Grossesse

Contraception d’urgence ou pilule du lendemain : que savoir ?

La nécessité d’utilisation d’une contraception d’urgence dans le but d’éviter une grossesse non désirée peut survenir chez toute femme ou jeune fille. La pharmacie en ligne Newpharma a d’ailleurs publié en 2018 le résultat d’un sondage, qui indique qu’une Française sur trois a déjà fait usage de cette contraception. Encore appelée pilule du lendemain, la contraception d’urgence ne possède pas une contre-indication médicale absolue à l’emploi, de même qu’une limite d’âge. Définition, types, indications, effets secondaires et prix de la contraception d’urgence ici.

Contraception d’urgence : définition

La contraception d’urgence ou la pilule du lendemain est définie comme un moyen de contraception, utilisé dans le cadre de la prévention d’une grossesse à la suite d’un rapport sexuel. C’est-à-dire qu’elle est utilisée pour éviter une grossesse non désirée dans un contexte de rapport mal ou non protégé. En effet, il s’agit d’un médicament concentré en progestérone, dont l’action diffère en fonction du moment où il est pris.

Lorsque le rapport sexuel est effectué avant l’ovulation, la contraception va repousser l’ovulation, et minimiser le risque de fécondation. Autrement dit, la pilule du lendemain apporte des modifications chimiques aux spermes et à l’ovule, avant leur fusion.

Lorsque le rapport sexuel est réalisé durant ou après l’ovulation, la pilule du lendemain aura pour action d’empêcher la nidation. Par ailleurs, il est conseillé d’avoir recours à la contraception d’urgence, dans les trois ou cinq jours qui suivent le rapport sexuel. Cependant, plus vite vous en faites usage, plus rapidement elle sera efficace.

Contraception d’urgence : lequel choisir ?

La pilule du lendemain est délivrée sous forme de comprimé unique, que vous devrez prendre tôt avec un verre d’eau à la suite du rapport sexuel. On distingue principalement deux types de contraception d’urgence qui sont : Norlevo et EllaOne.

La contraception d’urgence Norlevo

Composée de Lévonorgestrel, qui est un progestatif, la pilule du lendemain Norvelo a pour action de bloquer l’évolution du follicule ovarien, dans l’optique de repousser l’ovulation. Mais ceci n’est possible que si la taille du follicule n’a pas dépassé quatorze millimètres, le temps qu’il faut aux spermatozoïdes pour qu’ils ne soient pas fécondants. Ce type de contraception d’urgence est à prendre jusqu’aux 72 heures (soit trois jours) qui suivent le rapport sexuel non ou mal protégé.

La contraception d’urgence EllaOne

Conçue à base d’acétate d’ulipristal, qui est un antiprogestatif, la pilule du lendemain EllaOne bloque le développement du follicule ovarien afin de repousser l’ovulation, tant que sa taille n’excède pas dix-huit millimètres. Son action peut être présente jusqu’à la veille de l’ovulation, et elle est à prendre jusqu’aux 120 heures (soit cinq jours) qui suivent le rapport sexuel mal ou non protégé.  La contraception d’urgence ElleOne (Ulipristal) est plus connue du grand public, sous le terme pilule du surlendemain.

Contraception d’urgence : quelles sont les indications ?

La pilule du lendemain peut être utilisée après un rapport sexuel à risque, c’est-à-dire sans aucun moyen de contraception et dans le cadre d’un viol ou d’une agression. Ceci, surtout si la femme n’est pas protégée par une méthode efficace de contraception.

En outre, la contraception d’urgence peut être utilisée en cas d’échec ou de mauvais usage de la méthode contraceptive, principalement en cas :

  • De déchirure, d’usage incorrect ou du glissement du préservatif ;
  • D’oubli du contraceptif oral durant trois jours consécutifs ou plus ;
  • D’injection de l’acétate de médroxyprogestérone avec plus de quatre semaines de retard ;
  • D’usage d’une pilule composée de désogestrel (dosée à 0,75 milligramme) avec plus de douze heures de retard de l’heure habituelle, ou au-delà de 36 heures qui suivent la pilule précédente ;
  • D’injection de l’énantate de noréthistérone, avec plus de deux semaines de retard ;
  • Du déplacement, de déchirure, du retrait précoce ou de rupture d’un diaphragme ou encore d’une cape cervicale;
  • D’un comprimé ou d’un film spermicide non dissout bien avant l’acte sexuel ;
  • D’échec de la méthode du retrait (comme une éjaculation sur les organes génitaux externes ou à l’intérieur du vagin) ;
  • D’expulsions du stérilet (DIU) ou de l’implant hormonal contraceptif.

