Santé

Diabète non insulino-dépendant ou de type 2 : dépistage et traitements

Le diabète non insulino-dépendant ou de type 2, est défini comme une affection caractérisant l’hyperglycémie chronique. Il survient généralement chez les personnes âgées et surtout chez les personnes atteintes d’obésité ou qui ont un surplus de poids. En effet, le diabète non insulino-dépendant est causé par la combinaison des facteurs génétiques, environnementaux et ceux liés au mode de vie. Apparaissant comme le diabète le plus fréquent, il nécessite un suivi régulier ainsi qu’un traitement adapté, une fois qu’il est diagnostiqué. Voici les facteurs de risques, les moyens de dépistage et les traitements du diabète non insulino-dépendant.

Diabète non insulino-dépendant ou de type 2 : facteurs de risques et manifestations

Facteurs de risque

En France, le diabète de type 2 est une maladie qui survient chez plus d’un million de personnes, et ce chiffre ne fait qu’augmenter chaque année. En effet, plusieurs facteurs peuvent favoriser le développement de cette maladie :

  • Hérédité et génétique : le facteur héréditaire est le facteur le plus retrouvé. Cependant, certaines personnes sont quant à elles touchées par le diabète non insulino-dépendant, ce qui confirme le facteur génétique ;
  • Sédentarité ;
  • Hypertension artérielle ;
  • Obésité et surpoids: le taux de patients atteints de diabète de type 2 qui présentent un surpoids important, s’élève à environ 90%.

Aussi, le risque de diabète de type 2 est aussi élevé chez les personnes ayant subi des opérations du pancréas ou les personnes touchées par :

  • Des maladies du foie ;
  • Des inflammations du pancréas(l’alcool, la malnutrition, les maladies de surcharge, etc.) ;
  • Des dérèglements endocriniens.

L’utilisation de certains médicaments peut aussi être à l’origine de l’apparition du diabète non insulino-dépendant.  Il s’agit notamment des médicaments utilisés dans le cadre du traitement de l’hypertension, de l’hypercholestérolémie ou encore de l’hypothyroïdie, etc.

Manifestations du diabète de type 2

Les signes du diabète insulino-dépendant qui doivent alerter sont :

  • L’envie d’uriner qui devient fréquente (il s’agit du syndrome polyuro-polydipsique) :
  • L’amaigrissement ;
  • La soif importante ;
  • La fatigue (ou l’asthénie) majeure.

Plusieurs autres problèmes, comme les mycoses, les troubles visuels, l’impuissance, les crampes ou douleurs des jambes, les infections urinaires répétées, sont généralement liées au diabète de type 2.

Diabète non insulino-dépendant ou de type 2 : dépistage

Le dépistage du diabète de type 2 consiste en une prise de sang, qui permet de déterminer la glycémie. Lorsque le niveau de glycémie à jeun est équivalent ou dépasse 1,26 gramme par litre, à deux reprises, il s’agit bien du diabète.

Plusieurs autres dosages sont utilisés rarement dans le cadre du dépistage du diabète non insulino-dépendant :

  • La glycémie post-prandiale (deux heures après un repas) ;
  • L’hémoglobine glycosylée ;
  • La glycosurie (l’apparition de sucre dans les urines).

Ces différents examens permettent de mettre en place un bon suivi pour la personne atteinte du diabète de type 2.

En outre, un examen médical complet permet de rechercher les symptômes susceptibles de donner une piste sur la cause du diabète de type 2. La recherche des signes permet également de savoir s’il y a ou non des complications. L’examen médical comprend :

  • La prise de la tension artérielle ;
  • Une évaluation de la surcharge pondérale: la taille, le poids, la répartition des graisses ;
  • L’auscultation des vaisseaux et du cœur ;
  • L’examen des réflexes ainsi que celui de la sensibilité des pieds et des jambes.

Après l’établissement du diagnostic, les examens suivants sont à réaliser systématiquement et de façon régulière :

  • Examens biologiques : un bilan lipidique (les triglycérides, le cholestérol), le dosage de la créatininémie pour déterminer la fonction rénale, le dépistage des protéines ou d’albumine dans les urines ;
  • Examens paracliniques : la scintigraphie cardiaque, l’angiographie rétinienne (pour évaluer le fond d’œil), un examen cardiovasculaire, le doppler des artères du cou et des jambes, etc.

Plusieurs autres examens peuvent être effectués par la suite, en fonction des résultats des précédents examens et des symptômes que présente le patient.

Diabète non insulino-dépendant : quelles mesures préventives ?

Notons que les mesures préventives sont des bases à suivre, dans le cadre du traitement du diabète non insulino-dépendant.

  • Le contrôle du poids

Il est possible de prévenir le diabète non insulino-dépendant par l’adoption des mesures simples. D’après une étude effectuée par Diabetes Prevention Program, il ressort que les personnes à risques qui réalisent 30 minutes d’activité physique quotidiennement et qui sont parvenues à réduire leur poids de 5 à 7%, diminuaient leur risque d’être atteintes de diabète de type 2 de 58%.

