Santé

Épreuve fonctionnelle respiratoire : quand et comment la réaliser ?

Les épreuves fonctionnelles respiratoires renvoient à des mesures adéquates pour évaluer le souffle respiratoire de l’Homme. En effet, il s’agit d’un ensemble de solutions idéales pour déceler efficacement diverses maladies respiratoires ou broncho-pulmonaires. Autant les hommes que les femmes peuvent avoir recours à ces épreuves fonctionnelles. Toutefois, il est important de maîtriser les cas dans lesquels il faut y recourir. Quand et comment réaliser des épreuves fonctionnelles respiratoires ?

Description de l’épreuve fonctionnelle respiratoire

Les épreuves fonctionnelles respiratoires désignent un ensemble d’examens médicaux réalisés dans un laboratoire. Il s’agit de séances permettant de quantifier la capacité respiratoire. À cet effet, elle permet d’évaluer le souffle d’une personne.

De plus, ces examens encore appelés explorations fonctionnelles respiratoires, doivent être rigoureusement suivis par des spécialistes du domaine. Il s’agit d’une condition indispensable pour une bonne interprétation des résultats.

En outre, les épreuves fonctionnelles respiratoires sont utilisées en cas de symptômes de certaines maladies respiratoires. À cet effet, elles interviennent surtout au cours des diagnostics. Elles jouent ainsi un rôle primordial dans la détection d’éventuelles pathologies respiratoires ou pulmonaires dont pourrait souffrir le patient.

En effet, ces épreuves se reposent sur des séances d’inspiration et d’expiration permettant d’étudier la respiration du patient. Il s’agit d’examens généralement indolores que le médecin exige après l’examen clinique et la radiographie. Cela lui permet de détecter le trouble respiratoire, d’analyser sa gravité et de suivre son évolution.

Quels sont les différents examens des épreuves fonctionnelles respiratoires ?

Les épreuves fonctionnelles respiratoires se reposent sur divers types d’examens. Il s’agit principalement de cinq examens que sont :

  • La spirométrie ;
  • La pléthysmographie ;
  • La gazométrie artérielle ;
  • La capacité de diffusion pulmonaire ;
  • Le test à la méthacholine.

La spirométrie

Elle constitue l’examen de base des épreuves fonctionnelles respiratoires. Cet examen est très simple, et permet de diagnostiquer une atteinte des bronches pulmonaires chez un patient. En effet, il aide à analyser le volume maximal que le patient peut expirer en une à deux secondes. De plus, il permet d’étudier la capacité maximale du patient à inspirer.

La pléthysmographie

La pléthysmographie permet de faire le diagnostic d’un syndrome restrictif ou une distension thoracique. À cet effet, elle mesure l’ensemble du volume d’air dans les poumons après une forte expiration. Cet examen est délicat et nécessite la présence du médecin, afin d’éviter d’autres complications.

La gazométrie artérielle

La gazométrie artérielle est l’examen permettant de mesurer les gaz du sang grâce à un prélèvement de sang dans l’artère. Elle aide le médecin à connaître la pression en oxygène (p02) dans le sang artériel.

La capacité de diffusion artérielle

Cet examen est important dans certains cas de pathologie d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP).

Le test à la méthacholine

Cet examen permet au pneumologue de confirmer avec précision un état asthmatique. Aussi, permet-il de préciser le niveau de sévérité de l’asthme, tout en évaluant l’hyperréactivité bronchique.

D’autres examens

Les épreuves fonctionnelles respiratoires englobent également d’autres examens spécifiques que sont :

  • La mesure des résistances pulmonaires ;
  • Les tests pharmacologiques qui prédisent la sensibilité du patient à certains médicaments comme le méthotrexate ;
  • La mesure de la puissance des muscles respiratoires ;
  • Le test d’hyperoxie pour apercevoir un shunt ;
  • L’épreuve d’effort maximal cardio-respiratoire.

Pourquoi effectue-t-on l’épreuve fonctionnelle respiratoire ?

Bien qu’il existe plusieurs autres moyens pour diagnostiquer les maladies respiratoires, les épreuves fonctionnelles restent les plus simples à pratiquer. Les résultats de ces dernières sont fiables et permettent d’administrer le traitement qu’il faut au patient.

