Santé

Les méningites : causes, symptômes et traitements

De nombreuses maladies nécessitent un traitement immédiat en raison des conséquences graves qu’elles peuvent avoir à l’avenir. Parmi celles-ci, il y a la méningite qui est l’une des affections qui touchent une grande population dans le monde. Dès que les premiers signes de cette maladie apparaissent chez les patients, il est urgent de consulter un médecin. Selon les statistiques, sa négligence peut entraîner la mort dans 15 à 20 % des cas. Ces données montrent aussi qu’il s’agit d’une pathologie qui peut se transmettre rapidement par plusieurs voies. Pour cela, il convient de s’informer sur elle pour savoir comment se préserver.

Les méningites : Présentation

La méningite est une maladie inflammatoire des méninges. Ces derniers sont des membranes qui recouvrent le cerveau et la moelle épinière. En cas d’infection, l’agent pathogène touche à la fois ces membranes et le liquide (liquide céphalo-rachidien) qui circule entre elles. Il faut noter que chez certaines personnes, la méningite se manifeste comme une maladie indépendante. En revanche, chez d’autres, elle se traduit comme une complication d’une autre pathologie.

En termes de population, la maladie affecte à taux presque égal les hommes et les femmes. Toutefois, les groupes de personnes les plus vulnérables sont les enfants et les personnes âgées. Cela est dû à l’immunité encore fragile dans le premier cas et déjà fatiguée dans le second.

Par ailleurs, les statistiques montrent que les adultes dont l’immunité est faible ou ceux qui présentent des anomalies ou des lésions du système nerveux central sont aussi susceptibles de contracter une méningite. En effet, la défense immunitaire est une barrière naturelle qui empêche les agents pathogènes d’attaquer les organes internes. Lorsqu’elle est faible, cela ouvre la porte à plusieurs pathologies.

Aujourd’hui, le danger de la méningite existe dans presque tous les coins du globe, mais les statistiques montrent que les pays d’Afrique et d’Asie sont les régions les plus vulnérables. Cependant, avec le développement de la médecine, le diagnostic de cette affection chez l’adulte a cessé d’être un danger aussi grand qu’autrefois. Cela résulte des programmes de vaccination qui existent contre cette maladie et de nombreuses autres affections connexes.

Les méningites : causes et classifications

En général, la méningite est le résultat d’une infection virale, bactérienne ou fongique.

Toutefois, elle peut être due à des facteurs irritants, tels que des médicaments particuliers, certaines blessures physiques, certaines tumeurs cérébrales et maladies systémiques. En fonction des différents agents responsables de cette affection, il en résulte plusieurs types.

Méningite amibienne (encéphalite)

L’encéphalite (méningo-encéphalite) est l’un des types les plus graves et les plus dangereux de la méningite infectieuse. Ces complications peuvent conduire à l’invalidité et au décès du patient. La transmission de la plupart des cas d’encéphalite-méningite se fait par les piqûres de tiques infectées.

En outre, elle résulte des méthodes qui impliquent des amibes libres contenues dans la poussière ou l’eau infectée. Il convient de noter aussi que l’encéphalite méningée se transmet librement. En d’autres termes, on peut la contracter par des gouttelettes en suspension dans l’air, en serrant la main, en embrassant ou en serrant dans ses bras une personne infectée. Ce type de méningite touche le plus souvent les enfants et les adultes de moins de 30 ans. La période d’incubation de cette maladie dans ces cas-là varie de deux jours à un mois.

Méningite fongique

La méningite fongique est le type d’affection dont les agents responsables sont des champignons pathogènes de toutes sortes. Il s’agit des microorganismes tels que Candida, cryptococcus neoformans ou occidioides. En fait, une personne entre en contact avec des champignons pathogènes presque tous les jours, et certains, comme le Candida, font partie de sa microflore normale.

