Santé

Mycoplasme : quels sont les types, les maladies induites et les traitements ?

Bien que notre corps soit réputé pour résister à plusieurs agressions, il n’est pas moins rare qu’il soit sérieusement atteint par certaines batteries. Dans ce lot de particules potentiellement dangereuses pour l’organisme figurent les mycoplasmes. Invisibles à l’œil nu, ces dernières ont la particularité de s’introduire facilement dans l’organisme, et ce, dans n’importe quelle partie du corps. Bien évidemment, cela s’accompagne des signes, qui sans traitement, peuvent entrainer des complications. Concrètement, que retenir des mycoplasmes ? Quels en sont les différents types ? Quels sont les traitements recommandés ? Tour d’horizon !

Mycoplasmes : définition  

Les mycoplasmes sont des bactéries ubiquitaires. Autrement dit, elles ont la capacité de se développer n’importe où. Cette possibilité de proliférer dans n’importe quel environnement les rend assez résistants et difficiles à éliminer. Les mycoplasmes sont identifiés par leurs très petites tailles, même dans la catégorie des bactéries. Ils sont aussi de différentes sortes. De nombreuses études sur le sujet ont permis d’identifier principalement deux types de mycoplasmes qui sont d’office considérés comme pathogènes pour l’homme.  

Mycoplasma genitalium 

Mycoplasma genitalium est un mycoplasme endoparasitaire des cellules épithéliales du tractus urogénital humain. Autrement dit, il se situe à l’intérieur de celles-ci et survit en se nourrissant en quelque sorte d’elles. Il est considéré comme un agent infectieux pathogène pour l’être humain. Cela veut dire que cette bactérie est directement responsable de certaines maladies. 

Mycoplasma genitalium est une bactérie dont la découverte remonte en 1983. Elle est catégorisée comme la plus petite bactérie vivante connue. Elle a su se démarquer aussi par l’absence de paroi cellulaire. Cette particularité presque assimilable à une faiblesse est tout de suite rattrapée par l’existence d’une extrémité spécialisée dans l’adhérence physique aux cellules hôtes. Elle n’a donc aucun mal à rester accrochée à son hôte. 

Mycoplasma pneumoniae 

Mycoplasma pneumoniae a été découvert en 1944, donc bien avant son homologue mycoplasma genitalium. Il s’agit du premier mycoplasme dont la pathogénicité pour l’homme est bien établie. Cette bactérie se retrouve essentiellement dans les voies respiratoires. Elle agit aussi comme parasite et est source de plusieurs maladies. 

Mycoplasma genitalium et mycoplasma pneumoniae sont les deux types de germes de la famille des mycoplasmes qui sont pathogènes. Toutefois, ils ne sont pas les seules sortes de mycoplasmes qui existent. Il y en a plusieurs autres comme mycoplasma hominis et ureaplasma urealyticum

Mycoplasma hominis 

Mycoplasma hominis est aussi une bactérie du genre mycoplasma et capable de rentrer dans les cellules humaines. Il est souvent retrouvé en position commensale au niveau du tractus génital chez la femme. Très opportuniste, il produit son énergie par hydrolyse de l’arginine. 

Ureaplasma urealyticum 

Ureaplasma urealyticum est une espèce de bactérie trouvée dans l’appareil urogénital et le rhinopharynx de l’être humain. Elle est souvent présente sur la flore vaginale qui comporte plusieurs bactéries jouant des rôles essentiels. Lorsqu’il y a déséquilibre, il est possible que la présence de ureaplasma urealyticum soit excessive, conduisant à des problèmes de santé de toutes sortes. 

Mycoplasmes : maladies et traitements 

Mycoplasme

Les mycoplasmes sont des bactéries qui sont à l’origine de plusieurs maladies différentes. Bien entendu, les maux dont vous pouvez souffrir à cause d’un de ces germes dépendent de l’agent qui vous a affecté. En fonction de ses caractéristiques, il touche diverses fonctions du corps. 

Mycoplasma genitalium 

Mycoplasma genitalium est un mycoplasme qui est un mycoplasme qui est responsable de plusieurs maladies sexuellement transmissibles (IST). Par conséquent, il représente tant un danger pour la femme que pour l’homme.  

Cervicite  

Parmi les maladies induites chez les femmes, il y a la cervicite. Il s’agit, en termes simples, d’une inflammation du col de l’utérus. Elle est dangereuse dans le sens où elle peut être totalement asymptomatique chez la plupart des personnes atteintes ; ce qui favorise sa transmission. Dans le cas où il y a des manifestations, celles-ci sont : 

  • des pertes vaginales inhabituelles ;
  • des saignements entre les règles ou après des rapports sexuels ;
  • ou encore des douleurs lors de la miction.

Leur apparition est variable d’une patiente à une autre. Certaines peuvent ressentir tous ces symptômes d’un seul coup alors que d’autres non. Si éventuellement, vous expérimentez l’un ou l’autre de ces signes, il est préférable de contacter immédiatement un médecin. Dans ce cas précis, un gynécologue sera idéal. Ce dernier pourra identifier la maladie suite à des examens cliniques et à une analyse de tissus prélevés sur le col de l’utérus. 

Une fois le diagnostic effectué, il pourra vous proposer un bon traitement. Heureusement, la cervicite, lorsqu’elle est détectée, peut être soignée simplement. Il suffira d’une prise d’antibiotiques pour guérir. La posologie sera fixée par votre médecin et devra être respectée à la lettre. Il est aussi recommandé de s’abstenir de rapports sexuels durant le traitement et d’inciter votre partenaire à se faire examiner pour éventuellement se faire traiter aussi. 

