Parapharmacie

LYRICA : Indications, posologie, effets secondaires, dangers et précautions

La prégabaline (Lyrica) est un médicament appartenant à la famille des analgésiques ; c’est-à-dire des produits destinés à éliminer la douleur. Elle est ainsi utilisée de manière fréquente dans le traitement des diverses douleurs neuropathiques. Également considérée comme un antiépileptique et un anxiolytique, elle se prescrit pour certains cas d’épilepsie ou de troubles anxieux.

Comparativement à d’autres produits de sa classe, la prégabaline (Lyrica) se révèle d’une grande efficacité démontrée à travers plusieurs études. Cependant, comme tout traitement médicamenteux, son utilisation comporte quelques risques non négligeables. Lesquels ? Quelles précautions peut-on prendre dans ce cadre ? On vous dit tout !

LYRICA : indications et mode d’action

La prégabaline (Lyrica) est avant tout un analgésique. Elle s’utilise donc pour soulager diverses catégories de douleurs notamment :

  • Les névralgies postzostériennes (douleurs persistant après la cicatrisation d’une éruption cutanée due à un zona)
  • La douleur neuropathique centrale (douleur émise par les nerfs endommagés du cerveau et de la moelle épinière)
  • La douleur associée à la fibromyalgie (douleur dans les muscles, les tendons et les ligaments)
  • Les douleurs neuropathiques périphériques (douleurs émises par certains nerfs endommagés notamment à cause d’un accident, du diabète…), etc.

Le médicament est en outre prescrit en association avec d’autres antiépileptiques pour traiter certaines formes d’épilepsie. On pense notamment aux épilepsies partielles avec ou sans crises secondairement généralisées. En réalité, la prégabaline (Lyrica) apporte une majoration de la transmission GABAergique au niveau du cerveau. Elle renforce ainsi l’action inhibitrice du GABA (acide gamma-aminobutyrique), conduisant à la diminution des crises d’épilepsie.

Enfin, les indications du médicament s’étendent au traitement d’une forme particulière d’anxiété notamment le trouble anxieux généralisé. Des études ont révélé un soulagement des symptômes anxieux dès le premier mois d’utilisation.

LYRICA : formes du médicament

La prégabaline (Lyrica) existe sous huit (8) différentes formes représentant des doses précises. On distingue :

  1. LYRICA 25 mg (des capsules de gélatine dure, blanches, portant chacune les inscriptions à l’encre noire « Pfizer » sur la coiffe et « PNG 25 » sur le corps)
  2. LYRICA 50 mg (des capsules de gélatine dure, blanches, portant chacune les inscriptions imprimées en encre noire « Pfizer » sur la coiffe et « PNG 50 » sur le corps entouré d’une bande noire)
  3. LYRICA 75 mg (des capsules de gélatine dure, portant chacune les inscriptions imprimées en encre noire « Pfizer » sur la coiffe orangée et « PNG 75 » sur le corps blanc)
  4. LYRICA 100 mg (des capsules de gélatine dure, portant chacune les inscriptions imprimées en encre noire « Pfizer » sur la coiffe orangée et « PNG 100 » sur le corps)
  5. LYRICA 150 mg (des capsules de gélatine dure, blanches, portant chacune les inscriptions imprimées en encre noire « Pfizer » sur la coiffe et « PNG 150 » sur le corps)
  6. LYRICA 200 mg (des capsules de gélatine dure, oranges pâles, portant chacune les inscriptions à l’encre noire « Pfizer » sur la coiffe et « PNG 200 » sur le corps)
  7. LYRICA 225 mg (des capsules de gélatine dure, oranges pâles, portant chacune les inscriptions à l’encre noire « Pfizer » sur la coiffe et « PNG 225 » sur le corps)
  8. LYRICA 300 mg (des capsules de gélatine dure, oranges pâles, portant chacune les inscriptions à l’encre noire « Pfizer » sur la coiffe orangée et « PNG 300 » sur le corps blanc)

Quelle que soit la forme concernée, l’utilisation de prégabaline (Lyrica) est subordonnée à la prescription médicale. Consultez donc votre médecin pour toute nécessité.

LYRICA : Posologie et mode d’administration

La posologie indiquée ici ne représente que les usages habituels et recommandés de la prégabaline. En aucun cas, elle ne saurait remplacer les adaptations que votre médecin aura décidées selon les spécificités de votre situation.

Lorsqu’il s’agit de traiter les névralgies postzostériennes ou les douleurs neuropathiques périphériques, la dose initiale de prégabaline pour un adulte est de 150 mg/jour fractionnés en 2 ou 3 prises. Le patient pourra par exemple prendre une gélule de 50 mg le matin, une autre à midi et une dernière le soir.