Avec le développement de maladies qui affectent négativement le système immunitaire, les fonctions de barrière protectrice de l’organisme sont affaiblies. En conséquence, une infection fongique pénètre dans les méninges et provoque une inflammation. La méningite fongique peut se développer de manière subaiguë et aiguë. Par ailleurs, elle se développe généralement dans le cadre de troubles immunologiques. Toutefois, il existe aussi des cas où ce type de maladie se développe chez des personnes apparemment saines.

Méningite purulente

Il s’agit d’une inflammation infectieuse des membranes purulentes du cerveau. Par conséquent, il en résulte la formation des masses purulentes dans le cerveau. Ce type de méningite peut toucher des patients de tout âge. Les agents pathogènes de la méningite purulente sont souvent des streptocoques, d’où le nom de méningite streptococcique. Cependant, d’autres bactéries peuvent également être pathogènes :

  • Pseudomonas aeruginosa ;
  • Staphylocoques ;
  • Pneumocoques.

Traditionnellement, la méningite staphylococcique se transmet par les gouttelettes en suspension dans l’air et par les aliments. La contamination peut également se transmettre d’une personne à l’autre lors d’une salutation. Par conséquent, il faut éviter de serrer la main et de faire l’accolade à une personne infectée.

Méningite tuberculeuse

Dans 90 % des cas, la méningite tuberculeuse est une forme secondaire du processus tuberculeux, c’est-à-dire qu’elle se développe dans le contexte d’une tuberculose antérieure ou d’un processus tuberculeux actif dans d’autres organes. Ce n’est qu’après le diagnostic de la tuberculose qu’on peut la suspecter. C’est pourquoi les professionnels de santé notent une rareté de l’apparition de la forme tuberculeuse de la méningite. Le danger de la maladie est qu’en plus des méthodes traditionnelles de transmission par l’homme, il est également possible de la contracter par des porteurs infectés, des animaux et des oiseaux. De plus, la maladie touche les personnes ayant une faible immunité. Par conséquent, les enfants et les personnes âgées font donc partie du premier groupe à risque de ce type de méningite.

La méningite séreuse

La méningite séreuse touche le plus souvent les enfants d’âge préscolaire. Cette affection peut résulter du partage d’ustensiles, d’une étreinte, d’un baiser avec un porteur. Habituellement, les patients contractent la méningite séreuse par des gouttelettes en suspension dans l’air. En outre, le partage des jouets chez les enfants constitue l’un de ses modes de transmission. La période d’incubation de la méningite séreuse est de 2 à 4 jours.

La méningite virale

La méningite virale résulte de l’infection à certains virus et entérovirus tels que :

  • Herpès virus ;
  • Le virus de la rougeole ;
  • Le virus des oreillons ;
  • Le virus du Nil occidental ;
  • Le virus du SIDA ;
  • Le virus de la chorioméningite lymphocytaire ;
  • Le virus de La Crosse
  • L’encéphalite de Saint-Louis.

Il faut noter que les virus précités ne provoquent des méningites virales que lorsqu’ils parviennent, par voie sanguine, à atteindre et à infecter les méninges. La méningite virale touche le plus souvent les personnes de moins de 5 ans (surtout les nourrissons) et les personnes âgées.

Dans la plupart des cas, une bonne immunité aide le patient à faire face rapidement à cette maladie. Par conséquent, la méningite virale est la plus facile à traiter. C’est la cohabitation de nombreuses personnes dans un environnement fermé qui facilite sa transmission. Ceci explique pourquoi les écoliers, les universitaires, les militaires sont parfois des personnes à risques.

Méningite à méningocoques

La méningite à méningocoques fait partie des types de méningites les plus aiguës. Le méningocoque de Vekselbaum est l’agent responsable de cette affection. En effet, il s’agit d’une bactérie gram-négative, instable dans l’environnement, à une température de 50 degrés Celsius. Par ailleurs, elle meurt après 5 minutes, les rayons UV et l’alcool à 70 % la tuent presque instantanément.

