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Pathologie des testicules et des bourses : varicocèle, tumeurs testiculaires et paratesticulaires

Les testicules désignent deux glandes génitales mâles renfermant les tubes producteurs de spermatozoïdes. Ces organes sont eux-mêmes contenus dans les bourses encore appelées dans le jargon scientifique le scrotum. Il s’agit d’une sorte de sac qui pend à partir de la base du pénis entre les jambes de l’homme. Bien que cet ensemble testicules-bourses soit protégé par un revêtement cutané et souvent par les vêtements, il n’est pas à l’abri des maladies. Certaines d’entre elles peuvent prendre une forme plus ou moins grave. Voici cesdites pathologies.

Pathologies des testicules et des bourses : La torsion du pédicule spermatique

La torsion du pédicule spermatique ou torsion testiculaire est une affection masculine qui peut apparaître à tout âge. Elle survient rarement après l’âge de 30 ans, mais s’avère plus fréquente chez le fœtus, le nourrisson et l’adolescent. Cette maladie se traduit par un entortillement du cordon spermatique sur lui-même.

Cet organe désigne un ensemble de vaisseaux alimentant le testicule en sang. Il est situé au-dessus des glandes. Cette irrigation se retrouve donc affectée, généralement interrompue lorsque la torsion survient et elle peut de ce fait provoquer la mort du testicule. Ce qui élève au rang d’urgence médicale la maladie de la torsion testiculaire.

Les causes et facteurs de risque de la maladie

En fonction du type de sujet qu’affecte la torsion testiculaire, deux principales situations peuvent provoquer sa survenue. Il y a d’une part la rapide croissance du volume des testicules. Ce phénomène survient à la puberté puis provoque une inégalité entre les zones de fixation du testicule et sa masse volumique. Ce qui entraîne la torsion du pédicule spermatique.

Il s’agit de la cause de la pathologie chez l’adolescent. Du côté du nourrisson, il est d’autre part question d’un défaut d’accolement de la vaginale. Cette dernière désigne une fine membrane qui entoure les testicules. Lorsqu’il est mal accolé, le testicule devient très mobile.

Cet organe étant alors assez en mouvement, le cordon spermatique s’avère plus susceptible de s’enrouler sur lui-même. Il faut préciser que l’anomalie peut se manifester dans le premier mois suivant l’accouchement ou avant la naissance. Dans le premier cas, c’est le nourrisson qui est concerné et dans le second le fœtus.

Par ailleurs, il semblerait que certaines situations pourraient accroître le risque d’apparition de la torsion du testicule. Il s’agit de :

  • La mauvaise fixation du testicule au fond de la bourse ;
  • La prédisposition familiale (10 % des cas) ;
  • La trop grande longueur du cordon testiculaire.

Quelle que soit son étiologie, il faut retenir que la torsion du pédicule spermatique touche dans 99 % des cas un seul des testicules. C’est souvent le testicule gauche qui est concerné. Ce n’est que dans 50 à 80 % des cas que cette pathologie affecte les deux testicules.

Les symptômes

Les symptômes de la torsion testiculaire varient en majorité selon le patient affecté. Ainsi, lorsque la pathologie apparaît chez le nouveau-né, elle se manifeste par une :

  • Sensibilité du testicule au toucher ;
  • Couleur rougeâtre ou bleutée du testicule ;
  • Augmentation du volume du testicule.

Lorsque le mécanisme de torsion survient chez le fœtus, la sage-femme constate une fois le bébé né que celui-ci possède un testicule très petit et induré. La bourse prend également une teinte violacée ou brunâtre. Avec l’adolescent, les signes de reconnaissance de la pathologie sont :

  • Une envie fréquente d’uriner ;
  • Une rétractation du testicule dans le haut de la bourse ;
  • La présence de vomissements ou de nausées.

Chez les deux types de sujets, la torsion testiculaire se manifeste aussi par une douleur d’apparition brutale, de forte intensité, irradiante et susceptible de gêner la marche.

Le traitement

Face à un cas de torsion du pédicule spermatique, l’intervention chirurgicale constitue le plus souvent la solution envisagée. Elle s’effectue sous anesthésie générale et consiste à détordre le testicule. Si à l’analyse, le médecin constate que le testicule est noir, c’est-à-dire nécrosé, l’opération repose sur une orchidectomie.

Le testicule touché va en fait subir une ablation. Avec certains sujets, aucune de ces deux solutions n’apparaît comme une urgence. Il faut d’abord passer par une détorsion manuelle avant d’effectuer l’intervention dans le but d’éviter les cas de récidive.

