Santé

Ictus amnésique : causes, symptômes et traitements

L’ictus amnésique est une pathologie d’origine neurologique qui se manifeste par des trous de mémoires temporaires. Bien qu’elle soit considérée comme un trouble bénin, la méconnaissance de ces causes exactes renforce le sentiment de crainte. Les personnes atteintes de ce trouble sont animées par la peur qu’il pourrait s’agir d’un symptôme de la maladie d’Alzheimer.

La démarche diagnostique permet toutefois d’éliminer les craintes liées à la présence de graves pathologies. Elle permet également de proposer une prise en charge adéquate au patient, en privilégiant entre autres la prévention.

Ictus amnésique : Présentation

L’ictus amnésique (IA) peut être définie comme une amnésie transitoire globale, car elle survient de façon brutale et a une durée temporaire. En général, ce trouble dure en moyenne 6 heures. L’effet amnésique disparaît totalement au bout de 24h. C’est une pathologie qui touche surtout les personnes ayant plus de 50 ans. Bien que les statistiques sur la prévalence de la maladie montrent une certaine égalité entre hommes et femmes, la maladie touche beaucoup plus la gent féminine.

L’ictus amnésique altère la capacité du sujet à former de nouveaux souvenirs après le déclenchement du trouble. Cela s’explique par le fait qu’elle affecte la mémoire antérograde qui est garante de ce type de souvenirs. Outre cet effet amnésique, l’IA crée également de l’angoisse, autant chez la personne atteinte que chez ses proches. C’est d’ailleurs cette angoisse qui conduit ces derniers à conduire le patient en consultation, afin de déterminer les causes du mal.

Ictus amnésique : quelles en sont les causes ?

L’ictus amnésique est classé dans la catégorie des maladies idiopathiques, c’est-à-dire des maladies dont les causes sont inconnues. Cependant, certaines études ont révélé que le trouble résulterait d’un dysfonctionnement des hippocampes. Bien que la communauté scientifique ne soit pas unanime à ce sujet, la thèse paraît logique. En effet, les hippocampes constituent une région du cerveau ayant un rôle important dans la mémorisation.

Leur altération pourrait donc être à la base de l’ictus amnésique. La présence d’anomalies, certes discrètes dans cette zone après une imagerie cérébrale, conforte plusieurs chercheurs dans cette hypothèse. Toutefois, la certitude n’est pas absolue au sujet de cette étiologie. L’ensemble de la communauté scientifique reconnaît tout de même que le mécanisme de survenue du trouble se rapporte notamment à :

  • La migraine ;
  • Des perturbations du flux veineux ;
  • Des convulsions ;
  • L’ischémie, etc.

De même, plusieurs facteurs de risque ont été évoqués à travers ces mêmes études. Au nombre de ces facteurs, on retrouve notamment une consommation excessive d’alcool et de certaines drogues prohibées. Des situations de stress émotionnel et psychologique, une activité physique excessive, ou encore l’immersion soudaine dans une eau de température froide ou chaude, constituent également des facteurs de risque de la maladie.

Par ailleurs, certaines procédures médicales impliquant l’indication de certains médicaments (ex : benzodiazépines) et de certaines pratiques chirurgicales, sont susceptibles de favoriser ce trouble. Dans certains cas, les rapports sexuels peuvent entraîner un ictus amnésique. On parle dans ces cas-là, d’un ictus amnésique post coïtal.

Ictus amnésique : quels sont les symptômes ?

L’IA est principalement caractérisée par une perte brutale de la mémoire antérograde ; ce qui bloque l’enregistrement de tout nouveau souvenir. Cependant, le trouble amnésique s’accompagne d’autres symptômes. D’abord, le patient se trouve désorienté, et dans une totale confusion. La désorientation est autant liée au temps qu’à l’endroit où il se trouve. C’est d’ailleurs cela qui pourrait le pousser à demander sans arrêt « Pourquoi m’a-t-on conduit aux urgences ? »

L’ictus amnésique ou amnésie globale transitoire est généralement associée à la migraine, à l’étourdissement ainsi qu’au vomissement. L’ensemble de ces signes éveillent des soupçons d’un accident vasculaire cérébral chez l’entourage du patient. Ces soupçons sont toutefois faux car, l’ictus amnésique n’altère en rien les fonctions cognitives de l’individu. À ce titre, il est parfaitement conscient et ne souffre d’aucun trouble du langage. Ses fonctions motrices sont également conservées.

Par la même occasion, il est aussi utile de préciser que l’amnésie globale transitoire n’est associée à aucun trouble d’épilepsie. Les conséquences de ce trouble sont donc totalement amnésiques. Les patients ne gardent aucune séquelle de cet incident, pas plus qu’ils n’en gardent aucun souvenir. La maladie peut survenir pendant plusieurs mois chez certains patients. Toutefois, ces cas sont extrêmement rares.

Ictus amnésique : Cas de l’IA Post Coïtal

L’acte sexuel est susceptible de déclencher des troubles cardiaques, urologiques et surtout neurologiques. Le déclenchement de l’ictus amnésique après un rapport sexuel confirme d’ailleurs la thèse neurologique. Le trouble a été observé pour la première fois en 2001 chez un homme âgé de 55 ans. Il a été indiqué qu’il avait un antécédent dyslipidémique. Toutefois, cet antécédent n’aurait aucun lien avec la survenue de son amnésie.