La source de propagation de l’infection est une personne malade (notamment en cas de rhinopharyngite à méningocoque) et un bactérioporteur. Le site d’introduction (porte d’entrée) est la muqueuse du nasopharynx. Dans la grande majorité des cas, le processus infectieux ne se développe pas ou des formes locales de la maladie se développent. Le plus souvent, la maladie se manifeste sous la forme d’une IRA commune dont les symptômes augmentent.

Il est important de consulter un médecin à temps, car la maladie se termine souvent par la mort le premier jour après l’infection. Par conséquent, les parents de jeunes enfants doivent être particulièrement attentifs. En cas de visite tardive chez le médecin, la maladie peut entraîner un handicap, une surdité, une perte de la vision ou l’amputation de membres.

Elle se transmet de la manière la plus typique. En effet, cela se produit par des gouttelettes en suspension dans l’air. Cela signifie que toute communication rapprochée, dans des lieux bondés, peut être dangereuse. L’immunité acquise et la vaccination contre l’infection à méningocoques sont les principaux moyens d’aider une personne.

Les méningites : les bactéries courantes

Bien qu’il existe plusieurs agents responsables de la méningite, certaines bactéries sont le plus souvent impliquées dans ces affections.

Streptococcus pneumoniae

Le pneumocoque se transmet par les voies respiratoires. En effet, il peut se trouver dans la gorge (pharynx) sans causer de maladie. Toutefois, dans des conditions particulières, cette bactérie peut provoquer des infections des voies respiratoires supérieures et une pneumonie. En effet, lorsqu’elle pénètre la circulation sanguine, elle peut atteindre les méninges et provoquer leur inflammation. Par ailleurs, il faut noter qu’il existe plusieurs types (sérotypes) de pneumocoques qui peuvent provoquer une méningite.

Neisseria meningitidis

Environ 20 % de la population humaine est porteuse saine du neisseria meningitidis qui, dans sa forme non agressive, se trouve généralement dans les voies respiratoires supérieures. En cas d’infection, il passe dans la circulation sanguine. Ainsi, sa concentration dans le sang peut devenir très élevée et traverser la barrière hémato-encéphalique.

Cette dernière constitue un système de protection du cerveau contre les substances nocives qui peuvent être présentes dans le sang. Lorsque cette bactérie arrive à la franchir, cela provoque une inflammation progressive des méninges. Il existe plusieurs types (sérogroupes) de méningocoques responsables des méningites et des septicémies : A, B, C, W, X, Y.

En Europe, les sérogroupes B et C sont les plus fréquents. Le neisseria meningitidis se caractérise par une transmissibilité élevée. Elle peut donc donner lieu à des épidémies. Par conséquent, il est très important de soumettre à un traitement préventif, par le biais d’antibiotiques (antibioprophylaxie), toutes les personnes qui ont été en contact étroit avec un patient infecté par cette bactérie.

Haemophilus (H. influenzae)

La H. influenza était la bactérie responsable la plus fréquente de méningite chez les enfants de moins de 5 ans jusqu’à la fin des années 1990. Avec l’introduction du vaccin contre l’Haemophilus de type b, les cas de méningite causés par cette bactérie ont fortement diminué. D’autres types (sérotypes) de H. influenzae, autre que le b, sont capables de provoquer des méningites, mais moins fréquemment.

Les méningites : Symptômes

Le tableau symptomatique de la méningite ne dépend pas de l’origine de la maladie (virus, bactérie ou champignon). En d’autres termes, les symptômes ne permettent pas au médecin, même le plus expérimenté, de distinguer une méningite bactérienne d’une méningite virale ou fongique. Toutefois, les différences se situent au niveau de l’âge.

Nourrissons

Chez les nourrissons et les très jeunes enfants, la méningite provoque :

  • Une forte fièvre, caractérisée par des mains et des pieds froids ;
  • Vomissements et manque d’appétit ;
  • Irritabilité ;
  • Des pleurs continus et particulièrement aigus ;
  • Somnolence, lenteur et faible réactivité ;
  • Raideur de la nuque et photophobie (intolérance anormale à la lumière) ;
  • Regard apathique ;
  • Élargissement de la tête avec courbure vers l’extérieur des fontanelles ;
  • Convulsions ou crises d’épilepsie ;
  • Pâleur de la peau.

