Grossesse

Le test O’Sullivan ou le test de tolérance au glucose : comment le réaliser ?

Le test O’Sullivan est un examen sanguin proposé aux femmes enceintes, généralement au 6è mois de la grossesse. Il vise principalement à savoir si la femme présente un risque de souffrir de diabète gestationnel. Aujourd’hui, ce test est obligatoire dans certains pays, au vu du grand risque que peut représenter le diabète gestationnel pour la future maman et pour son bébé. Voici donc l’essentiel à connaître sur le test O’Sullivan et le test de tolérance au glucose.

Définition du test O’Sullivan

Obligatoire dans de nombreux pays à travers le monde, le test O’Sullivan est un examen réalisé chez les femmes enceintes, dans le but de déterminer avec précision le taux de glucose dans le sang. Ce test peut aussi être défini comme un examen qui détermine s’il y a un risque de diabète gestationnel à travers le taux de sucre dans le sang. En effet, le diabète gestationnel est une condition principalement caractérisée par une augmentation du taux de la glycémie. Cette augmentation est généralement due à des changements hormonaux durant la grossesse.

Les manifestations et les conséquences du diabète gestationnel peuvent être à l’origine d’une détérioration de la santé de la maman ainsi que du développement anormal de la grossesse. Il se peut aussi que des risques se présentent lors de l’accouchement.

Il est également possible que la santé du bébé soit dangereusement compromise par le diabète gestationnel. C’est pour cette raison que le test O’Sullivan est aujourd’hui obligatoire dans de nombreux pays du monde.

Pour la plupart des futures mamans, le test O’Sullivan n’est qu’un examen qui consiste à avaler d’importantes quantités de sucre et à mesurer la glycémie. Cependant, ce test, aussi connu sous le nom de dépistage du diabète gestationnel, consiste en un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale.

Par ailleurs, il faut préciser que le test O’Sullivan ne sert pas directement à diagnostiquer le diabète gestationnel. Néanmoins, il permet de l’écarter. De cette analyse, il peut donc ressortir deux principaux faits. Le premier est que la mère ne souffre pas de diabète gestationnel et le deuxième fait est qu’elle ne présente aucun risque de souffrir de cette maladie.

Pour de nombreux médecins et pour certains patients, le test O’Sullivan est le meilleur examen (si on prend en compte des critères tels que le coût, l’efficacité et les bénéfices) pour détecter un éventuel diabète gestationnel. Cependant, il peut arriver que les résultats de l’examen soient altérés. Dans ce cas, un deuxième examen plus précis doit être réalisé.

Le test O’Sullivan est-il obligatoire ?

Vu le risque que cela peut représenter pour le bébé et pour la future maman si le diabète gestationnel n’est pas rapidement détecté, le test O’Sullivan est aujourd’hui considéré comme une obligation dans de nombreux pays. Dans d’autres pays par contre, le test reste encore facultatif.

Parmi les conséquences néfastes du diabète gestationnel, on peut notamment évoquer la mort intrautérine, la détresse respiratoire aiguë chez le nouveau-né, des polyhydramnios, la prématurité, l’obésité et des risques de diabète à l’avenir pour le nouveau-né.

Quoi qu’il en soit, il est préférable de recourir à cet examen durant la grossesse pour se mettre à l’abri de tout risque potentiel.

Par ailleurs, le Collège National de Gynécologues-Obstétriciens Français recommande fortement la réalisation du test O’Sullivan, surtout dans les conditions suivantes :

  • Si la future maman est en surpoids ;
  • Si elle a des antécédents familiaux de diabète ;
  • Si elle a eu un premier enfant dont le poids est supérieur à 4 kilogrammes ou encore un bébé mort in utero.

Dans ces circonstances particulières, le test O’Sullivan permettra de prendre des dispositions pour préserver non seulement la santé de la future maman, mais également celle du bébé.

