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Douleurs testiculaires aiguës de l’enfant : causes et traitements

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Les dou­leurs tes­ti­cu­laires sont un sujet que les enfants peuvent avoir beau­coup de mal à abor­der avec leurs parents. Pour­tant, ce type de dou­leur est loin d’être rare. Dans cer­tains cas, elle est occa­sion­née par des coups au niveau des tes­ti­cules, et dans d’autres, il s’agit des effets secon­daires d’une mala­die. Quelles sont les causes des dou­leurs tes­ti­cu­laires et com­ment les traiter ?

Quelles sont les causes des douleurs testiculaires aiguës de l’enfant ?

Les causes des dou­leurs tes­ti­cu­laires aiguës chez l’enfant sont plus nom­breuses qu’on pour­rait le croire. En effet, entre les chocs, les mala­dies et les infec­tions, les enfants sont loin d’être à l’abri de ce type de douleur.

La torsion testiculaire

Dans la majo­ri­té des cas, les dou­leurs tes­ti­cu­laires aiguës chez l’enfant sont cau­sées par une tor­sion tes­ti­cu­laire. Il s’agit d’un phé­no­mène qui se déclenche lorsqu’il y a une tor­sion au niveau du cor­don sper­ma­tique. Pour rap­pel, le cor­don sper­ma­tique est char­gé de régu­ler le flux san­guin vers les tes­ti­cules. À par­tir du moment où il se tord, le tes­ti­cule perd son appro­vi­sion­ne­ment en sang. Cela a pour effet une aug­men­ta­tion sou­daine du volume du tes­ti­cule, sui­vie de dou­leurs aiguës.

La tor­sion tes­ti­cu­laire est une urgence médi­cale. Elle doit être prise en charge dans les heures qui suivent le début des dou­leurs, au risque de perdre défi­ni­ti­ve­ment le tes­ti­cule.

La tor­sion tes­ti­cu­laire est fré­quente chez les enfants, en moyenne jusqu’à 18 ans. Les causes réelles de ce phé­no­mène sont pour l’instant incon­nues. Cer­tains cher­cheurs l’attribuent à une mala­die géné­tique, mais la tor­sion tes­ti­cu­laire peut éga­le­ment se déclen­cher dans plu­sieurs autres cas.

Pour diag­nos­ti­quer une tor­sion tes­ti­cu­laire, les méde­cins pro­cèdent géné­ra­le­ment par étapes. La pre­mière consiste à exa­mi­ner les tes­ti­cules et le scro­tum. Si ces exa­mens ne sont pas concluants, on peut éga­le­ment pro­cé­der à une ana­lyse uri­naire ou san­guine. Il se peut éga­le­ment que ces ana­lyses ne donnent pas de véri­tables résul­tats. Ce qui peut pous­ser le méde­cin à effec­tuer une pre­mière inter­ven­tion chi­rur­gi­cale pour éta­blir un diag­nos­tic définitif.

Le nombre de mala­dies pou­vant pro­vo­quer une dou­leur tes­ti­cu­laire aigue est assez éle­vé. Pour déter­mi­ner un trai­te­ment adé­quat, il faut donc prendre en compte la cause de la douleur.

En ce qui concerne la tor­sion tes­ti­cu­laire, la seule solu­tion de trai­te­ment est l’intervention chi­rur­gi­cale, et comme men­tion­né plu­tôt, elle doit être effec­tuée rapi­de­ment. L’opération est pra­ti­quée sous anes­thé­sie géné­rale et peut avoir lieu sous ambulatoire.

Pour résoudre le pro­blème de la tor­sion tes­ti­cu­laire chez les plus jeunes, les spé­cia­listes pro­cèdent à une inci­sion du scro­tum, afin d’éviter l’apparition d’une future tor­sion tes­ti­cu­laire. Après l’opération, l’enfant doit obser­ver une longue période sans acti­vi­tés intenses.

Dans cer­tains cas de figure, la tor­sion tes­ti­cu­laire n’est pas vite détec­tée chez l’enfant, et ses effets sont irré­ver­sibles. La seule solu­tion est de reti­rer le tes­ti­cule tou­ché par la tor­sion. Les parents n’ont cepen­dant pas à s’inquiéter, car à par­tir du moment où un enfant garde un de ses tes­ti­cules, il peut tou­jours avoir une des­cen­dance. De plus, on peut aujourd’hui rem­pla­cer le tes­ti­cule man­quant par un équi­valent artificiel.

