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Grippe : présentation, voies de transmission, traitement

Presque chaque individu connait au moins une fois la grippe et ses symptômes désagréables dans sa vie. En effet, les infections virales font partie des maladies les plus courantes et qui touchent des personnes de tous âges. Sans un traitement efficace, elles peuvent conduire à des complications graves pouvant entraîner la mort. En fait, les statistiques de l’OMS révèlent plus d’un demi-million de décès par an dus à la grippe.

Face à cette situation, la solution est de commencer rapidement un traitement sous la supervision d’un professionnel de la santé. Toutefois, il convient de connaitre les causes et les voies de transmission de cette maladie. Par ailleurs, se renseigner sur les produits pharmaceutiques les plus recommandés et les plus efficaces dans le traitement de la grippe est nécessaire.

Grippe : Description générale

La grippe est une maladie virale qui affecte le nasopharynx et la cavité buccale de l’homme. Ses premiers symptômes apparaissent dans les deux jours suivant l’ingestion. Le début de la maladie est toujours aigu en raison des virus et des intoxications. L’un des signes les plus frappants de la maladie est une température élevée qui peut durer de cinq jours à une semaine. Les autres symptômes courants de la grippe apparaissent en quelques heures. Ils comprennent :

  • Maux de tête ;
  • Rougeurs, maux de gorge ;
  • Des frissons et une forte fièvre ;
  • Des courbatures ainsi que des douleurs articulaires et musculaires ;
  • Douleur dans les yeux ;
  • Grande faiblesse, etc.
  • Larmoiement abondant et congestion nasale ;
  • Toux sèche et pressante.

Les périodes les plus difficiles concernant cette affection sont celles des trois à cinq premiers jours. Une fois cette étape terminée, la température corporelle du patient commence à se normaliser et un rétablissement progressif s’opère. S’il n’y a pas d’amélioration, il est probable que les bactéries se joignent à l’action du virus de la grippe. Ainsi, les complications surviennent en l’absence de traitement ou au cours de l’auto-traitement des patients. Le plus souvent, elles affectent la fonction du cœur, des poumons, des reins, ainsi que d’autres organes vitaux du patient.

Grippe : Causes et voies de transmission

La cause de la maladie est due à des virus saisonniers (automne et hiver). Il existe différents types de grippe, et on en distingue trois : A, B et C. Les formes légères de la maladie sont relatives aux types C, tandis que les premières catégories sont caractéristiques des complications sévères. Toutefois, ces dernières surviennent en raison des facteurs de risques de cette maladie, dont :

  • Des enfants de moins de 6 ans et des adultes de plus de 60 ans ;
  • La présence de maladies cardiovasculaires ;
  • L’insuffisance rénale chronique ;
  • Maladies respiratoires ;
  • Grossesse ;
  • Immunité réduite due au cancer, au VIH/SIDA ;
  • Troubles neurologiques ;
  • Troubles métaboliques.

En ce qui concerne la voie de transmission, la grippe se transmet par des gouttelettes en suspension dans l’air. Il faut noter qu’une goutte invisible (0,000 1 ml) de sécrétion du nasopharynx suffit pour s’infecter. En outre, le virus est transmis par voie domestique. S’il y a un patient dans la maison, il doit avoir des articles et des ustensiles d’hygiène individuels, du linge de lit. Il faut aussi noter que l’infection se transmet par contact.

Par exemple, une personne éternue en se couvrant la bouche avec sa main sans la laver avec du savon ou un désinfectant. En touchant plusieurs objets, ce patient élargit la zone potentielle d’infection. Toute personne qui touche des objets déjà utilisés par ce patient est susceptible de contracter l’infection. En outre, les groupes de personnes et les pièces fermées sont des lieux où la grippe se propage à la vitesse de l’éclair.

En fait, le foyer de la maladie est une personne infectée dont les molécules virales sont résistantes à la survie. De plus, la pièce où se trouvait le patient peut rester potentiellement dangereuse pour des personnes en bonne santé pendant 9 heures. Sur les surfaces en plastique, l’activité des molécules pathogènes persiste jusqu’à 2 jours. Par conséquent, il est important de nettoyer et de désinfecter ses endroits afin de prévenir la grippe.