Il est également possible d’utiliser la contraception d’urgence en cas de vomissement ou de diarrhée, à la suite de l’utilisation de la pilule.

Contraception d’urgence : quels effet et taux de réussite ?

La pilule du lendemain Norlevo est fiable à 95%, si elle est utilisée dans les 12 heures qui suivent le rapport sexuel, et à 58% dans les 24 heures ou plus. Quant à la pilule du lendemain EllaOne, elle est plus efficace.

Cependant, la contraception d’urgence n’assure pas une protection complète. Il faudra faire un test de grossesse pour vous assurer qu’une grossesse est présente ou non. De ce fait, il est conseillé de pratiquer un test de grossesse dans les 21 jours qui suivent le rapport sexuel mal ou non protégé.

Par ailleurs, si vous prenez la contraception d’urgence en cas d’oubli, n’interrompez pas la contraception habituelle. Il faut d’abord prendre le comprimé oublié lorsque vous vous rendez compte de l’oubli et continuer avec les comprimés au jour le jour jusqu’à la fin de la plaquette. Aussi, veuillez vous protéger avec un préservatif jusqu’aux prochaines règles.

De plus, la contraception d’urgence n’assure en aucun la protection vis-à-vis des infections sexuellement transmissibles (IST). Il vaut mieux faire un dépistage en cas de rapport sexuel à risques.

Contraception d’urgence : contre-indications, effets secondaires et prix

Il n’existe pas en théorie une contre-indication à la pilule du lendemain, puisqu’il ne fournit qu’un progestatif. Mais en cas d’allergies aux composants de la contraception d’urgence, il vaut mieux éviter d’en faire usage. Voici les précautions, les effets secondaires et le prix de chaque type de pilule du lendemain.

Cas de la contraception d’urgence Norlevo

  • Précautions : ce type de contraception d’urgence est déconseillé en cas d’antécédents de salpingite et de grossesse extra-utérine. Il est crucial de prendre un avis médical en cas de risque d’insuffisance hépatique et thromboembolique ;
  • Effets secondaires : les nausées, les vertiges, les douleurs de l’utérus, les règles plus abondantes et/ou décalées, la fatigue, les douleurs abdominales, les céphalées, la tension au niveau des seins ;
  • Prix : 4,34 euros, EG (2,65 euros), Mylan (2,65 euros), Génériques Biogaran (4,34 euros). Sur prescription, la pilule du lendemain est remboursée à 65%.

En outre, il est possible d’utiliser la contraception d’urgence Norlevo en cas d’allaitement. Mais en raison du lévonorgestrel qui peut être excrété dans le lait maternel, il est recommandé d’allaiter avant l’utilisation du comprimé, et d’attendre huit heures une fois que vous l’avez pris.

Cas de la contraception d’urgence Ellaone

  • Précautions : il faut prendre un avis médical avant d’utiliser ce type de pilule du lendemain dans le cadre d’un asthme sévère ou d’insuffisance hépatique. Évitez de faire usage à la fois des contraceptions Norlevo et EllaOne, puisqu’ils vont interagir de façon négative ;
  • Effets secondaires : les vertiges, la tension au niveau des seins, les troubles de l’humeur, les règles abondantes et/ou repoussées, les céphalées, la fatigue ;
  • Prix : 17,23 euros. La contraception d’urgence EllaOne est remboursée à hauteur de 65% sur prescription.

Par ailleurs, notons que la contraception d’urgence est accessible en pharmacie, dans les centres de planning familial, dans les infirmeries des lycées et collèges et dans les centres hospitaliers privés et publics. Aucune ordonnance médicale n’est requise pour Norlevo, mais obligatoire pour avoir accès à EllaOne.

Contraception d’urgence : est-il possible qu’elle remplace la contraception normale ?

La pilule du lendemain ne peut être considérée comme une méthode de contraception normale, parce qu’elle :

  • Ne renferme pas assez d’hormones ; ce qui peut provoquer le dérèglement du cycle menstruel ;
  • N’est pas autant fiable que d’autres moyens de contraception ;
  • N’assure pas la protection contre les grossesses non désirées pendant les rapports sexuels suivants.

Pour cela, il est recommandé de continuer avec votre contraception habituelle et de faire usage des préservatifs pendant au moins sept jours.

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