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Échelle d’anxiété de Hamilton : qu’est-ce que c’est ?

L’échelle d’anxiété de Hamilton est une évaluation de l’anxiété chez le patient, afin de savoir son niveau de sévérité. En effet, l’anxiété est un trouble de la personnalité qui apparaît le plus souvent à tout âge surtout à l’âge adulte. Il apparaît lorsque la personne développe des peurs et des incertitudes au quotidien. Ainsi, pour mieux la traiter, il faut la maîtrise de cette échelle. Comment utiliser l’échelle d’anxiété de Hamilton ?

Description de l’échelle d’anxiété de Hamilton

L’échelle d’anxiété de Hamilton vient du nom de son fondateur Hamilton, professeur de psychiatrie. Elle est conçue depuis les années soixante, puis intervient dans le cadre d’une évaluation neuropsychologique.

En effet, cette échelle d’évaluation du degré de l’anxiété du patient est généralement adoptée par les psychologues. Ils font recours à elle, surtout pendant les premières consultations lors du diagnostic.

Encore appelée HAM-A, l’échelle d’anxiété de Hamilton s’effectue par un questionnaire psychologique adressé à toute personne. De plus, elle est très utilisée par les médecins et sa fiabilité est parfaitement prouvée.

Bienfaits de l’échelle d’anxiété de Hamilton

Bien qu’il existe plusieurs moyens pour détecter l’anxiété chez les patients, l’échelle d’anxiété de Hamilton reste la plus efficace à pratiquer. Elle est surtout adoptée actuellement par plusieurs cliniciens.

L’adoption de l’échelle d’anxiété de Hamilton aide le médecin à diagnostiquer la maladie, et plus précisément le degré d’anxiété du patient. En effet, chaque patient vit différemment son trouble d’anxiété, car il est un état psychique. Ainsi, elle est composée d’une notation basée sur un questionnement permettant d’évaluer le degré d’anxiété de chaque patient.

De plus, cette évaluation de Hamilton permet non seulement de diagnostiquer le stade d’anxiété, mais aussi d’intervenir dans d’autres études. Ces études sont relatives aux traitements liés à l’anxiété et au diagnostic d’autres pathologies ou troubles. À cet effet, il est important de préciser qu’elle intervient aussi dans le diagnostic de la maladie de Parkinson.

Étant un guide de mesure d’anxiété, le HAM-A est utilisé pour également suivre l’évolution de l’anxiété lors de son traitement. Il faut préciser que lors de la notation de l’échelle d’anxiété de Hamilton, le médecin se doit de rester rigoureux. Cela lui permet d’avoir avec exactitude le niveau de sévérité de l’anxiété.

De quoi est composé le questionnaire de l’échelle d’anxiété de Hamilton ?

Le questionnaire de l’échelle d’anxiété de Hamilton est composé de 14 concepts. Ces concepts sont relatifs à l’état psychique, aux peurs et aux comportements du patient. Ils permettent au médecin de pouvoir établir d’abord l’état d’anxiété.

De plus, ce questionnaire doit être rigoureusement dirigé par des psychologues ou des psychiatres. Cela permet de garantir une fiabilité des résultats. Les concepts du questionnaire de l’échelle d’anxiété de Hamilton sont :

  • L’humeur anxieuse ;
  • Les sensations de tensions ;
  • Les peurs ;
  • Les troubles de sommeil ;
  • Les fonctions cognitives ;
  • L’humeur dépressive ;
  • Les symptômes somatiques ;
  • Les symptômes sensoriels ;
  • Les symptômes cardiaques ;
  • Les symptômes respiratoires ;
  • Les symptômes gastro-intestinaux ;

On retrouve également les symptômes génito-urinaires et eux du système nerveux autonome, ajoutés au comportement du patient lors de l’entretien.

L’humeur anxieuse

Le questionnaire portant sur l’évaluation de l’anxiété aborde l’humeur anxieuse du patient. Ce concept est abordé, car l’anxiété peut agir sur l’humeur du patient. Autrement dit, lorsque la personne est anxieuse, son humeur change. Elle a tendance à être tout le temps inquiète, à toujours penser au futur et à anticiper le pire. De plus, le trouble de l’anxiété peut amener ses sujets à être irrités.

Ainsi, le psychiatre doit demander au patient s’il ressent ces symptômes d’irritabilité et d’inquiétude au quotidien.

Les sensations de tensions

Il est aussi abordé les sensations de tensions lors du diagnostic de l’anxiété. En effet, le concept de tension renvoie à la tension physique et émotionnelle de la personne.

