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Le piribédil (Trivastal ®) dans les troubles modérés de la mémoire

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La mémoire est un élé­ment essen­tiel du cer­veau humain. Son fonc­tion­ne­ment durable requiert qu’un grand nombre de struc­tures céré­brales se coor­donnent, afin de l’aider à assu­rer conve­na­ble­ment son rôle.

Si durant les pre­mières décen­nies de la vie, la mémoire n’envoie aucun signal de trouble, il n’en est pas ain­si à par­tir des décen­nies cor­res­pon­dant à un âge avan­cé. De même, des troubles mné­siques appa­raissent éga­le­ment chez cer­tains sujets jeunes. Ces troubles se jus­ti­fient prin­ci­pa­le­ment par l’apparition de lésions au niveau des struc­tures céré­brales. Dans la prise en charge de ces troubles, le Tri­vas­tal ayant pour prin­cipe actif le piri­bé­dil est l’un des médi­ca­ments les plus recommandés.

Le piribédil (Trivastal ®) : Présentation

Le piri­bé­dil est un prin­cipe actif qui fonc­tionne dans l’organisme comme un ago­niste dopa­mi­ner­gique. Il agit en sti­mu­lant les voies de cir­cu­la­tion de la dopa­mine, ain­si que ses récep­teurs. Le piri­bé­dil assure cette acti­vi­té de sti­mu­la­tion autant en état de veille qu’en état de som­meil. En outre, ce prin­cipe actif contri­bue à l’augmentation du débit fémo­ral. Son effi­ca­ci­té lui per­met d’être recom­man­dé dans le trai­te­ment de plu­sieurs patho­lo­gies, notam­ment celles cau­sées par des troubles neu­ro­lo­giques.

Le piri­bé­dil est conte­nu dans cer­tains médi­ca­ments dont le Tri­vas­tal. Ce médi­ca­ment ren­ferme fidè­le­ment l’essentiel des pro­prié­tés du piri­bé­dil. Bien qu’il soit prin­ci­pa­le­ment recom­man­dé dans le trai­te­ment de la mala­die de Par­kin­son, ses pro­prié­tés lui per­mettent éga­le­ment de sou­la­ger d’autres maux dont les troubles modé­rés de la mémoire.

Mécanisme d’action des troubles modérés de la mémoire

Les troubles modé­rés de la mémoire consti­tuent des déclins cog­ni­tifs légers, qui appa­raissent géné­ra­le­ment à par­tir de l’âge de 50 ans. Ces déclins sont prin­ci­pa­le­ment cau­sés par un dys­fonc­tion­ne­ment du sys­tème dopa­mi­ner­gique. Ordi­nai­re­ment, ces troubles cog­ni­tifs légers sont qua­li­fiés de trous de mémoire. L’une de leurs mani­fes­ta­tions prin­ci­pales est la dif­fi­cul­té à mémo­ri­ser des faits nouveaux.

Le méca­nisme de sur­ve­nue des troubles mné­siques légers s’explique notam­ment par l’apparition de lésions au niveau du cir­cuit ana­to­mique de la mémoire. Ce cir­cuit dit hip­po­cam­po-mamil­lo-tha­la­mo-cin­gu­lai­rea­vait pour fonc­tion prin­ci­pale de faci­li­ter le sto­ckage des infor­ma­tions, ain­si que leur codage. D’autres struc­tures céré­brales entrent éga­le­ment en jeu dans le méca­nisme de fonc­tion­ne­ment de la mémoire. Leur alté­ra­tion peut per­mettre d’expliquer l’apparition des troubles modé­rés de la mémoire. Au nombre de ces élé­ments, on peut citer le lobe fron­tal et le lobe temporal. 

Le pre­mier lobe a pour fonc­tion d’assurer le rap­pel mné­sique. Quant au second lobe, il assure la pré­ser­va­tion des sou­ve­nirs d’une per­sonne en les sto­ckant. Ces struc­tures céré­brales sont donc déter­mi­nantes dans le fonc­tion­ne­ment cor­rect de la mémoire. Cepen­dant, le fonc­tion­ne­ment de ces struc­tures est subor­don­né à l’activité de cer­taines sub­stances, qui jouent un rôle neu­ro­mé­dia­teur. Ces sub­stances sont prin­ci­pa­le­ment au nombre de quatre :

  • Acé­tyl­cho­line ;
  • Caté­cho­la­mines ;
  • Séro­to­nine, etc.

Ces dif­fé­rentes sub­stances fonc­tionnent elles-mêmes sous le contrôle d’autres sub­stances (appe­lées neu­ro­mo­du­la­teurs) telles que le GABA et les neu­ro­pep­tides. L’apparition d’un trouble modé­ré de la mémoire résulte donc d’un dys­fonc­tion­ne­ment au niveau d’une struc­ture céré­brale, ou de l’ensemble du méca­nisme de fonc­tion­ne­ment ci-des­sus pré­sen­té. Cepen­dant, ses mani­fes­ta­tions peuvent dépendre du type de trouble en cause.

