Santé

L’intoxication alcoolique: causes, symptômes et traitements

La consommation excessive d’alcool est l’un des plus grands dangers sanitaires existant dans le monde.  Elle aboutit en effet à une intoxication alcoolique, laquelle induit des conséquences désastreuses sur l’organisme humain. Ces répercussions peuvent aller d’un simple état comateux à la mort de la personne victime de l’intoxication. Ce phénomène résulte de l’injection d’une trop grande quantité d’alcool dans un intervalle de temps trop restreint. La prise en charge efficace et la prévention de l’intoxication alcoolique nécessitent la connaissance de ses causes et de ses symptômes.

Intoxication alcoolique : Présentation

L’intoxication alcoolique peut être définie comme un état d’ivresse transitoire qui survient, à la suite de l’ingestion d’une grande quantité d’alcool dans un laps de temps assez court. Communément appelée empoisonnement à l’alcool, l’intoxication alcoolique crée un déphasage entre le niveau d’absorption de la substance et son élimination. Cette situation de déphasage est généralement découverte après que la mesure de  l’alcool ait été prise dans le sang.

Le seuil de concentration d’alcool dans le sang permettant de conclure à une intoxication à l’alcool varie d’un pays à un autre. Cependant, ce seuil tourne en général autour de 0,8g, sur une quantité de 100 mg de sang. Au-delà de ce seuil, l’intoxication alcoolique est susceptible de créer de lourdes conséquences pour l’individu concerné. Ces symptômes peuvent varier d’un individu à un autre. En outre, la gravité des symptômes dépend également du niveau d’intoxication.

En effet, en cas d’intoxication modérée, on note chez le patient des signes relatifs à des troubles digestifs comme la nausée et le vomissement notamment. Des troubles psychomoteurs sont également notés chez certains sujets. Cependant, le niveau de gravité des signes évocateurs d’intoxication alcoolique monte, lorsqu’il s’agit par exemple d’une forme aiguë. Dans ces cas, le sujet peut se retrouver dans un état de coma éthylique, qui constitue une urgence médicale majeure. L’intoxication alcoolique aiguë peut entrainer la mort du patient dans certains cas.

D’un point de vue épidémiologique, l’empoisonnement à l’alcool est une situation sanitaire qui survient en masse dans certaines régions. Il survient notamment durant certaines périodes comme la célébration du Nouvel An et d’autres occasions festives. De plus, l’intoxication alcoolique est l’une des principales causes de morts subites. Les statistiques la classent d’ailleurs dans la catégorie des causes d’accidents de circulation et des cas de suicides. En termes de prévalence, les données statistiques révèlent que 10% des personnes admises aux urgences ont une intoxication alcoolique aiguë.

Intoxication alcoolique : Mécanisme et causes

L’ingestion d’une quantité considérable d’alcool peut avoir d’importantes incidences négatives sur les organes du sujet malade. Les organes les plus affectés sont en général ceux qui interviennent dans le processus métabolique de cette substance. D’abord, après la consommation d’une grande quantité d’alcool, il transite par l’intestin grêle et l’estomac avant d’intégrer la circulation sanguine. La partie absorbée par l’estomac est relativement insignifiante selon  les cas.

Ensuite, une infirme partie de l’alcool ingéré (10% au maximum) est stockée dans le sang, en vue de faciliter son élimination par l’urine et la sueur notamment. La plus grande partie de l’alcool présent dans le sang, transite vers le foie pour être métabolisée. Durant ce passage, l’enzyme de la déshydrogénase transforme l’éthanol contenu dans l’alcool en acétaldéhyde. La forte quantité d’alcool inhibe l’efficacité de ce processus métabolique. L’alcool ingéré devient difficile à éliminer et crée ainsi un blocage du fonctionnement normal de l’organisme.

