Santé

Les maladies transmises par une eau non potable

De nombreux décès dus aux maladies transmises par l’eau non potable sont enregistrés à travers le monde. Des données publiées par l’OMS chaque année, il faut retenir plus de 4 milliards d’infections gastro-intestinales causées par les parasites et les virus. Mais, quelles sont en réalité les maladies transmises par une eau non potable ?

Le choléra

Le choléra figure parmi les principales maladies causées par l’eau non potable. Tous les ans en Afrique et dans certains pays du reste du monde, il est la cause de plusieurs cas de décès, particulièrement chez les enfants. En raison des nombreux dégâts que cause cette maladie, le C.I.eau propose d’opter pour un traitement des eaux usées, un moyen idéal pour être à l’abri.

Il faut noter que le C.I.eau est un Centre d’Information sur l’Eau. Soucieux de la santé des êtres humains, il met à disposition du grand public des informations pratiques. Ces initiatives ont pour vocation de rendre plus facile l’accès aux connaissances et la compréhension du domaine de l’eau. Elles sont offertes en guise de prévention des maladies dues à l’eau.

La définition du choléra

Le choléra est une affection intestinale généralement transmise par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. Les régions du monde les plus susceptibles de connaître cette affection sont celles qui souffrent d’un manque d’approvisionnement en eau potable. Il en est de même pour celles qui ne bénéficient pas d’un nombre important d’installations adéquates.

Les symptômes du choléra

Les symptômes les plus observés en cas de choléra comprennent les vomissements et les diarrhées aqueuses. En effet, les selles peuvent avoir une apparence identique à celle de l’eau de riz. Cela se justifie par la diminution marquée des niveaux de sels minéraux et de liquides dans le corps. Outre ces symptômes, il est possible de noter une grave déshydratation, ce qui peut conduire à des complications potentiellement mortelles.

Le traitement du choléra

Le traitement du choléra vise à restaurer dans le corps l’équilibre des électrolytes et des fluides. Afin de compenser la perte de liquide observée, il est recommandé d’opter pour une réhydratation orale. La solution utilisée est un mélange de glucose, de sol et d’eau. Dans des conditions plus critiques, il peut être bénéfique de faire une réhydratation intraveineuse. À ces traitements peut s’ajouter la prise d’antibiotique afin de soulager au plus vite les symptômes.

La fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est une infection causée par la bactérie Salmonella enterica sérotype Typhi. Elle se propage généralement par la consommation d’eau et d’aliments souillés par les déjections d’une personne malade. Comme dans le cas du choléra, elle touche particulièrement les zones où l’approvisionnement en eau potable est insuffisant. Il en est de même pour les régions où s’observe un déficit en pratiques d’assainissement.

Les symptômes de la fièvre typhoïde

Une fois dans le corps, les bactéries de la fièvre typhoïde s’accroissent, notamment dans l’intestin. Ensuite, elles se propagent dans le sang et envahissent les organes, dont les plus sensibles. Dès lors, l’individu peut présenter certains signes. Il s’agit notamment :

  • une diarrhée ;
  • des vomissements ;
  • des maux de tête ;
  • une constipation ;
  • des douleurs au niveau des abdomens.

En l’absence d’une prise en charge médicale du mal, celui-ci peut entraîner certaines complications. Celles-ci peuvent par exemple inclure des troubles neurologiques, dont la confusion, des hallucinations et des délires. Il est également possible d’observer  des perforations intestinales qui peuvent conduire à une fuite de contenu intestinal, notamment dans la cavité abdominale. Le cas échéant, le risque de péritonite, une infection de la paroi abdominale, est élevé.

Le diagnostic de la fièvre typhoïde

Pour diagnostiquer la fièvre typhoïde, le médecin se base généralement sur les symptômes que présente le patient. Il a aussi la possibilité de réaliser des tests de laboratoire, comme les tests sérologiques ou des cultures sanguines. Lorsque les résultats sont positifs, le malade est mis sous traitement antibiotique.

Les médicaments sont spécifiquement choisis pour contrer l’effet de la bactérie responsable du mal. Selon les recommandations générales, il est nécessaire d’identifier le mal au plus vite afin de ne pas être victime des complications préalablement évoquées.

La prévention de la fièvre typhoïde

Pour prévenir la fièvre typhoïde, l’adoption de certaines mesures hygiéniques est indispensable. Entre autres, il est indispensable de laver fréquemment les mains à l’eau et au savon. De plus, il faut privilégier l’utilisation de l’eau potable et la consommation d’aliments bien cuits. Les personnes qui résident dans les zones où la maladie est endémique doivent nécessairement se faire vacciner. Ce moyen est considéré comme sûr pour limiter le risque d’infection.