Ainsi, en cas d’anxiété, il est remarqué des sensations de tremblements du corps et des états de fatigue. De plus, le patient peut développer des réactions de sursaut et des envies de pleurer. Une incapacité à se détendre et une agitation peuvent aussi se remarquer chez la personne souffrant de l’anxiété.

Les peurs

La peur est aussi un concept abordé dans l’échelle d’anxiété de Hamilton, car l’anxiété agit sur la quiétude d’une personne. À cet effet, la personne anxieuse renferme souvent des peurs :

  • De la solitude ;
  • Des ténèbres ;
  • De l’imprévu ;
  • De la circulation ;
  • De la foule.

Au cours du questionnaire, le médecin doit se renseigner d’abord sur les peurs du patient. Ensuite, il doit se renseigner sur la constance et la fréquence à laquelle les peurs sont présentes.

Les troubles de sommeil

L’échelle d’anxiété de Hamilton porte aussi sur les troubles de sommeil. En effet, l’anxiété agit sur le sommeil du patient en l’empêchant de dormir paisiblement. Des problèmes d’endormissement, de réveils nocturnes se présentent.

Par ailleurs, le patient peut même être constamment embêté par les cauchemars et les terreurs nocturnes.

Les fonctions cognitives

Le bon fonctionnement des fonctions cognitives est un concept qui fait partie de l’échelle d’anxiété de Hamilton. En effet, les fonctions cognitives renvoient à la fonction intellectuelle du patient. Lorsqu’une personne souffre de l’anxiété, elle a du mal à se concentrer, à réfléchir et à retenir des informations. Elle peut également avoir du mal à prendre des décisions.

Le psychiatre pose donc des questions pouvant l’aider à établir si les fonctions cognitives du patient sont normales ou pas.

L’humeur dépressive

Le HAM-A reconnaît l’humeur dépressive comme étant une manifestation de l’anxiété. L’anxiété prive de tout plaisir, de toute pensée positive et de toute joie de vivre. Lors du diagnostic, il faut repérer si le patient présente des pertes de plaisir et est envahi par des découragements. De plus, la personne anxieuse est une personne qui déprime à longueur de journée, ayant l’impression que tout va mal.

Les symptômes somatiques

Le HAM-A porte également sur les symptômes somatiques, car l’anxiété agit sur les somatiques généraux. En effet, les somatiques généraux renvoient aux signes corporels plus précisément à ceux qui touchent les muscles.

Au cours du questionnaire, il faut demander au patient s’il ressent des signes comme :

  • Des douleurs musculaires ;
  • Des rigidités musculaires ;
  • Des grincements de dents ;
  • Des secousses dans le corps.

Aussi, peut-il être demandé si sa voix est tremblante, et ceci à quelle fréquence.

Les symptômes sensoriels

L’anxiété peut agir sur les sens de l’Homme. Ainsi, des questions sont adressées au patient pour vérifier si sa vision est troublée ou si son audition est touchée. Généralement, les personnes anxieuses développent à la longue une vision floue et une audition affectée par des acouphènes.

De plus, elles présentent une hypersensibilité à la peau. Elles peuvent facilement attraper froid comme chaud, et peuvent avoir des picotements dans la peau.

Les symptômes cardiaques

Les symptômes cardiaques sont des points abordés par l’échelle d’évaluation de l’anxiété. La raison de cela réside en ce que le rythme cardiaque s’accélère, à chaque fois que la personne reste anxieuse. Par conséquent, l’anxiété conduit à des affections cardio-vasculaires. Il peut être remarqué :

  • Des pincements au cœur ;
  • De forts battements de cœur ;
  • De douleurs au niveau du cœur ;
  • Des crises cardiaques.

Le médecin s’assure donc de voir si le patient a remarqué ces symptômes.

Les symptômes respiratoires

A ce niveau, les peurs et les inquiétudes engendrées par l’état d’anxiété au quotidien ont d’effet sur la respiration de l’intéressé. Ce dernier peut donc avoir une hyperventilation, une difficulté à respirer et une suffocation.

Les symptômes gastro-intestinaux

Ici, le médecin doit rechercher une présence de symptômes gastro-intestinaux. Ils sont relatifs à la digestion. Il s’agit de :

  • Diarrhées ;
  • Maux d’estomac ;
  • Nausées ;
  • Gargouillements ;
  • Vomissements ;
  • Constipation ;

Les symptômes génito-urinaires

L’échelle d’anxiété de Hamilton prend en compte les symptômes génito-urinaires, car l’anxiété peut agir sur la santé génitale et urinaire. Il est remarqué des effets relatifs aux problèmes génitaux et urinaires concernant la femme et l’homme. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’un homme, il peut être observé une éjaculation précoce, une impuissance voire une baisse de libido.

