Parapharmacie

Les médicaments à éviter selon BIP31.fr : le guide du médecin « dé-prescripteur »

La plupart des médicaments cachent en eux des effets indésirables souvent graves à court ou long terme. À cet effet, Bip.31.fr propose une liste sur le rapport bénéfice-risque des médicaments à éviter. Le présent guide vous fournit une liste non exhaustive, mais très importante des médicaments à éviter par vous-même et à dé-prescrire par vos médecins.

Vous y découvrirez plusieurs catégories de médicaments, notamment les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les neuro-psychotropes, les cardioangiotropes, les pneumotropes, rhumatotropes, les anti-infectieux et antiseptiques, les médicaments d’endocrinologie-diabétologie-gynécologie, les gastro-entérologies.

Dans ces différentes catégories, une liste de médicaments à éviter vous sera présentée. Surtout, vous comprendrez les raisons de leur dé-prescription.

Le guide des médicaments à éviter : la liste noire

Les médicaments sont fabriqués pour guérir et non pour faire mourir. Qu’ils traitent des maladies graves ou bénignes, ils ne doivent en aucun cas exposer le patient à des effets indésirables à hauteur trop élevée.

Eu égard à leurs effets indésirables démesurés et à leur faible efficacité, plusieurs médicaments doivent être évités. Ce guide des médicaments à éviter doit servir de vade-mecum au patient et au médecin. Classés suivant leur catégorie, voici les médicaments réputés dangereux :

Ains et Coxibs (anti-inflammatoires non stéroïdiens) : médicaments à éviter

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont des molécules avec un mode d’action très semblable. Ces médicaments agissent en bloquant l’action de cyclo-oxygénase (COX).

La COX est une protéine qui intervient dans une cascade de réactions qui conduisent à la formation de prostaglandines impliquées dans l’inflammation telles que la rougeur, la douleur, la fièvre, la migraine, l’agrégation des plaquettes sanguines et la protection de la muqueuse de l’estomac.

Un nombre important de médicaments anti-inflammatoires reste cependant dangereux et par ricochet à éviter, notamment :

Celecoxib celebrex®

Le celecoxib est un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des coxibs utilisés dans le traitement symptomatique d’affections rhumatismales. Le Celecoxib celebrex® appartient à la famille des inhibiteurs sélectifs de la COX-2.

Le Celecoxib celebrex® lutte contre l’inflammation et la douleur et fait baisser la fièvre. Chez l’adulte, il est utilisé dans la cure symptomatique de l’arthrose douloureuse, de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite.

Le celecoxib celebrex® expose aux risques d’effets indésirables surtout digestifs comme l’ulcère digestif, les perforations et plusieurs autres risques connus des AINS. Parmi ses effets indésirables les plus fréquents, nous avons :

  • Hypertension artérielle ;
  • Sinusite ;
  • Infection des voies aériennes ou urinaires ;
  • Insomnie ;
  • Vertiges ;
  • Maux de tête ;
  • Rhume ;
  • Toux ;
  • Essoufflement ;
  • Nausées ;
  • Éruptions de boutons ;
  • Diarrhée ;
  • Digestion difficile ;
  • Vomissements ;
  • Difficulté à avaler ;
  • Œdèmes ;
  • Douleur abdominale ;
  • Démangeaisons ;
  • Douleurs articulaires ;
  • Réaction allergique ;
  • Infarctus du myocarde…

Le Celecoxib celebrex® est considéré par la Commission de la Transparence de la HAS comme n’apportant pas d’amélioration du service médical rendu par rapport aux AINS non sélectifs. Il n’apporte aucune preuve formelle de moins d’effets indésirables digestifs graves par rapport aux AINS non sélectifs. Cela se remarque surtout chez les patients à risque. Il expose également le patient à un risque cardiovasculaire.