La diarrhée aiguë

La diarrhée aiguë est majoritairement causée par des infections bactériennes et la bactérie Escherichia coli. Ces dernières peuvent être contractées suite à la consommation d’une eau non potable, contaminée par des bactéries pathogènes. Ainsi, dès que cette eau est utilisée pour cuisiner, boire ou laver des aliments, elle entraîne à coup sûr des épisodes de diarrhée aiguë.

Les symptômes

Il existe des symptômes généraux que peut présenter une personne atteinte de diarrhée aiguë. Cependant, ces signes peuvent varier en durée et en intensité. Il s’agit notamment de la fréquence des selles liquides qui peut s’augmenter par rapport à la normale. À cela s’ajoutent des épisodes de vomissements qui ne surviennent pas toujours de façon systématique. Ces symptômes entraînent souvent des douleurs abdominales et des crampes qui peuvent s’accompagner d’une légère augmentation de la température.

Le traitement de la diarrhée aiguë

Le traitement de la diarrhée aiguë peut dépendre de la gravité des symptômes, mais aussi de la cause sous-jacente de la maladie. Mais, les traitements les plus en vogue comprennent la réhydratation par voie orale qui permet de compenser la perte de liquides et de sels corporels. Les solutions recommandées dans ce cas sont vendues en pharmacie. Elles contiennent un mélange d’eau, de sel et de sucre, qui permet de rétablir l’équilibre électrolytique dans le corps.

En outre, dans certaines conditions, le médecin peut prescrire un antiseptique afin d’aider à limiter la charge bactérienne dans l’intestin. Ce sont en réalité des médicaments, comme le nitazoxanide, qui permettent de lutter efficacement contre les infections bactériennes.

Notez qu’il existe des antidiarrhéiques qui peuvent être aussi utilisés pour traiter une diarrhée aiguë. Toutefois, ces derniers ne sont conseillés que lorsque la maladie s’accompagne d’une fièvre ou de sang dans les selles. Par ailleurs, lorsque la diarrhée devient compliquée ou sévère, la prise d’antibiotiques peut s’avérer nécessaire. Leur utilisation doit cependant être déterminée par un professionnel de santé.

La poliomyélite

Comme les maladies précédemment présentées, la poliomyélite peut être aussi causée par la consommation d’eau non potable contaminée par le poliovirus. En effet, ce virus se répand à travers la voie féco-orale. En d’autres termes, il se retrouve essentiellement dans les matières fécales d’un individu infecté. En l’absence de conditions sanitaires adéquates, il peut facilement contaminer l’eau ainsi que les aliments.

Les symptômes

La poliomyélite est une maladie contagieuse. Généralement, elle commence par des symptômes de type grippal, tels que les maux de tête et la fatigue. Ces signes peuvent être suivis de nausées, de vomissements et de douleurs au niveau des membres.

Dans certains cas, la maladie peut se manifester par une raideur de la nuque. Néanmoins, il faut souligner que les symptômes de la poliomyélite sont pour la plupart légers. Certaines personnes n’en développent pas d’ailleurs. D’autres patients plus sensibles peuvent connaître une inflammation de la moelle épinière et du cerveau, sauf que ces cas sont rares et ne se présentent que dans des cas critiques.

La prévention

La meilleure manière de prévenir la poliomyélite est de se faire vacciner. En effet, les vaccins antipoliomyélitiques les plus efficaces sont le VIP et le VOP. Il s’agit du vaccin inactivé à la polio et le vaccin oral à la polio. Il faut reconnaître que de nombreux efforts sont fournis à travers le monde pour limiter considérablement la poliomyélite.

Les amibiases

Connues également sous le nom de dysenteries amibiennes, les amibiases sont une infection liée à un parasite appelé Entamoeba histolytica. Elles affectent plus de 50 millions d’individus dans le monde, en particulier dans les régions où l’accès à l’eau est limité. En effet, l’infection survient suite à l’ingestion d’eau ou de nourritures contaminées par des kystes d’amibes.

Les symptômes

L’amibiase est associée à plusieurs symptômes qui peuvent varier en intensité. Parmi ceux-ci, il faut retrouver les diarrhées, les douleurs abdominales et les selles sanglantes. À ces signes peuvent se joindre une fatigue, une perte de poids et des crampes abdominales. Il peut arriver que l’infection affecte d’autres organes, dont le foie. Le cas échéant, cela peut provoquer des abcès hépatiques.

Le traitement et la prévention

Les personnes atteintes d’amibes sont placées sous traitement médicamenteux. Ceux-ci favorisent l’élimination des amibes et la neutralisation des kystes qui se retrouvent dans le gros intestin. Toutefois, il existe plusieurs méthodes qui permettent de prévenir efficacement le mal. Ces dernières reposent essentiellement sur l’adoption des mesures hygiéniques.

Il s’agit notamment du lavage des mains et de la consommation d’eau potable. De plus, il faut veiller à la préparation des aliments et à l’assainissement des installations sanitaires. En ce qui concerne l’alimentation, vous devez privilégier les légumes et les fruits qui constituent une source importante de nutriments essentiels.

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