La pratique de ces divers examens que regroupent les explorations fonctionnelles respiratoires, permet d’évaluer la capacité maximale respiratoire des patients. En effet, ils aident à vérifier si la santé respiratoire du patient est normale.

De plus, ces examens indolores ont la capacité de dépister les maladies obstructives bronchiques chez les fumeurs. Par ailleurs, il y a aussi d’autres avantages de l’épreuve fonctionnelle respiratoire que sont :

  • Le dépistage de certaines pathologies liées à l’exposition permanente avec les émanations chimiques ou les fumées ;
  • Le suivi de l’évolution des pathologies respiratoires et pulmonaires des patients ;
  • Le suivi de l’évolution des affections neurodégénératives des patients ;
  • Le dépistage des atteintes des muscles respiratoires ;
  • La réalisation du bilan préopératoire avant une chirurgie thoracique ;
  • L’analyse de la gravité d’une insuffisance respiratoire ;
  • L’obtention des informations fiables avant la réalisation d’autres examens.

Quand effectuer l’épreuve fonctionnelle respiratoire ?

L’épreuve fonctionnelle est généralement et surtout effectuée, dans les cas de broncho-pneumopathies chroniques obstructives et d’asthme. Cependant, ces examens médicaux peuvent aussi être effectués pour diagnostiquer des pathologies spécifiques.

La broncho-pneumopathie chronique obstructive

La broncho-pneumopathie chronique obstructive est un trouble ventilatoire. En effet, elle est une pathologie liée à la consommation excessive de certains produits toxiques, dont le tabac. Elle est caractérisée par une inflammation des voies aériennes, et se manifeste par des toux intempestives. Au fur et à mesure que la maladie évolue, les flux d’air dans les poumons sont restreints.

L’asthme

L’asthme touche 47 % de la population mondiale et est caractérisé par l’inflammation chronique des voies aériennes. En effet, l’asthme se manifeste par une incapacité du patient à expirer l’air des poumons.

De plus, il est héréditaire et se déclenche en cas d’exposition à certains facteurs environnementaux, dont le climat. Les épreuves fonctionnelles respiratoires permettent de confirmer l’asthme et d’analyser sa gravité.

Les cas spécifiques

Les explorations fonctionnelles respiratoires doivent également être effectuées dans certains cas précis. Il s’agit des cas :

  • De toux régulières avec crachats au quotidien ;
  • D’essoufflement ;
  • De sifflement des narines ;
  • De crises d’asthme ;
  • De détresse respiratoire aiguë ;
  • De consommation excessive de tabac ou d’autres substances toxiques ;
  • De survenue de surinfections répétées des voies respiratoires ;
  • De toux chronique et persistant durant environ trois mois ;
  • D’emphysème qui est une distension du thorax ;
  • D’exposition quotidienne aux fumées et aux poussières ;
  • De mucoviscidose ;
  • De sclérodermie ;
  • De difficulté respiratoire ;

On note également les cas de dyspnées, d’hypertension artérielle pulmonaire et de fibrose pulmonaire.

Quels sont les risques de l’épreuve fonctionnelle respiratoire ?

Les épreuves respiratoires désignent un ensemble d’examens efficaces et susceptibles d’être effectués par tout type de sexe. Toutefois, les femmes et plus précisément celles enceintes, peuvent ressentir un gros coup de fatigue après ces examens.

De plus, il est important de préciser que les complications en cas d’épreuve fonctionnelle respiratoire sont bien rares. Cependant, il peut être remarqué des complications comme des saignements excessives du point de ponction lors du prélèvement sanguin. Aussi, peut-il être remarqué une altération de la paroi de l’artère lors du prélèvement sanguin au niveau de l’artère.

Par ailleurs, les épreuves fonctionnelles respiratoires peuvent accentuer les difficultés respiratoires chez les personnes du troisième âge et les enfants. Mais ces dernières peuvent être soulagées par le médecin traitant.

Comment s’effectue l’épreuve fonctionnelle respiratoire ?

