Santé

Le syndrome prémenstruel : symptômes, diagnostic et traitements

Le syndrome prémenstruel (ou SPM) est un ensemble de symptômes physique et émotionnel, qui survient chez la femme avant l’écoulement des règles et disparaît quelques jours après leur apparition. Il se manifeste généralement chez la femme dès l’adolescence, et disparaît à la ménopause. Très souvent, le syndrome menstruel est dû à des changements hormonaux qui créent des symptômes prémenstruels, souvent désagréables chez certaines femmes. Quelles sont les origines du syndrome prémenstruel ? Comment se manifeste-t-il et comment le traiter ?

Le syndrome prémenstruel : qu’est-ce que c’est ?

Le syndrome prémenstruel ou SPM est un ensemble de signes précurseurs qui survient quelques jours avant la venue des règles et qui disparaît quelques heures ou jours après leur apparition. Ce syndrome touche une femme sur deux dans la société et est souvent assimilé à une dysphorie prémenstruelle, qui est une autre forme de SPM ayant les symptômes graves.

En ce qui concerne le SPM, la femme peut ressentir les céphalées, les crampes, le ballonnement, les sauts d’humeurs ou gonflement des seins. Le personnel de la santé se base toujours sur les symptômes mentionnés par les femmes afin de proposer un traitement adéquat.

Par ailleurs, il faut noter que le SPM touche environ 20 à 50 % de la population féminine en Age de procréation. Seulement 5 % de ces femmes présentent les formes graves de SPM, qui sont assignées à un désordre dysphorique prémenstruel.

Quelles sont les origines du syndrome prémenstruels ?

Les syndromes prémenstruels sont causés par plusieurs facteurs qui peuvent être intrinsèques ou extrinsèques. Chez certaines femmes, l’on peut observer les différentes manifestations telles que :

  • La variation du taux d’hormones (œstrogènes et progestérone) durant le cycle C’est la raison pour laquelle on retrouve les femmes hypersensibles par rapport à d’autres, durant cette phase de changement ;
  • Une hypersensibilité au SPM chez certaines femmes ayant une identité génétique prédisposée ;
  • Les signes de carence en minéraux tels que le magnésium et le calcium dans certains cas ;
  • Une diminution du taux de sérotonine qui est une substance clé de la communication entre les cellules nerveuses.

Généralement, les variations de concentrations en œstrogènes et en progestérone, peuvent également avoir un impact sur les hormones comme l’aldostérone. Cette hormone est l’élément clé dans la régulation de l’équilibre eau-sel. Cependant, un taux élevé d’aldostérone pourrait causer une rétention d’eau et les ballonnements.

Les différents signes caractéristiques du syndrome prémenstruel

Selon le type et l’intensité des symptômes du SPM, ils varient d’une femme à une autre et d’un mois à un autre chez ces dernières. Les différents symptômes psychiques ou physiques peuvent être une perturbation transitoire dans l’épanouissement de la femme.

Par ailleurs, ces symptômes sont très accentués chez la femme durant la période de fertilité. Chez d’autres par contre, ces signes persistent avant et après les menstruations. Ces symptômes peuvent devenir plus graves en cas de stress ou durant la période de préménopause. Ainsi, les symptômes du SPM peuvent être des règles douloureuses chaque mois (crampes douloureuses), en particulier chez les adolescentes.

Les signes du syndrome prémenstruel les plus récurrents sont les suivants :

  • Les troubles de sommeil ;
  • La constipation ;
  • Les migraines ;
  • L’irritabilité ;
  • Les crampes douloureuses au bas-ventre ;
  • La fatigue ;
  • La dépression.

De nombreuses femmes se plaignent souvent des ballonnements et de la prise temporaire de poids. Dans certains cas de SPM, la femme présente une hypersensibilité au niveau des seins et une sensation de lourdeur dans le bas de l’abdomen.

Dans d’autres cas de SPM, certains symptômes peuvent s’aggraver et conduire aux :

  • Troubles de respirations liés aux allergies ou un encombrement des voies respiratoires et du nez ;
  • Migraines intenses ;
  • Troubles de l’humeur et stress ou l’anxiété.

Par ailleurs, les troubles de l’humeur peuvent également être à l’origine des symptômes similaires. Ceux-ci sont susceptibles de devenir plus sévères avec l’apparition des règles, même chez la femme ne souffrant pas de trouble dysphorique prémenstruel ou de SPM.

Cependant, il faut noter que lors les troubles dysphoriques prémenstruels, les symptômes sont plus sévères et peuvent aller jusqu’à perturber les activités, le travail, et même les relations de certaines femmes. D’autres vont jusqu’à perdre tout l’intérêt pour leur activité et penser même au suicide.

Le syndrome prémenstruel : comment est-il diagnostiqué ?

Le diagnostic du SPM repose principalement sur l’observation des symptômes. Lors de la consultation, le médecin demande à la patiente de noter tous les symptômes durant la phase prémenstruelle afin d’identifier le SPM. Cet enregistrement est d’une grande aide pour la femme, car cela lui permettra de mieux comprendre les changements qui s’opèrent dans son corps et dans ses humeurs. Ainsi, le médecin pourra mettre en place un traitement approprié.

Lorsque la femme présente les signes de dépression, elle peut être soumise à un test standardisé ou à des séances psychiatriques, afin de détecter l’origine de la dépression. En revanche, les spécialistes de la santé ont pu faire la différence entre le SPM et le trouble dysphorique prémenstruel. C’est d’ailleurs pourquoi, il est important de faire recourt à ces médecins en cas de malaise du genre. Si les symptômes disparaissent après le début des règles, ils sont probablement liés au SPM. Mais s’ils persistent durant les saignements, il pourrait s’agir des troubles dysphoriques prémenstruels.