Grippe : Diagnostic

Le diagnostic de la grippe s’établit sur la base des manifestations cliniques. Aucune préparation particulière n’est nécessaire pour consulter un spécialiste des maladies infectieuses. Lors de ce rendez-vous, le médecin recueillera les antécédents médicaux, posera des questions sur les vaccinations, effectuera un examen et demandera des tests.

Au cas où le patient suivrait déjà un traitement antigrippal, il doit en informer son médecin.

Si l’identification du facteur étiologique est nécessaire, le spécialiste aura recours à des tests rapides de détection de l’antigène viral, à des tests par écouvillonnage de la gorge et du nez, à la méthode RT-PCR. Ils ne font pas partie de la catégorie des traitements obligatoires pour tous, mais ils sont nécessaires pour les patients qui risquent de développer des complications. Grâce à l’avancée de la médecine, il existe des technologies modernes permettent de poser un diagnostic précis, de prescrire un traitement ou, si besoin, d’hospitaliser.

Grippe : Contexte thérapeutique actuel

Si la médecine moderne a appris à traiter la grande majorité des infections bactériennes, la situation est différente avec les maladies virales. En fait, la thérapie d’une infection virale, y compris la grippe, est aujourd’hui un problème complexe. La raison est que le traitement de beaucoup d’entre elles doit se faire de manière symptomatique.

Cela est dû principalement au fait que le virus infectieux de la grippe pénètre dans les cellules de la muqueuse des voies respiratoires. Cela le rend inaccessible à de nombreux agents de la défense immunitaire de l’organisme humain. Par conséquent, il se multiplie facilement à l’intérieur des cellules et les détruit.

En outre, un autre aspect qui complique le processus de mise au point d’un traitement spécifique contre le virus de la grippe est son taux de mutation élevé. Ce dernier évolue constamment dans l’organisme. Pour ces raisons, on a longtemps cru qu’il était impossible d’agir sur les virus sans causer des dommages importants à l’organisme.

Au fil du temps, les chercheurs ont réévalué cette hypothèse. Ainsi, la bonne nouvelle est que depuis la seconde moitié du siècle dernier, les scientifiques ont mis au point des médicaments ayant un mécanisme d’action différent. Ces antiviraux sont capables d’agir à différents stades du cycle de vie de l’agent pathogène.

En effet, ils empêchent le virus de se fixer à la cellule, d’y entrer et d’en sortir avec des particules virales matures, et d’interrompre la reproduction. L’action de ces médicaments à des doses thérapeutiques est dommageable pour le virus et pratiquement inoffensive pour l’organisme.  Par conséquent, afin de mettre au point une thérapie étiotrope efficace et favorable pour la grippe, il est important de choisir un médicament qui agit sélectivement sur les virus sans nuire aux cellules de l’organisme.

Grippe : les fausses croyances relatives au traitement

Grippe

L’idée fausse la plus répandue est que les symptômes de la grippe disparaissent après trois jours, mais ce n’est pas du tout le cas. Bien sûr, le corps va combattre la maladie, mais la guérison ne viendra pas si vite. Il faut trois jours à l’organisme pour commencer à développer une immunité. De plus, ce n’est qu’après six ou sept jours qu’il commencera à combattre le virus de la grippe.

Une autre opinion erronée répandue chez les patients est qu’il est possible de guérir la grippe même sans utiliser de médicaments spéciaux. Les comprimés doivent être présents dans le traitement d’une maladie virale. Bien évidemment, le patient peut compter sur la bonne immunité de son corps, mais il ne faut pas oublier les éventuelles complications graves. Les dommages causés aux organes internes, l’altération de leur fonction ou même la mort sont quelques-unes des complications possibles. Pour cela, il convient toujours de consulter un professionnel de santé.

Grippe : Prévention et vaccination

La vaccination contre la grippe est un moyen efficace de prévenir la maladie. pour cela, les proffessionnels ecommandent de se faire vacciner entre septembre et janvier. L’OMS le recommande chaque année aux personnes à risque et aux travailleurs de certaines professions. Il s’agit notamment :

  • Des enfants âgés de 6 mois à 5 ans ;
  • Des personnes atteintes de maladies chroniques
  • Des personnes âgées ;
  • Des femmes enceintes ;
  • Personnel médical ;
  • Des enseignants ;
  • Des éducateurs ;
  • Des vendeurs.

