Parapharmacie

Nitrofurantoïne : descriptions, mode d’action et effets secondaires

La nitrofurantoïne fait partie des antibiotiques les plus puissants et les plus employés dans la médecine. Appartenant à la classe des nitrofuranes, ce médicament a la capacité de jouer deux différents rôles. En effet, il est capable d’assurer les fonctions de bactériostatiques et celles de bactéricides. Que savoir sur ce produit avant de passer à sa consommation ? La nitrofurantoïne est-elle indiquée chez les femmes en état de grossesse ? Voici l’intégralité de ce qu’il faut connaître avant de prendre la nitrofurantoïne.

Nitrofurantoïne : description

La nitrofurantoïne, étant un médicament de la famille des nitrofuranes, elle constitue l’un des dérivés de l’hydantoïne. Elle s’utilise principalement comme antibiotique de synthèse avec un spectre large. Très souvent, elle s’emploie dans le traitement des infections bactériennes qui se situent au niveau de l’appareil urinaire. C’est le cas de la cystite, une infection de la vessie.

Les scientifiques ont, après quelques études, constaté que les bactéries sont de plus en plus résistantes aux antibiotiques les plus fréquemment utilisés. Il s’agit surtout des fluoroquinolones ainsi que le cotrimoxazole. Cela a alors amené les professionnels de santé à renforcer leur intérêt pour la nitrofurantoïne. De nombreux essais ont permis de comparer les effets de cette substance à ceux des médicaments prescrits plus habituellement.

Il a donc été cliniquement prouvé que ce médicament apporte les mêmes réponses aux infections urinaires peu complexes. D’ailleurs, chez les femmes, le pourcentage des souches de la bactérie E. coli non résistantes (responsable des infections urinaires) est de 2 %. Pour cela, ce médicament est devenu le plus recommandé pour le traitement de première intention.

En outre, ce médicament se présente sous la forme de comprimés sécables de 50 et 100 mg. Outre le principe actif nitrofurantoïne, il se compose d’ingrédients tels que le lactose monohydraté, la cellulose microcristalline et la croscarmellose sodique. Sa formule moléculaire est C8H6N4O5. Selon la nomenclature de l’Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA), la nitrofurantoïne est l ’imidazolidine-2, 4-dione.

Nitrofurantoïne : indications

Comme dit en amont, la nitrofurantoïne peut être utilisée pour guérir plusieurs maladies infectieuses. On peut entre autres citer :

  • La cystite,
  • La pyélite, encore appelée la pyélonéphrite
  • Les infections surviennent en pleine grossesse en ce qui concerne l’urine.

Ce médicament s’est avéré efficace pour le traitement des différentes infections qu’on peut contracter après une opération chirurgicale. Il peut s’agir d’une chirurgie liée à la voie génitale urinaire. Plus précisément, la substance peut être utilisée pour le traitement suite à l’amputation de la prostate.

Par ailleurs, la nitrofurantoïne peut aussi être employée dans la prévention de certaines maladies. Surtout, les experts s’adressent aux patients qui souhaitent prévenir toute infection en des voies urinaires.

Nitrofurantoïne : autres spécialités courantes de la même class

Il existe d’autres médicaments similaires à la nitrofurantoïne qui ont les mêmes effets ainsi que la même commercialisation. Il s’agit de la Furadoïne, de la Furadantine et de la Microdoïne.

La Furadoïne

Le principe actif de la Furadoïne est la nitrofurantoïne. Ce médicament a donc exactement les mêmes effets que cette substance. Le Furadoïne se commercialise le plus souvent sous forme de comprimés de 50 mg pour soigner la cystite documentée. Celle-ci est particulièrement causée par des germes sensibles qui se retrouvent chez la femme adulte. Cette spécialité s’emploie en dernier recours lorsqu’aucun autre antibiotique avec de meilleurs rapports-bénéfice/risque n’est efficace. Il en va de même quand d’autres médicaments de la même classe, administrés par voie orale, ne peuvent être utilisés.

La Furadantine

C’est également un antibiotique appartenant à la classe des nitrofuranes. Il est utilisé chez la femme, mais aussi sur l’adolescente et les filles qui ont dépassé l’âge de six ans. La furatandine s’applique au même traitement que la nitrofurantoïne (cystite aigüe). Le médicament se présente sous forme de gélules de couleur ocre contenues dans une boîte de 21. De plus, son utilisation est uniquement sur ordonnance. Par ailleurs, il se compose principalement de la nitrofurantoïne (50 mg) comme la Furadoïne. On y retrouve ainsi de petites quantités d’amidon de blé (du gluten) et du lactose.

La Microdoïne

La Microdoïne commercialisée en gélule de 50 mg se compose surtout de nitrofurantoïne. Son utilisation rejoint celle des deux précédentes. En réalité, tous ces médicaments sont des produits de la même marque que la nitrofurantoïne. Cela signifie qu’à part le nom, le principe actif demeure le même. Ce sont des spécialités courantes de cette substance.