Le traumatisme testiculaire

Le trau­ma­tisme tes­ti­cu­laire fait aus­si par­tie des causes des dou­leurs tes­ti­cu­laires aiguës chez les enfants, car ce sont sur­tout eux qui sont les plus expo­sés à ce type de trau­ma­tisme. En effet, lorsque l’enfant fait un acci­dent ou est vic­time d’une chute, il peut s’en suivre des ecchy­moses qui feront gon­fler un tes­ti­cule, pro­vo­quant ain­si des dou­leurs atroces.

En cas de trau­ma­tisme tes­ti­cu­laire, il n’y a géné­ra­le­ment pas à s’alarmer. Tou­te­fois, cer­taines situa­tions peuvent néces­si­ter une inci­sion dans le scrotum.

Les infections

Il existe de nom­breuses infec­tions qui peuvent pro­vo­quer une aug­men­ta­tion du volume des tes­ti­cules et des dou­leurs aiguës. Cer­tains ado­les­cents sont sexuel­le­ment actifs et sont donc expo­sés à des infec­tions telles que la gonor­rhée, qui sont sus­cep­tibles de faire gon­fler les tes­ti­cules.

Les infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles ne sont évi­dem­ment pas les seules concer­nées. En effet, le virus des oreillons est consi­dé­ré comme la prin­ci­pale infec­tion à l’origine des dou­leurs tes­ti­cu­laires, sur­tout chez les enfants.

L’inflammation de l’épididyme

L’inflammation de l’épididyme chez l’enfant pro­voque des sen­sa­tions de brû­lures et de dou­leurs au niveau des tes­ti­cules. Il arrive éga­le­ment qu’un tes­ti­cule devienne plus gros que l’autre, et que la peau autour soit toute rouge.

Lorsqu’une infec­tion sexuel­le­ment trans­mis­sible est à l’origine d’une inflam­ma­tion de l’épididyme, le méde­cin peut recom­man­der une série d’examens afin de pro­di­guer le bon trai­te­ment. Par contre, c’est un cas qui ne concerne que très rare­ment les enfants.

Lorsque la cause de l’inflammation de l’épididyme chez l’enfant est un virus ou une bac­té­rie, un trai­te­ment à base d’antibiotique et d’analgésique, peut aider à sou­la­ger la dou­leur dans les tes­ti­cules.

La Varicocèle

La vari­co­cèle est assez fré­quente tout en étant inof­fen­sive. Il s’agit d’un phé­no­mène lié à la dila­ta­tion d’une varice au niveau du cor­don sper­ma­tique. Dans la majo­ri­té des cas, la vari­co­cèle n’affecte qu’un seul côté des tes­ti­cules. Plu­sieurs études ont déjà été menées autour de la vari­co­cèle, sans tou­te­fois faire res­sor­tir ses véri­tables causes. Si elle est d’ordinaire sans consé­quence grave, la vari­co­cèle peut éga­le­ment avoir des complications.

Ain­si, les dou­leurs peuvent deve­nir de plus en plus aiguës, lorsque la sen­sa­tion de pesan­teur gran­dit au niveau du tes­ti­cule. On peut éga­le­ment assis­ter à une atro­phie mus­cu­laire, qui peut avoir des effets néga­tifs sur les capa­ci­tés de l’enfant à pro­créer dans le futur.

Contrai­re­ment à d’autres mala­dies des tes­ti­cules, la vari­co­cèle ne pré­sente pas de symp­tômes, et la per­sonne atteinte ne res­sent géné­ra­le­ment aucune dou­leur au début. L’un des seuls moyens pour diag­nos­ti­quer une vari­co­cèle est de pro­cé­der à un exa­men visuel des tes­ti­cules. Si celui-ci n’est pas concluant, le méde­cin peut deman­der à sou­mettre l’enfant à une échographie.

Quant au trai­te­ment, plu­sieurs solu­tions sont envi­sa­geables pour une vari­co­cèle tes­ti­cu­laire. La pre­mière est la pres­crip­tion de vei­no­to­niques. Cepen­dant, si on assiste à une asy­mé­trie au niveau des tes­ti­cules, le méde­cin peut recom­man­der une inter­ven­tion chirurgicale.

La hernie inguinale

La her­nie ingui­nale est aus­si une source de dou­leurs tes­ti­cu­laires chez les plus jeunes. On parle d’une her­nie ingui­nale, lorsque des par­ties de l’abdomen quittent leur empla­ce­ment natu­rel et pro­voque ain­si une aug­men­ta­tion du volume de l’aine.