En effet, le vaccin contre la grippe permet aux anticorps de se développer dans le sang en 7 à 14 jours. Le système immunitaire résiste à l’attaque du virus pendant environ 6 mois. Suivre les règles d’hygiène, se laver les mains fréquemment, éviter les personnes enrhumées et se tenir à l’écart des lieux bondés est la meilleure prévention de la grippe pour tous.

Grippe : Traitement à base des antiviraux

Les antiviraux constituent un autre groupe de médicaments qui agissent directement sur l’agent responsable de l’infection. Précédemment représentés par la rimantadine et l’amantadine, ils ne sont plus utilisés pour le traitement en raison du développement de la résistance des souches de grippe à ce groupe de médicaments.

Contrairement aux traitements symptomatiques, qui ne font que réduire les symptômes, les antiviraux sont plus efficaces pour empêcher le suivi du virus. En effet, ils empêchent le développement et la propagation du virus de la grippe dans l’organisme.

Pour ce faire, ils bloquent la pénétration du virus dans les cellules, sa croissance, sa multiplication et son passage dans l’environnement. Par conséquent, en prenant ces médicaments, la personne se rétablit non seulement plus rapidement, mais elle empêche également la transmission de l’infection à ses proches. En termes d’effets spécifiques observés dans la lutte contre les maladies, les médicaments antiviraux peuvent :

  • Réduire l’intensité des symptômes de la grippe ;
  • Réduire la durée de la maladie ;
  • Prévenir le développement de complications ;
  • Réduire le risque de décès.

En outre, les personnes en contact avec les patients peuvent aussi les prendre pour réduire de 90 % le risque de propagation du virus.

Caractéristiques de l’utilisation des médicaments antigrippaux

Dans le traitement des infections saisonnières, il est important de suivre les recommandations d’un médecin. En guise de rappel, il est important de contacter ce professionnel dès les premiers signes de malaise (surtout dans le cas de patients à risque).

Avec la mise en place précoce d’un traitement antiviral, il est possible de limiter la probabilité de complications et la nécessité d’une hospitalisation. De plus, cela permet à la maladie elle-même de se résorber plus facilement et plus rapidement. Il convient de noter que la plupart des médicaments antiviraux sont plus efficaces à une condition. En effet, lorsque leur emploi se fait dans les premiers jours suivants l’apparition des symptômes de l’infection grippale.

Les médicaments antipyrétiques ne sont pas envisageables pour les adultes à des températures inférieures à 38,0 °C. Toutefois, en cas de tolérance sévère à une température élevée et de maux de tête importants, il est possible de les utiliser. C’est aussi le cas de douleurs articulaires, de convulsions ou de tachycardie. Le médecin peut prescrire un traitement par antipyrétiques ou anti-inflammatoires dans la phase initiale de la fièvre. Par ailleurs, il est important d’utiliser les antipyrétiques en cas d’infection grippale si :

  • L’enfant semble faible, léthargique ;
  • Il présente une pâleur importante ;
  • Des frissons ou des douleurs musculaires.

Pour les nourrissons jusqu’à l’âge de 3 mois, le médecin peut les mettre sous traitement antipyrétique lorsque la température est supérieure à 38 °C. Cependant, il convient de faire une exception pour les enfants souffrant de fièvre sévère, de convulsions, de maladies respiratoires ou cardiovasculaires.

Grippe : autres facteurs à prendre en compte

La question de savoir s’il faut se faire vacciner

contre la grippe au cours d’une maladie de masse a une réponse sans équivoque : non. Une personne peut déjà avoir un virus pendant une épidémie, ce qui crée une double charge infectieuse pour l’organisme. Dans ces conditions, il est important d’administrer le vaccin contre la grippe en premier. Par ailleurs, il faut faire attention à l’aspirine.

C’est un excellent antipyrétique, mais pas pour la grippe. Il fluidifie le sang et augmente la pénétration des virus dans les vaisseaux sanguins et les cellules, ce qui aggrave la maladie. Avant et pendant le traitement, il est important de prendre des bains de pieds chauds. Ils sont également connus pour aider à soulager le gonflement et la douleur. Ils aident à soulager l’inflammation de la muqueuse des voies respiratoires supérieures.

Toutefois, il est important de procéder à cela uniquement pendant une période où il n’y a pas de température. Sinon, la charge sur le cœur augmente considérablement.