Les manifestations des troubles modérés de la mémoire

Les troubles modé­rés de la mémoire sont géné­ra­le­ment pas­sa­gers et asso­ciés à d’autres troubles neu­ro­lo­giques tels qu’un ver­tige, une perte de connais­sance, une crise épi­lep­tique ou encore un état dépres­sif. Le type d’amnésie dont les mani­fes­ta­tions cor­res­pondent le plus à un trouble modé­ré est l’ictus amné­sique.

Il s’agit en effet d’un type d’amnésie qui appa­rait géné­ra­le­ment à l’âge de 50 ans, sans aucun signe d’alerte et sans fac­teur de risque connu. Il se carac­té­rise par une perte de mémoire tem­po­raire, durant laquelle le sujet se sent déso­rien­té, et ne se sou­vient pas des faits immé­dia­te­ment anté­rieurs au début de sa perte de mémoire. Cette amné­sie dure en moyenne 6 heures et laisse comme séquelle une perte mné­sique de type lacu­naire. Ain­si, le sujet ne garde aucun sou­ve­nir de cet épi­sode de perte de mémoire.

D’autres types d’amnésie sont éga­le­ment sus­cep­tibles d’avoir des mani­fes­ta­tions de troubles modé­rés. Il s’agit des amné­sies rétro­grades et anté­ro­grades. Dans la pre­mière forme, le sujet perd les sou­ve­nirs anté­rieurs à sa situa­tion cli­nique. Quant à la seconde forme, elle se carac­té­rise par une perte de mémoire pro­gres­sive. Le point com­mun de ces troubles modé­rés est qu’ils sont bénins et ne pré­sentent pas de com­pli­ca­tions par­ti­cu­lières. Tou­te­fois, la connais­sance de leur cause per­met­tra au méde­cin de juger de l’opportunité de mettre en route un trai­te­ment basé sur le Piri­bé­dil (Tri­vas­tal).

Les causes des troubles modérés de la mémoire

Les causes des troubles modé­rés de la mémoire dépendent des éven­tuelles patho­lo­gies asso­ciées. Dans le cas des pertes de mémoires occa­sion­nelles, elles peuvent avoir comme source un état de fatigue pro­lon­gé. L’anxiété et la dépres­sion sont éga­le­ment sus­cep­tibles de cau­ser une amné­sie modérée.

En outre, cer­tains médi­ca­ments ont pour effets nocif de cau­ser une alté­ra­tion du pro­ces­sus de mémo­ri­sa­tion. Il s’agit en géné­ral des médi­ca­ments à usage répé­té comme les anxio­ly­tiques et les som­ni­fères. La consom­ma­tion addic­tive du can­na­bis pro­duit éga­le­ment des effets amné­siques. Par ailleurs, le mode de vie d’une per­sonne, ain­si que cer­tains anté­cé­dents sani­taires d’ordre neu­ro­lo­gique notam­ment peuvent aus­si induire une amné­sie modé­rée. La majo­ri­té de ces causes sont liés à un défi­cit neu­ro­lo­gique, d’où la pres­crip­tion du piri­bé­dil comme solu­tion thérapeutique.

Le piribédil (Trivastal ®) : Mécanisme d’action contre les troubles modérés de la mémoire

L’utilisation du piri­bé­dil (Tri­vas­tal) dans le trai­te­ment des troubles modé­rés de la mémoire doit répondre à une stra­té­gie thé­ra­peu­tique bien défi­nie. Ain­si, une consul­ta­tion est néces­saire afin de poser un diag­nos­tic. L’intérêt de ce pro­cé­dé est qu’il per­met notam­ment de détec­ter les dys­fonc­tion­ne­ments cog­ni­tifs lié à l’âge ou aux patho­lo­gies neu­ro­lo­giques plus graves, des troubles iso­lés de la mémoire sans gra­vi­té. Sur base de ce pro­cé­dé diag­nos­tic, le méde­cin pour­ra pres­crire le piri­bé­dil dans les cas recommandés.

Une fois admi­nis­tré dans le trai­te­ment d’un trouble modé­ré de la mémoire, le piri­bé­dil agit en sti­mu­lant l’electrogenèse cor­ti­cale dopa­mi­ner­gique. Cette sti­mu­la­tion se fait aus­si bien durant la période de som­meil du sujet, que lorsqu’il est en état de veille. Grace à cette action, le Piri­bé­dil contri­bue à l’amélioration du pro­ces­sus de mémo­ri­sa­tion du sujet affec­té par le trouble mné­sique modé­ré. Cepen­dant, l’efficacité de ce trai­te­ment dépend notam­ment du res­pect des recom­man­da­tions rela­tives aux modes d’administration et à la posologie.