D’après les médecins, la survenue du trouble serait beaucoup plus liée à l’intensité de l’acte sexuel. Comme dans les autres cas d’ictus amnésique, l’étiologie n’est pas connue. Cependant, les manifestations sont les mêmes. À titre d’exemple, les personnes atteintes d’un ictus amnésique post coïtal, présentent une amnésie totale de la relation sexuelle tenue quelques heures plus tôt. Bien que l’IA soit bénigne et sans risque de récidive, les personnes ayant contracté le trouble après un acte sexuel, sont exposées à ce risque.

Ictus amnésique : comment faire le diagnostic ?

Le diagnostic de l’amnésie transitoire globale repose essentiellement sur l’examen clinique. Cette démarche s’explique par la nécessité d’éliminer les diagnostics différentiels. Il s’agit en effet des diagnostics pouvant révéler la présence de maladies neurologiques graves. Dans ce type de situation, deux principaux diagnostics sont à éliminer. Il s’agit du diagnostic de l’accident vasculaire cérébral et celui de l’épilepsie interne. Ces deux diagnostics peuvent être éliminés en cas d’absence de leurs signes évocateurs.

D’abord, en absence d’un antécédent épileptique pris en charge ou non, de signes généraux tels qu’une fièvre, une céphalée violente ou encore hypoglycémie. Ensuite, l’élimination du diagnostic différentiel doit également tenir compte de l’absence de signes neurologiques. Au nombre de ces signes, on peut citer l’aphasie, les troubles de l’attention et de la personnalité, les signes de focalisation et une fixité du regard.

La recherche de ces signes (de façon non cumulative) doit amener le médecin à entreprendre la réalisation de deux types d’examens principaux. Il s’agit dans ces cas-là, d’un examen biologique ou d’un examen radiologique. L’examen biologique permettra d’effectuer des tests de coagulation en vue de détecter une hypercoagulabilité.

Quant à l’IRM, elle est utilisée pour écarter la présence d’une ischémie cérébrale. Toutefois, elle peut montrer des lésions au niveau de l’hippocampe latéral. Cette découverte est notée chez la plupart des patients après un ictus amnésique. Elle n’est toutefois pas considérée comme un dysfonctionnement à la base de l’ictus amnésique.

Si toutes les hypothèses neurologiques sont écartées grâce à ces examens, le diagnostic de l’amnésie transitoire globale peut être alors posé. Le médecin indiquera donc au patient les moyens thérapeutiques disponibles, ainsi que les mesures de prévention à adopter.

Ictus amnésique : Traitements et prévention

Les options thérapeutiques contre l’ictus amnésique sont presque inexistantes. Cette situation ne met toutefois pas en danger la santé du patient, car l’ictus amnésique se résout de lui-même après quelques heures. Cependant, s’il est avéré que la maladie est associée à certaines pathologies, un traitement peut être indiqué pour les soigner. En outre, bien que la récidive soit peu fréquente, le risque de voir le mal resurgir, n’est pas nul.

Une récidive peut survenir notamment lorsque la survenue de l’IA est favorisée par la présence d’une migraine ou d’une convulsion. De même, les personnes ayant subi une fois ce trouble, sont plus exposées au risque d’accident vasculaire cérébral. Un suivi médical doit donc leur être accordé. Ce suivi doit surtout s’appuyer sur les règles de prévention de la récidive et l’AVC. Ces règles de prévention sont liées d’une part aux facteurs de risque, et d’autre part au mode vie de la personne atteinte.

Les mesures de préventions liées aux facteurs de risque connus

Les examens réalisés à l’étape du diagnostic permettent souvent de déterminer un ou plusieurs facteurs de risque. La prévention consistera donc à éviter que la situation ayant favorisé cette amnésie se reproduise. À titre d’exemple, si la survenue de l’ictus amnésique est consécutive à la prise de benzodiazépines, une révision du dosage doit être effectuée.

De même, le sujet doit veiller à préserver sa santé mentale. Pour cela, il doit éviter au maximum d’être confronté au stress psychologique ou émotionnel. Un état dépressif est susceptible de favoriser une amnésie transitoire globale.

Les mesures préventives liées au mode de vie du patient

Une hygiène de vie malsaine ouvre la porte à toutes sortes de problèmes de santé dont l’ictus amnésique. Pour éviter une récidive de ce trouble et réduire par la même occasion le risque d’AVC, il est d’abord conseillé de manger sain. L’alimentation saine requiert surtout la présence des fruits et légumes.

Ensuite, une activité physique régulière aiderait à prévenir le risque d’accident vasculaire cérébral. Toutefois, il est primordial que cette activité soit modérée, afin d’éviter une récidive de l’ictus amnésique. La modération de l’intensité au moment de l’acte sexuel est également recommandée. Cette recommandation est particulièrement adressée aux personnes ayant souffert d’ictus amnésique post coïtal.

Enfin, la consommation excessive d’alcool et de certaines substances prohibées comme la nicotine, doit être fortement limitée par le patient. Une injection excessive d’alcool est susceptible d’accroître le risque de récidive lié au trouble. Elle constitue également un facteur de risque des maladies cardiovasculaires, notamment l’AVC.

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