HomeSantéACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC): TYPES, ÉTIOLOGIE, SYMPTÔMES, DIAGNOSTIC, TRAITEMENTS

ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC): TYPES, ÉTIOLOGIE, SYMPTÔMES, DIAGNOSTIC, TRAITEMENTS

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L’accident vas­cu­laire céré­bral, encore en acro­nyme « AVC », est le terme médi­cal qui désigne une lésion des tis­sus céré­braux. On parle éga­le­ment d’AVC en cas d’altération d’une par­tie du cer­veau en rai­son d’un apport san­guin insuf­fi­sant. Parce qu’il affecte le cer­veau, l’accident vas­cu­laire céré­bral est une affec­tion grave, beau­coup plus fré­quente chez les hommes. De nom­breux fac­teurs peuvent contri­buer à un AVC et ils varient d’une vic­time à l’autre. Types, causes, symp­tômes, diag­nos­tic, options de trai­te­ment et mesures de pré­ven­tion, voi­ci tout ce que vous devez savoir sur cette maladie !

AVC : DEFINITION

L’accident vas­cu­laire céré­bral (AVC) est une affec­tion sévère, poten­tiel­le­ment mor­telle. Il sur­vient lorsque l’apport de sang oxy­gé­né à une zone du cer­veau est inter­rom­pu ou réduit. Le cer­veau est en effet un organe qui a besoin, plus que les autres, d’oxygène et de nutri­ments. Alors, lorsque ces apports sont réduits ou inter­rom­pus, le cer­veau ne fonc­tionne plus nor­ma­le­ment, pro­vo­quant ain­si des lésions par­fois très graves.

Entre autres, l’Organisation mon­diale de la san­té (OMS) défi­nit cette affec­tion comme une perte rapide des fonc­tions céré­brales du fait d’une isché­mie ou hémor­ra­gie du paren­chyme céré­bral. Les symp­tômes qui en résultent durent au moins 24 heures et sont exclu­si­ve­ment asso­ciés à des causes vasculaires.

AVC : TYPES

Sur la base des méca­nismes par les­quels se pro­duit l’interruption de l’apport san­guin au cer­veau, on dis­tingue trois formes dif­fé­rentes d’AVC :

  • L’AVC isché­mique ;
  • L’AVC hémor­ra­gique ;
  • L’accident isché­mique tran­si­toire (AIT).

AVC ISCHÉMIQUE

L’AVC isché­mique est la forme d’AVC la plus cou­rante. En fait, cette forme repré­sente envi­ron 87 % du total des cas d’AVC. Elle sur­vient à la suite d’un rétré­cis­se­ment ou d’une occlu­sion com­plète de l’artère qui irrigue le cer­veau (par exemple, les caro­tides). La cause de ces deux phé­no­mènes peut être un throm­bus ou un embole. En ce sens, il existe deux caté­go­ries d’AVC isché­mique à savoir :

  • L’AVC isché­mique de type thrombotique ;
  • L’AVC isché­mique de type embolique.

Dans le pre­mier cas, la réduc­tion de l’apport du sang au cer­veau est due à la pré­sence d’un throm­bus dans une artère céré­brale. Les throm­bi sont des caillots san­guins qui se forment dans la paroi interne des vais­seaux à la suite d’une lésion de l’endothélium vas­cu­laire. Ils peuvent éga­le­ment se for­mer lors de la rup­ture d’une plaque d’athérome.

En ce qui concerne les emboles, ce sont de petits caillots san­guins cir­cu­lants, résul­tats du cli­vage d’un throm­bus. Ils deviennent dan­ge­reux lorsque, cir­cu­lant dans le sys­tème vas­cu­laire, ils atteignent un vais­seau dont le dia­mètre est égal ou plus petit que le lileur. Cela pro­voque alors, l’obstruction du vais­seau affec­té et le blo­cage consé­quent de la cir­cu­la­tion sanguine.

AVC HÉMORRAGIQUE

On parle d’AVC hémor­ra­gique lorsqu’une artère céré­brale se rompt ou laisse échap­per du sang   . Ce phé­no­mène inter­rompt non seule­ment l’approvisionnement en sang garan­ti par le vais­seau impli­qué, mais pro­voque éga­le­ment une hémor­ra­gie. Celle-ci exerce une telle pres­sion sur le tis­su céré­bral qu’elle pro­voque des dommages.