Etoricoxib Arcoxia®

À l’instar des AINS, Etoricoxib Arcoxia® lutte contre l’inflammation, la douleur et fait baisser la fièvre. Il est utilisé dans le traitement symptomatique de l’arthrose. Cependant, les effets indésirables graves de ce médicament l’amènent à être classé sur la liste noire. Parmi ses effets malveillants, nous pouvons citer :

  • Douleurs abdominales ;
  • Flatulences ;
  • Brûlures d’estomac et remontées acides ;
  • Gastrite ;
  • Constipation ;
  • Nausées ;
  • Vomissements ;
  • Diarrhée ;
  • Inflammation de la bouche ;
  • Syndrome grippal ;
  • Fatigue ;
  • Étourdissement ;
  • Bleus ;
  • Palpitation ;
  • Hypertension artérielle ;
  • Complication après l’extrait d’une dent ;
  • Augmentation des transaminases, etc.

En raison d’un risque cardiovasculaire avéré dans la prise de l’Etoricoxib Arcoxia® sans supériorité inflammatoire, il est à privilégier la dose minimale nécessaire et la durée de traitement la plus courte.

Piroxicam Feldène®

Le piroxicam est une molécule médicamenteuse utilisée pour ses propriétés anti-inflammatoires. Elle est commercialisée sous les noms suivants :

  • Brexidol ;
  • Durapirox ;
  • Felden ;
  • Flexase.

Le piroxicam s’utilise pour traiter les douleurs liées à la polyarthrite rhumatoïde ou à la spondylarthrite ankylosante, et en seconde intention pour celles dues à l’arthrose. Ses effets indésirables les plus fréquents sont digestifs, dont voici quelques–uns :

  • Nausée ;
  • Constipation ;
  • Gastrite ;
  • Aggravation d’une maladie inflammatoire chronique des intestins ;
  • Ulcère de l’estomac ou du duodénum ;
  • Vomissements sanglants ;
  • Selles noires ;
  • Douleurs abdominales, etc.

Le risque d’effets digestifs le plus élevé que présente le piroxicam est l’hémorragie digestive. Compte tenu de ce risque gastro-intestinal cutané très élevé, surtout les perforations, le piroxicam est à dé-prescrire.

En dehors de ces médicaments à éviter dans la famille des AINS, il faut aussi énumérer ceux-ci :

  • Ketoprofène ketum®: outre les effets indésirables, s’ajoutent des photosensibilisations graves ;
  • Nimésulide Nexen®: le Nimésulide Nexen présente un AINS sans supériorité aux autres. Il est aussi source d’hépatites graves qui peuvent conduire dans certains des cas à une greffe ;
  • Indométacine Indocid® Chrono-Indocid® (chez le sujet de 75 ans) : il est à proscrire en raison de ses effets indésirables neuropsychiques ;
  • Phenylbutazone Butazolidine®: ce médicament est à éviter pour ses risques hématologiques dramatiques.

Neuro-Psychotropes : médicament à « dé-prescrire »

Les médicaments psychotropes sont des composés pharmacologiques ayant un effet psychotrope. Ils sont prescrits dans la cure des affections psychiatriques. En général, les psychotropes, y compris ceux non thérapeutiques, sont classés en quatre grands ensembles, notamment :

  • Ensemble des psycholeptiques composés des tranquillisants, des neuroleptiques et des hypnotiques.
  • Catégorie des psychoanaleptiques stimulant l’activité mentale, comprenant les antidépresseurs et les psychotoniques.
  • Groupes des psychodysleptiques considérés comme toxiques et perturbateurs de l’activité mentale.

Malheureusement, plusieurs médicaments prescrits dans le traitement des maladies psychiatriques sont pour la plupart nocifs pour le patient. Ainsi, plutôt que d’apporter une guérison totale, ils participent à l’exacerbation des troubles de la mémoire eu égard aux effets qu’ils produisent.

On oublie le plus souvent de préciser les risques liés aux interactions médicamenteuses (IM). Or, les Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine (IRS) sont de puissants inhibiteurs de l’isoenzyme CYP 2D6 du cytochrome P450 qui métabolise la plupart des médicaments.