En général, la somnolence et le manque d’appétit sont les premiers signes d’alerte caractéristiques de l’apparition de l’état méningé inflammatoire, chez les nourrissons et les très jeunes enfants. Par ailleurs, il est très important de ne pas « négliger » les symptômes de la méningite chez les enfants. Parfois, ils peuvent être très similaires aux symptômes du rhume.

Adolescents et adultes

Chez les enfants plus âgés, les adolescents et les adultes, la méningite infectieuse commence presque toujours par des maux de tête, un manque d’appétit et une somnolence.

Puis, après 2-3 jours, on remarque une aggravation évidente des conditions de santé, conduisant à l’apparition de :

  • Une fièvre très élevée, caractérisée par des mains et des pieds froids ;
  • Des nausées et des vomissements ;
  • Confusion et irritabilité ;
  • Douleurs musculaires intenses ;
  • Raideur du cou ou, mieux encore, de la nuque (le patient ne peut pas pencher la tête en avant) ;
  • Pâleur ;
  • Photophobie ;
  • Convulsions ou crises d’épilepsie ;
  • Léthargie.

Les médecins notent une liste de symptômes particuliers qui pointent directement vers la méningite. Par exemple, une éruption cutanée sur la muqueuse et la peau du patient. Une telle manifestation indique le plus souvent une origine bactérienne de la maladie et se manifeste environ un jour après l’infection.

La gravité des symptômes de la maladie dépend de sa sévérité et de son origine. Dans certains cas, le tableau clinique n’est pas suffisant pour tirer des conclusions correctes sur la gravité de la pathologie. Par exemple, la méningite bactérienne débute lentement, les symptômes augmentent progressivement.

Cependant, on observe ensuite une progression rapide et l’état du patient se détériore fortement en quelques heures. Par contre, les méningites virales ont une évolution plus facile. La tuberculose et les champignons ont une évolution non spécifique, ce qui rend leur diagnostic difficile. L’évolution des méningites de cette étiologie est aiguë ou subaiguë.

Les méningites : Facteurs de risque

Les méningites

Le principal facteur de risque connu de la méningite est l’âge. En outre, la saisonnalité est également importante. En effet, les petites épidémies sont plus fréquentes entre la fin de l’hiver et le début du printemps. De plus, la vie en communauté joue un rôle dans le développement de cette maladie.

Par exemple, les enfants qui fréquentent des milieux d’étude densément peuplés sont plus exposés au risque de méningite à méningocoques et de contagion par H. influenzae. Certaines études établissent un lien entre le tabagisme et un risque accru de contagion de l’infection. Pour rappel, la présence de maladies chroniques et d’états immunodépressifs (comorbidités) peut déterminer un risque accru de méningococcie. En outre, l’état immunitaire du patient représente un facteur de risque important pour la contagion et le développement de la maladie.

En outre, des maladies telles que l’insuffisance cardiaque congestive, l’asthme et le SIDA constituent un facteur de risque de pneumococcie invasive. En plus, de ces facteurs, il existe d’autres raisons peu fréquentes :

  • Lésion cérébrale traumatique ouverte ou lésion de la moelle épinière ;
  • Infections aiguës et chroniques des poumons, des bronches et des voies respiratoires supérieures ;
  • Maladies infectieuses des dents et des tissus environnants ;
  • Violation de l’intégrité des os du crâne avec libération de liquide céphalo-rachidien ;
  • Infection des sinus maxillaires paranasaux (sinusite) ;
  • Retard de la chirurgie du cerveau ou de la moelle épinière ;
  • Diminution de l’activité du système immunitaire dans le cadre d’une infection par le VIH, de l’alcoolisme, du diabète sucré ou d’un autre état pathologique ;

À ces raisons s’ajoute l’absence de vaccination contre le méningocoque en présence de facteurs de risque. Par exemple, le fait de travailler avec des personnes malades ou ayant une immunité réduite. La visite des pays dans lesquels ces affections sont courantes constitue également un grand facteur de risque.

