Parapharmacie

Coartem : indication, contre-indications, précautions, effets secondaires

Les médicaments sont définis comme des produits constitués de substances actives dont le rôle est de soigner ou de soulager un mal. Il en existe une multitude et ils sont évalués en fonction de leur efficacité, mais aussi de l’évolution de la carte épidémiologique du monde. Certains médicaments sont par exemple conçus spécialement pour une maladie précise alors que d’autres sont spécialisés dans une action générique face à des symptômes.

Les constituants de la première catégorie sont d’ailleurs les principaux prescrits une fois que le mal est identifié. Dans ce groupe se trouve le Coartem. Bien que relativement utilisé, ce produit n’est pas forcément le plus connu de par ses effets et les précautions à prendre au moment de son administration. Il convient alors de procéder à une étude assez complète du sujet.

Coartem : Présentation

Le Coartem est un médicament de la classe des anti-paludiques. Commercialisé par le groupe pharmaceutique Novartis, il s’agit d’une association de deux substances reconnues dans le traitement de la malaria. Ce sont l’artéméther et la luméfantrine. Ces deux éléments sont d’ailleurs inclus à des proportions précises qui sont indiquées par le médicament. Chaque comprimé contient 20 mg l’artéméther pour 120 mg de luméfantrine.

La première est le résultat de la synthétisation de l’artémisia ou artémisia annua, une plante chinoise. Celle-ci est utilisée depuis longtemps dans la lutte contre le développement des souches de plasmodium.

La seconde quant à elle est un médicament associatif dont le rôle est le même que l’artéméther. Plus simplement, la luméfantrine a pour but de renforcer l’action de l’autre substance contre la maladie. À ces composants s’ajoutent des excipients tels que :

  • l’hydroxypropylcellulose ;
  • la cellulose microcristalline ;
  • la silice colloïdale anhydre ;
  • le polysorbate ;
  • ou encore le croscarmellose sodique.

Il faut savoir que le Coartem est essentiellement commercialisé dans les pays tropicaux et en voie de développement. Cela inclut principalement les pays d’Afrique subsaharienne.

Dans d’autres régions, le produit est vendu sous le nom de Riamet. Par ailleurs, le Coartem se présente sous la forme de cachets. Ils sont dans des tablettes et sont conditionnés dans des boîtiers de couleur jaune et portant l’indication du nom du groupe commercial.

Cette indication permet de les identifier par rapport aux contrefaçons qu’il est possible de retrouver sur certains marchés. Une autre indication est sur les comprimés. Ils sont aussi d’une couleur jaune et portent des inscriptions sur chacune des faces. L’une porte l’inscription « NC » alors que l’autre porte « CG » sur elle.

Coartem : Indications et contre-indications

Pour connaître l’efficacité du Coartem, il est important de comprendre ses indications et contre-indications. Il s’agit de paramètres assez importants puisqu’ils décrivent non seulement l’action du médicament, mais aussi les cas dans lesquels il peut être utilisé. En effet, les substances contenues dans le Coartem ont une action plus ou moins précise. De même, il peut arriver que ces mêmes substances ne soient pas forcément bénéfiques dans tous les cas. Il convient alors de faire une différence.

Indications

Le Coartem est un médicament indiqué dans le traitement du paludisme. Encore appelé malaria, il s’agit d’une affection due à la présence de parasites transmis par la piqûre du moustique anophèle femelle. Très présente dans les régions tropicales, la maladie sévit surtout dans des zones telles que l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud.

Les symptômes les plus connus sont :

  • la fièvre ;
  • les douleurs musculaires ;
  • les vomissements ;
  • la diarrhée ;
  • la fatigue et l’état de faiblesse ;
  • et dans certains cas, la toux.

L’action du Coartem se situe dans l’élimination ou dans la réduction des effets du parasite présent dans le sang de la personne infectée. Le principe est assez simple. En effet, l’artéméther, une fois présent dans l’organisme, se charge de repérer les souches du parasite Plasmodium falciparum. Ce dernier est le responsable de l’affection qu’est le paludisme.

Une fois le repérage effectué, l’action peut alors commencer. Elle consistera à empêcher les parasites de continuer leur évolution et de détruire ceux qui sont en formation. Il faut préciser que l’artéméther n’est pas en mesure d’accomplir seule cette mission. C’est la raison pour laquelle la luméfantrine constitue un support de choix. L’action dure pendant trois jours. Il s’agit de la durée générale du traitement antipaludéen.

Contre-indications

En dépit de son efficacité dans le traitement du paludisme, le Coartem n’est pas forcément indiqué dans tous les cas. Il peut en effet arriver que la prise de ce médicament comporte des risques pour certaines personnes. Celles-ci présentent alors un profil clinique assez particulier puisque les affections sont clairement déterminées.

Ainsi, les cas dans lesquels la prescription du Coartem est contre-indiquée sont :

  • l’hypersensibilité aux différents composants ;
  • la présence d’antécédents d’anomalies cardiaques ;
  • les fortes prédispositions à une anomalie cardiaque ;
  • les cas de baisse de magnésium ou de potassium dans le flux sanguin ;
  • et la prise de médicaments dits inducteurs enzymatiques.