De ce fait, les médicaments utilisés pour les troubles de la mémoire et les interactions médicamenteuses avec les antidépresseurs doivent être examinés avant toute prescription. Au nombre des médicaments à éviter dans la famille des Neuro-Psychotropes, on distingue :

Le Millepertuis Mildac®, Prosoft®

De la famille des phytothérapies, le médicament Mildac contient un extrait de millepertuis, une plante ayant fait l’objet de maints travaux scientifiques dans le traitement des états dépressifs. D’après les études faites, il en ressort que le millepertuis possède une activité dans le traitement des dépressions légères ou de faible gravité.

Mais ces études n’étaient que limités dans le temps, car, il s’est avéré aujourd’hui que le Millepertuis Mildac® ne peut plus être considéré comme un antidépresseur efficace. C’est à juste titre qu’il est recommandé uniquement dans le traitement des états dépressifs transitoires.

Ses nombreux effets indésirables le classent au nombre des médicaments à éviter tout comme le Prosoft®. Ils se rapportent aux manifestations ci-après :

  • Agitation ;
  • Troubles digestifs ;
  • Fatigue ;
  • Réaction allergique ;
  • Photosensibilisation chez les personnes à peau claire, etc.

Le Millepertuis Mildas® est un puissant inducteur enzymatique, source d’interactions médicamenteuses multiples en cas de prise d’autres médicaments ou de contraceptifs.

Duloxétine Cymbalta®

La Duloxétine Cymbalta® est un antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline. Elle est utilisée dans le traitement de certaines manifestations de l’anxiété et des douleurs neuropathiques chez le diabétique.

Selon les études cliniques, l’effet indésirable le plus fréquent a été la somnolence ou dans le cas contraire l’insomnie. Nous avons aussi entre autres :

  • Maux de tête ;
  • Sensation de vertige ;
  • Nausées ;
  • Sécheresse de la bouche ;
  • Constipation ;
  • Baisse de l’appétit ;
  • Transpiration excessive, etc.

Ces effets concernent plusieurs autres médicaments tels que :

Citalopram Séropram® et Escitalopram Seroplex®

Le citalopram séropram® et l’escitalopram seroplex® conduisent à l’allongement du QT (l’intervalle QT correspond au temps nécessaire pour la dépolarisation et la repolarisation des ventricules). Or, l’allongement du QT expose le patient à des tachycardies ventriculaires ou des extrasystoles qui peuvent prendre la forme des torsades de pointes.

Le dipyridamole Persantine® ou l’aspirine dans Asasantine LP®

Le dipyridamole Persantine® ou l’aspirine dans Asasantine LP® constitue un antiagrégant. Cependant, ces médicaments n’ont jamais donné la preuve de leur efficacité, notamment en prévention de récidives des AVC.

Le ropinirole Adartrel®

Le ropinirole Adartrel® est une molécule agissant chez l’homme comme un agoniste des récepteurs de la dopamine. Il est utilisé pour traiter la maladie de Parkinson et le syndrome des jambes sans repos.

Toutefois, ce médicament n’a pas de preuve d’efficacité et présente des effets indésirables parfois graves tels que :

  • Troubles du contrôle des impulsions avec jeu pathologique ;
  • Hypersexualité ;
  • Augmentation de la libido ;
  • Réactions d’hypersensibilité ;
  • Hallucinations et autres réactions psychotiques.

La tianeptine stablon®

La tianeptine est une substance chimique qui possède des propriétés antidépressives, analgésiques et sédatives, utilisée comme antidépresseur. Mais, ce médicament est à l’origine de dépendance grave ainsi que d’effets cutanés.

Elle conduit également à l’abus ou à la dépendance plus particulièrement chez les personnes ayant présenté une dépendance. Surtout, la tianeptine Stablon® est un antidépresseur au mécanisme d’action imprécis.

