Parapharmacie

Cymbalta Duloxétine: Indications, effets indésirables et Précautions d’emploi

Apparu sur le marché depuis plusieurs années, Cymbalta est un médicament dédié au traitement des troubles dépressifs et anxieux, mais aussi à celui des douleurs neuropathiques. Il s’agit d’un antidépresseur qui s’administre par voie orale, commercialisé par le laboratoire Lilly France. En raison des précautions à respecter, des contre-indications et des effets indésirables induits par la prise de Cymbalta, son obtention n’est possible que sur prescription médicale. Qu’appelle-t-on Cymbalta ? Quels sont les composants de ce médicament et quelles sont les raisons pour lesquelles il est utilisé ?

Présentation Cymbalta

Tout comme Ixel, Cymbalta est un médicament appartenant à la classe des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline qui possède des effets antidépresseurs, qui lui sont utiles pour le traitement de divers troubles. Sa capacité à soulager ces derniers lui vient probablement de sa substance active : il s’agit de la Duloxétine. En dehors de celle-ci, cet antidépresseur est composé de divers excipients, à savoir :

  • Le talc ;
  • Le titane dioxyde ;
  • L’hypromellose ;
  • Le fer oxyde jaune ;
  • Le schellac povidone ;
  • La gélatine ;
  • Le saccharose ;
  • Le propylène glycol ;
  • Le sodium laurylsulfate.

On peut aussi ajouter le sucre en microbilles, l’indigotine, le triéthylcitrate et l’hypromellose succinate. Tous ces excipients n’ont certes pas le même degré d’action que la Duloxétine, mais ils contribuent d’une manière ou d’une autre à l’efficacité de Cymbalta. Ce médicament a une durée de conservation de 3 ans. Les médecins recommandent aussi de le tenir hors de portée des enfants. Pour un maintien en bon état et une préservation contre la destruction, Cymbalta doit être gardé dans l’emballage d’origine, à une température inférieure à 30 degrés Celsius.

Indications de Cymbalta

Ce médicament peut être prescrit pour la prise en charge des troubles anxieux et dépressifs. On peut aussi l’utiliser pour venir à bout de la douleur névralgique due au diabète, des douleurs chroniques au bas du dos et de la douleur caractéristique de la fibromyalgie. Cymbalta peut être utilisé en deuxième intention pour corriger l’inefficacité de certains médicaments (acétaminophène par exemple) dans le cadre du traitement de l’arthrose du genou.

Posologie de Cymbalta

Pour le traitement des troubles dépressifs majeurs, les médecins préconisent une posologie journalière de 60 milligrammes de Cymbalta. Chez les patients ne répondant pas favorablement à la dose initiale, une augmentation posologique ne peut être envisagée, en raison de l’absence d’informations sur le sujet. Lorsque la posologie prescrite est respectée, le patient peut guérir après 4 semaines. Dès que l’effet thérapeutique recherché est obtenu, les médecins recommandent la poursuite du traitement sur plusieurs mois, afin de limiter le risque de rechute. Si le patient présente des antécédents de troubles dépressifs majeurs répétés, le traitement avec Cymbalta peut être instauré à long terme, à une posologie quotidienne allant de 60 milligrammes à 120 milligrammes.

En cas de trouble d’anxiété, le dosage journalier conseillé est de 30 milligrammes. Une augmentation de posologie, jusqu’à 60 milligrammes, peut être envisagée chez les patients présentant une réponse insuffisante au traitement initial. Lorsqu’un trouble dépressif majeur est associé, le traitement par Cymbalta doit être initié avec une dose de 60 milligrammes par jour. L’utilisation d’une posologie de 90 milligrammes ou de 120 milligrammes est envisageable, si et seulement si la dose d’entretien de 60 milligrammes prescrite est jugée insuffisante pour l’obtention des effets thérapeutiques recherchés. Avant d’envisager toute augmentation posologique, la tolérance et les réponses cliniques du patient sont à prendre en compte. Pour limiter la rechute, le traitement avec Cymbalta doit être poursuivi sur plusieurs mois, malgré l’obtention du résultat escompté.

Chez les patients atteints de douleurs neuropathiques, le traitement avec Cymbalta peut débuter avec un dosage quotidien de 60 milligrammes. À ce niveau, une hausse posologique à hauteur de 120 milligrammes est réalisable, en cas de réponses insuffisantes à la posologie initiale. En principe, 8 semaines de traitement régulier avec Cymbalta suffisent pour un soulagement complet des douleurs neuropathiques. Une réponse favorable au-delà de ce délai est peu probable.

Il est déconseillé de mettre fin brusquement au traitement avec Cymbalta. Une fois le délai de fin de traitement franchi, le patient doit continuer la prise de Cymbalta, pendant au moins 14 jours et à des doses plus faibles que celles qui sont initiales, afin d’échapper au risque de réactions de sevrage. En présence de symptômes induits par l’arrêt du traitement ou par une diminution posologique, le patient devra reprendre le traitement avec la posologie initiale. Par la suite, une baisse de dose pourra être appliquée par le médecin, mais de manière progressive cette fois-ci.

Il faudrait notifier que le temps d’action de Cymbalta dépend de la durée, du trouble à traiter et de la fréquence des symptômes que présente le patient. Certains patients peuvent montrer une guérison complète après 6 semaines de traitement, tandis que d’autres peuvent mettre deux mois avant de se rétablir entièrement. Il faut donc retenir que ce médicament agit sur la durée, de sorte à permettre au patient de retrouver son état de forme d’antan et à faciliter la stabilisation des symptômes du trouble dont souffre celui-ci.

