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Stratégie sérologique en cas d’exposition supposée au VIH

HAS – Octobre 2008 – Texte complet [Lire] (pdf)

Compte-tenu de la performance des techniques actuellement disponibles sur le marché européen

Le diagnostic biologique de l’infection par le VIH repose sur une stratégie en deux temps : analyse de dépistage puis analyse de confirmation. Une analyse de dépistage positive doit toujours être complétée par une analyse de confirmation sur le même prélèvement. L’infection par le VIH n’est établie que lorsque le résultat de l’analyse de confirmation est positif et que des résultats concordants sont obtenus sur deux prélèvements distincts.

Les biologistes réalisant le diagnostic biologique de l’infection par le VIH doivent utiliser, dans le cadre de l’analyse de dépistage, un test ELISA combiné marqué CE avec un seuil de détection de l’Ag p24 au moins équivalent au seuil minimal requis par la réglementation européenne en vigueur pour les tests de détection de l’Ag p24 seul2. Un résultat négatif de l’analyse de dépistage signe l’absence d’infection par le VIH, sauf dans le cas d’une exposition supposée au VIH datant de moins de 6 semaines .

Il est recommandé de procéder à la différenciation entre l’infection due au VIH-1 et celle due au VIH-2, en raison des différences de pathogénicité des deux types de virus, de la résistance naturelle du VIH-2 à certains antirétroviraux et de l’absence de tests commercialisés de quantification de l’ARN plasmatique pour le VIH-2.

Compte-tenu de la performance des techniques actuellement disponibles sur le marché européen, un résultat négatif du test de dépistage ELISA combiné 6 semaines après l’exposition supposée pourra être considéré comme signant l’absence d’infection par le VIH.
En cas de traitement prophylactique post-exposition, le délai reste de 3 mois après l’arrêt du traitement.

 

Stratégie de dépistage et diagnostic biologique en cas d’exposition supposée au VIH datant de moins de 6 semaines et en l’absence de traitement prophylactique

Une recherche initiale d’infection par le VIH, selon les modalités définies précédemment, doit être réalisée chez le sujet exposé dès la première consultation.
Elle sera répétée 6 semaines après l’exposition supposée au VIH.

Stratégie de dépistage et diagnostic biologique en cas d’exposition supposée au VIH et en présence de traitement prophylactique

Une recherche initiale d’infection par le VIH, selon les modalités définies précédemment, doit être réalisée chez le sujet exposé dès la première consultation.
Elle sera répétée 1 mois et 3 mois après l’arrêt du traitement prophylactique.
Un résultat négatif du test de dépistage ELISA combiné 3 mois après l’arrêt du traitement prophylactique pourra être considéré comme signant l’absence d’infection par le VIH.

Place des tests de dépistage rapide (TDR) dans les stratégies de dépistage et diagnostic biologique de l’infection par le VIH

Un TDR est défini comme un test unitaire, à lecture subjective, de réalisation simple et conçu pour donner un résultat dans un délai court (moins de 30 minutes généralement) lorsqu’il est pratiqué auprès du patient. Il peut être réalisé sur sang total, salive, sérum et plasma en fonction de la (des) matrice(s) revendiquée(s) par le fabricant pour son produit. Il permet la détection des anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2.

un TDR ne peut être effectué qu’avec le consentement éclairé de la personne à laquelle il est proposé sauf dans les cas d’urgence vitale dans lesquels la personne n’est pas en état de donner son consentement

Recommandations concernant le recours aux TDR dans des situations d’urgences médicales

Le recours à un TDR sur sang total ou sur sérum/plasma (selon les conditions locales) par un professionnel de santé dans une structure d’offre de soins (service d’urgences médicales, unité d’hospitalisation, salle de naissance, etc.) peut être utile dans les situations d’urgences suivantes, après obtention du consentement éclairé de la personne concernée :

  • Accident professionnel d’exposition au sang : un TDR peut être proposé au patient source.
  • Accident d’exposition sexuelle : un TDR peut être proposé aux deux partenaires aux urgences hospitalières ou dans le cadre des dispositifs intervenant dans la prise en charge des accidents d’exposition aux liquides biologiques.
  • Accouchement chez les femmes enceintes dont le statut sérologique par rapport au VIH n’est pas connu ou chez les femmes enceintes ayant eu une exposition supposée au VIH depuis la réalisation du dernier test de dépistage au cours de la grossesse : un TDR peut être proposé à la femme enceinte.
  • Urgence diagnostique devant la survenue d’une pathologie aiguë évocatrice du stade SIDA : un TDR peut être proposé au patient.

Dans tous ces cas, un test ELISA combiné devra être réalisé le plus rapidement possible quel que soit le résultat du TDR.Algorithme de dépistage rapide

L’interprétation des résultats du TDR doit tenir compte du contexte clinique et épidémiologique. Un résultat négatif du TDR peut être considéré comme excluant une infection par le VIH, sauf en cas d’exposition récente datant de moins de trois mois. Dans cette dernière situation, une nouvelle sérologie VIH au moyen d’un test ELISA combiné devra alors être réalisée selon le schéma général défini dans les recommandations précédentes.

Tout résultat positif du TDR devra faire l’objet d’une confirmation par un WB ou un IB, selon le schéma défini dans les recommandations présentes, afin d’éliminer un résultat faussement positif.

En cas de résultat invalide (TDR ininterprétable), un test ELISA combiné devra être réalisé, selon l’algorithme général défini dans les recommandations précédentes.

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