L’AVC hémor­ra­gique est la forme d’AVC la plus grave. Aus­si, selon le lieu où se pro­duit le phé­no­mène, on dis­tingue une hémor­ra­gie intra­cé­ré­brale ou une hémor­ra­gie sous- arach­noï­dienne.

AVC AVEC HÉMORRAGIE INTRACÉRÉBRALE

On dit que l’AVC se pré­sente avec une hémor­ra­gie intra­cé­ré­brale lorsque le sai­gne­ment a lieu à l’intérieur du cer­veau. Autre­ment dit, une artère céré­brale qui irrigue les par­ties internes de l’organe est rom­pue. Dans ces cir­cons­tances, la pres­sion exer­cée par le sang qui s’échappe du vais­seau alté­ré est forte et affecte les zones céré­brales environnantes.

AVC AVEC HÉMORRAGIE SOUS-ARACHNOÏDIENNE

On parle d’AVC avec hémor­ra­gie sous-arach­noï­dienne lorsque l’hémorragie sur­vient à la sur­face du cer­veau, dans l’espace qui sépare l’arachnoïde de la pie-mère. Par consé­quent, c’est une artère céré­brale située à la sur­face du cer­veau qui est rom­pue. En outre, il est à noter que la rup­ture d’un ané­vrisme céré­bral pro­voque géné­ra­le­ment un AVC avec hémor­ra­gie sous-arach­noï­dienne.

ACCIDENT ISCHÉMIQUE TRANSITOIRE (AIT)

Un AIT se pro­duit géné­ra­le­ment en rai­son de l’insuffisance du flux san­guin vers une région du cer­veau pen­dant une courte période. Après ce court laps de temps, le flux rede­vient nor­mal et les signes dis­pa­raissent. C’est la rai­son pour laquelle on parle d’un micro-AVC, sou­vent un signe avant-cou­reur de l’AVC.

D’un autre côté, comme dans les AVC isché­miques, les caillots san­guins pro­voquent sou­vent un AIT. Géné­ra­le­ment, un tiers de per­sonnes qui ont un AIT et qui ne reçoivent pas de trai­te­ment subissent un AVC sévère dans l’année. De plus, le diag­nos­tic et la prise en charge de cette forme peuvent réduire ce risque. En iden­ti­fiant les causes, on peut donc évi­ter une future attaque.

AVC : ÉTIOLOGIE

ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC)

Tel énon­cé, l’AVC a pour cause un arrêt ou une réduc­tion de l’apport de sang oxy­gé­né à une zone du cer­veau. Cha­cune de ses formes peut sur­ve­nir en rai­son d’un throm­bus ou d’un embole qui obs­true le vais­seau qui ali­mente le cer­veau. Aus­si, on peut noter une hémor­ra­gie (rup­ture de l’artère cérébrale).

Quant aux fac­teurs de risque de l’AVC, ils sont mul­tiples. On peut les clas­ser en deux caté­go­ries : fac­teurs de risque modi­fiables et fac­teurs de risque non modi­fiables.

FACTEURS DE RISQUE MODIFIABLES

Les fac­teurs de risque pour les­quels il existe un remède médi­ca­men­teux, voire thé­ra­peu­tique, sont appe­lés fac­teurs de risque modi­fiables. Ceux asso­ciés à l’AVC sont :

  • Hyper­ten­sion chro­nique ou hyper­ten­sion arté­rielle chro­nique (ten­sion arté­rielle supé­rieure à 120 mmHg/80 mmHg) ;
  • Athé­ro­sclé­rose ;
  • Sur­poids et obésité ;
  • Inac­ti­vi­té physique ;
  • Mala­dies car­dio­vas­cu­laires et aryth­mies cardiaques ;
  • Abus d’alcool ;
  • Usage de drogues (amphé­ta­mines) ;
  • Taba­gisme ;
  • Hyper­cho­les­té­ro­lé­mie (taux de cho­les­té­rol élevé) ;
  • Dia­bète ;

L’utilisation des contra­cep­tifs conte­nant des œstro­gènes et l’hormonothérapie sont éga­le­ment sus­cep­tibles d’augmenter le risque d’AVC. Il convient quand même de noter que pris indi­vi­duel­le­ment, leur dan­ger est réduit.