En ce qui concerne la femme anxieuse, les problèmes génito-urinaires sont relatifs :

  • Aux menstruations ;
  • Aux incontinences urinaires ;
  • Aux mictions pressantes et trop fréquentes.

Les symptômes du système nerveux autonome

À ce niveau, le psychologue essaie de repérer d’autres signes parallèles pouvant être engendrés par l’anxiété. Ces signes sont ceux qui concernent le système nerveux autonome. Ils apparaissent automatiquement, involontairement et inconsciemment. Il est question de la sécheresse de la bouche, des bouffées de chaleur, de la transpiration et de la peau hérissée. Aussi, peut-il être remarqué une bouche pâle ou des céphalées chez le patient.

Le comportement du patient lors de l’entretien

Le questionnaire de l’échelle de Hamilton prend compte du comportement du patient lors de l’examen. Le psychologue doit évaluer le comportement général du patient. Cette évaluation est basée sur les aspects suivants :

  • Le ton du patient ;
  • La voix du patient ;
  • La posture ;
  • La respiration ;
  • Le visage crispé ;
  • La clarté dans les dits du patient.

Le médecin vérifie si la voix du patient tremble, ou s’il tremble lui-même. Il vérifie également si le patient est agité ou stressé au cours de l’échange.

Quelle est la notation de l’échelle d’anxiété de Hamilton ?

La notation de l’échelle d’anxiété de Hamilton pour connaître le degré d’anxiété, se base sur les 14 concepts du questionnaire. Chaque concept est noté de 0 à 4, signifiant du faible au grave. En effet, lorsque la note obtenue à la fin du questionnaire est élevée, le niveau d’anxiété est le plus grave.

Ainsi, si la note obtenue est de 0 à 7, l’état d’anxiété est inexistant ou minimal. Par contre, lorsqu’elle est de 8 à 17, il s’agit d’une anxiété légère.

En ce qui concerne une note allant de 18 à 24, il est question d’une anxiété modérée. Enfin, quand la note est de 24 à plus, l’anxiété est grave voire sévère. À ce stade, elle nécessite une prise en charge rigoureuse et rapide.

Par ailleurs, il faut préciser que la notation doit être dirigée par un psychologue ou un psychiatre. De plus, cette notation de l’ensemble des questions doit prendre un temps court de 10 à 15 minutes.

Que faire en cas d’anxiété ?

Les cas d’anxiété nécessitent un travail psychologique sur soi-même dans l’immédiat, afin d’éviter un cas sévère d’anxiété. Il est important de prendre des mesures permettant de positiver au quotidien et permettant d’avoir la joie de vivre. Pour ce faire, plusieurs alternatives s’offrent au patient que sont :

  • La thérapie comportementale et cognitive ;
  • L’intégration à une association d’aide sociale pour les personnes anxieuses ;
  • Le soutien familial.

La thérapie comportementale et cognitive

La première option à saisir en cas d’anxiété est la thérapie comportementale et cognitive. Elle consiste à effectuer des échanges avec un thérapeute, qui écoute attentivement les préoccupations. Il est important que le patient partage toutes ses peurs et ses ressentiments avec le thérapeute. Cela lui permet de se libérer complètement et d’avoir l’esprit vide.

De plus, il faut préciser que lors des séances, le thérapeute aide le patient à affronter ses peurs. Il l’aide à adopter des stratégies efficaces pour gérer l’anxiété, afin d’avoir une bonne santé mentale.

Par ailleurs, les séances de thérapies peuvent être effectuées selon la convenance du patient. Elles peuvent être en ligne ou en présentiel. Toutefois, il est recommandé des thérapies en présentiel, car elles permettent une bonne connexion entre le patient et le thérapeute.

L’intégration à une association d’aide sociale pour les personnes anxieuses

L’intégration à une association d’aide sociale pour les personnes anxieuses est importante. Cette intégration permet aux personnes souffrant de l’anxiété de se sentir assistées.

En effet, au sein de l’association, chaque personne a l’opportunité de partager ses peurs. Ainsi, une discussion est menée pour apaiser les inquiétudes de chaque personne. Des activités de relaxation peuvent être recommandées comme le yoga, la natation, la course à vélo et bien d’autres exercices. Ces activités leur permettent de se détendre complètement et de surmonter l’anxiété.

Le soutien familial

Le soutien familial est capital en cas d’anxiété. Il permet à l’anxieux de se sentir épaulé par les siens. Il peut facilement et ouvertement discuter de tout avec ses proches. Il est donc très important que les proches des personnes anxieuses les accompagnent et les aident à surmonter ce trouble mental.

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