La her­nie ingui­nale peut être congé­ni­tale et donc être pré­sente déjà à la nais­sance. Elle peut aus­si être « acquise », ce qui signi­fie qu’elle se mani­feste plus tard dans la vie de l’enfant. Ce type de her­nie ingui­nale peut être cau­sé par l’obésité ou la constipation.

L’hydrocèle

On parle d’hydro­cèle lorsque la quan­ti­té de liquide autour des tes­ti­cules aug­mente anor­ma­le­ment. C’est une situa­tion qui fait aus­si prendre du volume au tes­ti­cule et qui pro­voque des dou­leurs. Dans cer­tains cas, l’hydrocèle n’est pas très consé­quente. Dans d’autres par contre, elle peut atteindre d’importants volumes, au point de réduire la mobi­li­té de la per­sonne atteinte.

Pour soi­gner une hydro­cèle, les méde­cins pro­cèdent à une inci­sion du scro­tum afin de réduire la quan­ti­té de liquide. Tou­te­fois, cette inter­ven­tion n’est néces­saire que dans les cas les plus extrêmes.

La prostatodynie

La pros­ta­to­dy­nie est carac­té­ri­sée par une des dou­leurs aiguës et fré­quentes au niveau du scro­tum. De manière géné­rale, la pros­ta­to­dy­nie est détec­tée chez les hommes dans la qua­ran­taine, et on l’attribue à un abus de bois­sons alcoo­li­sées. Cepen­dant, il faut savoir que la pros­ta­to­dy­nie n’a pas d’âge et qu’elle peut donc tou­cher aus­si bien les jeunes que les hommes d’un âge plus avancé.

La prostatite

Contrai­re­ment à ce que l’on pour­rait croire, il n’y a pas d’âge pour contrac­ter une inflam­ma­tion de la pros­tate. La pros­ta­tite entraîne une com­pres­sion de l’urètre ain­si qu’une aug­men­ta­tion signi­fi­ca­tive du volume du tis­su pros­ta­tique. Elle pro­voque éga­le­ment des dou­leurs vives au niveau du scro­tum et de l’anus. L’enfant atteint de pros­ta­tite peut aus­si res­sen­tir des dou­leurs aiguës au niveau des tes­ti­cules, sur­tout au toucher.

Pour gué­rir de la pros­ta­tite, les spé­cia­listes envi­sagent tou­jours plu­sieurs solu­tions. L’enfant peut être notam­ment sou­mis à une cure d’antibiotique et à des recom­man­da­tions par rap­port au volume d’eau à boire par jour.

L’hypertension épididymale

L’hypertension épi­di­dy­male est le résul­tat d’une exci­ta­tion sexuelle longue qui ne se ter­mine pas par un orgasme. C’est un phé­no­mène qui touche des mil­lions de gar­çons dans le monde, sur­tout à par­tir de la période de la puber­té. L’hypertension épi­di­dy­male n’est pas très grave, mais elle peut entraî­ner de vives dou­leurs au niveau des testicules.

Le cancer

Le can­cer du tes­ti­cule est très rare, et en plus, il ne pro­voque pas sys­té­ma­ti­que­ment de vives dou­leurs. Cepen­dant, c’est un cas qu’il ne faut pas exclure. Lorsqu’il se mani­feste, le can­cer du tes­ti­cule pro­voque une prise de volume au niveau d’un tes­ti­cule, et celui-ci peut deve­nir dur. Par ailleurs, la dou­leur occa­sion­née par ce type de can­cer peut éga­le­ment s’étendre à d’autres par­ties du corps telles que l’aine.

Avant de se pro­non­cer pour un trai­te­ment du can­cer du tes­ti­cule, les méde­cins sug­gèrent géné­ra­le­ment une abla­tion. Ensuite, le patient peut être sou­mis à une radio­thé­ra­pie ou à une chi­mio­thé­ra­pie pour éli­mi­ner le risque de récidive.

Les douleurs testiculaires aiguës chez l’enfant : comment éviter les complications ?

Le sujet des dou­leurs tes­ti­cu­laires est assez sen­sible, et sur­tout dif­fi­cile à abor­der par les prin­ci­paux concer­nés dans le cas pré­sent : les enfants. Pour­tant, igno­rer des dou­leurs tes­ti­cu­laires aiguës et ne pas les signa­ler peut avoir de très graves consé­quences. Il faut donc que les parents ins­taurent une com­mu­ni­ca­tion fluide entre eux et leurs enfants, afin que ceux-ci puissent tou­jours leur par­ler de leurs pro­blèmes de santé.

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