Santé

HTA systolique : formes et traitements possibles

La pression artérielle systolique est l’un des facteurs de détermination de la pression artérielle. Cette pression peut augmenter dans certaines conditions médicales ou à cause de certains facteurs environnementaux : on parle alors d’HTA systolique. Non prise en charge, cette anomalie de la pression artérielle peut conduire à de nombreuses complications au niveau du cerveau, du rein et de bien d’autres organes. Les manifestations peuvent varier d’un sujet à un autre. Comment définir l’hypertension artérielle systolique ? Que dire des causes, des symptômes et des complications possibles de cette anomalie de la pression artérielle ? Comment la traite-t-on ?

L’HTA systolique : qu’est-ce que c’est ?

La pression ou la tension artérielle est la pression générée à l’intérieur des artères, lorsqu’un battement de cœur se produit. La pression artérielle systolique et la pression artérielle diastolique sont les deux grandeurs à partir desquelles est mesurée une pression artérielle. Une élévation de ces pressions signifie généralement que le patient est atteint d’hypertension artérielle, et qu’il présente des risques de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. Cependant, il peut arriver que la pression systolique soit élevée et que celle diastolique garde une valeur normale. Quand parle-t-on alors d’hypertension artérielle systolique ?

Comme son nom l’indique, l’hypertension artérielle systolique se définit comme une augmentation anormale de la pression artérielle systolique. Les hypertensions artérielles systoliques sont beaucoup plus fréquentes que celles diastoliques. L’HTA systolique peut être le signe d’une anémie ou d’une hyperthyroidie. Les personnes âgées (65 ans ou plus) et les femmes sont les plus exposées à cette anomalie de la pression artérielle. Par ailleurs, on estime qu’il y a une HTA systolique lorsque la pression sanguine pendant une phase de systole est supérieure à la valeur normale qui est de 140 mmHg.

Quelques causes et facteurs de risque de l’hypertension artérielle systolique ?

Il faut savoir que la pression artérielle systolique dépend de la quantité de sang pompée par le cœur à chaque minute et de la pression exercée par ce sang sur la paroi des artères. Plus l’âge augmente, plus ces artères perdent de leur élasticité et ne sont plus en mesure de supporter l’afflux sanguin. C’est la principale raison pour laquelle se produit une hypertension artérielle systolique. La situation peut être aggravée par le dépôt de gras sur la paroi des artères.

Par ailleurs, les causes de l’hypertension artérielle générale sont implicitement des causes de l’HTA systolique. Il existe également certaines conditions médicales qui peuvent augmenter le risque de survenue d’une HTA systolique. Ces situations agissent généralement sur le système circulatoire et endommagent les vaisseaux sanguins. Les plus connues sont :

Elle est due au manque ou au défaut de fonctionnement des globules rouges dans le sang. Dans ces situations, l’oxygène n’est plus correctement transporté à travers les tissus. L’anémie par carence en fer est celle qui a beaucoup plus d’impact sur le déclenchement d’une HTA systolique. Les conséquences de l’anémie se ressentent beaucoup plus au niveau des vaisseaux sanguins puisqu’il travaille de plus en plus pour pomper le sang vers les tissus.

Il est provoqué par une quantité très élevée de glucose dans le sang. La quantité de glucose dans le sang diminue au fur et à mesure que l’âge augmente. Le système circulatoire est alors affecté avec un risque important d’HTA systolique.

  • L’hyperthyroïdie

Il s’agit de la conséquence d’un défaut de fonctionnement de la glande thyroïdite qui ne produit plus assez d’hormones. Cette anomalie peut atteindre tous les organes du corps, notamment le cœur et le système circulatoire : d’où les anomalies de la pression artérielle systolique.

  • L’apnée obstructive du sommeil

Elle se manifeste par une détente des muscles de la gorge et un blocage des voies respiratoires pendant le sommeil. Ainsi, les niveaux d’oxygène dans le sang diminuent considérablement pendant le sommeil. Cela entraîne des troubles du système cardiovasculaire et donc une augmentation de la pression artérielle systolique.

En dehors de ces causes fréquentes de l’HTA systolique, on peut aussi évoquer :

  • L’artérite auto-immune granulomatose de l’arc aortique ;
  • Les maladies rénales (la sténose de l’artère rénale) ;
  • Le syndrome métabolique ;
  • L’insuffisance aortique ;
  • Le dépôt de cholestérol sur la paroi des artères.

Certaines études ont identifié les changements hormonaux liés à l’âge comme pouvant être responsables de l’HTA systolique.

En ce qui concerne les facteurs de risque, ils sont aussi nombreux que divers. Les plus susceptibles de conduire à une HTA systolique sont l’abus de graisse, la consommation excessive de sel et d’alcool, l’augmentation du taux de cholestérol dans le sang et un faible taux de calcium dans le sang.

La génétique est aussi considérée comme un facteur de risque de l’HTA systolique, car certains mécanismes de la régulation de la pression artérielle sont transmis par des gènes.