Par ailleurs, à cause de leur défaut d’efficacité et de surcroit de leurs effets indésirables, plusieurs autres médicaments sont à éviter dans cette famille des neuro-psychotropes, notamment :

  • Baclofène Lioresal® ;
  • L’anti vertigineux flunarizine® ;
  • L’oxétorone Nocertone® ;
  • Etifoxine Stresam® ;
  • La loxapine inhalée Adasuve®.

Cardioangiotropes : médicaments à dé-prescrire

médicaments à éviter

Une panoplie de médicaments est à dé-prescrire dans la famille des cardioangiotropes. Nous avons entre autres :

Trimétazidine Vastarel®

La Trimétazidine est indiquée dans l’angor, les syndromes vertigineux, les acouphènes, les baisses d’acuité et des troubles visuels d’origine vasculaire. Son mécanisme d’action n’est pas clairement établi. Le vastarel est un médicament de la famille des « Autres médicaments » en cardiologie.

Le trimétazidine vastarel est chimiquement similaire aux neuroleptiques. Faut-il le signaler, la trimétazidine peut induire ou aggraver des symptômes parkinsoniens : la raideur des bras et des jambes, un ralentissement des mouvements.

En raison d’effets indésirables graves (extrapyramidaux, cutanés, thrombopénies) et pour son inefficacité démontrée dans le traitement de l’angor, ce médicament à éviter.

Nicorandil Adancor®, Ikorel®

Le nicorandil est une molécule utilisée dans le traitement de l’angine de poitrine. Adancor fait partie d’un groupe de médicaments appelés « activateurs des canaux potassiques ». Le Nicorandil peut être responsable d’ulcérations douloureuses sur la peau et les muqueuses.

Ce médicament expose à un risque d’ulcérations graves. De même, son absence d’efficacité dans le traitement de l’angor est démontrée.

L’aliskirène Rasilez®

L’aliskirène est une substance chimique connue comme inhibiteur spécifique de la rénine. Ce médicament est un inhibiteur de la rénine antihypertenseur, sans efficacité clinique démontrée et responsable chez le diabétique d’insuffisance rénale et d’effets indésirables cardiovasculaires.

Le disopyramide Rythmodan® Isorythm®

Le disopyramide est un antiarythmique de classe utilisé pour le traitement médical des arythmies cardiaques. Ce médicament est à éviter chez le sujet de plus de 75 ans pour ses effets atropiniques et son risque d’induction à l’insuffisance cardiaque.

Hormis ces médicaments, plusieurs autres encore sont à dé-prescrire. Ce sont :

  • La réserpine dans la Tensionorme® ;
  • Certaines statines atorvastatine Tahor®, fluvastatine fractal® Lescol®, rosuvastatine Crestor® ;
  • Livrabradine Procoralan® ;
  • Le tiadénol Fonlipol®, etc.

Pneumotropes : médicaments à dé-prescrire

Autant les maladies pulmonaires sont graves, autant il appert indispensable de veiller aux médicaments à prescrire. À cet effet, voici quelques médicaments de la famille des pneumotropes à éviter :

Almitrine Vectarion®

Almitrine Vectarion® est un stimulant du chémoréflexe avec un SMR faible et une alternative d’oxygénothérapie. Ce médicament présente un risque de neuropathies graves.

Buproprion (amfébutamone) Zyban®

Buproprion (amfébutamone) Zyban® présente une efficacité modeste dans tous les cas inférieure à celle de la nicotine. De plus, il provoque des effets indésirables graves tels que les troubles tensionnels et psychiatriques, des hallucinations et des pensées suicidaires.

Varénicline Champix®

Varénicline Champix®

est un médicament présentant des risques suicidaires d’après la Commission de la Transparence. À cela s’ajoutent des réactions cardiovasculaires.

Antihistaminiques H1

Les antihistaminiques H1, en général utilisés contre la toux chez le nourrisson, se sont montrés inefficaces. De plus, ils exposent à des effets indésirables. Parmi ceux-ci, nous relevons les réactions atropiniques dont la confusion et la sédation.

