Santé

Insuffisance cardiaque diastolique: causes et traitements

L’insuffisance cardiaque diastolique est l’une des nombreuses formes de dysfonctionnement du muscle cardiaque. Elle est caractérisée notamment par une incapacité du ventricule gauche à se détendre ; ce qui entraîne un mauvais approvisionnement des divers organes et des tissus. Grâce à une échocardiographie et à de nombreux autres tests d’imagerie, l’insuffisance cardiaque peut être diagnostiquée et le meilleur traitement initié le plus rapidement possible. Quels sont les causes et symptômes majeurs de l’insuffisance cardiaque diastolique ? En quoi est-elle fondamentalement différente de l’insuffisance cardiaque systolique ? Comment la traite-t-on ?

Définition de l’insuffisance cardiaque diastolique

Pour bien comprendre la notion d’insuffisance cardiaque diastolique, il est avant tout important d’appréhender la notion d’insuffisance cardiaque tout court.

Pour commencer, une insuffisance cardiaque n’est pas équivalente à un arrêt de fonctionnement du cœur. L’insuffisance cardiaque signifie simplement que le cœur a perdu de son efficacité, soit à cause d’une crise cardiaque, soit à cause d’autres dommages. Même s’il continue de fonctionner, le cœur n’arrive plus à pomper le sang comme dans des conditions normales. Il n’arrive alors plus à alimenter les organes et tissus du corps.

C’est lorsque le ventricule gauche devient raide qu’on parle d’insuffisance cardiaque diastolique. Ce dernier ne se remplit donc plus de sang pendant les courts instants entre les battements cardiaques et ne se détend plus de façon normale. L’insuffisance cardiaque diastolique est aussi appelée insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection conservée.

Par ailleurs, l’insuffisance cardiaque est une anomalie de plus en plus fréquente aux conséquences multiples. La reconnaissance de ses premiers symptômes est donc essentielle pour la réussite du traitement et pour un maintien de l’intégrité du cœur. En parlant de traitement, il faut préciser qu’il n’en existe aucun contre l’insuffisance cardiaque diastolique. Cependant, certaines solutions existent pour réduire les symptômes et rendre au cœur son autonomie.

Insuffisance cardiaque diastolique et systolique : quelles différences ?

Il est important de faire la différence entre l’insuffisance cardiaque diastolique et l’insuffisance cardiaque systolique : deux anomalies ressemblantes, mais présentant pourtant des différences fondamentales.

L’insuffisance cardiaque diastolique est due à une rigidité trop importante du côté gauche du cœur alors que l’insuffisance cardiaque systolique survient suite à une faiblesse du côté gauche du cœur. Dans la première condition, le cœur ne se remplit plus normalement de sang alors qu’il n’arrive plus à extraire les quantités normales de sang dans la deuxième condition.

Généralement, l’insuffisance systolique peut être provoquée par une hypertension, une inflammation du muscle cardiaque, des anomalies au niveau des valves cardiaques, la maladie de l’artère coronaire ou encore à une apnée obstructive du sommeil. Par contre, le diabète, la maladie coronarienne, l’obésité et parfois l’hypertension sont les causes les plus fréquentes de l’insuffisance cardiaque diastolique.

En résumé, les insuffisances cardiaques diastoliques et systoliques diffèrent tant au niveau des causes et des symptômes que des moyens de traitement. Seulement, certains symptômes leur sont communs. Il est alors important d’apprendre à faire la distinction.

Quels sont les symptômes de l’insuffisance cardiaque diastolique ?

Un défaut de détente du ventricule gauche : telle est la principale origine d’une insuffisance cardiaque diastolique. Cette condition peut entraîner de nombreuses manifestations qui permettront de reconnaître une insuffisance. En effet, plus le temps passe, plus les organes ne reçoivent plus des flux de sang suffisants. Aussi, le sang que reçoivent ces organes est de très mauvaise qualité, puisqu’il ne contient ni oxygène ni nutriments.

Les premiers stades de l’insuffisance cardiaque diastolique sont généralement asymptomatiques. Toutefois, quelques symptômes peuvent apparaître au fur et à mesure que la maladie progresse. Au nombre de ces maladies, on peut citer :

  • Les essoufflements(ceux-ci peuvent survenir lorsque le patient accomplit des activités physiques et même lorsqu’il est au repos) ;
  • La toux et la respiration sifflante(la toux peut parfois s’accompagner d’un écoulement de blanc ou de flegme teinté de sang) ;
  • Les difficultés de concentration et des troubles de la mémoire ;
  • La rétention d’eau (cela entraîne un gonflement du bas des jambes et de l’abdomen) ;
  • Une prise importante de poids ;
  • Les nausées et la perte d’appétit ;
  • Des palpitations et une augmentation du rythme cardiaque ;
  • La fatigue chronique.

D’un patient à un autre, ces symptômes peuvent varier ou apparaître de façon combinée. Il est important de consulter un médecin lorsque l’un d’entre eux apparaît afin d’être sûr qu’il s’agit réellement d’une insuffisance cardiaque diastolique.

