Bien-être

Dysfonctionnement érectile et impuissance : causes et traitements

L’impuissance masculine est un problème fréquemment rencontré dans la société actuelle. Elle peut être la conséquence de nombreux dysfonctionnements érectiles, qui relèvent de facteurs physiques ou psychologiques. Ces dysfonctionnements empêchent notamment les personnes qui en souffrent d’avoir des érections assez fortes et donc d’avoir une vie sexuelle épanouie. Fréquemment liés à une mauvaise circulation sanguine au niveau des artères du pénis, les dysfonctionnements érectiles peuvent être prévenus et soignés de différentes façons. Qu’est-ce qu’un dysfonctionnement érectile ? Quelles sont les origines principales de ces dysfonctionnements ? Comment les détecter, les prévenir et les traiter ?

Dysfonctionnement érectile : définition

Un dysfonctionnement érectile est encore appelé impuissance masculine. Il s’agit de l’incapacité partielle ou totale de l’organe génital masculin à atteindre ou à maintenir une érection assez importante pour un bon rapport sexuel. Les hommes de 40 ans et plus sont les plus exposés aux dysfonctionnements érectiles. Les conséquences sur la vie du patient et de sa partenaire peuvent être déplorables, puisque ces dysfonctionnements pourraient constituer une source de rupture dans le couple.

Par ailleurs, un problème est qualifié de dysfonctionnement érectile, si et seulement si, il a duré au moins trois mois. L’impuissance masculine est totalement différente de l’éjaculation précoce et de l’infertilité. Elle n’a également rien à voir avec les pannes sexuelles que la majorité des hommes connaissent à un moment donné de leur vie.

L’âge étant un facteur déterminant dans le déclenchement des dysfonctionnements érectiles, il ne faut toutefois pas confondre ces derniers avec les affres naturelles. En effet, plus l’âge augmente et plus la stimulation directe et l’excitation doivent être importantes pour pouvoir déclencher une érection. Cette situation est tout à fait normale à partir de 40 ou 50 ans.

La perte de plaisir sexuel est certes la conséquence directe d’un dysfonctionnement érectile. Mais, la dévalorisation, la perte d’estime de soi et la honte sont également des faits pouvant peser sur le patient. Cette situation amène l’homme à se renfermer sur lui-même, ce qui provoque de l’anxiété, du stress et même de la dépression. Il limite même les contacts physiques avec sa partenaire, ayant trop peur de ne pas être à la hauteur. Il faut aussi noter que le stress émotionnel provoqué par les dysfonctionnements érectiles constitue un facteur de renforcement des composants psychogènes de l’impuissance.

Le nombre de personnes touchées par les dysfonctionnements érectiles

Les dysfonctionnements érectiles peuvent affecter les hommes de n’importe quel âge. Mais, le risque est plus important à partir de 40 ans. Des études récentes donnent les indications suivantes sur les tranches d’âge les plus concernées par ces troubles :

  • Environ 5% des hommes de plus de 40 ans souffrent d’un dysfonctionnement érectile ;
  • Dans la catégorie des hommes ayant atteint la soixantaine, au moins 10% sont sujets à une impuissance masculine ;
  • 15% des hommes de 70 ans et plus, développent un dysfonctionnement érectile ;
  • Après 80 ans, le risque d’impuissance masculine est très important (entre 30 et 40% développent des dysfonctionnements érectiles).

Par ailleurs, les dysfonctionnements érectiles peuvent aussi apparaître chez les jeunes hommes. Il s’agit généralement de la conséquence de facteurs psychogènes.

Toujours selon les études, les dysfonctionnements érectiles pourraient à l’horizon 2025, affecter plus de 322 millions d’hommes à travers le monde.

Comment se manifestent les dysfonctionnements érectiles ?

Le tableau de symptômes des dysfonctionnements érectiles se résume essentiellement à trois manifestations importantes :

  • L’incapacité partielle et/ou totale à produire ou à maintenir une érection assez importante pour un rapport sexuel satisfaisant ;
  • Un niveau de libido très faible ;
  • Du stress et de l’anxiété en ce qui concerne les performances sexuelles.

En général, ce sont ces trois facteurs qui caractérisent un dysfonctionnement érectile.

En ce qui concerne particulièrement l’érection, le pénis manque de raideur (c’est-à-dire qu’il n’est pas assez dur pour une pénétration efficace). Par ailleurs, la personne atteinte de ces dysfonctionnements n’a pas d’érection spontanée au petit matin.

L’impuissance masculine : quelles sont les causes les plus fréquentes ?

Un dysfonctionnement érectile peut être dû à de nombreux facteurs, aussi différents les uns que les autres.

Les maladies

Il existe un nombre important de maladies pouvant engendrer des dysfonctionnements érectiles. Ces derniers constituent même une manifestation essentielle de ces maladies. En effet, l’érection est un phénomène neurovasculaire qui nécessite un certain équilibre entre l’intérieur et l’extérieur du pénis. Les vaisseaux sanguins du pénis doivent donc être dilatés et les muscles lisses relâchés. C’est la raison pour laquelle, environ 80% des cas de dysfonctionnement érectile, sont dus à des maladies vasculaires du pénis.

On distingue aussi d’autres maladies pouvant engendrer une impuissance masculine. Il s’agit notamment des maladies neurologiques qui peuvent découler d’une opération pour un cancer pelvien. En effet, lors de cette opération, on procède à une ablation de la prostate durant laquelle, les nerfs érectiles peuvent être touchés. Les opérations de section de la moelle épinière, notamment chez les paraplégiques, peuvent déclencher des maladies neurologiques à l’origine de dysfonctions érectiles.

