Santé

HIV et Antigène p 24 DIAGNOSTIC & TRAITEMENT PRECOCE DE LA PRIMO-INFECTION

Le VIH ou HIV est un pathogène qui affaiblit le système immunitaire en détruisant les cellules T. Cela rend la personne atteinte incapable de combattre d’autres maladies. En effet, ce virus peut être présent dans votre organisme sans que vous n’ayiez aucun symptôme. C’est en faisant un diagnostic et en commençant un traitement précoce que vous pouvez vivre longtemps. Mais comment faire ce test et entamer un traitement précoce de la primo-infection de ce virus ?

Comment diagnostiquer le HIV ?

Il existe de nombreuses méthodes qui permettent de diagnostiquer un HIV.

Faire un test sanguin standard du VIH

Pour effectuer ce test, un technicien prélève le sang dans votre veine et l’envoie dans un laboratoire. En effet, ce diagnostic permet de détecter des anticorps, 23 à 90 jours après l’infection. Il s’agit des protéines que votre système immunitaire fabrique, une fois que vous vous exposez au virus.

Faire un test sanguin rapide

Grâce à ce test, votre médecin recherche des anticorps à partir d’une goutte de votre sang. Cette dernière est prélevée au bout du doigt. Il est à peu près aussi précis que le test d’anticorps original. Cependant, sa période de latence peut être plus longue (soit entre 18 et 90 jours). Pour réaliser ce test, vous devez faire appel à un corps médical. Vous pouvez aussi acheter un kit, lequel vous permettra d’envoyer votre échantillon par la poste.

Faire un test anticorps/antigène p24

Ce test recherche les antigènes et les anticorps présents dans l’organisme. Il s’agit d’une substance que le virus fabrique avant que votre système immunitaire puisse commencer à produire des anticorps. En effet, un test anticorps/antigène p24 peut être fait à partir du sang prélevé dans une veine. Ainsi, celui-ci peut permettre de détecter le HIV, 18 à 45 jours après l’exposition au virus. D’ailleurs, ce test (test de quatrième génération) est devenu le test sanguin standard pour le HIV dans la plupart des laboratoires. Et tout comme le précédent, sa période de latence est également de 18 à 90 jours.

Faire un test oral rapide

Vous pouvez effectuer ce test rapide et facile à la maison. Il suffit de frotter un écouvillon dans la zone située entre vos gencives et vos dents. De cette façon, vous pouvez recueillir un échantillon de liquide buccal, lequel est différent de la salive. Cela vous permettra de rechercher des anticorps contre le VIH. Si vous avez le virus depuis un certain temps, le test oral est très précis. Cependant, celui-ci ne sera pas fiable si vous l’avez contracté au cours des derniers mois. Notez que la période de latence de ce diagnostic est de 23 à 90 jours.

Faire un test urinaire

Ce test permet également de rechercher des anticorps anti-HIV. Cependant, celui-ci n’est pas autant précis que les précédents tests de vérification. Comme il s’agit d’un test d’anticorps, sa période de latence est similaire à celle d’un test VIH standard.

Faire un test d’acide nucléique

Ce test recherche le VIH, environ 10 à 33 jours après l’infection. Autrement dit, il recherche les signes de ce virus. Vous pouvez également entendre parler d’ARN du VIH ou de charge virale. Pour effectuer cette analyse, vous devrez prélever le sang dans vos veines. Il n’est pas coûteux, sauf si le médecin pense que vous avez une infection récente. Il est le plus souvent utilisé pour voir comment les personnes déjà séropositives réagissent au traitement.

Quels sont les résultats possibles d’un test de HIV ?

Certains tests sont anonymes, ce qui signifie que votre nom n’est pas lié au résultat. D’autres sont confidentiels. Dans ces cas, vos informations sont liées au résultat, mais elles sont protégées par les lois sur la confidentialité.

Résultats positifs

Un résultat de test positif signifie qu’il y a des traces de HIV dans votre corps. En effet, les médecins ne diagnostiquent jamais ce virus sur la base d’un seul résultat de test. Ainsi, si vous avez effectué un test rapide, demandez un test de laboratoire standard pour le confirmer. Si vous avez eu un test de laboratoire, des analyses plus détaillées de votre sang peuvent confirmer votre diagnostic.