De plus, elle crée une altération des principaux organes intervenant dans ce processus. De nombreuses facultés tant physiques que psychologiques se retrouvent également altérées par un empoisonnement à l’alcool. Il crée notamment des effets toxiques au niveau des voies digestives, du cœur, des nerfs et du cerveau. Bien que l’intoxication alcoolique soit simplement liée à la forte quantité ingérée, d’autres facteurs sont à prendre en compte. Au nombre de ces éléments, on peut citer :

  • L’état de santé du sujet ;
  • Son âge et son poids ;
  • L’état de son estomac au moment de l’intoxication ;
  • La fréquence de consommation de l’alcool.

Ces différents facteurs permettent de comprendre que, la vulnérabilité à l’intoxication alcoolique varie d’un individu à un autre. Ils constituent donc un baromètre permettant notamment à chaque individu se retrouvant dans l’un ou l’autre de ces cas, de connaitre son seuil de tolérance à  l’alcool.

Les facteurs de risque liés à la santé du sujet

Le premier facteur de risque est un état de santé fébrile du sujet potentiellement victime d’une intoxication alcoolique. Certaines maladies touchant à certains organes rendent particulièrement vulnérables leurs porteurs. Il s’agit notamment des pathologies cardiovasculaires et de celles cérébrovasculaires. En outre, les maladies rénales telles que l’insuffisance rénale et les calculs rénaux, constituent des facteurs prédisposant à des conséquences tragiques, en cas d’ingestion excessive d’alcool en un temps assez court.

Par ailleurs, le risque de mortalité est également élevé chez les sujets souffrant de pathologies hépatiques et respiratoires. Certains troubles gastriques ou intestinaux sont également de nature à mettre en danger la vie du patient, en cas d’intoxication à l’alcool.

Les facteurs liés à l’âge et au poids du patient

Un âge évolué est un facteur aggravant de l’intoxication à l’alcool. Les sujets jeunes et n’ayant aucun antécédent de santé sont plus susceptibles de tolérer l’ingestion d’une grande quantité d’alcool. Le poids de l’âge, l’état de santé et la condition physique des seniors, les prédisposent à une intoxication potentiellement mortelle en cas d’une consommation excessive d’alcool.

Relativement au poids comme facteur de risque, elle entre en jeu lorsque la quantité d’alcool ingéré dépasse un certain seuil. Ainsi, pour qu’une intoxication à l’alcool soit avérée, il faut que le sujet ait ingéré entre 5 ml et 8 ml d’alcool par kilogramme de poids corporel. À titre d’exemple, une telle quantité d’alcool pur peut s’avérer particulièrement dangereuse pour une personne dont le poids est compris entre 40 et 45 kg. De même, les personnes ayant une surcharge pondérale ont des risques de souffrir d’une intoxication aiguë en cas de consommation excessive.

Les facteurs liés à l’état de l’estomac du sujet

Certaines études indiquent que les personnes étant à jeun au moment de la consommation d’une trop grande quantité d’alcool sont plus exposées à de graves conséquences. Par contre, le risque d’une intoxication aggravée est atténué, chez les personnes n’ayant pas l’estomac vide.

Les facteurs liés aux habitudes de consommation du sujet

Les personnes souffrant d’une addiction alcoolique ne sont pas vulnérables dans la même mesure que les nouveaux consommateurs. En effet, l’organisme de cette catégorie de buveurs s’habitue aux composantes de l’alcool, notamment à l’éthanol. Ainsi, l’intoxication chez ces derniers s’installe à partir d’un seuil de tolérance plus élevé que la normale. Cependant, la dépendance à l’alcool affaiblit progressivement l’organisme et altère le fonctionnement correct des organes vitaux. Cela crée chez les personnes dépendantes un risque d’intoxication grave et inattendu.

Intoxication à l’alcool : quel sont les symptômes ?

L’apparition précoce ou non des symptômes dépend de la quantité d’alcool absorbée, ainsi que des autres facteurs énumérés ci-dessus. Toutefois, certains signes sont communs à toutes les formes d’intoxication. En premier lieu, il s’agit des signes tels que les céphalées ou encore des vertiges et des nausées. Ces signes sont généralement consécutifs à des troubles du système nerveux.