Les méningites : Complications

La méningite la plus dangereuse avec une forte probabilité de mauvais pronostic est la méningite bactérienne. En effet, cela résulte de la grande capacité de la bactérie infectante à se stabiliser dans le sang et/ou à se propager dans les tissus nerveux. Cela peut entraîner d’autres troubles graves.

Une septicémie

La septicémie (ou sepsis) est un état inflammatoire grave caractérisé par la présence persistante de bactéries dans le sang. Attention, il ne faut pas la confondre avec la bactériémie, qui consiste toujours en la présence de bactéries dans le sang, mais dans ce cas transitoire. L’apparition d’un état de septicémie, chez un individu souffrant de méningite bactérienne, se traduit par l’apparition d’une éruption cutanée. Cette dernière se caractérise par des taches rouges qui ne disparaissent pas lors du test dit du verre.

La septicémie est une conséquence typique de la méningite bactérienne et est souvent l’événement clinique qui conduit au décès des patients (surtout les très jeunes).

Encéphalite ou myélite

Le terme encéphalite fait référence à un processus inflammatoire affectant les composants du cerveau. Toutefois, le terme myélite fait référence à une inflammation de la moelle épinière. L’encéphalite et la myélite peuvent avoir de nombreuses conséquences, temporaires ou permanentes. Il s’agit notamment :

  • Perte d’audition ;
  • Perte de mémoire ;
  • Manque récurrent de concentration ;
  • Problèmes d’équilibre et de coordination

En outre, dans certains cas, le patient peut avoir des difficultés d’apprentissage ou des problèmes de comportement. Il arrive aussi qu’il ait des crises d’épilepsie, une paralysie cérébrale (chez les très jeunes enfants), des difficultés de langage et une perte de vision.

Les méningites virales et fongiques sont moins dangereuses que les méningites bactériennes pour au moins deux raisons. Elles ne provoquent pas de septicémie et entraînent plus rarement une encéphalite ou une myélite. En substance, le risque d’avoir des complications avec une méningite non bactérienne est donc beaucoup plus faible qu’avec une méningite bactérienne.

Les méningites : Diagnostics

Le médecin peut effectuer plusieurs examens afin de détecter le type de méningite ainsi que sa cause.

Examen physique

Pour effectuer un examen physique complet, le médecin doit visiter le patient et rechercher sur lui tout signe clinique extérieur. Il doit l’interroger sur ses symptômes. Par ailleurs, si le patient est un enfant, les personnes interrogées sont les parents ou les adultes qui passent plus de temps avec lui.

Pendant le rendez-vous, le médecin peut poser des questions :

  • Les pays que le patient a visités ;
  • S’il a été en contact avec des patients infectieux ;
  • Quelles sont les maladies dont il souffre, s’il a subi des blessures ou des opérations ;
  • Les médicaments qu’il prend ;
  • S’il a de la fièvre, quelle est la nature de son mal de tête, où se trouve-t-il ?

Le personnel de santé peut poser toutes les questions lui permettant de vite spécifier la maladie. Par exemple, quand les premiers symptômes sont apparus et si le patient se soignait lui-même.

Ponction lombaire

L’examen essentiel pour diagnostiquer une méningite est la ponction lombaire, suivie d’un examen du liquide céphalo-rachidien. La ponction lombaire s’effectue immédiatement sauf en cas de contre-indications spécifiques telles que :

  • Une détérioration de l’état de conscience ;
  • Un système immunitaire affaibli ;
  • Une maladie antérieure du système nerveux central.

Les résultats de l’analyse de ponction servent à identifier la cause (bactérienne ou virale) chez le patient.

