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SYNDROME MONONUCLEOSIQUE : symptômes et traitements

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En méde­cine, il existe de nom­breux syn­dromes sur les­quels les études menées retiennent par­ti­cu­liè­re­ment l’at­ten­tion. C’est le cas des syn­dromes mono­nu­cléo­siques. En avez-vous déjà enten­du par­ler ? Décou­vrez ici l’es­sen­tiel sur le sujet.

Définition du syndrome mononucléosique

Le syn­drome mono­nu­cléo­sique est une mala­die infec­tieuse qui se carac­té­rise par une aug­men­ta­tion anor­male du nombre de glo­bules blancs mono­nu­cléés dans le sang. Il est géné­ra­le­ment cau­sé par un virus appe­lé virus Epstein-Barr, mais peut éga­le­ment être cau­sé par d’autres types de virus. Ceux-ci sont notamment :

  • Le cyto­mé­ga­lo­vi­rus ;
  • Le virus de l’her­pès simplex ;
  • Le virus res­pi­ra­toire syncytial ;
  • Le virus de la grippe.

Le virus d’Ep­stein-Barr est en par­ti­cu­lier res­pon­sable de la mono­nu­cléose infec­tieuse, qui est la forme la plus répan­due du syn­drome mono­nu­cléo­sique. Il est conta­gieux, mais net­te­ment moins que les dif­fé­rents virus res­pon­sables de la grippe et du rhume.

La mono­nu­cléose peut en réa­li­té tou­cher toutes les per­sonnes, quel que soit leur âge ou leur sexe. Cepen­dant, on estime que la majo­ri­té des enfants de 5 ans ou moins ont déjà été en contact avec l’Ep­stein-Barr sans avoir néces­sai­re­ment déve­lop­pé la mala­die. De même, près de 90% des adultes âgés de 40 ans seraient immu­ni­sés contre cette pathologie.

Une mani­fes­ta­tion de la mono­nu­cléose entraîne géné­ra­le­ment une enflure de la rate qui devient beau­coup plus fra­gile. Dans quelques rares cas graves, une rup­ture de l’or­gane peut sur­ve­nir. C’est d’ailleurs la rai­son pour laquelle il est vive­ment conseillé aux enfants souf­frant d’une mono­nu­cléose d’é­vi­ter de faire des efforts phy­siques impor­tants ou de pra­ti­quer des sports intenses pour une durée de 3 à 4 semaines. Par ailleurs, les per­sonnes infec­tées par le virus d’Epstein-Barr une fois dans leur vie sont ensuite immu­ni­sées pour tou­jours contre cette maladie.

Les symptômes du syndrome mononucléosique

Les symp­tômes du syn­drome mono­nu­cléo­sique sont variables. Ils peuvent inclure :

  • La fatigue ;
  • La fièvre ;
  • Les maux de gorge (angine) ;
  • Les maux de tête ;
  • Les gan­glions lym­pha­tiques enflés et douloureux ;
  • Le manque d’appétit ;
  • La perte de poids ;
  • Les érup­tions cutanées.

Les per­sonnes atteintes peuvent éga­le­ment pré­sen­ter des symp­tômes diges­tifs tels que des dou­leurs abdo­mi­nales, des nau­sées et des vomis­se­ments. Les symp­tômes peuvent durer plu­sieurs semaines et peuvent s’ag­gra­ver avant de s’a­mé­lio­rer. Il est pour cela recom­man­dé de consul­ter son méde­cin si de nou­veaux symp­tômes appa­raissent ou si, dans le cas d’un enfant, sa san­té se dété­riore au lieu de s’améliorer. Ce der­nier pour­ra ain­si éta­blir un diag­nos­tic et pres­crire un trai­te­ment adéquat.

Les différents types principaux de syndromes mononucléosiques

Il existe deux types prin­ci­paux de syn­dromes mononucléosiques :

  • La mono­nu­cléose infec­tieuse, qui est cau­sée par le virus d’Epstein-Barr ;
  • La mono­nu­cléose cyto­mé­ga­lo­vi­rus, qui est cau­sée par le virus du cytomégalovirus.

Les symp­tômes des deux types de syn­drome sont simi­laires, mais cer­taines com­pli­ca­tions liées à la mono­nu­cléose cyto­mé­ga­lo­vi­rus peuvent être plus graves. En effet, dans le cas de la mono­nu­cléose cyto­mé­ga­lo­vi­rus, les com­pli­ca­tions peuvent inclure des lésions rénales, une atteinte du sys­tème ner­veux et des pro­blèmes car­diaques. En par­ti­cu­lier, la mono­nu­cléose infec­tieuse est plus fré­quente chez les enfants et les jeunes adultes, tan­dis que la mono­nu­cléose cyto­mé­ga­lo­vi­rus est plus fré­quente chez les adultes âgés.