Nitrofurantoïne : contre-indications

Nitrofurantoïne

Tout comme la majorité des produits pharmaceutiques, la nitrofurantoïne ne doit pas être utilisée pour le traitement de certaines pathologiques. La première contre-indication concerne les victimes hypersensibles à la nitrofurantoïne. C’est aussi le cas de toutes les personnes allergiques à l’un des autres ingrédients actifs. Dans le cas où cette information ne serait pas connue d’avance, il revient au médecin soignant d’évaluer les réactions du patient.

Les autres contre-indications s’adressent aux patients qui souffrent d’affections urinaires sévères et à ceux qui souffrent de troubles rénaux graves. Dans ce cas, il revient au médecin de procéder à l’examen des antécédents du patient. Ainsi, il sera en mesure de mieux définir un plan de traitement.

En outre, une autre contre-indication concerne les adolescents. À vrai dire, il est strictement déconseillé de prescrire la nitrofurantoïne lorsque le patient en question n’a pas encore atteint l’âge de 18 ans. Il est donc facile de tirer comme conclusion qu’elle est réservée aux adultes de 18 ans et plus. Les enfants qui se retrouvent dans cette restriction d’âge ne doivent la prendre que si elle leur a directement été recommandée par un médecin certifié.

Pour finir, il est déconseillé aux victimes d’une insuffisance en glucose-6-phosphate déshydrogénase de prendre ce médicament. C’est également le cas des patientes à terme de grossesse. En des termes plus clairs, une femme qui est sur le point d’accoucher ne doit prendre la nitrofurantoïne qu’en cas d’exceptions. Pour plus de précisions, il est nécessaire de se rapprocher du médecin traitant ou du gynécologue.

Nitrofurantoïne : mécanisme d’action

Le mécanisme d’action de la nitrofurantoïne n’est pas encore exactement connu. La manière dont elle exerce ses propriétés antibiotiques n’est alors pas bien définie. Toutefois, les professionnels de la santé pensent qu’elle est capable d’inhiber les actions de l’ADN et de l’ARN bactérien. Le mécanisme serait donc le suivant. En effet, les concentrations critiques permettent de séparer les souches sensibles des bactéries des autres qui présentent des sensibilités moins élevées. Cela permet de diminuer leur résistance. L’action se déroule donc comme suit :

  • Les Enterobacteriacea S 64 mg/l,
  • Les Enterococcus spp S 64 mg/l,
  • Les Staphylococcus spp S 64 mg/l,
  • Les Streptococcus du groupe BS 64 mg/l.

Les espèces les plus sensibles concernent les aérobies à Gram+. Il s’agit de ce fait des Enterococcus faecalis, des Staphylococcus epidermidis, ainsi que des Staphylococcus saprophyticus, streptococcus provenant du groupe B.

Ceux dont la sensibilité aux bactéries varie d’un patient à un autre sont les aérobies à Gram Escherichia coli. Leur sensibilité est de -10 % comparée aux autres bactéries. Les espèces qui sont naturellement résistantes sont les aérobies à Gram négatif. Cela concerne les Morganella morganii, les Proteus mirabilis, les Proteus vulgaris, les Providencia stuartii, et les Serratia marcescens.

Nitrofurantoïne : mode d’administration et posologie

La voie d’administration recommandée est celle orale. C’est justement pour être prise par cette voie qu’elle a été conçue sous forme de gélules. Il est utile de rappeler que son dosage doit être nécessairement respecté selon les recommandations de médecin traitant. Cela va de soi aussi bien en ce qui concerne la dose, qu’en ce qui concerne la durée que doit couvrir le traitement. Néanmoins, le patient doit retenir que le dosage habituel pratiqué par la plupart des malades est compris entre 50 et 100 mg.

Cette quantité est administrée quatre fois par jour ou selon les recommandations du professionnel de santé. Ici, tout se base sur l’état actuel du patient qui souffre de la pathologie qui nécessite le traitement par la nitrofurantoïne. De ce fait, en dehors de cette notice, afin d’être mieux fixé, le patient est tenu de se rapprocher de son médecin. En fin de compte, il est le mieux placé pour lui dicter les critères ou les règles à respecter pour que l’antibiotique lui soit efficace.

Nitrofurantoïne : avertissements et précautions d’emploi

S’il y a une formalité principale à respecter, c’est de consulter impérativement le professionnel soignant avant d’utiliser cet antibiotique.

Les avertissements

De ce fait, le patient doit respecter ces recommandations s’il se retrouve dans les cas à suivre :

  • Le patient est atteint de l’anémie,
  • Il souffre d’un manque ou d’une carence totale de la vitamine B,
  • La victime souffre régulièrement d’un mauvais équilibre électrolytique,
  • Le patient est testé positif au diabète,
  • Il est atteint d’une insuffisance rénale.

En dehors de ces avertissements, il faut notifier aussi que la nitrofurantoïne pourrait dans certains cas réduire les concentrations d’enzymes. De même, elle peut avoir un effet de baisse en ce qui concerne le glucose-6-phosphate déshydrogénase. Dans l’un ou l’autre de ces cas, il urge que le patient mette un terme immédiat à la prise de cet antibiotique.