Le liquide céphalo-rachidien

Le liquide céphalo-rachidien permet de détecter des paramètres indiquant le nombre de cellules présentes (numération cellulaire), la concentration de protéines (qui sont élevées dans la méningite) et de glucose. En fait, la détection de la concentration de glucose dans le sang (glycémie) est particulièrement utile chez les patients suspectés de méningite.

En effet, chez ces derniers, le rapport entre la concentration de glucose dans le LCR et la glycémie est inférieur à la normale. Physiologiquement, le liquide céphalo-rachidien est aussi clair que de l’eau de source, à tel point qu’il est défini comme de l’eau de roche. Par conséquent, un échantillon de liquide trouble peut indiquer une infection.

Autres tests

Pour pousser plus loin les recherches, le spécialiste réalise une coloration de Gram et une culture cellulaire pour étudier la bactérie et sa sensibilité aux antibiotiques. En outre, la détection de la pression du LCR peut fournir des indications sur l’évolution de l’infection. Enfin, l’analyse de la clarté du liquide est un indice supplémentaire de diagnostic.

Diagnostic chez les nouveau-nés

Le diagnostic de la méningite et la caractérisation de l’organisme responsable se font par l’examen du liquide céphalo-rachidien obtenu par ponction lombaire. Toutefois, parfois, un scanner cérébral ou une IRM sont également nécessaires.

Cependant, la ponction lombaire peut être difficile à réaliser chez un nouveau-né et peut présenter un certain risque. Par exemple, dans des conditions cliniques précaires, telles que des difficultés respiratoires ou un choc, le nouveau-né ne peut pas être soumis à une ponction lombaire. Dans ces cas, on instaure une antibiothérapie empirique. Cette dernière s’effectue sur l’expérience clinique et non sur les données des tests de laboratoire spécifiques au patient.

Tests instrumentaux

Les examens instrumentaux servent avant tout à préciser les conséquences de la méningite jusqu’à ce stade. Ils permettent également d’obtenir une confirmation supplémentaire de l’agent infectieux qui déclenche l’inflammation. Parmi les examens instrumentaux habituellement pratiqués figurent le scanner cérébral et la radiographie pulmonaire.

Le scanner cérébral montre des signes de lésions des structures cérébrales, qui peuvent être le résultat d’une encéphalite. La radiographie du thorax, en revanche, permet d’identifier une éventuelle infection pulmonaire.

Les méningites : Traitements

La condition principale et primordiale pour une prise en charge efficace des patients atteints de méningite est une hospitalisation précoce. De plus, il convient de mettre en place un traitement étiotrope et pathogène spécifique. Par conséquent, au moindre soupçon de méningite de la part d’un médecin ou d’un auxiliaire médical, toutes les mesures possibles doivent être prises.

Il faut amener le patient suspect dans un hôpital infectieux le plus rapidement possible et commencer le traitement. En outre, il est important de considérer les doutes des médecins spécialistes. Il convient aussi de tenir compte de ceux du patient en termes de diagnostic et d’hospitalisation comme dangereux et y mettre fin immédiatement.

Éliminer la cause de la méningite

Le traitement efficace de cette affection dépend de l’élimination de l’agent responsable. Par conséquent, les spécialistes procèdent à la thérapie étiotropique. Elle dépend de la situation spécifique (études menées, expérience du médecin, algorithmes). Elle peut inclure la nomination de médicaments antibactériens, y compris antituberculeux (pour les méningites de nature bactérienne, la tuberculose, l’ambiguïté de la situation).

De plus, il est possible d’utiliser des moyens antiviraux (avec la méningite herpétique, d’autres agents pathogènes viraux), des agents antifongiques (avec les infections fongiques). L’avantage revient à l’administration intraveineuse de médicaments sous contrôle de l’état du patient. Par ailleurs, il est important d’effectuer une vérification périodique du liquide céphalo-rachidien (contrôle de la ponction lombaire).

Traitement symptomatique

Le traitement pathogénique et symptomatique vise à interrompre les liens de la pathogenèse. En outre, elle consiste à améliorer l’action des agents étiotropes et à améliorer l’état général du patient. Cela peut inclure l’utilisation d’hormones, de diurétiques, d’antioxydants, d’agents vasculaires, de glucose, etc.