FACTEURS DE RISQUE NON MODIFIABLES

Contrai­re­ment aux fac­teurs modi­fiables, il n’existe pas de remèdes pour les fac­teurs non modi­fiables ; c’est-à-dire qu’ils ne peuvent être contrô­lés. Ain­si, les prin­ci­paux fac­teurs non modi­fiables asso­ciés à l’AVC sont le plus souvent :

  • Âge avan­cé : à par­tir de 55 ans, le risque d’AVC devient impor­tant et double tous les dix ans ;
  • Popu­la­tion d’appartenance : les Afri­cains, les Caraïbes et les Asia­tiques sont les plus expo­sés aux acci­dents vas­cu­laires cérébraux ;
  • Anté­cé­dents fami­liaux d’une forme d’AVC ou de mala­die car­diaque (crise cardiaque) ;
  • Sexe mas­cu­lin : les hommes souffrent géné­ra­le­ment d’AVC que les femmes.

Chez les femmes enceintes, une affec­tion appe­lée pré­éclamp­sie, ges­tose ou toxé­mie gra­vi­dique est éga­le­ment un fac­teur de risque potentiel.

AVC : SYMPTÔMES

La symp­to­ma­to­lo­gie de l’AVC indique glo­ba­le­ment une perte plus ou moins impor­tante des fonc­tions cérébrales.

PRINCIPAUX SYMPTÔMES

Les signes géné­raux asso­ciés à l’AVC sont :

  • Confu­sion ;
  • Dif­fi­cul­tés à arti­cu­ler et à com­prendre ce que l’on dit ;
  • Maux de tête ;
  • Alté­ra­tion de la conscience des mouvements ;
  • Vomis­se­ments ;
  • Engour­dis­se­ment ;
  • Inca­pa­ci­té à bou­ger des par­ties du visage, des membres (bras ou jambe) en par­ti­cu­lier d’un côté du corps ;
  • Pro­blèmes de vision ;
  • Dif­fi­cul­tés à marcher ;
  • Étour­dis­se­ments ;
  • Manque de coordination.

Un AVC peut pro­vo­quer à long terme des troubles de san­té. Les inca­pa­ci­tés sus­men­tion­nées peuvent être per­ma­nentes ou tem­po­raires sui­vant la rapi­di­té de la prise en charge, prin­ci­pa­le­ment le diag­nos­tic de l’affection.

SYMPTÔMES SECONDAIRES

Outre les prin­ci­paux symp­tômes cités, des per­sonnes souf­frant d’AVC peuvent avoir :

  • Des pro­blèmes de contrôle des intes­tins ou de la vessie ;
  • Une dépres­sion ;
  • Des dif­fi­cul­tés à expri­mer ou contrô­ler ses émotions ;
  • Une fai­blesse ou une para­ly­sie (un ou deux côtés du corps).

Ces états peuvent évi­dem­ment se com­pli­quer selon la gra­vi­té de l’affection. Pour aller plus loin, les experts recom­mandent une astuce pour se sou­ve­nir des mani­fes­ta­tions géné­rales d’un AVC. Elle est très utile pour aider toute per­sonne dans la recherche d’un trai­te­ment rapide adé­quat. Aus­si, elle per­met de repé­rer une vic­time d’AVC. Cette astuce n’est rien d’autre que l’apprentissage de l’acronyme « FAST » qui signi­fie Face, Arm, Speech et Time. Voi­ci en quoi elle consiste :

  • Visage pour Face : lorsque la per­sonne concer­née essaie de sou­rire, est-ce que l’un des côtés de son visage s’affaisse ?
  • Bras pour Arm (fai­blesse des bras) : lorsque la per­sonne essaie de lever les deux bras, l’un de ses bras est-il pendant ?
  • Dif­fi­cul­té d’élocution pour Speech : lorsque la per­sonne essaie de répé­ter une phrase simple, son élo­cu­tion est-elle inha­bi­tuelle ou brouillée ?

Si l’une des réponses à ces ques­tion­ne­ments est affir­ma­tive, alors il fau­dra immé­dia­te­ment contac­ter les ser­vices d’urgence. La rapi­di­té est le résul­tat de Time pour temps d’action.

AVC : DIAGNOSTIC

ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC)

Après un épi­sode d’AVC, les exa­mens médi­caux ain­si que le diag­nos­tic cli­nique ; c’est-à-dire l’examen phy­sique sont indis­pen­sables pour déterminer :

  • La zone affectée ;
  • Le type d’AVC ;
  • La cause.