Grippe : Choix du médicament adéquat

Chaque médecin est confronté au problème du choix d’un médicament pour traiter un patient atteint de la grippe. Lors du choix d’un médicament pour le traitement éthotrope, le medécin doit prendre en compte la présence d’un effet antiviral direct. Il convient aussi de considérer sa capacité à supprimer l’activité de la neuraminidase, sa biodisponibilité dans la muqueuse respiratoire, ainsi que son profil de sécurité.

Selon le mode d’administration, les médicaments répertoriés sont divisés en médicaments systémiques et locaux. Les premiers agissent sur tous les organes et systèmes. Par ailleurs, les seconds interviennent dans la zone d’application. Les préparations locales, en règle générale, ont une concentration plus élevée de la substance active, agissent plus efficacement, mais sur un foyer d’infection superficiel limité.

Par ailleurs, le médecin doit vérifier les facteurs suivant pour effectuer un choix de traitement efficace. Il s’agit de :

  • Indications et contre-indications
  • Interactions médicamenteuses ;
  • Effets pharmacologiques ;
  • Les restrictions d’âge ;
  • L’universalité de l’action ;
  • Une combinaison possible d’effets antiviraux et immunomodulateurs ;
  • L’absence de toxicité ;
  • Effets secondaires minimes ;
  • L’absence de résistance du virus au médicament ;
  • Administration orale (ambulatoire) ;
  • Disponibilité des prix.

En tenant compte de ces éléments, le choix devient plus facile. Par ailleurs, le niveau de développement et de propagation du virus est nécessaire.

Grippe : Efficacité des inhibiteurs de neuraminidase dans le traitement de la grippe

Grippe

Les inhibiteurs de la neuraminidase comprennent l’oseltamivir (Tamiflu) et le zanamivir (Relenza). Ils sont efficaces dans le traitement de la grippe lorsqu’ils sont prescrits au plus tard 24-48 heures après l’apparition des symptômes cliniques de la maladie. 

En effet, la neuraminidase est l’une des principales enzymes impliquées dans le processus de libération de nouvelles particules virales par une cellule infectée. Cette dernière infecte ensuite d’autres cellules de l’organisme, entraînant une augmentation du processus infectieux. Parallèlement, les inhibiteurs de la neuraminidase suppriment sélectivement l’activité de cette enzyme du virus de la grippe. 

Ainsi, ils limitent sa pénétration dans la cellule, la libération du virion à la fin du cycle de réplication et, par conséquent, la défaite de nouvelles cellules. Sous l’influence des inhibiteurs de la neuraminidase, la résistance des virus aux effets néfastes de la sécrétion de la muqueuse des voies respiratoires est réduite.

En outre, les inhibiteurs de la neuraminidase réduisent la production de cytokines, empêchant ainsi le développement d’une réponse inflammatoire locale. De surcroit, ils réduisent la gravité des manifestations systémiques d’une infection virale, comme la fièvre. Cependant, les professionnels déconseillent l’utilisation de ces produits pour traiter d’autres infections virales respiratoires aiguës. En effet, ils n’ont qu’un effet sélectif sur la neuraminidase du virus de la grippe.

Oseltamivir (Tamiflu)

Actuellement, l’oseltamivir (Tamiflu) est l’un des médicaments antiviraux recommandés par l’OMS pour le traitement et la prévention de la grippe. La dose habituelle d’oseltamivir est de 75 mg deux fois par jour pendant 5 jours (pour le traitement). Selon les recommandations de l’OMS, il est nécessaire de commencer le traitement le plus tôt possible, car l’effet positif est plus prononcé dans ce cas.

Par ailleurs, il est recommandé d’utiliser l’oseltamivir en association avec d’autres médicaments antiviraux, des inducteurs d’interféron. En effet, cela empêchera une nouvelle augmentation de la résistance et améliorera l’efficacité du traitement. Ce médicament est également indiqué pour la prévention de la grippe chez les adultes et les enfants de plus d’un an après un contact avec un patient ayant reçu un diagnostic de grippe.

Efficacité de l’oseltamivir

L’efficacité et le profil de sécurité de l’oseltamivir sont bien établis. Selon les résultats des études cliniques, le médicament réduit de manière significative la durée des symptômes de la maladie. Il limite aussi la gravité de la progression de la maladie et la fréquence des complications. De plus, les résultats d’études par placebo montrent que l’utilisation de l’oseltamivir réduit significativement l’incidence des complications de la grippe telles que la pneumonie et la bronchite.