En effet, le trouble dysphorique prémenstruel n’est pas diagnostiqué sans avoir au préalable enregistré certains symptômes pendant au moins deux mois. Les spécialistes de la santé se basent sur des lignes directives spécifiques afin de prescrire un traitement approprié. Dans ce cas, la femme doit présenter au moins l’un des éléments psychiques de la liste suivante :

  • Changements d’humeurs (être attristée au point de vouloir pleurer) ;
  • Avoir une irritabilité ou être en colère au point d’avoir des conflits avec d’autres personnes ;
  • Être déprimée ou désespérée, ou même se critiquer incessamment ;
  • Se sentir nerveuse, anxieuse ou stresser.

Les symptômes doivent aussi inclure au moins un des éléments physiques de la liste suivante :

  • L’insomnie (difficulté à dormir ou à trouver le sommeil) ;
  • La paresse ou la fatigue ;
  • Les changements de l’appétit (appétit sévère);
  • Difficulté à rester concentré ;
  • Désintéressement pour les activités habituelles ;
  • Le gonflement des seins.

En plus, ces symptômes doivent être récurrents sur les 12 derniers mois et être assez sévères pour interférer avec le quotidien.

Quels sont les traitements efficaces contre le syndrome prémenstruel

Bien que le SPM puisse s’avérer difficile à traiter, il existe plusieurs types de traitement pouvant varier d’une femme à une autre. Certes, ses traitements sont très efficaces pour toutes les femmes, mais peu sont celles qui trouvent un traitement unique pouvant soulager ces symptômes. Pour cela, la procédure des consignes générales et celles des médicaments sont les traitements les plus appropriés.

Consignes générales

C’est une méthode très recommandée chez toutes les femmes présentant les symptômes de SPM. Elles peuvent suivre les recommandations suivantes afin de soulager leurs maux :

  • Pratiquer une activité physique régulièrement afin de réduire les risques de ballonnements, l’anxiété, l’insomnie, et même l’irritabilité. Le yoga, la marche, le jogging sont autant d’activités qui aident la femme dans la lutte contre les symptômes du SPM.
  • Bien se reposer et surtout bien dormir (en moyenne 7 heures par jour) ;
  • Savoir gérer le stress en faisant recourt à des techniques appropriées tels que les exercices de relaxation ;
  • Opter pour la consommation de beaucoup de protéines et éviter au maximum le sucre et la caféine ;
  • Consommer beaucoup de fruits, légumes, lait, les glucides complexes, les aliments riches en fibres, etc. ;
  • Consommer peu de sel (cela diminue également la rétention hybride qui évitera les ballonnements.) ;
  • Eviter les aliments comme les chips, les aliments de conserves et certaines boissons comme le café, le soda, etc.

Par ailleurs, certains compléments alimentaires peuvent soulager les symptômes du SPM d’une manière ou d’une autre. En effet, ces aliments renferment souvent certaines vitamines qui répondent efficacement face à certains symptômes du SPM. Cependant, il est important de discuter avec son médecin avant toute prise de complément, car certaines prises excessives pourraient être très nocives pour la santé.

La prise des médicaments

Les médicaments sont également une alternative pour lutter contre les symptômes de SPM. Les anti-inflammatoires peuvent contribuer à l’apaisement des maux de tête, les crampes abdominales et les douleurs musculaires. Pour soulager ses différents symptômes, la femme doit prendre ces médicaments pendant la période prémenstruelle.

Par ailleurs, l’hormonothérapie est également un traitement contre ces symptômes. Ce processus comprend :

  • Les pilules contraceptives ;
  • Les suppositoires à base de progestérone administrable par voie vaginale ;
  • Les pilules faites à base de la progestérone ;
  • L’injection d’un progestatif ayant une durée d’action prolongée.

Dans certains cas, les contraceptifs oraux qui augmentent l’intervalle entre les menstruations ou qui diminuent la durée des règles sont recommandés. Cependant, chez les femmes présentant les symptômes de SPM sévères ou les troubles de dysphorique prémenstruel, il est conseillé de prendre les antidépresseurs (la paroxétine, la tétraline, etc.). Ces médicaments sont utilisés pour prévenir les symptômes et pour plus d’efficacité, il est important de les prendre chaque jour.

La chirurgie

Comme dernière alternative chez les femmes présentant les symptômes graves ne pouvant pas être remédié par d’autres traitements, la gynécologie offre la possibilité d’une intervention chirurgicale. Cette intervention consiste en l’extraction des ovaires, qui arrêtera l’ovulation. Ainsi, il n’y aura plus de cycle menstruel, donc plus de symptômes du SPM.

Cependant, le retrait des ovaires soumet la femme à une ménopause, mais également à un risque d’augmentation d’ostéoporose qui pourra causer d’autres problèmes de santé. Pour remédier à cela, les médecins recommandent une prise de traitement hormonal jusqu’à l’âge de 51 ans, qui est probablement l’âge de la ménopause.

Le syndrome prémenstruel est caractérisé par un ensemble de symptômes pouvant varier d’une femme à une autre. Heureusement, il existe plusieurs types de traitements pouvant atténuer ou guérir ces symptômes. Cependant, l’idéal serait toujours de consulter un médecin avant de se soumettre à un quelconque traitement.

Articles Liés

Bouton retour en haut de la page