Ils peuvent également dans bien des cas conduire à la mort. Surtout, les antihistaminiques H1 sont contre-indiqués aux sujets en dessous de 2 ans.

Outre les médicaments pneumotropes énumérés ci-dessus, ceux contenant des terpènes sont également à éviter. Ils sont responsables de convulsions, surtout chez les jeunes enfants.

Rhumatotropes : médicaments à dé-prescrire

Les médicaments rhumatotropes à éviter sont nombreux, notamment :

Anti-arthrosiques d’action lente

La catégorie des anti-arthrosiques d’action lente regroupe les médicaments comme : Chondroïtine chondrosulf®, Diarcéreine ART 50® Zondar®, Insaponifiables d’avocat et de soja Piasclédine®, Glucosamine Voltaflex®. Ils sont à éviter pour leur manque d’efficacité démontrée couplé à leurs effets secondaires.

Quinine Hexaquine®

La Quinine Hexaquine provoque des crampes et des thrombopénies. Il s’agit de réactions pouvant s’avérer mortelles dans la plupart des cas.

Ranélate de strontium Protelos®

Ranélate de strontium Protelos® est un médicament indiqué pour la réduction du risque de fracture de hanche et vertébrale chez la femme ménopausée. Il doit être dé-prescrit, car il entraîne un risque de réactions allergiques graves ainsi que d’accidents thromboemboliques veineux.

Par ailleurs, dans la catégorie des rhumatotropes, les médicaments suivants sont aussi à « dé-prescrire » :

  • Le canakinumab Ilaris® ;
  • Le dénosumab Prolia® ;
  • Fébuxostat Adenuric®.

Anti-infectieux et Antiseptiques

Dans la catégorie des anti-infectieux et antiseptiques, voici entres autres les médicaments qu’il est préconisé d’éviter et de « dé-prescrire » :

La télithromycine Ketek®

La télithromycine Ketek® est un macrolide qui provoque l’allongement du QT dès les doses usuelles par voie orale. Il est aussi à l’origine d’hépatites graves, de troubles de l’accommodation et d’effets neuropsychiques comme la confusion, les hallucinations, les épisodes maniaques, etc. Pourtant, il est sans surcroit d’efficacité

Hypochlorite de sodium Dakin Cooper stabilisé® 500 ml

Pour son risque de contamination par des microorganismes, le médicament Hypochlorite de sodium Dakin Cooper stabilisé® 500 ml est à juste titre à prohiber.

Péflacine monodose®

En raison de l’augmentation de la résistance du gonocoque et de ses nombreux risques de ruptures tendineuses, Péflacine monodose® est un médicament à éviter.

Voici d’autres médicaments dont l’efficacité n’a jamais été établie et qui entraînent un grand nombre d’effets indésirables graves :

  • Moxifloxaxine Izilox® ;
  • Acide ténoïque Rhinotrophyl® ;
  • Bains de bouche antiseptiques Alodont® ;
  • Givalex® ;
  • Glyco-Thymoline 55®.

Endocrinologie, Diabétologie, Gynécologie : médicaments à éviter

La liste des médicaments d’endocrinologie, de diabétologie et gynécologie proposée n’est pas exhaustive. Nous avons sélectionné les médicaments dont les effets indésirables sont supérieurs à leur efficacité et qu’il faut surtout éviter.

Bromocriptine Parlodel® inhibition de la lactation

Bromocriptine Parlodel® présente un risque rare, mais bien démontré d’accidents thrombotiques comme AVC, infarctus du myocarde ou de neuropsychiatriques telles les convulsions et hallucinations.

L’orlistat Xenical®

L’orlistat Xenical est un inhibiteur de la lipase pancréatique, enzyme responsable de l’hydrolyse des esters, pour une très modeste efficacité esthétique seulement temporaire sur le poids, sans action sur la morbi-mortalité.

Il présente des effets dangereux à savoir : digestifs, hépatiques, fractures osseuses, diminution de l’efficacité de la contraception.