Les différentes formes d’HTA systolique

Selon les symptômes et la valeur de la pression artérielle, on distingue principalement trois types d’hypertension systolique.

La première forme est l’hypertension artérielle systolique isolée dans laquelle, la pression artérielle a une valeur supérieure à 140 mmHg et la pression diastolique est inférieure ou égale à 90 mmHg.

Ensuite, on distingue l’hypertension artérielle systolique instable. Elle se manifeste essentiellement par une augmentation de la pression artérielle pendant les périodes de contraction du muscle cardiaque. Cette forme d’HTA systolique est très souvent associée à la libération d’importantes quantités d’adrénaline, de dopamine et de norépinéphérie, qui induisent une élévation du débit cardiaque dans le sang.

La dernière forme d’HTA systolique est celle stable, dont la principale caractéristique est une élévation de la pression artérielle avec des indices de gradation compris entre 140 et 159 mmHg.

Quelles sont les conséquences et les complications possibles de l’HTA systolique

Lorsqu’elle n’est pas prise en charge rapidement, l’hypertension artérielle systolique peut entraîner des complications qui affectent notamment le cerveau, la rétine, les artères périphériques, le cœur et le rein. Parmi ces complications, on peut citer :

  • L’arythmie et la fibrillation musculaire ;
  • Une augmentation de la tension pulmonaire ;
  • Une insuffisance cardiaque ;
  • Une hypertrophie du ventricule gauche du cœur ;
  • La sclérose des artères cérébrales ;
  • Un accident vasculaire cérébral (AVC) ;
  • Une encéphalopathie chronique ;
  • Des modifications scléreuses des vaisseaux sanguins et du parenchyme rénal ;
  • Une insuffisance rénale chronique avec altération de la fibrillation glomérulaire ;
  • Une détérioration plus ou moins importante de la vision : rétrécissement des vaisseaux de la rétine.

Dans les formes les plus graves de l’HTA systolique, il existe un risque d’arrêt cardiaque, d’anévrisme ou encore de démence.

Les moyens de traitement de l’hypertension artérielle systolique

Plusieurs pistes sont envisageables pour un traitement de l’hypertension artérielle systolique. L’utilisation de médicaments, les changements dans le style de vie ou une combinaison des deux peuvent se montrer efficaces. Toutefois, il est important que le traitement soit assez équilibré pour ramener la pression systolique à une valeur normale et dans le même temps ne pas réduire la pression diastolique.

En effet, une diminution de la pression artérielle diastolique peut exposer le patient à bien d’autres complications telles que les lésions cardiaques. Dans les cas où l’HTA systolique est provoquée par une pathologie sous-jacente, le traitement commence par une prise de charge de cette pathologie.

Le traitement médicamenteux

Des études menées sur les personnes atteintes d’hypertension artérielle systolique ont permis d’identifier deux catégories de médicaments comme les plus efficaces contre cette anomalie de la pression artérielle. Il s’agit premièrement des bloqueurs canaux calciques qui agissent en bloquant les voies de constriction des vaisseaux sanguins. Ensuite, on distingue les diurétiques thiazidiques qui ont pour impact de réduire le volume sanguin dans les artères afin que les reins puissent vider le plus d’eau et de sodium.

Il existe aussi deux autres catégories de médicaments qui sont utilisés pour traiter l’HTA systolique, mais qui ne sont pas aussi efficaces que les deux premiers. Il s’agit des enzymes de conversion de l’angiotensine (ECA) et des bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine (ARA). Les enzymes de conversion empêchent la formation des enzymes qui sont responsables du rétrécissement des vaisseaux sanguins alors que les bloqueurs de récepteurs empêchent l’action de ces enzymes.

Les changements du style de vie

Pour favoriser le retour de la pression systolique à une valeur normale, il est important d’apporter quelques changements au style de vie.

Pour commencer, il faut travailler à perdre un peu de poids pour une réduction de la pression artérielle. En effet, la pression artérielle systolique diminue d’un mmHg à chaque deux grammes que l’on perd.

Ensuite, il faut veiller à avoir une alimentation saine, équilibrée et adaptée au cœur. Pour cela, il faut consommer des aliments tels que les légumes, les grains entiers, les fruits et les produits laitiers qui ne contiennent pas assez de gras. Il peut aussi être bénéfique de réduire la quantité de sodium dans l’alimentation.

Par ailleurs, la pratique régulière d’une activité physique peut contribuer à une régulation de la pression artérielle systolique. En plus, faire de l’exercice permet de réduire les niveaux de stress et de poids.

La consommation d’alcool et le tabagisme sont à supprimer du style de vie pour une efficacité du traitement. En effet, le tabac et l’alcool peuvent contribuer à l’augmentation de la pression artérielle et déclencher d’autres problèmes de santé.

Enfin, il est important de mettre en place des mécanismes efficients de gestion du stress, puisque ce dernier peut faire élever la pression artérielle. La méditation et la pratique des exercices de respiration profonde sont très recommandés pour soulager les symptômes du stress.

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