Il n’est pas dif­fi­cile de recon­naître un acci­dent vas­cu­laire céré­bral, car les signes sont visibles et clairs. Tou­te­fois, il est sou­hai­table d’approfondir le diag­nos­tic en recueillant des infor­ma­tions sur ses carac­té­ris­tiques, car cela aide à éta­blir le plan de trai­te­ment le plus appro­prié et à pré­ve­nir d’éventuelles rechutes.

L’EXAMEN PHYSIQUE ET L’ANAMNÈSE

Ces deux étapes sont les bases de tout diag­nos­tic cli­nique. Le pra­ti­cien inter­roge la vic­time sur les carac­té­ris­tiques dans le cas où celle-ci peut par­ler. Sinon, il s’adresse direc­te­ment aux membres de la famille ou les per­sonnes ayant accom­pa­gné la victime.

Il cherche ensuite à recons­ti­tuer un récit des anté­cé­dents médi­caux : le patient a‑t-il déjà subi un trau­ma­tisme crâ­nien ? A‑t-il des anté­cé­dents fami­liaux d’AVC, de micro-AVC, de mala­die car­diaque ? Souffre-t-il d’hypertension arté­rielle ou d’hypercholestérolémie ?

LES ANALYSES DE SANG

Elles four­nissent des infor­ma­tions sur le type d’AVC et leurs causes. En outre, les ana­lyses per­mettent d’évaluer la capa­ci­té du sang à se coa­gu­ler et la gly­cé­mie. Aus­si, elles sont recom­man­dées pour détec­ter des infec­tions en cours. En effet, des études ont ample­ment démon­tré que les per­sonnes qui ont subi un AVC sévère peuvent déve­lop­per des pro­ces­sus infectieux.

LES EXAMENS INSTRUMENTAUX

Le diag­nos­tic ins­tru­men­tal sert avant tout à défi­nir clai­re­ment le type et la gra­vi­té d’un AVC. Il repose sur plu­sieurs tests et examens.

LE SCANNER CÉRÉBRAL ET ANGIO-TC (ANGIOSCANNER)

Le scan­ner céré­bral montre le cer­veau en détail et per­met de com­prendre le type d’AVC en cours. Il per­met aus­si de détec­ter d’autres troubles céré­braux, comme une tumeur. Lorsqu’on uti­lise un pro­duit de contraste, le scan­ner per­met alors d’observer le flux san­guin dans les artères, les veines du cou et du cerveau.

L’IRM DU CERVEAU

L’IRM four­nit une image détaillée du cer­veau et iden­ti­fie les tis­sus endom­ma­gés par l’AVC, qu’il soit isché­mique ou hémor­ra­gique. Encore une fois, il est pos­sible de visua­li­ser spé­ci­fi­que­ment le flux san­guin dans les artères et les veines du cer­veau. On le fait grâce à un pro­duit de contraste (angio-ARM).

L’ÉCHOGRAPHIE CAROTIDIENNE (DOPPLER CAROTIDIEN)

L’écho­gra­phie caro­ti­dienne est un exa­men conçu pour visua­li­ser les artères caro­tides internes du cou. Indo­lore et non inva­sive, cette pro­cé­dure de diag­nos­tic per­met d’identifier d’éventuelles plaques d’athérome dans les canaux vas­cu­laires. Ces der­niers sont des fac­teurs sus­cep­tibles de déclen­cher l’épisode d’AVC.

L’ANGIOGRAPHIE CÉRÉBRALE

Cet exa­men consiste à injec­ter un pro­duit de contraste et à se ser­vir d’un appa­reil à rayons X pour obser­ver le flux san­guin. Autre­ment dit, l’angiographie céré­brale per­met de voir com­ment se déroule la cir­cu­la­tion san­guine à l’intérieur des gros vais­seaux du cer­veau et du cou.

L’ÉCHOCARDIOGRAPHIE CLASSIQUE ET L’ÉCHOCARDIOGRAPHIE TRANSŒSOPHAGIENNE (ETO)

Indi­qués en cas d’AVC isché­mique dû à des emboles, ces exa­mens per­mettent d’identifier la zone de pro­ve­nance de l’embole qui obs­true les vaisseaux.

L’écho­car­dio­gra­phie par voie tran­sœ­so­pha­gienne uti­lise une sonde à ultra­sons. Le spé­cia­liste l’insère dans l’œsophage de la vic­time afin de visua­li­ser le cœur et les caillots san­guins formés.

