HomeNon classéPrise en charge des FIBROMES UTERINS

Prise en charge des FIBROMES UTERINS

Publié le

spot_img

Texte com­plet AFSSAPS [Lire] (pdf) – Décembre 2004

Voir également :
—- Texte com­plet AFSSAPS [Lire] (pdf)
—- Les fibromes en bref…
—- Fibrome uté­rin : Les recom­man­da­tions du CNGOF Novembre 2000 : ( Conseil natio­nal des gyné­co­logues et obs­té­tri­ciens français)

Les fibromes uté­rins (ou myomes ou léio­myomes) sont des tumeurs bénignes de l’u­té­rus humain issues de cel­lules mus­cu­laires lisses. La pré­va­lence des fibromes uté­rins aug­mente à par­tir de 30 ans ; elle est d’en­vi­ron 25% chez les femmes entre 40 et 50 ans et peut atteindre 50% des femmes âgées de plus de 50 ans. Aucun fibrome n’a été décrit avant la puber­té. Après la méno­pause sans trai­te­ment hor­mo­nal sub­sti­tu­tif, les fibromes régressent.
Le symp­tôme le plus fré­quem­ment asso­cié aux fibromes est la ménor­ra­gie, sans qu’il existe une rela­tion cau­sale sys­té­ma­tique. La prin­ci­pale consé­quence du trouble des règles est l’a­né­mie par carence mar­tiale. C’est éga­le­ment une source de gène per­son­nelle et sociale pour les patientes.
Les fibromes peuvent être asso­ciés à des troubles de la fonc­tion repro­duc­trice, mais leur impu­ta­tion réelle, tou­jours dif­fi­cile à éta­blir, ne dépasse pro­ba­ble­ment pas 2% ou 3% des cas. Si la cavi­té uté­rine est défor­mée par un fibrome, le risque d’in­fer­ti­li­té est augmenté.

  • Il n’y a pas, à l’heure actuelle, de trai­te­ment médi­ca­men­teux sus­cep­tible de faire dis­pa­raître les fibromes utérins.
  • Il n’y a aucune indi­ca­tion à recou­rir à une thé­ra­peu­tique médi­ca­men­teuse en cas de fibrome asymptomatique.
  • En cas de fibrome symp­to­ma­tique, les trai­te­ments sont tou­jours de courte durée (< 6 mois) et visent les symp­tômes attri­bués au fibrome.

LES FIBROMES ASYMPTOMATIQUES

En accord avec les recom­man­da­tion de l’AF­SSAPS et du CNGOF ( Conseil natio­nal des gyné­co­logues et obs­té­tri­ciens fran­çais) [Lire], Les fibromes uté­rins asymp­to­ma­tiques ne néces­sitent aucun recours à une thé­ra­peu­tique médicamenteuse.

  • Il n’y a pas, à l’heure actuelle, de trai­te­ment médi­ca­men­teux sus­cep­tible de faire dis­pa­raître les fibromes utérins.
  • les pro­ges­ta­tifs ne réduisent pas le volume des fibromes et n’empêchent pas leur crois­sance. Ils n’a­gissent que sur la com­po­sante oedé­ma­teuse péri-fibro­ma­teuse.
    A l’in­verse des notions admises, ils pour­raient aug­men­ter la taille des fibromes [Lire],
  • Il n’y a aucune indi­ca­tion à recou­rir à une thé­ra­peu­tique médi­ca­men­teuse en cas de fibrome asymp­to­ma­tique et mesu­rant moins de 10 cm, situa­tion la plus fré­quente en dehors du cas de la femme infertile
  • Ce type de fibrome infé­rieur à 10 cm ne néces­site pas de sur­veillance sup­plé­men­taire, ni cli­nique, ni par imagerie.

LES FIBROMES SYMPTOMATIQUES

Les fibromes symp­to­ma­tiques c’est à dire res­pon­sables de méno-metror­ra­gies ont pour prin­ci­pales consé­quences une gêne per­son­nelle et sociale et une ané­mie par carence martiale.

Il per­siste cepen­dant beau­coup de contro­verses sur la meilleure façon de prendre en charge les fibromes, « comme en témoignent les dif­fé­rences régio­nales de taux d’hys­té­rec­to­mies, la mau­vaise com­pliance aux recom­man­da­tions déjà édic­tées et la pro­fu­sion de don­nées contra­dic­toires sur le sujet ».