D’ailleurs, lorsque le test au VIH est positif, sachez que vous n’êtes pas forcement atteint par le SIDA. Le traitement de ce virus peut vous empêcher de contracter la maladie du sida. Pour éviter d’en arriver à ce stade, parlez-en immédiatement à votre médecin. Ce dernier peut vous prescrire des médicaments appelés thérapie antirétrovirale (TAR). Cette dernière réduit considérablement la quantité de virus présente dans votre dans votre organisme. Avec ces comprimés, un test peut être incapable de détecter le virus. Aussi, ces médicaments luttent contre le développement du virus du SIDA (le VIH).

Résultats faussement positifs

Certains tests de dépistage de HIV ont une très faible probabilité de donner de faux résultats. Par exemple, lorsque votre bilan donne un « faussement positif », cela voudrait dire que vous avez le virus. Or, vous ne l’avez pas. Cela se produit parfois lorsque le test détecte des anticorps. En réalité, ce sont des anticorps qui sont dirigés contre une autre infection ou substance, et non contre le VIH. Dans de rares cas, un faux positif peut résulter d’une erreur de laboratoire ou d’une mauvaise interprétation.

Notez qu’un test rapide du liquide buccal est plus susceptible de donner un résultat faussement positif. Toutefois, si vous obtenez un résultat positif au test rapide oral, votre médecin vous fera passer une analyse de sang. Ainsi, il pourra confirmer votre diagnostic.

Résultats négatifs du test

Si votre résultat est négatif, vous pouvez prendre des mesures pour vous protéger du VIH. Il s’agit notamment d’avoir des relations sexuelles protégées et de prendre un médicament appelé prophylaxie pré-exposition (Pré). Même si votre test est négatif, votre partenaire peut toujours avoir le virus. Parlez-lui donc de la possibilité de passer un test de dépistage.

En effet, il peut s’écouler jusqu’à 6 mois avant que vous ayez suffisamment d’anticorps pour obtenir un résultat positif. Si cela fait moins de 3 mois que vous avez peut-être été infecté, vous pouvez obtenir un résultat négatif. Toutefois, vous devrez faire un autre test après 6 mois pour être sûr.

Résultats faussement négatifs

Il est également possible d’obtenir un résultat « faux négatif ». Cela signifie que le test indique que vous n’avez pas le VIH, mais que vous l’avez. Cela peut se produire si vous êtes testé avant ou au début de la période de validité de votre test. Cela peut également se produire chez les personnes qui prennent des médicaments antirétroviraux. En réalité, il est très rare d’obtenir un faux négatif après la période de latence.

Comment faire un traitement précoce de la primo-infection pour le HIV et Antigène p 24 ?

Pour faire ce type de traitement, vous devez respecter certaines conditions.

Quand commencer le traitement contre le HIV ?

Vous devez commencer le traitement anti-HIV dès que possible après le diagnostic. En effet, si vous êtes testé séropositif, vous devez débuter un traitement contre ce virus. La durée ou votre état de santé importe peu. Cependant, vous devez parler à votre médecin de tous vos problèmes médicaux. Celui-ci doit être informé de tout autre médicament que vous prenez.

Existe-t-il différents types de traitement du VIH ?

Il existe deux types de traitement pour ce virus. Vous avez les pilules et les injections. Les pilules sont recommandées pour les personnes qui commencent un traitement contre ce virus. À cet effet, il existe de nombreux médicaments, sous forme de pilule unique ou d’association. Les personnes qui ont une charge virale indétectable depuis au moins trois mois peuvent envisager des injections. Ceux qui ont une suppression virale peuvent aussi opter pour cette seconde solution.

Que sont les injections de traitement du HIV ?

Les injections de traitement du VIH sont des injections à action prolongée, utilisées pour traiter les personnes séropositives. Ces injections sont administrées par les médecins et nécessitent des visites de routine au cabinet médical. Elles sont administrées une fois par mois ou tous les deux mois, en fonction de votre plan de traitement.

Quels sont les avantages de prendre mon traitement anti-VIH tel que prescrit ?

Le fait de prendre votre traitement anti-VIH comme prescrit vous aidera à maintenir votre charge virale à un niveau bas. Celui-ci peut rendre la charge virale très faible (suppression virale). Cela signifie que vous pouvez avoir moins de 200 copies du VIH par millilitre de sang. Un traitement anti-VIH peut également rendre la charge virale si faible qu’un test ne peut pas la détecter. En effet, si le taux en VIH diminue quelque temps après, cela signifie que le traitement fonctionne. Vous devrez donc continuer à suivre les prescriptions de votre médecin.

