Santé

Vaccination contre la coqueluche : Efficacité, Effets indésirables et Contre-indications

D’origine infectieuse, la coqueluche est une pathologie très répandue et contagieuse. Le plus souvent, elle expose les patients atteints à des quintes de toux, lesquelles ont un caractère répétitif. Comme la majorité des maladies, il est possible d’instaurer une forme de prise en charge pour traiter la coqueluche. Toutefois, étant donné qu’il s’agit d’une maladie contagieuse, il est généralement recommandé aux individus exposés à la coqueluche, aux femmes enceintes et aux enfants de se faire vacciner, afin de limiter sa propagation. En effet, la vaccination représente de loin le meilleur moyen de prévention. Que peut-on savoir à propos de la coqueluche ? Pourquoi faut-il se faire vacciner contre cette pathologie et quelle est l’efficacité des vaccins utilisés ?

Présentation de la coqueluche

On peut définir la coqueluche comme étant un trouble respiratoire provoqué par un agent pathogène, en l’occurrence la bactérie Bordetella Pertussis. Celle-ci est extrêmement contagieuse. Les gouttelettes de salive émises durant la toux facilitent la transmission de cette maladie, d’un individu à un autre.

Cette maladie se présente différemment en fonction de la personne atteinte. En effet, chez les patients non vaccinés, particulièrement les nourrissons de moins de 3 mois, elle peut déclencher une asphyxie, des épisodes de toux, un ralentissement du rythme cardiaque, des difficultés respiratoires ou encore des pneumopathies de surinfection. Dans la majorité des cas, les nourrissons reçoivent cette maladie de leur parent ou entourage. Toujours chez les nourrissons, on retrouve une forme de coqueluche dite « maligne ». Celle-ci se traduit par un dysfonctionnement de divers organes (tels que le cerveau, le foie et les reins) : on parle de défaillance polyviscérale. Elle peut être aussi source de détresse respiratoire. C’est cette forme de coqueluche qui est à l’origine de la mortalité chez les nourrissons.

Les patients anciennement vaccinés perdent progressivement leur immunité, au fil du temps. Ceux-ci peuvent présenter toutes les formes de gravité de la maladie. Pour poser le diagnostic de la coqueluche chez une personne adulte, le médecin se réfère :

  • À l’absence de cause à l’origine des toux ;
  • Au caractère persistant des toux ;
  • Aux contacts qu’a eus le patient (autrement dit, vérifier s’il a été en contact avec un individu atteint de la coqueluche) ;
  • À l’intensité des toux la nuit.

En outre, il vérifie également si les toux perturbent le sommeil du patient. Ce n’est que lorsque tous ces critères sont réunis, qu’il pourra confirmer le diagnostic de la maladie. Contrairement aux patients non vaccinés, ceux ayant fait l’objet d’une vaccination par le passé ne sont pas gravement affectés par la coqueluche. Toutefois, ce sont ces derniers qui transmettent la maladie aux nourrissons, qui à leur tour peuvent être victime d’une forme sévère.

Face aux dégâts causés par cette maladie, il urge donc de limiter sa propagation à travers une vaccination.

Personnes concernées par la vaccination contre la coqueluche

La vaccination contre cette affection respiratoire infectieuse concerne tout le monde (femmes enceintes, enfants, nourrissons et personnes adultes). En effet, de façon générale, elle permet la protection de l’organisme contre la coqueluche. Chez les femmes enceintes, elle facilite la transmission d’anticorps aux fœtus, protégeant ainsi ces derniers contre la maladie. Enfin, elle permet de limiter le risque de propagation de la maladie chez les patients non vaccinés, plus précisément au niveau des nouveau-nés de moins 6 mois.

Chez tous les nourrissons ayant à partir de 2 mois, la vaccination contre la coqueluche est une obligation. Cette obligation est surtout liée au degré de sévérité de la maladie chez ceux-ci. Les femmes enceintes sont également concernées par la vaccination. Chez celles-ci, elle doit avoir lieu après leur dernière règle, de préférence entre la 20e et la 36e semaine qui suit les menstrues.

Les nouvelles mères, les femmes qui se sont fait vacciner moins d’un mois avant l’accouchement et l’entourage familial de la femme enceinte doivent faire l’objet d’une vaccination contre la coqueluche.

En milieu professionnel, la vaccination et les rappels de vaccination contre cette maladie respiratoire peuvent être exigés chez :

  • Les étudiants en filière paramédicale ou médicale ;
  • Les établissements d’hébergement pour les seniors ;
  • Les assistantes maternelles ;
  • Les personnels des services de néonatalité, de pédiatrie et de maternité.

En outre, on peut ajouter les personnels soignants.

Voyager peut aussi nécessiter une vaccination contre la coqueluche, car cette maladie n’est pas limitée qu’à un seul pays, autrement dit, elle est répandue à travers le monde. Elle peut être aussi essentielle en cas d’activités humanitaires (dans les régions où les infrastructures sanitaires et médicales sont quasiment inexistantes) auprès des individus fragiles.

Les vaccins contre la coqueluche sont, le plus souvent, prescrits par une sage-femme ou un médecin. L’administration des vaccins est effectuée par un membre du corps médical expérimenté (il peut donc s’agir d’un infirmier, d’un médecin, d’une sage-femme ou d’un pharmacien). Ils sont conservés à des températures allant de 2 degrés Celsius à 8 degrés Celsius et sont disponibles en pharmacie.