Les sulfamides hypoglycémiants à longue demi-vie

Les sulfamides hypoglycémiants à longue demi-vie comme le glipizide Glibinese® Osidia® exposent les personnes âgées de 75 ans et plus au risque d’hypoglycémies prolongées.

A cette liste s’ajoutent aussi les produits ci-dessous :

  • La terbutaline Bricanyl® ;
  • Metformine + Glibenclamide Glucovance® ;
  • Drospérinone (dans Jasmine®, Yaz®, Jasminelle®) ;
  • Les pilules œstroprogestatives de 3ème et 4èmegénération ;
  • La tibolone Livial®.

Gastro-entérologie : médicaments à éviter

La gastro-entérologie est la spécialité médicale qui étudie le système digestif et ses maladies. Plusieurs médicaments de cette discipline sont à dé-prescrire, notamment :

Cimétidine®

La cimétidine est un antisécrétoire gastrique, antagoniste des récepteurs H2 antiulcéreux. Elle favorise l’inhibition de la sécrétion acide maximale stimulée par l’histamine, la pentagastrine, l’insuline, etc. En raison de ses propriétés inhibitrices CYP 3A4, 2D6, 2C19 et 1A2, elle est source de fréquentes interactions médicamenteuses.

Dompéridone Motilium®, Peridys®

La dompéridone, de la famille des benzimidazoles et des pipéridines, est un antagoniste des récepteurs dopaminergiques périphériques. Ce médicament présente un risque de troubles du rythme ventriculaire grave avec mort subite.

Le prucalopride Resolor®

La prucalopride est une molécule agoniste du récepteur sérotoninergique de type 5-HT4 et utilisé comme laxatif. De même, le prucalopride resolor® est un neuroleptique caché et à risque d’effets néfastes cardiovasculaires avec l’allongement du QT.

Le linaclotide Constella®

Le linaclotide Constella® est un dérivé d’endotoxine bactérienne. Considéré comme laxatif, il présente d’énormes effets indésirables. Parmi ces derniers, les plus fréquents sont :

  • La diarrhée ;
  • Douleurs abdominales ;
  • Flatulences ;
  • Distension abdominale.

Les laxatifs stimulants

Les laxatifs stimulants à base de biusacodyl Dulcorax®, de picosulfate Fructines®, Herbesan®, Modane®, Mucinum®, Senokot®, Rex®, Péristatltine®, etc. sont à éviter.

Ce sont des médicaments qui exacerbent l’irritation colique chez les sujets âgés de plus de 75 ans.

Autres médicaments à éviter

Non classifiés parmi les familles des médicaments cités ci-dessus, plusieurs autres sont aussi nocifs. En effet, leurs effets indésirables sont aussi graves que ceux mentionnés. En général, on note :

  • Troubles du rythme cardiaque ;
  • Allongement de QT ;
  • Allergies alimentaires ;
  • Perte de connaissance (chez le nourrisson) ;
  • Troubles de l’érection ;
  • Convulsions ;
  • Accidents cardiovasculaires ;
  • Insuffisance érectile.

Voici donc une liste de ces autres médicaments à éviter en raison de leurs effets indésirables énumérés :

  • Méquitazine Primalan® ;
  • Cromoglicate de sodium Intercron® Gé ;
  • Médroxyprogestérone Farlutal® ;
  • Humex® ;
  • Actifed®;
  • Uvesterol® ;
  • Silodosine silodyx®;
  • Urorec® ;
  • Gel de dexaméthasone + salicylamide + salicylate d’hydroxyéthyle Percutalgine® ;
  • Dapoxétine Priligy® ;
  • Avanafil Spedra®.

Cette liste de médicaments à éviter que fournit ce guide n’est pas exhaustive. De jour en jour, des études cliniques s’accentuent pour vous aider à éviter au maximum de tomber dans le piège des médicaments.

Ce qu’il faut retenir, en cas de maladie, veuillez toujours vous référer à votre médecin. De même, attention à l’automédication. N’oubliez surtout pas d’avoir à votre chevet ce guide des médicaments à éviter

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