Quand le traitement concerne une douleur neuropathique associée au système nerveux central, la dose initiale quotidienne du médicament pour l’adulte est de 150 mg fractionnés en deux prises. Cette fois-ci, le patient utilisera la gélule de 75 mg deux fois par jour. Aussi, pour soigner la fibromyalgie, la dose initiale de prégabaline recommandée chez l’adulte reste de 150 mg/jour.

Le médecin peut, en fonction des évolutions constatées, de votre poids ou même de la prise d’autres médicaments, porter la dose quotidienne de prégabaline à 300 mg par jour fractionnés en deux prises (150 mg pris deux fois par jour). Il ne prescrira cependant pas une dose quotidienne allant au-delà de 600 mg.

Il demeure important d’utiliser le médicament suivant les indications du médecin. Ne modifiez donc pas votre manière de prendre le traitement sans consultation. Si vous oubliez une dose, reprenez-la dès que vous constatez l’omission puis poursuivez naturellement le traitement. Si le constat se fait trop tardivement (au moment de la prise d’une nouvelle dose par exemple), n’utilisez pas une double dose pour compenser l’omission. Ne vous souciez plus de cette dose omise et reprenez le schéma posologique habituel. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien.

LYRICA : Effets secondaires possibles

La prégabaline (Lyrica)

Les effets secondaires de la prise de la prégabaline (Lyrica) peuvent se classifier suivant leur degré de gravité. Ainsi, nous avons :

  • Les effets indésirables moins graves
  • Les effets indésirables potentiellement graves
  • Les effets indésirables plus graves

LYRICA : Effets indésirables moins graves

Précisons avant tout propos que les répercussions à énumérer ne sont pas ressenties par toutes les personnes qui prennent le médicament. Environ 1 % des patients ont signalé les cas effets suivants :

  • Difficultés de concentration,
  • Faiblesse musculaire, perte d’énergie,
  • Étourdissement, somnolence, tendance à l’oubli
  • Gain de poids,
  • Constipation,
  • Sécheresse dans la bouche

Quelques-uns de ces effets secondaires disparaîtront d’eux-mêmes avec le temps. Pour le reste, la conduite à tenir est de demander conseil à votre pharmacien. Si les effets semblent s’aggraver, une consultation médicale pour une prise en charge efficace sera indiquée.

LYRICA : Effets indésirables potentiellement graves

Les répercussions listées ci-après ne surviennent que très rarement. Cependant, si vous les constatez, rendez-vous au plus tôt chez votre médecin pour recevoir les soins adéquats. En réalité, elles peuvent entrainer de sérieuses complications, voire la mort en cas de prise en charge tardive. Il s’agit entre autres de :

  • Douleurs musculaires inexpliquées accompagnées d’une fièvre ou d’une sensation généralisée de malaise,
  • Fatigue ou épuisement extrêmes,
  • Envies de suicide
  • Trouble de l’équilibre, vision floue
  • Toux,
  • Signes de problèmes rénaux (sang dans l’urine, diminution de la production d’urine…),
  • Enflure des extrémités (mains et pieds).

LYRICA : Effets indésirables plus graves

Les effets secondaires les plus graves signalés après une utilisation de la prégabaline (Lyrica) sont :

  • Des crises convulsives,
  • Des réactions cutanées graves (éruption accompagnée de fièvre, desquamation, éruption recouvrant une région du corps, éruption qui se propage rapidement…),
  • Réactions allergiques (enflure de la bouche ou de la gorge, essoufflement ou difficultés respiratoires, bouffissure des yeux, urticaire…).

Dans ces cas, la conduite à tenir est de cesser immédiatement l’utilisation du médicament. Ensuite, vous devrez solliciter des soins médicaux au plus vite. Si vous constatez des effets autres que ceux énumérés et qui vous inquiètent, consultez votre médecin à ce propos dans les plus brefs délais.

LYRICA : Dangers et précautions

La prégabaline (Lyrica)

Au-delà de la prise en charge des effets secondaires de l’utilisation du médicament, certaines situations spécifiques requièrent des précautions. Elles sont pour la plupart liées aux antécédents médicaux des patients.

LYRICA : Problèmes cardiaques

Si vous souffrez d’insuffisance cardiaque ou d’autres problèmes similaires, il est très important d’en informer votre médecin avant le début du traitement. Vous pourrez alors discuter de la nécessité de mettre en place une surveillance médicale spécifique. En effet, la prégabaline peut provoquer une accumulation de liquide dans le corps. Ceci accentuera les symptômes d’insuffisance cardiaque, si le liquide s’accumule dans le cœur ou dans les poumons. En cas de douleur thoracique, de prise de poids ou de tout autre signe d’aggravation des problèmes cardiaques, signalez-les au médecin.

LYRICA : Problèmes de peau

Une mise en garde particulière concerne ici les personnes souffrant du diabète. Elles présentent un risque élevé de développement d’ulcères de la peau. Des mesures d’hygiène idoines doivent être prises pendant le traitement avec de la prégabaline. En cas d’apparition de lésions cutanées, une consultation médicale est requise.