Urétrite  

L’urétrite est une inflammation de l’urètre, le canal qui véhicule l’urine hors de l’organisme. Elle est plus fréquente chez les hommes, mais est aussi une maladie sexuellement transmissible. Elle se manifeste principalement par : 

  • des douleurs à la miction ;
  • le besoin fréquent et urgent d’uriner ;
  • et parfois d’écoulement.

Ce dernier est souvent de couleur claire. Lorsque la maladie n’est pas bien traitée, certaines complications peuvent survenir. Vous pouvez être sujet à un rétrécissement de l’urètre. Encore appelée sténose urétrale, cette complication peut obstruer complètement le flux d’urine. Il en résulte une formation de diverticules et de nombreuses infections urinaires

De fait, il faut vite contacter votre médecin en cas de douleurs lors de la miction. Que ce soit par : 

  • analyse urinaire ;
  • culture urinaire ;
  • ou encore prélèvement urétral, il sera en mesure d’établir un diagnostic.

Suite à celui-ci, vous pourrez avoir le traitement adéquat. Lorsque le cas d’urétrite est avéré, la prescription se tourne vers les antibiotiques.   

Ce ne sont pas les seules maladies dont mycoplasma genitalium est responsable. Chez la femme, il peut causer l’endométrite et la salpingite chez les femmes. En ce qui concerne l’homme, il est également à la base de la prostatite et peut même conduire à l’infertilité. 

Mycoplasma pneumoniae 

Mycoplasme

Étant donné que mycoplasma pneumoniae se trouve dans les voies respiratoires, il peut les affecter de la pire des manières. Il provoque, à la longue, une pneumonie avec hépatisation. Autrement dit, il peut infecter profondément des poumons en touchant les sacs d’air qui s’y trouvent : les alvéoles. Même si dans la plupart des cas, l’infection est bénigne, elle n’en demeure pas moins dérangeante. Elle peut être suivie de bronchite aiguë ou de pharyngite. 

Dans le premier cas, ce sont les voies de passage de l’air qui sont touchées. Dans le second, elle s’étend jusqu’à la gorge. Dans l’un ou l’autre des cas, la pneumonie se manifeste par de fortes toux accompagnées d’expectorations, de la fièvre et des douleurs thoraciques. Bien entendu, il y a la possibilité de ressentir aussi des difficultés respiratoires qui peuvent véritablement vous déranger. 

Il y a plusieurs moyens pour votre médecin de détecter la pneumonie. À certains stades d’évolution de la maladie, le simple fait d’écouter vos poumons peut lui donner de précieux indices. Il pourra confirmer son diagnostic avec une radiographie de votre thorax. 

Étant donné que dans ce cas, la pneumonie est causée par un micro-organisme, un traitement aux antibiotiques reste la meilleure option. Il est souvent secondé par d’autres médicaments destinés à soulager les symptômes. Ils sont administrés pour calmer la fièvre et les douleurs

Mycoplasma hominis 

Mycoplasma hominis est à l’origine de la vaginose bactérienne et parfois de la maladie inflammatoire pelvienne. Dans l’un ou l’autre des cas, le mal est sexuellement non transmissible. 

Vaginose bactérienne  

La vaginose bactérienne est une infection vaginale qui survient lorsque l’équilibre des bactéries vaginales est rompu. Elle est plus fréquente chez les femmes qui ont une maladie sexuellement transmissible, qui ont plusieurs partenaires sexuels ou qui utilisent un dispositif intra-utérin (DIU). Ce sont donc des facteurs à risques.  

Lorsque vous souffrez de vaginose bactérienne, vous avez des pertes qui peuvent changer de couleur et être plus ou moins abondantes. La particularité de la maladie est qu’elle leur donne une odeur très caractéristique de poisson. Lorsque vous remarquez ce détail, une consultation s’impose. Après examen d’un échantillon de l’écoulement, le spécialiste pourra poser son diagnostic et vous traiter convenablement. 

La vaginose bactérienne est traitée grâce à l’utilisation d’un antibiotique (tel que le métronidazole ou la clindamycine). En fonction de votre état et de vos problèmes spécifiques, cela peut changer. Lorsque vous suivez bien le traitement, vous êtes débarrassée de la maladie en quelques jours seulement. Sans les bonnes précautions, les risques de rechute sont élevés. 

Maladie inflammatoire pelvienne  

La maladie inflammatoire pelvienne est une infection localisée au niveau de l’utérus. Elle peut s’attaquer à l’intégralité de l’organe ou se concentrer uniquement sur les tubes qui relient les ovaires à l’utérus (trompes de Fallope). Dans l’un ou l’autre des cas, elle provoque des douleurs au bas ventre qui sont plus intenses d’un côté que d’un autre.   

Il y a également les saignements en dehors des règles et des pertes vaginales odorantes. En cas de complication, un abcès peut même se former dans les trompes ; d’où l’importance d’une détection rapide. Comme la plupart des maladies dues aux mycoplasmes, le traitement est principalement composé d’antibiotiques.  

Lorsque les symptômes sont graves, vous pouvez être soumis à une hospitalisation. Il faut préciser que tout rapport sexuel est interdit jusqu’à ce que le traitement soit terminé. Pour éviter une récidive, votre partenaire sexuel doit se faire dépister pour savoir s’il doit être traité aussi.

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