Chez les enfants, l’utilisation de l’oseltamivir réduit d’environ 24 à 36 heures la durée de la maladie dans le cas d’une évolution non compliquée et accélère le retour à une activité normale par rapport au placebo. En outre, l’oseltamivir réduit de moitié le risque de complications des voies respiratoires inférieures nécessitant une antibiothérapie par rapport au placebo. En outre, les études cliniques prouvent que l’oseltamivir présente un profil de sécurité favorable.

Zanamivir

Le zanamivir a le même mécanisme d’action que le médicament précédent. Avec ce médicament ; on obtient un soulagement rapide de la fièvre, de l’intoxication et des symptômes catarrhaux de la grippe. Les recherches ont montré une efficacité maximale avec une initiation précoce du traitement (dans les 24 heures suivant le début de la maladie). De manière significative, le zanamivir réduit pratiquement le besoin d’antipyrétiques le premier jour du traitement. En même temps, en cas de traitement tardif, il contribue à la prévention des complications bactériennes nécessitant des antibiotiques.

Choix entre Oseltamivir et zanamivir

Ces deux médicaments sont très efficaces contre les souches de la grippe saisonnière. Mais le zanamivir n’est efficace que dans les sprays nasaux et les inhalateurs, ce qui rend son utilisation difficile chez les patients âgés et les jeunes enfants. En outre, la voie d’administration par aérosol peut provoquer des effets secondaires indésirables, tels que le bronchospasme ou l’œdème laryngé, de sorte que son administration n’est pas toujours justifiée.

Les médicaments alternatifs, le peramivir et le laninamivir ne bénéficie pas d’une large application. L’emploi du premier se fait par voie intraveineuse et le second par inhalation. Cela rend son utilisation difficile pour un large éventail de patients. Administré sous forme de gélule, l’oseltamivir ne présente pas les inconvénients des médicaments similaires. Par ailleurs, son emploi peut se faire pour traiter la grippe dans tous les groupes de patients, y compris les enfants et les personnes âgées. En outre, il s’agit du seul groupe de cette catégorie de médicaments le plus accessible.

Grippe : Efficacité des interférons (IFN) et leurs inducteurs

La production d’interférons

constitue la première ligne de défense cellulaire contre une infection virale, bien avant la synthèse d’anticorps spécifiques et d’autres facteurs immunitaires. Contrairement aux anticorps, les IFN inhibent les étapes intracellulaires de la réplication virale dans les cellules infectées.

De plus, ils confèrent une résistance au virus dans les cellules saines environnantes. Passant de la porte d’entrée de l’infection à la circulation sanguine, les IFN se répartissent dans tout l’organisme, empêchant les virus de se propager davantage.

La relation entre le système IFN et les virus de la grippe bénéficie d’une étude en détail. Ainsi, il en ressort que la protéine NS1 du virus inhibe la production d’IFN par les cellules infectées, ce qui contribue à la progression rapide de l’infection. Par ailleurs, cette protéine peut supprimer l’effet protecteur de l’IFN dans l’infection respiratoire syncytiale et certaines autres infections virales respiratoires aiguës. Ces faits ont servi de base à l’utilisation de préparations d’IFN dans le traitement et la prévention de la grippe. Ils ont permis d’encourager l’utilisation d’inducteurs d’interféron à cette fin.

Les IFN recombinants nationaux sont largement efficaces. Il s’agit de : Alfaron, Grippferon, Ingaron (utilisés sous forme de gouttes nasales), ainsi que Viferon (gel, pommade, suppositoires), etc.

Les inducteurs d’interféron II

La nouvelle génération de médicaments comprend les inducteurs d’interféron (II). Ils ont non seulement de larges propriétés antivirales, mais aussi un effet immunomodulateur.

En effet, les inducteurs d’interféron II présentent un certain nombre d’avantages par rapport aux IFN eux-mêmes. Ils sont légèrement allergènes, n’entraînent pas la formation d’anticorps contre l’IFN. De plus, ces substances stimulent la production prolongée de l’interféron propre à l’organisme.