Pathologies des bourses et des testicules : L’orchiépididymite

Le terme orchiépididymite désigne une infection simultanée d’un épididyme et de l’orchite qui constitue le testicule. Une telle affection est le fruit d’une infection qui survient suite à :

  • Un rapport sexuel non protégé ;
  • La propagation d’un germe infectieux dans les voies urinaires ;
  • Une intervention chirurgicale ;
  • L’insertion dans la vessie d’un cathéter.

Dans de rares cas

, aucune infection ne se révèle être à la base de la maladie. La pathologie est dans ce genre de situation alors provoquée par un retour d’urine dans l’épididyme qui en cas d’événements déclencheurs (les efforts violents le plus souvent) entraîne l’inflammation.

Les symptômes de la maladie

L’orchiépididymite touche aussi bien l’enfant que l’adulte, même si elle semble plus courante chez ce dernier. Quel que soit le sujet concerné par la maladie, lorsque celle-ci survient, elle se manifeste par quelques signes à savoir :

  • Fièvre ;
  • Hydrocèle (liquide autour des testicules) ;
  • Brulures mictionnelles ;
  • Sensibilité de la région affectée au toucher ;

De façon rare, l’orchiépididymite s’identifie par un abcès et un écoulement urétral.

Le traitement de l’orchiépididymite

L’orchiépididymite se traite par :

  • L’application de poche de glaces sur les bourses ;
  • La prise d’antibiotiques ;
  • La consommation d’antalgiques ;
  • L’immobilisation à l’aide d’un suspensoir des bourses.

Le port d’un slip serré, l’alitement et autres mesures à but antalgique garantissent également un soulagement de la pathologie.

Pathologies des testicules et des bourses : L’ectopie testiculaire

Pathologie des testicules et des bourses

Durant la grossesse et donc chez le fœtus, les testicules sont localisés dans l’abdomen. Après la naissance ou peu de temps avant celle-ci, les deux glandes doivent descendre dans le scrotum. Chez certains individus de sexe masculin, ce mécanisme ne survient jamais. On parle alors d’ectopie testiculaire.

Il s’agit de l’une des maladies les plus graves qui peuvent toucher un ou les deux testicules. L’organe est présent, mais il se trouve hors des bourses. Il se situe dans 75 % des cas dans le canal inguinal (son trajet de migration) et est de ce fait plus ou moins proche des bourses. Parfois, soit dans 50 % des cas, c’est au sein de l’abdomen que se localise la glande concernée.

Par ailleurs, il s’avère nécessaire de comprendre que l’ectopie testiculaire également dénommée testicule non descendu ou cryptorchidie diffère du testicule oscillant. Ce terme se réfère à une pathologie selon laquelle le testicule est absent dans le scrotum que de manière intermittente.

En effet, il peut arriver des jours où ces glandes productrices de spermatozoïdes sont dans leur position normale. À certains moments, et ce en raison d’une émotion ou de la fraîcheur, elles peuvent remonter hors des bourses.

Les étiologies et facteurs de risque de la cryptorchidie

Les véritables raisons du testicule non descendu demeurent encore un secret pour la communauté médicale. Il semblerait que cette maladie soit due à un problème hormonal lors de la grossesse. Diverses études laissent en effet comprendre qu’une trop forte exposition de la mère aux œstrogènes ou androgènes peut provoquer l’anomalie en cause chez le fœtus.

Une autre hypothèse émise et susceptible d’être à l’origine de ce mal constitue l’existence d’une situation qui fait obstacle au processus de migration du testicule. Il peut s’agir de :

  • L’anormale adhérence au tissu rétropéritonéal du testicule fœtal ;
  • L’obstruction fibreuse de l’orifice scrotal ;
  • La petite taille des nerfs spermatiques ;
  • L’étroitesse du canal inguinal.

Par ailleurs, des recherches ont permis de constater que certains phénomènes peuvent accroître la survenue de l’ectopie testiculaire chez un enfant. Il s’agit notamment de :

  • La prématurité (20 % des cas) ;
  • La prédisposition familiale ;
  • La mauvaise irrigation artérielle.

Une association de ces différentes situations peut également favoriser la naissance de l’ectopie testiculaire.

Les complications de la maladie

Il n’existe pas vraiment de signes permettant de reconnaître une cryptorchidie. Ce sont les symptômes associés aux complications qu’elle entraîne qui permettent en fin de compte de l’identifier. Ces dites conséquences de la maladie sont :

  • La hernie inguinale (65 % des cas) ;
  • Le cancer du testicule ;
  • La torsion du testicule ;
  • Le traumatisme du testicule ;
  • La stérilité.

Cette dernière complication s’explique par le fait que pour produire des spermatozoïdes, le testicule doit se trouver dans un environnement où la température est moins basse (33 à 34 °C) que celle du corps.