Les examens que regroupe l’épreuve fonctionnelle respiratoire sont effectués de diverses manières, et nécessitent divers matériels médicaux. À cet effet, il existe la pléthysmographie, la spirométrie et la gazométrie artérielle dont la réalisation diffère l’une de l’autre.

Réalisation de la pléthysmographie

Ce type d’examen des explorations fonctionnelles respiratoires de Kegel est sans douleur, et est réalisé par un pneumologue. La pléthysmographie est effectuée grâce à un pléthysmographe corporel. Il s’agit d’une cabine étanche à embout buccal. Cette cabine est reliée à un ordinateur qui traduit les courbes respiratoires. C’est un exercice exécuté en position assise, dans la cabine étanche à forme téléphonique dont les parois sont transparentes.

Pour ce faire, il faut tout d’abord se mettre confortablement sur un siège. Ensuite, il faudra respirer rapidement par la bouche dans l’appareil constitué d’embout. Enfin, les résultats sont transcrits par l’ordinateur relié à l’appareil et permettent d’analyser les volumes maximaux d’inspiration et d’expiration.

De plus, cet examen est effectué entre dix à quarante-cinq minutes environ. À la fin de l’examen, le médecin peut déjà confirmer la maladie, annoncer sa gravité et décider du traitement approprié. Toutefois, il peut également exiger d’autres examens médicaux complémentaires.

En outre, pour la fiabilité des résultats, il est important que le patient évite certaines pratiques, une semaine avant l’examen. Il s’agit de :

  • La consommation du tabac ;
  • La prise de certains médicaments, dont les bronchodilatateurs et les corticoïdes ;
  • La consommation des substances toxiques ;
  • L’exposition quotidienne aux poussières et aux fumées.

Réalisation de la spirométrie

L’examen de la spirométrie est réalisé à l’aide d’un spiromètre, c’est-à-dire un appareil à embout buccal relié à un ordinateur. Il est important de préciser que cet embout est muni d’un filtre antibactérien. Ce type d’exercice peut être exécuté en deux temps.

Dans un premier temps, il faut tout d’abord inspirer et expirer fort, uniquement par la bouche. À ce niveau, les narines sont fermées par un pince-nez afin de permettre de mieux effectuer l’examen. Dans un second temps, le médecin demande d’inspirer et d’expirer à nouveau jusqu’à sa limite respiratoire. Pour ce faire, il faut prendre une petite pause afin de prendre suffisamment d’air.

Cet exercice permet d’évaluer le calibre des bronches, et doit être répété deux à trois fois pour des résultats fiables. Lorsqu’au cours de l’exercice le patient ressent certains malaises, le médecin peut le soulager rapidement avant de poursuivre l’examen.

Réalisation de la gazométrie artérielle

La gazométrie artérielle est un examen légèrement douloureux, et est généralement effectuée en position assise. Elle est réalisée grâce à une prise de sang dans l’artère radicale, plus précisément au niveau du poignet.

De plus, cet examen prend environ dix minutes. Il est conseillé de poser un pansement compressif à l’endroit de la ponction, pour éviter les risques d’hématome.

À quelle fréquence doit-on faire l’épreuve fonctionnelle respiratoire ?

Il est important d’effectuer un suivi régulier de l’évolution des troubles respiratoires grâce aux épreuves fonctionnelles respiratoires. En effet, à un âge avancé, les troubles respiratoires ou pulmonaires peuvent persister davantage.

Ainsi, entre trois à six ans, les troubles peuvent nécessiter moins de suivi, car les résultats des examens restent fiables. Dans ces cas, les épreuves fonctionnelles respiratoires sont généralement effectuées une à deux fois.

Par contre, à l’âge avancé où les troubles sont passagers, les épreuves fonctionnelles respiratoires peuvent être effectuées tous les ans. Au cas où les troubles respiratoires sont importants et modérés, les examens sont réalisés chaque six semaines à trois mois.

Par ailleurs, lorsque le trouble du patient est sévère, des consultations rapprochées sont conseillées. Les explorations fonctionnelles respiratoires doivent être effectuées chaque deux semaines, après le traitement administré. Cela aide à suivre le traitement adéquat, à le changer et à prévenir des complications.

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