Dans le cas échéant, vous donnez au VIH la possibilité de se multiplier rapidement. Cela pourrait d’ailleurs affaiblir votre système immunitaire et vous pourriez tomber malade. D’ailleurs, obtenir et conserver une charge virale indétectable est le meilleur moyen de rester en bonne santé.

Prendre votre médicament contre le VIH tel que prescrit, contribue donc à prévenir la résistance aux médicaments. Le virus se développe lorsque les personnes séropositives ne prennent pas leurs pilules comme prescrit, ou manquent leurs injections. De ce fait, celui-ci peut changer (muter) et limiter vos possibilités de réussite du traitement. Or, si vous développez une résistance aux médicaments, cela limitera vos possibilités de traiter le virus de HIV.

Le traitement précoce de la primo-infection de HIV provoque-t-il des effets secondaires ?

Le traitement du HIV peut provoquer des effets secondaires chez certaines personnes. Cependant, tout le monde ne ressent pas ces malaises. Parmi ces derniers, les plus courants sont :

  • La fièvre et l’éruption cutanée ;
  • Les nausées et vomissements ;
  • La diarrhée ;
  • Les difficultés à dormir ;
  • La sécheresse de la bouche ;
  • Les maux de tête ;
  • Et l’éruption cutanée.

Vous avez aussi les vertiges, la fatigue et la douleur temporaire au site d’injection (pour les piqûres). Si vous ressentez ces malaises, parlez-en à votre prestataire de soins. Il pourra vous prescrire des médicaments supplémentaires pour vous aider à gérer ces effets secondaires.

Est-il possible d’utiliser une méthode contraceptive pendant le traitement ?

Vous pouvez utiliser n’importe quelle méthode de contraception pour éviter une grossesse. Cependant, certains traitements anti-VIH peuvent rendre les contraceptifs à base d’hormones moins efficaces. Demandez donc à votre médecin quelle méthode de contraception vous convient le mieux.

Le traitement anti-VIH peut-il interférer avec l’hormonothérapie ?

La plupart des traitements anti-HIV peuvent être utilisés en toute sécurité avec une hormonothérapie d’affirmation de genre ou de ménopause. Ils peuvent aussi être utilisés avec un traitement de remplacement de la testostérone. Cependant, des effets secondaires peuvent survenir. Si vous ressentez ces malaises, parlez à votre prestataire de soins de santé. Ce dernier surveillera les effets secondaires éventuels. Il veillera à ce que votre traitement anti-HIV et votre hormonothérapie restent sur la bonne voie.

Que se passe-t-il lorsque le traitement n’est pas efficace ?

Votre médecin peut changer le type de traitement contre le VIH. C’est un fait qui n’est pas inhabituel. Cependant, il est parfois difficile de respecter le plan de traitement du HIV. Que faire dans ces conditions ?

Si vous avez du mal à respecter votre traitement, dites-le immédiatement au personnel de santé. Ensemble, vous pourrez identifier les raisons pour lesquelles vous ne suivez pas votre traitement contre ce virus. Parlez à votre professionnel de la santé des problèmes que vous rencontrez pour prendre votre traitement contre le VIH. Si vous avez du mal à prendre les pilules, il serait alors difficile de maintenir l’efficacité du traitement contre le VIH. Face à un tel problème, votre médecin peut vous donner des conseils pour le résoudre. Il peut aussi vous faire passer à un traitement anti-VIH injectable.

De plus, vous pouvez aussi ressentir des effets secondaires tels que les nausées ou la diarrhée. Ces derniers peuvent faire en sorte qu’une personne ne veuille pas poursuivre son traitement contre ce virus. À cet effet, il existe des médicaments ou d’autres formes de soutien, comme des conseils nutritionnels. Ceux-ci permettent de s’assurer que vous consommez les nutriments importants. Ils contribuent aussi à atténuer les effets secondaires les plus courants. D’ailleurs, vous pourrez trouver qu’il est de plus en plus difficile de suivre le traitement contre le VIH. Dans ce cas, parlez-en à votre médecin.

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