Effets indésirables de Cymbalta

La prise de Cymbalta prédispose le patient au développement de quelques effets indésirables. Toutefois, ces derniers n’ont ni la même fréquence d’apparition ni la même sévérité. En effet, plus fréquemment, on retrouve :

  • Les céphalées ;
  • Les sensations vertigineuses ;
  • Les nausées ;
  • La somnolence ;
  • La sécheresse buccale.

Par ailleurs, la laryngite, les troubles du sommeil, la baisse de l’appétit, l’insomnie, la léthargie, les acouphènes, l’hyperglycémie, les troubles de vision, les pensées suicidaires, le vertige, le syndrome des jambes sans repos, la syncope, la tachycardie et l’épistaxis ont une fréquence d’apparition peu fréquente. En outre, on peut ajouter :

  • La hausse de la pression artérielle ;
  • Les douleurs abdominales ;
  • Les sueurs nocturnes ;
  • Les troubles des organes de reproduction ;
  • La diarrhée ;
  • La rétention urinaire ;
  • La dysurie ;
  • L’urticaire ;
  • L’hémorragie gastro-intestinale ;
  • La dyspepsie.

L’apparition de certains effets indésirables tels que le syndrome sérotoninergique, l’hypothyroïdie, l’ictère, le glaucome, le trismus, l’insuffisance hépatique, les convulsions, la vascularite cutanée et la déshydratation est rare, mais réalisable.

Il faudrait aussi notifier que la manifestation de certains effets indésirables comme la fatigue, la paresthésie, l’irritabilité, l’agitation, les myalgies, les tremblements et vomissements est particulièrement liée à l’arrêt brutal du traitement avec Cymbalta.

Contre-indications de Cymbalta

Cet inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline n’est pas accessible à tous les patients, en raison de l’existence de certaines contreindications. À cet effet, en cas d’hypersensibilité aux composants du médicament ou d’insuffisance rénale sévère, l’utilisation de Cymbalta est interdite. Cette restriction s’applique également aux patients atteints de maladie hépatique, aux individus souffrant d’une hypertension artérielle non équilibrée pouvant évoluer vers une crise hypertensive, aux patients de moins de 18 ans, aux femmes enceintes et allaitantes.

Aussi, Cymbalta ne doit pas être combiné aux médicaments favorisant une hausse des taux plasmatiques de Duloxétine. On peut donner l’exemple de la fluvoxamine ou de l’énoxacine. Enfin, la prise simultanée de Cymbalta et des inhibiteurs de la monoamine oxydase n’est en aucun cas conseillée.

Précautions d’emploi de Cymbalta

Les patients atteints de troubles bipolaires ou ceux ayant des antécédents d’épisodes maniaques doivent faire preuve d’une grande prudence dans l’utilisation de Cymbalta. Aussi, en cas de risque de glaucome aigu ou de pression intraoculaire élevée, ce médicament doit être utilisé prudemment.

Chez les sujets déjà atteints d’une hypertension artérielle, des épisodes de crises hypertensives ont été constatés, après la prise de Cymbalta. À cet effet, les médecins préconisent la surveillance de la pression artérielle chez les malades présentant une cardiopathie ou une hypertension artérielle préexistante, tout le long du premier mois de traitement avec Cymbalta. La prudence est donc de mise lorsque cet antidépresseur est prescrit aux patients qui présentent une certaine vulnérabilité (aggravation de l’état de santé) suite à une élévation de la pression artérielle ou de la fréquence cardiaque.

L’un des effets secondaires induits par la prise de Cymbalta est l’élévation significative de la pression artérielle. Cette hausse de la pression artérielle découle de l’effet noradrénergique de la Duloxétine (substance active de Cymbalta). Par conséquent, les patients dont la hausse de la pression artérielle est secondaire à la prise de Cymbalta doivent faire l’objet d’un sevrage progressif ou d’une diminution posologique.

Une association de Cymbalta avec d’autres inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (comme Ixel, Norset, Venlafaxine Zydus, Mirtazapine Arrow ou Milnacipran Biogaran) ou avec des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (Deroxat, Prozac, Seropram, Zoloft, Seroplex, Fluvoxamine Arrow, Divarius ou Floxyfral par exemple) peut mettre en jeu le pronostic vital du patient. Ce risque est aussi valable en cas de prise simultanée de Cymbalta avec des antipsychotiques ou des antidépresseurs tricycliques.

On note une importante fréquence des effets indésirables, lorsque Cymbalta est prise simultanément avec des tisanes ou préparations renfermant du millepertuis.

Le risque d’événements de type suicidaire est particulièrement majoré en cas de dépression. Ce risque ne peut être exclu qu’après l’obtention d’une rémission significative, car le plus souvent, il est en hausse en début de rétablissement. Pour ce faire, les patients atteints de trouble dépressif majeur doivent bénéficier d’une surveillance régulière et étroite, jusqu’à l’obtention d’une amélioration clinique. Les patients présentant d’autres formes de troubles psychiatriques sont également concernés.

Le plus souvent, la prise de Cymbalta entraîne des saignements anormaux. Cette complication peut être particulièrement dangereuse pour les patients prédisposés aux saignements et pour ceux suivant un traitement anticoagulant.

Interactions médicamenteuses de Cymbalta

Compte tenu de l’existence d’un risque de syndrome sérotoninergique, l’association concomitante de Cymbalta avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase non sélectifs est proscrite. De plus, Cymbalta ne doit pas être utilisé deux semaines après l’arrêt d’un traitement avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase non sélectifs. Par contre, ces derniers peuvent être prescrits cinq jours après l’arrêt de la prise de Cymbalta.

De plus, il se peut qu’une association de Cymbalta avec certains médicaments de la classe inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline soit à l’origine d’un syndrome sérotoninergique. Par conséquent, les patients devront faire preuve d’une grande prudence en voulant combiner ces médicaments.

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