AVC : TRAITEMENTS

ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC)

Les types d’AVC (isché­mique et hémor­ra­gique) ont des causes et des consé­quences dif­fé­rentes sur l’organisme. Par consé­quent, on recom­mande un trai­te­ment dis­tinct pour cha­cun d’eux en tenant compte de la zone du cer­veau alté­rée. Il peut être utile de faire une réadaptation.

TRAITEMENT DE L’AVC ISCHÉMIQUE

En pré­sence d’un AVC isché­mique, l’objectif du trai­te­ment est de réta­blir le flux san­guin dans les vais­seaux du cer­veau. En ce sens, les options de trai­te­ment com­prennent géné­ra­le­ment les médi­ca­ments et des inter­ven­tions chirurgicales.

TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX

Les médi­ca­ments indi­qués pour le trai­te­ment de l’AVC isché­mique sont les anti­throm­bo­tiques et les anti­coa­gu­lants. Ces médi­ca­ments sont uti­li­sés pour pré­ve­nir la for­ma­tion de throm­bus et pour diluer le sang (throm­bo­lyse).

Pour aller plus dans les détails, voi­ci la liste des médi­ca­ments recom­man­dés dans le trai­te­ment de l’AVC ischémique.

  • Aspi­rine : c’est le prin­ci­pal médi­ca­ment anti­throm­bo­tique pour le trai­te­ment immé­diat de l’AVC isché­mique. Il a éga­le­ment un effet pré­ven­tif et son admi­nis­tra­tion se pour­suit même après l’urgence.
  • Acti­va­teur tis­su­laire du plas­mi­no­gène (tPA) : admi­nis­tré par voie intra­vei­neuse dans un bras, il a aus­si une fonc­tion thrombotique.
  • Autres anti­coa­gu­lants : il s’agit notam­ment de l’héparine, du clo­pi­do­grel, de la war­fa­rine ou du dipyridamole.

Ces médi­ca­ments sont rare­ment uti­li­sés en urgence, car ils ont un temps d’action long. Tou­te­fois, ils deviennent plus utiles à la fin de l’urgence.

INTERVENTIONS CHIRURGICALES

Dans quelques cas d’AVC isché­mique, il peut être néces­saire de pro­cé­der à des inter­ven­tions chi­rur­gi­cales. Bien que le pro­ces­sus soit dif­fé­rent, ces inter­ven­tions ont toutes le même but. Elles per­mettent de déga­ger les vais­seaux san­guins par­tiel­le­ment ou tota­le­ment obs­trués par les caillots ou plaques. Par­mi ces inter­ven­tions, figurent :

  • L’admi­nis­tra­tion directe du tPA dans une artère du cer­veau grâce à cathéter.
  • L’élimination méca­nique du caillot san­guin : le chi­rur­gien uti­lise un cathé­ter avec un dis­po­si­tif spé­cial pour sai­sir et reti­rer les caillots sanguins.
  • L’endar­té­riec­to­mie caro­ti­dienne : elle est employée lorsque l’obstruction au pas­sage du sang se trouve dans les carotides.

Dans cer­tains cas, on pro­cède à une angio­plas­tie par pose d’un stent (endo­pro­thèse). Elle per­met éga­le­ment de déga­ger les caro­tides obstruées.

TRAITEMENT DE L’AVC HÉMORRAGIQUE

Dans le cas d’un AVC hémor­ra­gique, le but du trai­te­ment est d’arrêter le sai­gne­ment en cours. Aus­si, il fau­dra réduire la pres­sion exer­cée sur le tis­su céré­bral par le sang qui fuit. Ici encore, les options de trai­te­ment com­prennent les médi­ca­ments et la chirurgie.

TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX D’URGENCE

L’AVC hémor­ra­gique néces­site en pre­mier lieu l’administration de médi­ca­ments à action coa­gu­lante, contrai­re­ment aux anti­coa­gu­lants. C’est-à-dire que les médi­ca­ments uti­li­sés dans ce cas favo­risent plu­tôt la coa­gu­la­tion et arrêtent ain­si le saignement.

L’utilisation de ces médi­ca­ments est encore plus impor­tante si la vic­time prend des médi­ca­ments anti­coa­gu­lants (war­fa­rine, agents anti­pla­quet­taires, etc.). Selon la gra­vi­té, le patient peut avoir besoin de médi­ca­ments qui réduisent la pres­sion intra­crâ­nienne et de médi­ca­ments hypo­ten­seurs.