LYRICA : Fonction rénale

La prégabaline est éliminée du corps essentiellement par les reins.

Ainsi, pour les personnes atteintes d’une maladie rénale, il existe un grand risque d’accumulation du médicament dans le corps. Ceci provoquera évidemment des effets indésirables graves. En guise de précaution, discutez avec votre médecin des influences du médicament sur votre affection. Il sera peut-être indiqué de réduire les doses préalablement prescrites ou de réaliser une surveillance médicale spécifique.

LYRICA : Fécondité masculine

Suite à des études expérimentales sur les animaux, l’utilisation de la prégabaline a été associée à une baisse de fécondité ainsi qu’à des anomalies de spermatozoïdes et des malformations congénitales. Toutefois, aucun cas d’être humain ayant subi de pareils effets n’a encore été signalé. Si vous souhaitez engendrer un enfant, il sera toujours préférable d’en discuter avec votre médecin afin d’écarter tout danger.

LYRICA : Grossesse et allaitement

La prégabaline ne devrait pas s’utiliser pendant la grossesse.

En effet, les informations liées à ses effets chez la femme enceinte sont très limitées. Il semble donc prudent d’éviter son emploi. Si une grossesse advient pendant que vous suivez un traitement par prégabaline, contactez au plus tôt votre médecin pour connaitre la marche à suivre.

Pour les femmes qui allaitent, il est important de préciser que le médicament passe dans le lait maternel. Envisagez avec votre médecin d’arrêter l’allaitement pour d’autres alternatives, car le produit peut être nocif pour votre bébé.

LYRICA : Interactions avec diverses substances

La prégabaline (Lyrica) peut interagir avec d’autres agents dans l’organisme. Parfois, cette interaction va entrainer des effets indésirables. C’est notamment le cas lorsque le médicament est utilisé en même temps que des analgésiques narcotiques (la morphine, la fentanyl, l’oxycodone…). Cette association provoquera un blocage du système digestif (problèmes gastro-intestinaux). Heureusement, la constipation peut être gérée de bien des manières. Demandez conseil à votre pharmacien sur le sujet.

Les interactions peuvent se révéler encore plus dangereuses. Dans ces éventualités, cesser la prise de l’une des substances apparaîtra comme indispensable. Par exemple, il est fortement déconseillé de consommer de l’alcool concomitamment avec la prégabaline. Ceci pourrait accentuer les effets de somnolence et de vigilance réduite liés au médicament ; un sérieux risque pour la conduite ou l’exercice d’activité de coordination. De même, la prise d’antidépresseurs SNC pendant un traitement par prégabaline est contre-indiquée. On y associe une somnolence excessive pouvant aboutir au coma.

Liste non exhaustive des produits interférant

Pour lister les produits connus pour interagir avec la progabaline, on note entre autres :

  • Les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine),
  • Les IECA (inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine),
  • Les antidépresseurs tricycliques (clomipramine, désipramine, amitriptyline…),
  • Les anticonvulsivants (phénytoïne, carbamazépine…),
  • Les anesthésiques généraux (médicaments utilisés en chirurgie pour provoquer le sommeil profond chez les patients),
  • Les antipsychotiques (chlorpromazine, clozapine, halopéridol, quétiapine…),
  • Les antihistaminiques (doxylamine, dyphénhydramine, hydroxyzine…),
  • Les analgésiques narcotiques (la morphine, la fentanyl, l’oxycodone…),
  • Les relaxants musculaires (baclofène, orphénadrine…),
  • Les barbituriques (butalbital, phénobarbital…),
  • Les benzodiazépines (lorazépam, diazépam…)
  • Les thiazolidinédiones (pioglitazone, rosiglitazone…)
  • L’alcool, le cannabis, l’azélastine, la brimonidine, la buprénorphine, l’hydrate de chloral, la diphénoxylate, le tramadol, le survorexant, la tolcapone, le zolpiden, la zolpiclone, le pramipexole, le kava, la mirtazapine, le nabilone, le kétorolac, l’orlistat, le ropinirole, la rotigotine, la thalidomide, le tapendol, la busripone, l’éfavirenz, etc.

Précisons que toutes les interactions ne sont pas forcément dangereuses. Si vous prenez l’une de ces substances, informez-en votre médecin pour déterminer la meilleure option. Il pourra s’agir d’arrêter l’un des traitements, de remplacer un médicament par un autre, de modifier la posologie ou même de ne rien changer du tout.

LYRICA : Arrêt du médicament

L’arrêt de l’utilisation de la prégabaline ne saurait être brusque. Le danger d’une telle éventualité s’avère l’apparition de symptômes de sevrage comme l’insomnie, des maux de tête, la diarrhée, des nausées et même des convulsions. Il faut envisager comme précaution l’arrêt progressif du traitement. Demandez à votre médecin de vous prescrire des doses de plus en plus réduites jusqu’à l’arrêt définitif de la prise du médicament.

 

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