De plus, la consommation de ce médicament sur une longue durée peut conduire à une pneumopathie de forte sensibilité. Dans cette situation également, la victime doit en faire part à son médecin traitant. Dans le cas où le patient aurait remarqué que la prise de cet antibiotique a provoqué le changement habituel de la couleur de son urine, il ne devrait pas s’inquiéter.

Les autres recommandations

Il semble primordial de prendre en compte d’autres facteurs que cet antibiotique peut stimuler. Il s’agit de l’évolution de la surinfection provoquée par les bactéries qui nécessite un autre traitement particulier. Toujours pour réduire le risque, les patients qui n’ont pas encore atteint 18 ans doivent s’abstenir de prendre ce produit pharmaceutique. Enfin, il est recommandé de prendre cet antibiotique en l’accompagnant d’un repas ou produit laitier. Cette astuce est importante dans le sens où, il permet d’éviter les vomissements répétitifs.

Nitrofurantoïne : effets secondaires

Nitrofurantoïne

La prise de la nitrofurantoïne peut provoquer de nombreux effets indésirables en fonction du patient. Ces signes ne sont donc pas forcément les mêmes d’un patient à un autre et leur intensité varie également. Ils dépendent de la sensibilité de la personne atteinte en rapport au traitement.

Les principaux effets indésirables qui apparaissent durant le traitement par nitrofurantoïne sont de divers ordres.

Des troubles gastriques et intestinaux

Ils concernent les éventuelles nausées ainsi que les vomissements qui peuvent apparaître après utilisation de la nitrofurantoïne.

Des troubles au niveau du système nerveux

Le traitement par nitrofurantoïne peut provoquer certains symptômes chez le patient et ainsi l’empêcher de réaliser ses activités quotidiennes. Ces sont les maux de tête et un engourdissement ou une paresthésie. La nitrofurantoïne peut aussi causer des troubles de la neuropathie périphérique.

Des troubles des circuits respiratoires

Durant le traitement, vous pouvez ressentir des réactions respiratoires anormales ou des symptômes tels que :

  • Du bronchospasme,
  • De la brièveté accidentelle,
  • Des quintes de toux,
  • Des douleurs au niveau de la cage thoracique.

La victime peut aussi ressentir un infiltrat pulmonaire ou des épanchements pleuraux. À l’inverse, il est possible que le patient ne ressente aucun de ces effets indésirables.

Les autres effets secondaires de la nitrofurantoïne

D’un patient à l’autre, d’autres conséquences négatives du traitement par nitrofurantoïne peuvent survenir. Il s’agit :

  • De la fièvre (forte ou non),
  • Des éruptions de la peau,
  • Des allergies hépatiques.

Les victimes également ressentir des troubles au niveau de la circulation sanguine. Dans ce cas, ceux-ci peuvent être de l’éosinophilie ou de la granulocytopénie. Le patient peut aussi présenter une hausse ou une baisse de la quantité de globules blancs présents dans son sang.

Nitrofurantoïne : interactions

Pour la nitrofurantoïne, il n’existe pas réellement d’interactions connues avec d’autres produits pharmaceutiques. De toutes les manières, il faut se renseigner auprès de son médecin avant d’y associer d’autres médicaments. Il en va de même si d’autres produits de toute nature ont été consommés préalablement. Cela rassemble aussi les médicaments consommés sans ordonnance ou sans prescription médicale. Ce sont principalement des produits à base de plantes ou à but homéopathique.

Nitrofurantoïne : grossesse et allaitement

La patiente en état de grossesse ne doit pas s’inquiéter en ce qui concerne la prise de cet antibiotique. Il est tout à fait permis de le prendre même durant les mois de grossesse. Elle peut s’en servir pour soigner les infections liées aux voies urinaires. Néanmoins, il convient de souligner qu’il est plus judicieux de l’éviter lors de la phase à terme tel évoqué.

Les experts recommandent ainsi de ne pas faire usage de la nitrofurantoïne lorsque la grossesse atteint sa fin. Le risque qu’elle ait d’impact négatif sur l’état du bébé est beaucoup trop élevé. Enfin, les patientes en état de grossesse doivent savoir que la consommation de ce produit ne doit être faite que sur ordre du médecin.

Par ailleurs, on déconseille fortement de prendre cette substance pendant l’allaitement, principalement durant le premier mois. Il y aurait des risques hémolytiques. Les femmes allaitent sont alors tenues d’en informer leur gynécologue ou médecin traitement. Ces professionnels seront en mesure d’établir un plan de traitement adéquat, s’il faut arrêter la prise et que le traitement est urgent.

Nitrofurantoïne : surdosage

On recense rarement des cas de surdosage de ce médicament. Toutefois, cela n’induit pas d’autres symptômes spécifiques outre que ceux rapportés dans la partie effets indésirables. De toute façon, il peut arriver que le patient estime qu’il a pris trop de médicaments. Dans ce cas, il faut donc contacter immédiatement le médecin puis se rendre à l’hôpital le plus proche.

 

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