Le piribédil (Trivastal ®) : Mode d’administration et Posologie

Les com­pri­més Tri­vas­tal pres­crits dans le trai­te­ment des troubles modé­rés de la mémoire doivent être admi­nis­trés par voie orale. Ils doivent être ava­lés avec une quan­ti­té d’eau cor­res­pon­dant à un demi-verre. Il est décon­seillé aux patients de cro­quer ces com­pri­més. Pour opti­mi­ser leur effi­ca­ci­té, il est éga­le­ment recom­man­dé de les prendre à la fin des repas, sui­vant la poso­lo­gie indiquée.

Rela­ti­ve­ment à la poso­lo­gie, elle dépend de l’envergure de la perte de mémoire et de la pré­sence ou non de patho­lo­gies asso­ciées. La poso­lo­gie n’est donc pas stan­dard et dépend exclu­si­ve­ment de l’appréciation du méde­cin pres­crip­teur. De plus, ce der­nier peut recou­rir à un arrêt du trai­te­ment si le patient com­mence à déve­lop­per des troubles de contrôle de ses pul­sions.

Par ailleurs, la durée du trai­te­ment est tout aus­si variable que la poso­lo­gie. Il est donc lais­sé à l’appréciation du méde­cin. De même, il est for­te­ment décon­seillé d’arrêter le trai­te­ment sans prendre au préa­lable l’avis de son méde­cin. Cet aspect est très impor­tant car un arrêt brusque du trai­te­ment expose le patient à cer­tains risques. La forme maligne du syn­drome neu­ro­lep­tique consti­tue le risque prin­ci­pal auquel s’expose le patient en cas d’arrêt précipité.

Ce syn­drome qui est un fac­teur de risque de nom­breuses mala­dies graves, est carac­té­ri­sé par une tachy­car­die, une per­tur­ba­tion de la pres­sion arté­rielle, des confu­sions men­tales et des rai­deurs musculaires.

Le piribédil (Trivastal ®) : Contre-indications et interactions médicamenteuse

Les com­pri­més Tri­vas­tal sont contre-indi­qués chez les per­sonnes ayant une aller­gie au piri­bé­dil, qui en consti­tue la prin­ci­pale sub­stance active. De même, les per­sonnes ayant une hyper­sen­si­bi­li­té à l’un des exci­pients de tri­vas­tal ne doivent pas non plus uti­li­ser ce médi­ca­ment. Les prin­ci­paux exci­pients de Tri­vas­tal sont le lac­tose, le poly­vi­done, sodium bicar­bo­nate, magné­sium stéa­rate, etc.

Outre les contre-indi­ca­tions rela­tives à la com­po­si­tion du médi­ca­ment, Tri­vas­tal est éga­le­ment contre-indi­qué chez les per­sonnes souf­frant de car­dio­pa­thies. Ain­si, les patients ayant eu un col­lap­sus car­dio­vas­cu­laire ou un infarc­tus du myo­carde pour­raient être expo­sés aux risques de com­pli­ca­tions en cas de prise de ce médi­ca­ment. De plus, ce médi­ca­ment est éga­le­ment pro­hi­bé chez les patients souf­frants de troubles gas­tro-intes­ti­naux. En cas de prise, des com­pli­ca­tions pour­raient être notées chez les patients ayant une insuf­fi­sance en lactose.

En dehors des cas de mala­die, Tri­vas­tal est éga­le­ment contre-indi­qué dans le cadre de l’association à cer­tains médi­ca­ments. Au nombre des inter­ac­tions médi­ca­men­teuses pro­hi­bées, on peut citer l’association avec les neu­ro­lep­tiques anti­émé­tiques et anti­psy­cho­tiques. L’association avec un médi­ca­ment séda­tif est éga­le­ment pro­hi­bée. Dans tous les cas, il est recom­man­dé d’avertir son méde­cin de l’ensemble de ses trai­te­ments en cours.

Le piribédil (Trivastal ®) : Effets indésirables

Les effets indé­si­rables du Tri­vas­tal peuvent être clas­sés par ordre de fré­quence. En pre­mier lieu, on note comme effets indé­si­rables fré­quents, des troubles diges­tifs, des confu­sions men­tales, des hal­lu­ci­na­tions visuelles et des acou­phènes. Une sen­sa­tion de fatigue asso­ciée à un état ver­ti­gi­neux est éga­le­ment notée fréquemment.

En second lieu, on peut citer comme effets indé­si­rables peu fré­quent une hypo­ten­sion, une insta­bi­li­té de la pres­sion arté­rielle et des malaises dans cer­tains cas. En der­nier lieu, on peut citer les effets indé­si­rables très rares comme une som­no­lence exces­sive, des troubles de contrôle de la pul­sion, le déve­lop­pe­ment d’une atti­tude de pro­di­ga­li­té. Des troubles psy­chia­triques peuvent éga­le­ment être notés chez cer­tains patients. En géné­ral, on note des com­por­te­ments agres­sifs dans ces cas-là. Dans tous les cas, il est recom­man­dé de contac­ter son méde­cin dès l’apparition de ces effets.

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