Si les facteurs de risques sont beaucoup trop importants, la sage-femme ou le médecin traitant doit prescrire un dosage sanguin courant le premier trimestre de la grossesse. Normalement, le test O’Sullivan est réalisé durant la 24e semaine de la grossesse. Ce deuxième examen est connu sous le nom de test de tolérance au glucose ou encore hyperglycémie par voie orale.

La procédure du test O’Sullivan

Le test O’Sullivan est un examen relativement simple, mais qui peut prendre un certain temps. Pour le réaliser, il est nécessaire que la femme enceinte se rende dans un laboratoire et qu’elle dispose d’un minimum de temps, puisque l’examen dure au moins une heure.

Dans la plupart des cas, il n’est pas indispensable que la femme soit à jeun avant de réaliser cet examen. Aussi, on précise que selon la quantité de glucose apportée, il se peut que la patiente ressente des effets indésirables lorsqu’elle a le ventre vide. La meilleure chose à faire est de consulter les laborantins pour connaître la démarche précise à suivre avant la réalisation de l’examen.

Le test O’Sullivan commence généralement avec une solution sucrée que la femme enceinte doit boire. Cette solution contient notamment 50 grammes de glucose à 25% dilués dans 200 cc d’eau. Alternativement à cette solution sucrée, on peut proposer à la patiente, un comprimé de glucose à avaler.

Après avoir bu la solution sucrée ou pris le comprimé de glucose, la femme devra attendre une heure ou environ, le temps que l’élément atteigne son sang. Pendant cette heure d’attente, elle ne doit ni boire, ni manger aucune nourriture. Elle ne doit pas non plus fumer. Les analystes commencent généralement à rester tranquille en position assise sans faire aucun effort physique.

Après l’heure d’attente, un prélèvement sanguin sera réalisé pour analyse de la glycémie en laboratoire.

Interprétation des résultats du test O’Sullivan

Avant tout, il est important de rappeler que le test O’Sullivan est un dépistage et non un diagnostic. En d’autres termes, l’examen vise à déterminer si la femme présente un risque de souffrir d’un diabète gestationnel afin qu’un traitement soit amorcé le plus tôt possible.

Deux issues sont donc possibles après un test O’Sullivan. La première est celle dans laquelle le test est négatif : la glycémie est inférieure à 140 mg/dl. Cette situation s’explique par le fait que l’insuline soit activée, ait capturée le glucose du sang et l’ait introduit dans les cellules.

La deuxième issue est bien évidemment que le test soit positif. Ici, la glycémie est largement supérieure à 140 mg/dl. L’insuline n’a donc pas été suffisante pour jouer son rôle. On conclut donc que de nombreuses molécules de glucose se trouvent encore dans le sang.

Dans les cas où le résultat du test O’Sullivan est positif, le médecin est généralement obligé de prescrire un test de tolérance au glucose pour confirmer le soupçon. Le test de tolérance au glucose ressemble énormément au test O’Sullivan, mais avec des apports plus volumineux et de nombreuses mesures sanguines effectuées.

Quel est le meilleur moment pour effectuer le test O’Sullivan ?

Dans la majorité des cas, le test O’Sullivan est réalisé entre la 24e et la 28e semaine de grossesse. Il s’agit du moment le plus adapté pour cet examen parce que c’est à ce moment que les changements hormonaux provoquent des anomalies de fonctionnement de l’insuline chez la future maman. Il faut cependant préciser que le test se réalise à plusieurs reprises dans certaines situations exceptionnelles.

Par ailleurs, le test est réalisé durant le premier trimestre de la grossesse si la femme a déjà eu à souffrir du diabète gestationnel lors d’une grossesse antérieure. Dans cette situation, il est considéré qu’il y a un risque de récurrence.

Le test peut également être réalisé durant le premier trimestre de la grossesse si la femme enceinte est âgée de plus de 35 ans, si elle a des antécédents familiaux de diabète, si elle présente un surpoids avant la grossesse ou encore, si elle a déjà donné naissance à un bébé de plus de quatre kilos.

 

Articles Liés

Bouton retour en haut de la page