On peut aussi évoquer les désordres endocriniens tels que l’hypogonadisme, qui est un défaut de l’appareil reproducteur masculin conduisant à un mauvais fonctionnement des testicules. Au nombre de ces malaises endocriniens, on peut citer l’hyperprolactinémie (production excessive de l’hormone prolactine) ainsi que les maladies de la thyroïde.

Les autres maladies pouvant engendrer des dysfonctionnements érectiles sont notamment les hyperplasies de la prostate. Ce sont des maladies bénignes dont les causes ne sont pas clairement identifiées. Très souvent, ces maladies sont liées à des dysfonctionnements endothéliaux, ou à un mauvais fonctionnement des vaisseaux sanguins. Mais, l’anxiété et le stress peuvent avoir un rôle important à jouer. Dans certains cas, il suffit de corriger ces troubles pour que le patient retrouve une érection normale.

Les causes psychogènes des dysfonctionnements érectiles

Lorsque les dysfonctionnements érectiles sont liés à des facteurs psychogènes, c’est généralement les jeunes hommes qui en sont victimes. Ces derniers décrivent le début des troubles comme brutal, et expliquent qu’ils ressentent des érections matinales et nocturnes précoces et persistantes. L’impuissance est alors qualifiée de psychologique, et peut être déclenchée par de nombreux facteurs parmi lesquels on peut énumérer :

  • Les problèmes relationnels ;
  • La peur ;
  • La culpabilité ;
  • L’anxiété, liée principalement aux performances sexuelles ;
  • Le stress.

Ces facteurs peuvent varier d’un individu à un autre selon la situation.

Comment diagnostique-t-on un dysfonctionnement érectile ?

De nombreux questionnaires ont été mis en place pour la détection efficace d’un dysfonctionnement érectile. Il s’agit notamment du questionnaire en cinq questions courtes, produit par l’Index International de la Fonction Érectile (IIFE-5). Ce questionnaire permet non seulement de détecter un dysfonctionnement érectile, mais aussi d’avoir une idée du traitement susceptible de régler le problème

Le médecin généraliste peut procéder au diagnostic d’un dysfonctionnement érectile. Mais, pour les cas complexes, ce dernier peut orienter le patient vers un urologue ou un sexologue. Chez certains patients, les dysfonctions érectiles sont des signes annonciateurs d’importantes défaillances comme le diabète et les maladies cardiovasculaires. Généralement, le médecin essaie d’en apprendre un peu plus sur l’histoire et l’auscultation du patient, dans le but de déceler les réelles causes de son dysfonctionnement érectile.

Ainsi, les principaux objectifs du diagnostic d’un dysfonctionnement érectile sont notamment :

  • La confirmation que le patient soit bien atteint d’un dysfonctionnement érectile : le médecin essaie donc d’écarter les hypothèses de manque de désir sexuel et/ou d’éjaculation précoce ;
  • L’évaluation du degré de gravité du trouble érectile ;
  • La détermination de l’origine, psychogène ou organique du dysfonctionnement ;
  • L’identification des facteurs susceptibles d’avoir provoqué le trouble.

L’atteinte de ces différents objectifs permet au médecin ou au sexologue d’évaluer au passage la forme physique du patient. Il pourra alors donner à ce dernier ses premiers pronostics sur la possibilité de reprendre une vie sexuelle normale.

En ce qui concerne les investigations cliniques, la prostate, l’organe génital externe puis les systèmes endocriniens et vasculaires sont notamment auscultés pour une confirmation du diagnostic. Ces investigations passent par la mesure des concentrations de testostérone, de glucose et de lipides dans le sang.

Chez les hommes ayant plus de 50 ans, on réalise en complément une analyse des antigènes spécifiques de la prostate. Ce sont les résultats de ces analyses qui permettront au médecin de déterminer si l’analyse des hormones telles que la prolactine et la lutéinisante est nécessaire.

Par ailleurs, il peut parfois être bénéfique de procéder à une évaluation du flux sanguin vers les veines et les artères. Cet examen est appelé Doppler et donne des informations sur l’hémodynamique du pénis.

Le traitement des dysfonctionnements érectiles

Il existe aujourd’hui de nombreuses solutions pour prendre en charge les dysfonctionnements érectiles. Le traitement peut être causal et dépend de l’état de santé du patient.

Les options thérapeutiques

Les solutions thérapeutiques pour soigner les dysfonctionnements érectiles existent aujourd’hui en grand nombre sur le marché. Le choix de l’une d’entre elles, se fait en fonction du degré de gravité du trouble, de sa cause, mais aussi et surtout des choix du patient et de sa partenaire.

Les produits en vente sur internet ne sont pas recommandés. Ces derniers, sensés guérir les dysfonctionnements, peuvent se révéler inefficaces et nocifs pour la santé.

La pratique d’activités sportives

Des changements de mode de vie qui peuvent influer sur la survenue ou non d’un dysfonctionnement érectile, la pratique du sport est la plus efficace. Contrairement aux corrections de l’alimentation qui peuvent arriver de façon assez tardive, les exercices physiques contribuent à une amélioration de la fonction érectile.

Si le dysfonctionnement a été provoqué par la prise d’un médicament, les médecins prescrivent généralement des molécules alternatives.

La prise de médicaments

L’utilisation des médicaments est plus que courante pour le traitement des dysfonctionnements érectiles. Ces médicaments fonctionnant en augmentant le flux sanguin vers le pénis. Ils sont très efficaces, mais leur prise doit être encadrée par un médecin. Au nombre de ces médicaments, on distingue le viagra, le levitra et le cialis, qui aident entre 65 et 70 % des hommes à recouvrer une fonction érectile de qualité.

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