Des anomalies vasculaires caractérisées par une perte de tonus vasculaire sont aussi notées chez les patients.  En second lieu, on note chez les sujets victimes d’intoxication alcoolique, du vomissement. Ce signe est presque inévitable, car il permet à l’organisme d’expulser le surplus d’alcool présent dans l’estomac. Quant à la convulsion, elle indique que l’intoxication a eu pour conséquences des répercussions neurologiques graves.

Ces diverses manifestations englobent principalement la plupart des deux premiers stades menant vers l’intoxication alcoolique. Le troisième stade est celui durant lequel, on ressent chez le patient les manifestations pathologiques de l’ivresse. Cet état se caractérise notamment par des comportements déroutants mêlés à une certaine agressivité. Il est assez fréquent chez les personnes ayant des antécédents de dépression et autres troubles psychologiques.

Le quatrième stade caractéristique d’une intoxication alcoolique est le coma. Ce stade est déclenché par une perte de connaissance du sujet victime de l’intoxication. La cause directe de ce coma est un défaut de circulation de l’influx nerveux. Ce stade constitue une urgence médicale, notamment en raison des troubles respiratoires et des crises épileptiques associées à l’état inconscient du patient. Les personnes sujettes à certaines maladies comme le diabète et l’insuffisance cardiaque, possèdent des risques de mortalité plus élevés.

Le risque de décès des suites d’une intoxication alcoolique constitue justement le cinquième stade. Ce risque s’évalue notamment au  taux d’alcoolémie présent dans l’organisme. Lorsque ce taux excède 4g par litre, les fonctions vitales sont presque irréversiblement endommagées. En l’absence d’une réanimation rapide, le décès devient alors inévitable.

Intoxication alcoolique : Prise en charge

Avant l’initiation d’une prise en charge, un diagnostic est réalisé et porte sur plusieurs types d’examens. Entre autres examens, un dosage du taux sanguin d’alcool est réalisé. Il permet spécifiquement de déterminer le degré d’ivresse du malade. Cet examen est  suivi d’un bilan hépatique, qui permet notamment d’évaluer les conséquences de l’état d’ivresse sur l’organisme du sujet. D’autres examens peuvent être demandés par le patient en fonction de la gravité de l’intoxication et des pathologies associées. Une fois que le diagnostic est établi, les options thérapeutiques seront proposées à l’entourage du patient.

Toutes les solutions thérapeutiques suggérées par les médecins convergent vers une urgence : l’élimination de l’intoxication. En général, le processus de prise en charge débute avec la sollicitation d’une ambulance. Cette précaution est importante en raison de tous les risques d’accident liés l’intoxication alcoolique. De plus, les ambulances disposent de tous les équipements de premiers soins nécessaires.

Une fois à l’hôpital, une prise en charge aux urgences est nécessaire. Lorsque le patient présente une intoxication aiguë, la priorité des médecins est de préserver ses voies respiratoires. Pour cela, le médecin dispose de plusieurs possibilités. D’une part, il peut garantir la fonction respiratoire grâce à la manœuvre de Heimlich, en trouvant le positionnement optimal de la tête et du cou. En outre, une intubation endotrachéale associée à la ventilation mécanique peut également contribuer à libérer les voies respiratoires.

Apres les mesures prises pour garantir la préservation des voies respiratoires, d’autres aspects de l’état du patient doivent faire objet d’attention. Ainsi, il doit lui être assuré une hydratation intraveineuse. Certaines vitamines sont également ajoutées afin de permettre au patient de retrouver de l’énergie.

Hormis ce mode de prise en charge, il est également recommandé aux sujets de recourir à une thérapie comportementale. Cette mesure permet à la personne victime d’intoxication alcoolique de réparer les dérives psychologiques qui en ont résulté.

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