Alors, l’embonpoint permet de faire augmenter vos besoins en insuline et par conséquent de surmener le pancréas. L’indice de masse corporel est la mesure qui permet de déterminer le poids santé d’une personne. L’objectif n’est pas de viser nécessairement un poids santé, mais la perte de poids de 5 à 10% en six mois, a un effet considérable sur la santé.

  • L’exercice physique

La réalisation d’une activité physique de façon régulière participe au maintien d’un poids santé ou à l’élimination les kilos non essentiels. Aussi, en pratiquant quelques exercices physiques, l’action de l’insuline est plus efficace. À cet effet, il est recommandé d’être actif pendant au moins 2h30min par semaine, suivant une répartition. Voici quelques exercices physiques que vous pouvez effectuer : marche rapide, cyclisme, nage, jogging, etc.

En outre, il est conseillé de pratiquer l’activité physique suivant son rythme, et d’augmenter de manière progressive la durée et l’intensité de l’exercice. L’avantage de l’exercice physique est qu’il permet de réduire significativement le risque de développement du diabète de type 2.

  • L’alimentation saine

L’adoption d’une alimentation saine permet de garder un poids normal de santé (appelé poids santé). Elle permet par la même occasion, de maintenir une glycémie presque stable pendant la journée, ainsi qu’une tension artérielle normale. Alors, il faut éviter des excès de gras animal, des excès de sucres ajoutés (le fructose, le glucose, le dextrose…), prendre au moins trois repas par jour, privilégier les aliments riches en fibres.

Diabète non insulino-dépendant ou de type 2 : traitements médicamenteux

La prise en charge doit être mise en place précocement, pour ralentir le développement de la maladie et les complications. Le traitement médical est effectué à base des médicaments suivants :

  • Biguanides ;
  • Glinides ;
  • Inhibiteurs de l’alpha-glucosidase ;
  • Sulfamides hypoglycémiants.

Biguanides

Représentés par la Metformine, les biguanides favorisent l’efficacité de l’insuline dans l’organisme, réduisent la sécrétion du sucre par le foie et l’absorption intestinale du glucose. Mais, il est important de savoir que les biguanides n’ont pas un effet direct sur la production de l’insuline par le pancréas. Aussi, ces médicaments sont indiqués généralement aux personnes qui présentent un surpoids.

À l’instar de tout médicament, les biguanides présentent des effets secondaires comme les troubles digestifs (le ballonnement, la diarrhée, la flatulence) fréquents au début de la prise en charge. Le traitement à base des biguanides est contre-indiqué chez les patients âgés, atteints d’insuffisance hépatique, de troubles cardiaques ischémiques, ou en état de grossesse…

Glinides

Cette classe de médicaments agit sur la production d’insuline par le pancréas. Les Glinides peuvent occasionner des troubles digestifs, et il est recommandé de commencer avec de petites doses pour minimiser le risque d’hypoglycémie. Ils sont interdits chez les enfants de moins de 12 ans, les femmes enceintes, les personnes atteintes d’insuffisance rénale avancée, d’insuffisance hépatique et les personnes allergiques.

Inhibiteurs de l’alpha-glucosidase

Ces médicaments ont plus d’effet sur l’augmentation de la glycémie post-prandiale (c’est-à-dire après le repas), puisqu’ils contraignent l’absorption des glucides présents dans la nourriture. Les effets secondaires associés à l’utilisation des inhibiteurs de l’alpha-glucosidase sont les troubles digestifs (la flatulence, le ballonnement, etc.).

En ce qui concerne les contre-indications, elles comprennent les maladies suivantes :

Sulfamides hypoglycémiants

Il existe plusieurs médicaments dans la classe des sulfamides hypoglycémiants. Aussi, la durée d’action de ceux-ci est plus ou moins longue, en fonction du composé : carbutamide, glibornuride, glipizide, glimépiride, gliclazide, glibenclamide. Débutés avec de petites doses, ces médicaments ont une action directe sur le pancréas par la stimulation de la production de l’insuline.

Les sulfamides hypoglycémiants sont contre-indiqués chez :

  • Les personnes âgées, en fonction du médicament ;
  • Les personnes allergiques aux sulfamides ;
  • Les personnes atteintes d’insuffisance hépatique, d’insuffisance rénale avancée ;
  • Les femmes enceintes.

Les sulfamides hypoglycémiants peuvent avoir des interactions avec d’autres médicaments, qui augmentent le risque de développement d’hypoglycémie.

Traitement à l’insuline ou insulinothérapie

Le recours à l’insulinothérapie est possible dans le cadre du traitement du diabète insulino-dépendant ou de type 2, en particulier :

  • En cas de traitement oral maximal et insuffisant pour équilibrer le diabète, l’insuline peut être combinée ;
  • En cas d’insulino-nécessitance, c’est-à-dire en situation d’épuisement du pancréas et d’insuffisance de l’insuline ;
  • En cas de contre-indications transitoires aux antidiabétiques oraux (ADO).

Pour l’équilibre du diabète (la grossesse, une chirurgie en post-opératoire ou en pré, etc.), trois à quatre injections ou même une petite pompe externe d’insuline sont idéales, en fonction de la situation du patient.

Pour éviter le recours à ces différents médicaments, l’adoption d’une alimentation saine et la pratique d’une activité physique régulière, constituent la meilleure alternative.

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