Par conséquent, cela est suffisant pour obtenir des effets thérapeutiques et prophylactiques. En outre, ces produits se combinent bien avec les antibiotiques, les immunomodulateurs et les autres antiviraux. Leur emploi en combinaison d’autres agents symptomatiques utilisés dans le traitement complexe de la grippe et d’autres infections virales respiratoires aiguës est tolérable. De surcroit, la résistance virale aux inducteurs d’interféron ne se forme pas.

Contre-indication des inducteurs d’interféron

Tous les médicaments les plus célèbres de ce groupe incluent :  Tiloron, Cycloferon, Kagocel, Neovir, etc. Toutefois, la prise de fortes doses d’interféron peut entraîner l’apparition de divers effets secondaires. On note par exemple le syndrome grippal, qui est particulièrement fréquent.

D’autres effets plus rares sont la thrombocytopénie, la leucopénie et les réactions auto-immunes. Les professionnels déconseillent l’utilisation des interférons en cas d’hépatite auto-immune, de maladies graves du système cardiovasculaire, de cirrhose, de thyroïdite auto-immune.  Par ailleurs, le médecin doit éloigner tous les risques possibles en cas de situation grave afin de déterminer si le traitement à base d’inducteur d’interféron est l’option la plus efficace.

Grippe : autres types de médicaments dans le traitement

En plus des médicaments de premier choix déjà mentionnés, il est également possible de faire recours à certains produits efficaces pour vite lutter contre le virus de la grippe.

Chlorure d’ambénonium

Cette substance active fait référence aux acides aminés synthétiques. C’est un bon médicament antiviral pour la grippe, la poliomyélite et l’encéphalite virale. Il active l’activité des globules blancs, ce qui aide l’organisme à faire face aux infections. L’effet maximal se produit 30 à 60 minutes après l’administration.

Ce médicament est disponible sous deux formes : comprimés de 1, 5 et 10 mg et poudre. Le traitement de la grippe s’effectue pendant 3-4 jours avec une double dose de 5 mg. Pour les autres infections, le schéma thérapeutique consiste en 15-20 doses de 5-10 mg par jour ou tous les deux jours.

Ribonucléate de sodium

La substance active est l’acide ribonucléique de la levure, qui s’obtient à partir de champignons. Ce produit fait partie de la liste des meilleurs moyens de prévention de la grippe et du SRAS. Son emploi est aussi efficace dans le traitement des infections herpétiques, de la chlamydia, des maladies de la peau et des muqueuses qui résultent des virus. 

En effet, il s’agit d’un bon médicament contre les infections à arbovirus transmises par les insectes hématophages. En plus de son activité antivirale, il stimule le système immunitaire par la formation d’interféron, inhibe la croissance des tumeurs et a un effet antibactérien. Il est disponible sous forme de poudre pour la préparation de solutions de perfusion ou d’applications intraveineuses.

Acétate d’acridone Meglumine

Il s’agit d’un immunomodulateur qui stimule la production d’interférons dans l’organisme. Il a également des effets antiviraux et antitumoraux. Puisque la plus forte concentration d’interférons se produit dans le cerveau, on utilise aussi ce médicament dans le traitement des neuroinfections. Il s’agit par exemple des encéphalites, méningites séreuses et autres pathologies. L’acétate d’acridone meglumine est aussi efficace contre l’herpès, les hépatites A, B, C et D. Il est disponible en ampoules et en comprimés. La réception se fait selon un certain schéma, qui dépend de la prescription du médecin.

Umifenovir

Ce principe actif est la base des médicaments populaires contre la grippe, le parainfluenza, les adénovirus, les rhinovirus et certains coronavirus. En outre, il est aussi efficace contre le rotavirus chez les enfants de plus de 6 ans. Ce médicament contribue à renforcer le système immunitaire et à augmenter la résistance de l’organisme aux infections virales. En outre, il réduit le risque de développer des complications liées au virus. Toutefois, il est principalement produit sous forme de gélules et sa durée du traitement est de 5-7 jours. Dans le cas d’une prévention, elle est de 2-3 semaines.

Kagocel

L’emploi du kagocel, jusqu’à 96 heures après le début de la maladie, a un effet thérapeutique prononcé dans la grippe non compliquée. Il s’agit de celle qui résulte des virus A (H1N1), A (H3N2) et B. Par ailleurs, il convient d’utiliser ce médicament dans le cas de la grippe qui résulte d’une amygdalite bactérienne.