Concernant le dernier cas, il est question du traitement de maladies comme l’épilepsie ou encore la tuberculose. Dans l’hypothèse des anomalies cardiaques, il est important de considérer les affections possibles. Il s’agit essentiellement de la bradycardie ou encore des insuffisances cardiaques.

Enfin, il faut préciser que l’utilisation du Coartem n’est pas recommandée dans le traitement des formes graves du paludisme. Ici, il est question de la forme neurologique du paludisme et le traitement par ce médicament n’est concrètement d’aucune utilité. Dans le même sens, il ne s’agit en aucun cas d’un traitement préventif. Le médicament est alors à utiliser une fois que le mal est avéré.

Coartem : Posologie

Coartem

Afin de favoriser un traitement efficace, la posologie du Coartem est à respecter. En effet, en fonction de la personne qui suit le traitement, il existe plusieurs manières de prendre ce médicament. Cela tient compte d’éléments tels que l’âge et le poids du patient. Un autre élément qui entre en ligne de compte est le niveau d’exposition à la maladie. Dans ce cas, certaines exceptions peuvent être admises.

Cas de l’adulte

La posologie du Coartem dans le cas des adultes concerne les personnes âgées d’au moins 12 ans ou qui pèsent au moins 35 kg. Le schéma de prise est de 24 comprimés répartis en six prises. La première est effectuée au moment du diagnostic par le médecin. S’ensuivent alors 5 prises 8, 24, 36, 48 et 60 heures après la première prise.

Il faut savoir que les comprimés doivent être pris pendant le repas. Ils peuvent être accompagnés d’eau, mais une boisson telle que le lait peut aider à faire passer la sensation désagréable. En cas de vomissement dans l’heure qui suit une dose, celle-ci doit être intégralement renouvelée. Cela permet de ne pas perdre l’avancée avec le traitement.

Cas des enfants

Dans le cas des enfants, certaines précautions sont à prendre. Premièrement, le Coartem ne peut être administré qu’à un enfant de plus de 5 kg. En dessous de ce poids, le médicament est totalement interdit. À partir du poids indiqué, la prise suit une catégorisation en fonction de l’évolution de l’enfant.

De fait, pour un enfant pesant entre 5 et 15 kg, les prises se feront à raison d’un comprimé pour chacune. Lorsque le poids est situé entre 15 et 25 kg, le nombre de comprimés par prise passe à deux. Pour finir, pour un enfant de 25 à 35 kg, les prises se font par bonds de trois comprimés. Concernant l’espacement des prises, il est le même que pour la posologie de l’adulte.

Dans la même logique, le médicament peut être accompagné d’eau ou d’une boisson lactée. Pour faciliter la prise aux enfants, il existe la possibilité d’écraser les comprimés avant de les administrer. La poudre peut donc être diluée avec un peu d’eau afin de rendre le mélange plus digeste.

Coartem : Précautions de prise et effets secondaires

La prise du Coartem doit s’accompagner de plusieurs précautions. Cela permet de réduire les risques de surdosage ou encore ceux liés à une mauvaise ingestion. Dans ce sens, il est recommandé de toujours suivre l’avis du médecin. D’ailleurs, l’automédication en matière de traitement d’un épisode paludéen est déconseillée. Le médecin est, en pratique, la seule personne ayant la capacité à déterminer le médicament ainsi que la bonne méthode de prise.

Ensuite, le Coartem ne doit pas être laissé à la portée des enfants. En cas de prise excessive, une prise en charge médicale rapide est fortement recommandée. Concernant les effets secondaires, ils varient essentiellement en fonction du patient. Néanmoins, certaines manifestations peuvent être communes. Ce sont essentiellement :

  • les nausées et vomissements ;
  • les douleurs abdominales ou les céphalées ;
  • les troubles alimentaires ou digestifs ;
  • les troubles du sommeil ou la fatigue ;
  • les étourdissements ou les palpitations.

Dans certains cas, les éruptions cutanées peuvent traduire une réaction allergique. Pour les situations à antécédents cardiaques, la prise peut entraîner des réactions comme les anomalies de l’électrocardiogramme. Enfin, et cela est rare, certains patients peuvent montrer des signes d’étourdissement, d’engourdissement ou de somnolence. Il convient alors de reporter les symptômes au médecin.

Coartem : Grossesse et allaitement

La grossesse et l’allaitement sont des périodes assez sensibles. En effet, au cours de celles-ci, l’enfant à naître ou déjà né est exposé à tous les éléments ingérés par la mère. Ils peuvent ainsi affecter son développement ou mettre sa vie en péril. Dans le cas du Coartem, les différentes études menées ont indiqué que ce médicament ne doit pas être utilisé au cours du premier trimestre.

Il peut être remplacé par d’autres antipaludéens jugés aussi efficaces. Néanmoins, si la maladie engage le pronostic vital de la mère et que les autres médicaments sont inefficaces, le Coartem pourra être utilisé. Au cours du second trimestre ainsi que du troisième, seul le caractère indispensable du traitement peut entraîner l’utilisation de ce médicament.

De plus, il est recommandé de procéder à une étude pour déterminer le rapport entre l’efficacité du médicament et le risque pour l’enfant. Dans le cas de l’allaitement, il est recommandé de mettre fin au traitement. En effet, il est possible que le médicament ait des répercussions sur l’enfant.

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