Étant hors du scrotum, ces glandes sont en chaleur et ne peuvent de ce fait pas bien assurer leur mission. Ainsi, les spermatozoïdes peuvent ne pas être du tout fabriqués ou se retrouvent produits en une faible quantité.

Le traitement de l’affection

Normalement, après sa naissance, l’enfant a jusqu’à 6 mois pour que ses testicules descendent dans ses bourses. Si passé ce délai jusqu’à l’âge d’un an, aucune descente de testicules ne semble apparaître, un traitement est mis en place. Celui-ci consiste en une :

  • Injection par voie intramusculaire de HCG ;
  • Fixation à l’intérieur des bourses du testicule (via une intervention chirurgicale) ;
  • Ablation du testicule (s’il est peu vascularisé ou de petite taille).

La solution de traitement est choisie en fonction de la position du testicule au sein de son trajet de migration.

Pathologies des testicules et des bourses : La varicocèle

La varicocèle est une maladie qui peut toucher tout âge d’individu de sexe masculin. Au sein de la population française, cette pathologie affecte 15 à 18 % des adolescents, 22 % des jeunes et 15 à 20 % des adultes (uniquement des individus infertiles). Elle se traduit par une dilatation d’une des petites veines du cordon spermatique.

Si cette affection peut apparaître au niveau des deux testicules, elle ne concerne le plus souvent qu’un seul de ces organes et dans 80 à 90 % des cas celui de gauche. Cette prévalence s’explique par le fait que du côté gauche des testicules où le sang est envoyé vers la veine rénale, il existe plus de pression.

La physiopathologie de l’affection n’est pas bien maîtrisée. De ce fait, son étiologie s’avère inconnue. Une hypothèse qui reste encore à vérifier permet de dire que la pathologie est provoquée par un dysfonctionnement d’une des valvules assurant le transport du sang des testicules vers le cœur.

La faille présente au niveau de ladite valvule favorise en effet le reflux du sang. Celui-ci s’accumule alors dans la varice concernée du cordon spermatique, provoquant ainsi la dilatation de cette dernière.

Symptômes et complications de la maladie

Chez certains hommes, la varicocèle ne provoque ni symptômes ni complications. Avec d’autres, ces deux éléments sont présents. En ce qui concerne donc les signes de la maladie, il s’agit de :

  • Croissance du volume des testicules ;
  • Sensation de pesanteur au niveau du scrotum ;
  • Douleurs (accentuées par temps chaud, durant l’effort, en position debout prolongée).

Tous ces symptômes sont ceux qui apparaissent lorsque le degré de sévérité de la varicocèle devient important et ce phénomène constitue une complication de la pathologie. Quant aux autres conséquences, il s’agit de l’atrophie testiculaire, de la stagnation des substances toxiques dans le sang et des problèmes d’infertilité.

Le traitement de la varicocèle testiculaire

La prise en charge thérapeutique de la varicocèle consiste à obstruer la varice concernée étant donné que c’est sa dilatation la source de la maladie. Une telle démarche se met en œuvre en salle d’opération. Elle peut reposer sur une embolisation percutanée ou une chirurgie.

Selon le cas, les veines spermatiques sont ligaturées, des ressorts métalliques peuvent y être insérés ou des produits obstruant. Il faut préciser que ce traitement de la varicocèle n’est envisagé que lorsque la fertilité de l’individu se retrouve affectée.

Quand l’homme n’est pas devenu infertile, l’idée de l’intervention apparaît souvent abandonnée.

Pathologies des testicules et des bourses : Les tumeurs testiculaires et paratesticulaires

Pathologie des testicules et des bourses

Les affections incluses parmi les tumeurs testiculaires et paratesticulaires sont les :

  • Localisations d’hémopathies ;
  • Séminomes ;
  • Lymphomes ;
  • Sarcomes embryonnaires ;
  • Tératomes bénins ou malins.

Les deux premières pathologies sont les plus rares de la catégorie. Néanmoins, toutes ces maladies précédemment citées surviennent très peu fréquemment. Une fois qu’elles apparaissent, elles se manifestent par :

  • Des bourses chaudes et peu rougeâtres ;
  • Un scrotum indolore dont le volume s’accroît plus ou moins rapidement ;
  • Des testicules irréguliers, indolores, fermes et gros.

Une hydrocèle survient aussi dans la plupart des cas. En ce qui concerne le traitement, elle varie selon la tumeur en cause. Néanmoins, la thérapie de traitement est mise en place suite à une exérèse et un bilan constitué d’un dosage d’alpha fœto-protéines, de radio pulmonaire puis d’échographie.

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