Enfin, le kagocel a un effet thérapeutique dans d’autres infections virales respiratoires aiguës (parainfluenza, adénovirus). Il agit en réduisant la fièvre, en raccourcissant et en atténuant les symptômes d’intoxication chez jusqu’à 90 % des patients. Selon les données cliniques et de laboratoire (analyses cliniques du sang et de l’urine), Kagocel ne provoque pas de réactions indésirables et toxiques. De plus, il n’a pas d’effet immunosuppresseur sur les paramètres de l’immunité humorale et cellulaire.

Ribavirine

La ribavirine a un large spectre d’action et figure sur les listes des médicaments les plus efficaces contre la grippe A et B.  Elle s’emploie également dans le cas de diverses infections virales respiratoires aiguës et les infections herpétiques de types 1 à 3. En outre, ce médicament convient pour le traitement des infections exotiques telles que la fièvre hémorragique d’Asie centrale ou la fièvre du Nil occidental. Elle est disponible sous forme de gélules, de comprimés, ainsi qu’un concentré liquide pour préparer des solutions pour compte-gouttes.

Grippe : Traitement chez les femmes enceintes et allaitantes

Les femmes enceintes doivent être particulièrement prudentes dans le choix de leurs médicaments. Par exemple, l’utilisation des antipyrétiques ne peut se fait que dans les cas extrêmes et sous la surveillance d’un médecin. En règle générale, on prescrit du paracétamol ou de l’ibuprofène pour faire baisser la température et améliorer le bien-être. Parallèlement, les femmes enceintes peuvent utiliser l’oseltamivir dès les premiers signes de la maladie pour supprimer le virus et prévenir les complications. Lorsque l’on prescrit un médicament à une femme qui allaite, il est nécessaire d’évaluer soigneusement les risques et les avantages potentiels.

En outre, compte tenu de la forte contagiosité de la grippe et de la tendance à développer des complications, la femme allaitante doit également faire attention. En effet, il ne faut pas faire d’automédication ou utiliser sans discernement les médicaments disponibles. Seul un médecin qualifié peut évaluer objectivement l’état du patient et recommander le traitement le plus efficace contre le virus. Il est particulièrement important de surveiller le traitement des infections saisonnières chez les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes âgées. Toutes les recommandations dans le cas des femmes enceintes sont les mêmes que chez les femmes allaitantes.

Grippe : Remède accompagnateur à la maison

Si la personne n’est pas à haut risque, le traitement de la grippe se fait de manière symptomatique. À la maison, il convient de suivre un régime. Il doit comprendre non seulement des légumes et des fruits, mais aussi leurs jus, des boissons aux fruits, de l’eau minérale sans gaz, des tisanes (menthe, camomille, framboise). L’apport quotidien optimal en eau pour une personne malade est de 2 à 3 litres. Il est également possible de boire de l’eau alcaline, des compotes, des thés ou diverses décoctions de plantes.

En effet, la thérapie à domicile doit consister en un thé au gingembre et du lait avec du miel. Le patient peut manger du poisson, de la viande maigre, des produits laitiers et des œufs. Ils permettront d’éliminer rapidement les résidus de virus de l’organisme qui ont un effet néfaste sur un corps humain affaibli. Il vaut la peine de renoncer aux aliments lourds, gras et frits, à l’alcool, au cacao et aux pâtisseries fraîches.  En outre, il est important de se reposer au lit et d’aérer constamment la pièce.

Pour que la maladie disparaisse plus rapidement, il faut suivre toutes les instructions du médecin, éviter le stress et se reposer. Cela permettra au corps de se renforcer et de faire face au virus plus rapidement.

Un remède populaire est l’inhalateur. En effet, il est possible d’inhaler de la sauge, de l’eucalyptus ou de l’écorce de chêne. En outre, il ne faut pas oublier les phytoncides, qui sont contenus dans les oignons et l’ail. Le patient peut aussi les consommer frais. En effet, ils aident à résister à divers virus.

Par ailleurs, ils remplissent le corps de vitamines, micro et macro-éléments utiles. Ces éléments naturels augmentent l’immunité humaine et réduisent donc le risque de contracter un autre virus. Le recours à ces solutions vient en compléments aux traitements médicamenteux.

 

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