Schéma de vaccination

Actuellement, les vaccins disponibles contre la coqueluche contiennent plusieurs antigènes : ils sont qualifiés de vaccins combinés. On peut donner l’exemple des vaccins dTcaPolio et DTCaPolio, qui sont utilisés, à la fois, contre la poliomyélite, le tétanos, la diphtérie et la coqueluche. La lettre « D » du vaccin DTCaPolio correspond à un antigène diphtérique dosé en quantité normale. Par contre, la lettre « d » du vaccin dTcaPolio indique l’antigène diphtérique dosé en faible quantité, principalement pour limiter le risque de manifestation d’allergie post-vaccination.

Primovaccination

Elle est généralement effectuée dès le bas âge et s’adresse particulièrement aux nourrissons. Ces derniers doivent bénéficier d’une première injection à l’âge de 2 mois et d’une seconde à l’âge de 4 mois. Dès l’âge de 11 mois, ils devront bénéficier d’un rappel vaccinal. L’intervalle entre les deux premières doses de vaccin doit être obligatoirement de 2 mois. Celui séparant la deuxième et la troisième dose doit être de 6 mois. Le respect de ces délais pourrait garantir l’efficacité du schéma vaccinal.

Rappel vaccinal chez l’enfant et l’adolescent

Chez l’enfant, le rappel vaccinal se fait à l’âge de 6 ans. Pour une opération de cette envergure, c’est le vaccin DTCaP qui est utilisé, à dose unique. Le rappel va permettre un renforcement de la protection vaccinale, en particulier chez les patients ayant effectué la primovaccination et limiter la circulation de la bactérie Bordetella Pertussis. Entre 11 et 13 ans, les patients devront de nouveau bénéficier d’une dose de rappel avec le vaccin dTcaP. Cependant, ceux ayant échappé au rappel vaccinal à l’âge de 6 ans vont recevoir la dose vaccinale de DTCaP omise.

Rappel vaccinal chez l’adulte

À l’âge de 25, un nouveau rappel vaccinal doit être effectué chez les sujets adultes avec le vaccin dTcaP. Ceux qui auront échappé à ce rappel pourraient se rattraper à l’âge de 39 ans.

Noms commerciaux des vaccins contre la coqueluche

Les vaccins contre la coqueluche sont classés en trois catégories, à savoir :

  • Les tétravalents ;
  • Les pentavalents ;
  • Les hexavalents.

Ce sont des vaccins inactivés. Au sein des Hexavalents, on retrouve les vaccins Hexyon, Vaxelis et Infanrix Hexa. Étant donné qu’il s’agit de vaccins combinés, ils sont également indiqués pour l’hépatite B, la poliomyélite, la diphtérie, la méningite et le tétanos. Les vaccins de la classe des Hexavalents sont adressés uniquement aux nourrissons.

La catégorie des Pentavalents regroupe les vaccins Pentavac et Infanrix Quinta. En dehors de la coqueluche, ils sont également administrés contre le tétanos, la méningite et la poliomyélite. Tout comme les Hexavalents, ils sont administrés qu’aux nourrissons.

Au niveau des Tetravalents, on retrouve :

  • Les vaccins Boostrixtetra et Repevax (pour enfants, adolescents et adultes) ;
  • Le vaccin Infanrix Tetra (exclusivement pour les enfants) ;
  • Le vaccin Tetravacacellulaire (pour les nourrissons et enfants).

Les vaccins de la classe des Tetravalents peuvent être aussi utilisés contre la poliomyélite, la diphtérie et le tétanos.

Tous ces vaccins sont remboursés à hauteur de plus de 60 % par la sécurité sociale.

Efficacité de la vaccination contre la coqueluche

D’après certains experts, la vaccination contre la coqueluche serait très efficace chez les nourrissons (de l’ordre de 85 % à 100 %). Par ailleurs, son effet protecteur s’étend que sur une dizaine d’années, d’où l’importance des rappels. Dans certains pays d’Europe comme la France, l’instauration du système de vaccination contre la coqueluche a permis une réduction drastique des cas de coqueluche et des cas de mortalité liés à cette pathologie.

Toutefois, la bactérie Bordetella Pertussis (agent pathogène à l’origine de cette maladie) reste présente chez certains individus qui ont perdu leur protection vaccinale au fil du temps. Il est donc crucial de respecter le schéma vaccinal mis en place, pour venir à bout de cette maladie et limiter ses ravages.

Contre-indications des vaccins contre la coqueluche

Se vacciner contre la coqueluche est un moyen efficace de réduire sa propagation. Toutefois, l’usage des vaccins dédiés à cet effet doit tenir compte de certaines restrictions, au risque de s’exposer à des complications. Par conséquent, les patients allergiques aux principes actifs se trouvant dans les vaccins et ceux atteints d’encéphalopathie (dont l’origine n’est pas connue) doivent éviter de rentrer en contact avec les vaccins à administrer contre la coqueluche.

Effets indésirables des vaccins contre la coqueluche

L’exposition aux vaccins contre la coqueluche peut entraîner, chez les patients, quelques effets indésirables. Très fréquemment, on retrouve des rougeurs, mais aussi des gonflements. Des douleurs articulaires ou musculaires et une fièvre peuvent survenir, par moment. Rarement, des réactions allergiques peuvent se manifester. Elles se traduisent généralement par :

  • Un gonflement au niveau du visage ;
  • Des pertes de connaissance ;
  • Une éruption cutanée associée à des démangeaisons ;
  • Des troubles respiratoires ;
  • Une baisse de la pression artérielle.

Dès l’apparition de ces signes, il est conseillé de contacter un médecin.

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