D’autres syn­dromes mono­nu­cléo­siques peuvent être aus­si cau­sés par d’autres virus, tels que le virus de la rubéole, le virus de l’her­pès ou le virus de l’hé­pa­tite. Ces types de syn­drome sont moins fré­quents et leurs symp­tômes peuvent être différents.

Causes et modes de transmission des syndromes mononucléosiques

Comme men­tion­né plus haut, le syn­drome mono­nu­cléo­sique est cau­sé par l’in­fec­tion à virus Epstein-Barr (EBV). Ce virus se trans­met par contact direct avec des per­sonnes infec­tées. La trans­mis­sion se fait géné­ra­le­ment par des sécré­tions res­pi­ra­toires, telles que les pos­tillons et les gout­te­lettes dans l’air. Le virus peut éga­le­ment se trans­mettre par le sang, les organes et le sperme. Pour cela, il faut notam­ment évi­ter de par­ta­ger des aiguilles ou des objets qui pour­raient être conta­mi­nés. Il est impor­tant de noter que l’EBV ne se trans­met pas par des ani­maux, des ali­ments ou de l’eau.

La mono­nu­cléose est par­ti­cu­liè­re­ment conta­gieuse et peut se trans­mettre faci­le­ment d’une per­sonne à l’autre, sur­tout chez les enfants. Elle peut être plus grave chez les per­sonnes qui souffrent d’un sys­tème immu­ni­taire affai­bli ou qui prennent des médi­ca­ments immu­no-sup­pres­seurs. Ces indi­vi­dus sont en réa­li­té plus à risque de contrac­ter le virus et donc la mononucléose.

Méthodes de diagnostic

Le diag­nos­tic du syn­drome mono­nu­cléo­sique repose sur l’exa­men phy­sique et des tests san­guins pour mesu­rer le nombre de glo­bules blancs, le nombre de glo­bules rouges et le taux d’an­ti­corps diri­gés contre l’EBV. Les résul­tats des tests san­guins peuvent aider à confir­mer le diag­nos­tic. D’autres tests peuvent être néces­saires pour exclure d’autres mala­dies, telles que la leu­cé­mie ou la mala­die de Hodg­kin. La leu­cé­mie est une forme grave de can­cer qui affecte les glo­bules blancs. La mala­die de Hodg­kin est un type de lym­phome qui peut pro­vo­quer des gan­glions lym­pha­tiques gon­flés et des symp­tômes simi­laires à ceux de la mononucléose.

Les tests san­guins les plus envi­sa­gés pour le diag­nos­tic de la mono­nu­cléose sont ceux qui recherchent des anti­corps contre l’EBV, tels que l’an­ti­corps anti-VCA (virus-lym­pho­trope humain) et l’an­ti­corps anti-EBNA (anti­gène nucléaire d’Ep­stein-Barr). Un test san­guin appe­lé PCR (réac­tion en chaîne par poly­mé­rase) peut éga­le­ment être uti­li­sé pour détec­ter le virus EBV. À l’is­sue de ces dif­fé­rents exa­mens, si les résul­tats obte­nus sont posi­tifs, un diag­nos­tic de mono­nu­cléose peut être posé. Dans le cas où les résul­tats sont néga­tifs, il est néces­saire de recou­rir à d’autres tests pour éta­blir un diagnostic.

Traitement et prévention

Le trai­te­ment de la mono­nu­cléose est prin­ci­pa­le­ment symp­to­ma­tique. Cela implique géné­ra­le­ment le repos et les médi­ca­ments pour sou­la­ger la fièvre et les dou­leurs. Par contre, les médi­ca­ments anti­vi­raux tels que l’a­ci­clo­vir et le vala­ci­clo­vir peuvent être uti­li­sés pour trai­ter cer­taines formes sévères de mononucléose.

Pour trai­ter effi­ca­ce­ment une mono­nu­cléose, il faut essen­tiel­le­ment prendre aus­si des pré­cau­tions pour évi­ter la pro­pa­ga­tion du virus à d’autres per­sonnes. Il est impor­tant de se laver fré­quem­ment les mains et de cou­vrir sa bouche et son nez lors­qu’on tousse ou éter­nue. Les per­sonnes atteintes de mono­nu­cléose doivent éga­le­ment évi­ter les contacts rap­pro­chés avec d’autres per­sonnes, en par­ti­cu­lier les enfants et les per­sonnes âgées, qui sont les plus vul­né­rables. De plus, il est impor­tant de ne pas par­ta­ger des objets tels que des brosses à dents ou des ser­viettes avec d’autres personnes.