  • Pour le fibrome sous-muqueux, il ne « relève jamais d’un trai­te­ment médi­cal mais repré­sente tou­jours une indi­ca­tion chi­rur­gi­cale, indé­pen­dam­ment de l’é­tat endo­mé­trial ». Quand le volume du fibrome sous-muqueux est modé­ré (moins de 4 cm), le trai­te­ment chi­rur­gi­cal de réfé­rence est la résec­tion hystéroscopique.
  • Quant au fibrome inter­sti­tiel et/ou sous-séreux symp­to­ma­tique, « l’im­pact des thé­ra­peu­tiques en cas de ménor­ra­gies asso­ciées est l’en­do­mètre et non pas le fibrome lui-même. Il convient alors de trai­ter l’hé­mor­ra­gie fonc­tion­nelle associée ».
  • L’a­gence sou­ligne que même un fibrome volu­mi­neux (plus de 10 cm), s’il est asymp­to­ma­tique, n’a pas d’in­di­ca­tion à un trai­te­ment médi­ca­men­teux, mais néces­site une sur­veillance et un avis gynécologique.
  • En cas d’a­né­mie fér­ri­prive, une sup­plé­men­ta­tion mar­tiale est recommandée.
  • Le trai­te­ment médi­ca­men­teux du sai­gne­ment aigu du fibrome uté­rin, « une forte dose d’es­tro­gène par voie per­cu­ta­née (100 æg estra­diol en patch) ou par voie orale (estra­diol micro­ni­sé 4 mg) peut être admi­nis­trée. Pour les deux trai­te­ments une dose unique suf­fit. Il s’a­git alors d’une indi­ca­tion hors AMM ».
  • Les anti-fibri­no­ly­tiques sont effi­caces sur les ménor­ra­gies fonc­tion­nelles et pres­crits pen­dant le saignement.
  • Par­mi les anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens, l’un d’entre eux a une auto­ri­sa­tion de mise sur le mar­ché (AMM) dans le trai­te­ment des ménor­ra­gies fonc­tion­nelles (res­tant inex­pli­quées après enquête étio­lo­gique sys­té­ma­tique) et peut être pres­crit pen­dant le saignement.

« Le choix du trai­te­ment dépen­dra d’un sou­hait de contra­cep­tion émis par la patiente et de la ryth­mi­ci­té des saignements ».

L’a­gence évoque éga­le­ment les trai­te­ments médi­ca­men­teux pré­opé­ra­toires des fibromes, fai­sant inter­ve­nir les ago­nistes de la GnRH, la durée du trai­te­ment étant limi­tée à 3 mois.

« Il n’y a pas d’in­di­ca­tion à une estro­gé­no­thé­ra­pie pré­ven­tive de l’os­téo­po­rose dans le trai­te­ment médi­ca­men­teux pré­opé­ra­toire des fibromes par ago­nistes de la GnRH »

LES PROGESTATIFS POUR LES TROUBLES FONCTIONNELS

Par­mi les trai­te­ments médi­ca­men­teux du fibrome uté­rin hors période pré­opé­ra­toire, figurent les pro­ges­ta­tifs. Ils ne réduisent pas le volume des fibromes et n’empêchent pas leur crois­sance, mais n’a­gissent que sur la com­po­sante oedé­ma­teuse péri-fibromateuse.

Leur seule indi­ca­tion est « la prise en charge des patho­lo­gies uté­rines fonc­tion­nelles endo­mé­triales asso­ciées aux fibromes telle l’hy­per­pla­sie endo­mé­triale res­pon­sable du sai­gne­ment », et ce sur une durée de 3 à 6 mois. « L’an­ti-fibri­no­ly­tique peut éga­le­ment être uti­li­sé en asso­cia­tion aux estrogènes ».

L’a­gence sou­ligne, en outre, que le fibrome n’est pas une contre-indi­ca­tion à la contra­cep­tion hor­mo­nale ni au trai­te­ment hor­mo­nal sub­sti­tu­tif (THS). En revanche le sté­ri­let est « for­mel­le­ment » contre-indi­qué en cas de fibrome sous-muqueux.

La pré­sence d’un fibrome au cours d’une gros­sesse ne jus­ti­fie pas la réa­li­sa­tion d’é­cho­gra­phies sup­plé­men­taires, sauf en cas de posi­tion prae­via, et néces­site un avis obstétrical.

Texte com­plet AFSSAPS [Lire] (pdf) – Décembre 2004

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...