoule de 1 ml contient 1 mg d’adrénaline
Une ampoule de 5 ml contient 5 mg d’adrénaline.

Traitement du choc anaphylactique établi :

Adultes :
Voie I.M. : 0,5-1 mg d’adrénaline (0,5-1 mL), répété toutes les 5 minutes si nécessaire.
Voie S.C. : 0, 3 mg d’adrénaline (0,3 mL de la solution non diluée). L’amélioration apparaît généralement dans les 3 à 5 minutes suivant l’injection sous-cutanée. Une seconde injection de 0,3 mg (0.3 mL de la solution non diluée) peut être faite 10 à 15 minutes plus tard si nécessaire.
Voie I.V. : 0, 1 mg d’adrénaline après dilution, soit 1 mg (1mL) dans 9 ml de solution de chlorure de sodium à 0,9% puis administration intraveineuse en bolus de 1 ml de la solution diluée. Les bolus seront répétés jusqu’au rétablissement de l’état hémodynamique. Une surveillance étroite sera instaurée.

Nourrissons et enfants :
Les doses seront chez l’enfant, par voie I.M. ou sous cutanée (0,01 mg/kg)

  • De moins de 2 ans (jusqu’à 12 kg) : 0,05 à 0,1 mg d’adrénaline (0,05 à 0,1 mL de la solution non diluée),
  • De 2 à 6 ans (12 à 18 kg) : 0,15 mg d’adrénaline (0,15 mL de la solution non diluée),
  • De 6 à 12 ans (18 à 33 kg) : 0,2 mg d’adrénaline (0,2 mL de la solution non diluée).

Source / texte complet : DFM / adrenaline

 

MAJ 2013
Deux médicaments permettant l’auto-injection d’adrénaline sont disponibles en France :

  • ANAPEN 0,15 mg/0,3 ml solution injectable en seringue préremplie indiquée chez les enfants de 15 à 30 kg.
  • ANAPEN 0,30 mg/0,3 ml solutions injectables en seringue préremplie indiquée chez l’adulteet enfant de plus de 30 kg)..
  • JEXT 150 µg/0,3 ml solution injectable en stylo prérempli indiquée chez les enfants de 15 à 30 kg
  • JEXT 300 µg/0,3 ml solutions injectable en stylo préremplie indiquée chez l’adulte et enfant de plus de 30 kg.
    Voir la mise à jour 2013 ANSM [Lire]

La voie intraveineuse est moins bien tolérée, les autres voies d’administration n’ont pas d’indication en urgence de ville

===============================================
Les effets secondaires

Généralement mineurs et transitoires : palpitations, difficultés respiratoires, pâleur, étourdissements, faiblesse, tremblements, anxiété, maux de tête, fièvre, HTA brutale.

L’absence de réponse à l’adrénaline

  • Retard à l’injection ·
  • Erreur dans le choix de la voie d’administration ou de la dose
  • Utilisation d’un dispositif périmé ·
  • Traitement concomitant par IEC
  • Allergie aux sulfites ·
  • Evolution explosive

Interactions médicamenteuses et précautions d’emploi

Il n’existe pas de réelle contre-indication à l’utilisation de l’adrénaline, surtout en situation d’urgence.

L’adrénaline est déconseillée chez le patient cardiaque ( insuffisance coronarienne sévère, myocardiopathie obstructive, troubles du rythme ventriculaire) du fait d’une augmentation de la réactivité cardiaque.
Des précautions sont nécessaires chez le patient diabétique, hyperthyroïdien ou atteint d’athérosclérose.
L’association aux thérapeutiques suivantes est déconseillée : anesthésiques volatils halogénés, antidépresseurs imipraminiques, antidépresseurs sérotoninergiques-noradrénergiques et guanéthidine.
Certaines présentations de l’adrénaline contiennent des sulfites cependant, la prescription d’adrénaline est autorisée chez le patient intolérant aux sulfites.

Articles Liés

Bouton retour en haut de la page