INTERVENTIONS CHIRURGICALES

Les com­pli­ca­tions d’un AVC hémor­ra­gique qui néces­sitent une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale sont :

  • Le sai­gne­ment a été abondant ;
  • Le sang exerce une pres­sion sur les tis­sus céré­braux, pres­sion qui peut endom­ma­ger davan­tage le cerveau.

Dans de telles cir­cons­tances, une cra­nio­to­mie est néces­saire. Elle doit être sui­vie d’une éli­mi­na­tion de l’excès de sang. Si l’AVC hémor­ra­gique pro­vient de la rup­ture d’un ané­vrisme et d’une mal­for­ma­tion vas­cu­laire congé­ni­tale, une répa­ra­tion des vais­seaux tou­chés est néces­saire. Prin­ci­pa­le­ment, on peut pro­cé­der à un clip­ping de l’anévrisme. Après la cra­nio­to­mie, le chi­rur­gien applique une sorte de pince (clip) à la base de l’anévrisme, pour empê­cher le sang de refluer. Tou­te­fois, on peut réa­li­ser une embo­li­sa­tion endo­vas­cu­laire.

En cas d’une mal­for­ma­tion vas­cu­laire congé­ni­tale, on peut reti­rer pour réduire le risque d’un autre épi­sode d’AVC. En outre, il est pos­sible de favo­rise la répa­ra­tion grâce à un rayon­ne­ment foca­li­sé (radio­chi­rur­gie sté­réo­taxique).

RÉÉDUCATION

La réédu­ca­tion d’une vic­time d’un AVC est une étape fon­da­men­tale et obli­ga­toire. Sans elle, en effet, la récu­pé­ra­tion de cer­taines facul­tés (motrice, lan­gage, équi­libre, etc.) ne serait pas pos­sible. De plus, elle redonne force et réta­blit la coor­di­na­tion de la vic­time, lui per­met­tant ain­si de retrou­ver sa vie nor­male. Par­mi les thé­ra­pies recom­man­dées, on peut citer :

  • L’orthophonie ;
  • La kiné­si­thé­ra­pie ;
  • L’ergothérapie ;
  • Le sou­tien des proches et amis.

Il peut être néces­saire d’intégrer des groupes de sou­tien.

AVC : PRÉVENTIONS

ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC)

On dis­tingue 3 stades de pré­ven­tions de l’AVC à savoir :

  • La pré­ven­tion primaire ;
  • La pré­ven­tion secondaire ;
  • La pré­ven­tion tertiaire.

PRÉVENTION PRIMAIRE

La pré­ven­tion pri­maire de l’AVC passe par le contrôle des valeurs de la ten­sion arté­rielle, l’adoption d’une ali­men­ta­tion équi­li­brée. Pour ce faire, on consacre une atten­tion par­ti­cu­lière au sel et à l’excès de tout ali­ment en géné­ral. On recom­mande par ailleurs la pra­tique régu­lière d’une acti­vi­té physique.

PRÉVENTION SECONDAIRE

La pré­ven­tion secon­daire, quant à elle, repose sur un diag­nos­tic pré­coce et sur une thé­ra­pie chi­rur­gi­cale, phar­ma­co­lo­gique et com­por­te­men­tale des mala­dies prédisposantes.

PRÉVENTION TERTIAIRE

Enfin, la pré­ven­tion ter­tiaire concerne les per­sonnes qui ont déjà subi un AVC et pré­sentent un risque de réci­dive assez éle­vé. Le trai­te­ment dans ces cas fait appel à des mesures com­por­te­men­tales géné­rales, chi­rur­gi­cales et médi­ca­men­teuses (anti­pla­quet­taires et anticoagulants).

AUTRES MESURES PRÉVENTIVES

Outre ces mesures, il est recommandé :

  • D’adop­ter une ali­men­ta­tion saine : cela inclut de prendre des légumes, des fruits, des céréales, des graines, des légu­mi­neuses et des noix.
  • D’éviter les drogues.
  • De réduire le tabagisme.
  • D’éviter l’alcool ou d’en prendre de façon mesurée.
  • De trai­ter effi­ca­ce­ment le diabète.

Il fau­dra en outre limi­ter la quan­ti­té de viande trans­for­mée et de viande rouge dans l’alimentation. Aus­si, il est sou­hai­table de réduire les ali­ments riches en cho­les­té­rol et les graisses satu­rées.

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