Dans le même sens, la pré­ven­tion de la mono­nu­cléose est essen­tiel­le­ment basée sur l’hy­giène et le main­tien d’un sys­tème immu­ni­taire sain. Il est impor­tant de se laver les mains fré­quem­ment, d’é­vi­ter les contacts rap­pro­chés avec les per­sonnes infec­tées et de limi­ter les rela­tions sexuelles non pro­té­gées. Les vac­ci­na­tions contre l’EBV n’existent pas actuel­le­ment et ne sont donc pas dis­po­nibles. Par ailleurs, les per­sonnes atteintes de mono­nu­cléose peuvent prendre des médi­ca­ments anti­vi­raux pour réduire les symp­tômes et frei­ner la pro­pa­ga­tion du virus. Tou­te­fois, ces médi­ca­ments ne sont pas spé­ci­fiques et leur uti­li­sa­tion doit être dis­cu­tée avec un médecin.

Syndrome mononucléosique : existe-t-il des traitements naturels traditionnels ?

Bien que les trai­te­ments médi­caux soient le plus sou­vent le trai­te­ment le plus judi­cieux pour le syn­drome mono­nu­cléo­sique, cer­tains trai­te­ments natu­rels tra­di­tion­nels peuvent être uti­li­sés pour sou­la­ger les symp­tômes et ren­for­cer le sys­tème immu­ni­taire. Ces trai­te­ments comprennent :

  • La prise de vita­mines, miné­raux et sup­plé­ments pour sou­te­nir la fonc­tion immunitaire ;
  • L’u­ti­li­sa­tion de plantes médi­ci­nales anti-inflam­ma­toires et anti­vi­rales, telles que l’E­chi­na­cea et le ginseng ;
  • La pra­tique d’exer­cices doux et régu­liers pour main­te­nir une bonne santé ;
  • L’u­ti­li­sa­tion de bains chauds ou de com­presses pour sou­la­ger la dou­leur et l’inconfort ;
  • Une ali­men­ta­tion riche en fruits et légumes frais pour four­nir des vita­mines et des miné­raux essentiels.

En outre, cer­taines plantes et huiles essen­tielles peuvent éga­le­ment être utiles pour sou­la­ger les symp­tômes du syn­drome mono­nu­cléo­sique. Il s’a­git entre autres de l’huile essen­tielle de lavande, de thym, d’eu­ca­lyp­tus, de menthe poi­vrée et de citron. Les plantes les plus uti­li­sées dans ce domaine sont l’ail, l’or­tie, le gin­gembre et le cur­cu­ma. Ce sont des res­sources natu­relles qui se dis­tinguent par leur puis­sante action anti­vi­rale et anti-inflam­ma­toire. Le cur­cu­ma en par­ti­cu­lier est un puis­sant anti­oxy­dant très connu pour aider à lut­ter contre la famille des virus de l’her­pès dont fait par­tie l’Epstein-Barr.

Syndrome mononucléosique : développement

Les recherches sur le syn­drome mono­nu­cléo­sique sont en cours et les scien­ti­fiques tentent de trou­ver des moyens de pré­ve­nir et de trai­ter effi­ca­ce­ment cette mala­die. Des études récentes montrent que des médi­ca­ments tels que l’a­cy­clo­vir et le cido­fo­vir peuvent être uti­li­sés pour réduire la gra­vi­té des symp­tômes et la durée de la mala­die. La recherche est éga­le­ment en cours sur l’u­ti­li­sa­tion des thé­ra­pies géniques pour trai­ter ce type de syn­drome. Ces études visent notam­ment à trou­ver le moyen idéal pour cibler les cel­lules infec­tées par le virus Epstein-Barr et à les éli­mi­ner. De nom­breux essais cli­niques sont déjà en cours en ce sens.

De plus, cer­tains trai­te­ments à base de plantes et d’huiles essen­tielles sont à l’é­tude pour leur effi­ca­ci­té dans le trai­te­ment du syn­drome mono­nu­cléo­sique. Il est impor­tant de noter qu’avant de prendre tout médi­ca­ment ou com­plé­ment ali­men­taire, vous devriez consul­ter votre méde­cin afin de vous assu­rer qu’il est sûr et appro­prié. Cela est indis­pen­sable pour évi­ter tout effet secon­daire indésirable.

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