Les causes de l’insuffisance cardiaque diastolique

La raideur du muscle cardiaque est la principale origine de l’insuffisance cardiaque diastolique. Cependant, la vieillesse est impliquée dans le déclenchement de cette maladie, comme pour la plupart des maladies cardiovasculaires. Parmi les causes les plus fréquentes de l’insuffisance cardiaque diastolique, on peut également citer :

  • La maladie de l’artère coronaire,
  • La sténose aortique,
  • Les maladies rénales,
  • L’obésité,
  • Le diabète et l’apnée obstructive du sommeil.

Il est essentiel de mentionner l’hypertension qui joue un rôle prépondérant dans le déclenchement de l’insuffisance cardiaque diastolique. En effet, plus la pression artérielle augmente, plus le cœur doit travailler afin de pouvoir pomper le sang dans toutes les parties du cœur. Cela conduit à une rigidité du cœur qui n’arrive plus à se détendre correctement.

Le diagnostic de l’insuffisance cardiaque diastolique

Le diagnostic de l’insuffisance cardiaque diastolique peut être particulièrement complexe. En effet, une simple analyse physique (identification des symptômes) n’est pas suffisante pour identifier la maladie. Il existe alors de nombreux examens qui sont plus ou moins efficaces pour diagnostiquer l’insuffisance cardiaque diastolique.

Les tests d’imagerie sont fréquemment utilisés pour évaluer la gravité de l’insuffisance cardiaque diastolique. Parmi ces tests, on distingue l’échocardiographie qui est réalisée pour visualiser les divers mouvements du cœur. Cet examen est très utile puisqu’il permet de contrôler l’action des valves ainsi que le degré de relaxation diastolique du ventricule gauche. En plus de détecter les anomalies de fonctionnement du ventricule gauche et des valves, l’échocardiographie peut aussi permettre de détecter les causes de l’insuffisance cardiaque diastolique : cardiomyopathie restrictive, sténose aortique ou encore hypertension ventriculaire.

En dehors de l’échocardiographie, on distingue l’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui est aussi efficace pour diagnostiquer l’insuffisance cardiaque diastolique. L’IRM cardiaque se réalise sur la base d’un champ magnétique et des ondes radio qui arrivent à reproduire des images détaillées de la structure de l’intérieur du cœur. Durant cet examen, le patient doit rester parfaitement immobile dans le scanner IRM. Les résultats de l’examen donnent au médecin plus de précisions sur la pression exercée par le cœur ainsi que la taille du ventricule gauche.

Lorsque l’insuffisance cardiaque est à ses débuts et que les symptômes ne sont pas encore visibles, on peut réaliser un test d’émission de positons et une tomographie informatisée à émission monophotonique. La réalisation de ces deux examens nécessite l’injection de radiotraceurs qui sont des colorants radioactifs. Le fonctionnement du cœur sera alors évalué en fonction du niveau d’absorption des traceurs. Par ailleurs, les changements de couleur des radiotraceurs en disent plus sur l’efficacité ou la défaillance de certains muscles cardiaques pour pomper le sang.

Les complications de l’insuffisance cardiaque diastolique

Lorsqu’elle n’est pas détectée et prise en charge le plus rapidement possible, l’insuffisance cardiaque diastolique peut conduire à de nombreuses complications. Certaines de ces complications peuvent même entraîner la mort du patient. Au nombre de ces complications, on peut essentiellement citer :

  • Les maladies du foie(il s’agit principalement des dysfonctionnements du foie qui sont dus à des remontées de liquide depuis le cœur au foie) ;
  • Une altération des fonctions rénales(les modifications du flux sanguin empêchent les reins de jouer leur rôle) ;
  • Des arythmies ou une irrégularité des rythmes cardiaques.

Celles-ci sont dues à une accumulation de sang dans le ventricule gauche. Cela peut conduire à une maladie artérielle périphérique ou à un accident vasculaire cérébral.

Il faut aussi évoquer l’insuffisance cardiaque droite qui est une complication plus ou moins fréquente de l’insuffisance cardiaque diastolique. Elle est caractérisée par une remontée de sang dans le côté droit du cœur et dans les poumons.

Le traitement de l’insuffisance cardiaque diastolique

Des thérapies médicamenteuses aux modifications du mode de vie, il existe de nombreux moyens permettant de réduire les impacts d’une insuffisance cardiaque diastolique.

La première piste de traitement est bien évidemment celle des médicaments qui permettent de diminuer de façon considérable la gravité des symptômes de la maladie. Les médicaments à prescrire varient selon le type d’insuffisance diagnostiqué. Ils varient aussi en fonction des causes identifiées. Parmi les médicaments les plus couramment prescrits, on peut citer l’empagliflozine et les hypotenseurs.

Parallèlement aux médicaments, la pratique d’une activité physique peut s’avérer efficace, pour lutter contre l’insuffisance cardiaque diastolique. Toutefois, il est recommandé de consulter un coach sportif ou un médecin, pour avoir un programme de réadaptation cardiaque. Ceci permettra notamment de limiter les risques de mort.

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