Traitement anticonvulsivant

Avec le développement du syndrome convulsif, le recours à un traitement anticonvulsivant est nécessaire. Celui-ci s’effectue dans l’unité de soins intensifs (USI).

Chimioprophylaxie

Les voies de transmission de la méningite sont courantes et banales. Par conséquent, les membres de la famille vivant avec le patient se voient prescrire des antibiotiques à titre préventif. Le médicament préféré est la ciprofloxacine. Par ailleurs, son alternative est la ceftriaxone.

Consultation d’un neurologue

Pour le traitement d’une telle infection dangereuse, il convient de consulter un neurologue. En raison de l’évolution rapide, il ne faut hésiter sous aucun prétexte. Cela permettra d’éviter de terribles conséquences, notamment l’invalidité et la mort. Il est impossible de traiter la méningite à domicile. Il est important de consulter un médecin qualifié dans un hôpital.

Médicaments

Les médecins prescrivent principalement des antibiotiques à large spectre, à base de pénicilline, de céphalosporine et de macrolides. En général, le neurologue prescrit : Bakticap, Vilprafen, Klabaks, Clarithromycine, Macropen, Céphaloridine, Cefsulodine, Ceftriaxone, Ampicilline, Oxacilline.

Il introduit également des antimicrobiens dans le canal rachidien, ce qui élimine complètement le traitement à domicile. Le patient doit préparer des gouttes intraveineuses avec du glucose et une solution saline pour exclure l’intoxication du corps. Pour éliminer les liquides de l’organisme, il supprime la prise de médicaments diurétiques : Lotonel, Torasemide, Hydrochlorothiazide, Veroshpiron, Trigrim, Diuver, extrait de teinture de Garance, bourgeon de bouleau, etc.

Les diurétiques ont tendance à éliminer le calcium de l’organisme. Il est donc intéressant de commencer à prendre des vitamines à base de calcium avec les diurétiques : Calcium-D3 Nycomed Forte, Complivit® Calcium D3 Forte, Doppelherz active Magnesium + Calcium, Calcemin Advance, etc.

Les méningites : Prévention

Il existe des vaccins efficaces permettant de lutter contre les méningites. Par exemple, pour prévenir la méningite à méningocoques, il est possible de se faire vacciner contre les différents sérotypes de cette bactérie. Dans de nombreux pays, le vaccin conjugué contre le méningocoque C, le vaccin conjugué tétravalent qui protège contre les sérogroupes A, C, Y et W, et le vaccin contre le méningocoque B sont disponibles.

Il existe également des vaccins qui protègent contre l’infection par l’hémophilus B et le pneumocoque. En effet, cette mesure empêche la propagation de la maladie. Il faut le faire aux personnes qui communiquent souvent avec celles qui sont infectées. Les médecins recommandent également de le faire aux enfants, car ils sont souvent exposés à cette maladie.

En outre, le vaccin contre la méningite est utile pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Les effets secondaires graves de ces vaccins chez les adultes et les enfants sont très rares. De plus, il n’y a pas de contre-indication, sauf en cas de réaction allergique grave à l’un des composants du vaccin ou après une dose antérieure.

Lorsque le médecin établit le diagnostic de la méningite chez un patient, pour éviter la propagation de la maladie, il est important de retrouver tous ses contacts proches. Ainsi, il sera possible de procéder à une surveillance sanitaire et pour évaluer la nécessité d’une prophylaxie antibiotique.

En outre, la prévention consiste à renforcer l’immunité humaine. Il est nécessaire de tempérer l’organisme, de mener une vie saine, de faire du sport, d’être souvent à l’air libre et aussi de se protéger des sources infectieuses. En outre, pour améliorer l’immunité, les spécialistes recommandent de boire des complexes avec des vitamines et des minéraux. Il est très important d’avoir une alimentation équilibrée.

 

Articles Liés

Bouton retour en haut de la page