Santé

Score de Glasgow : origines, composantes, normes, interprétation, tableau

Lorsqu’un individu est amené à l’hôpital après avoir subi une lésion cérébrale traumatique, le personnel médical ou les infirmières mesurent son score de Glasgow. Il s’agit d’un système permettant de déterminer le niveau de conscience du malade. Cette méthode est employée depuis plusieurs décennies parce qu’elle est simple et très fiable.

Toutefois, l’échelle de coma de Glasgow peut varier en fonction des antécédents du patient et de son âge. En effet, les bénéficiaires de soins muets, aveugles, souffrants de dysphasie ou d’aphasie peuvent avoir un score de Glasgow biaisé. C’est également le cas pour les bébés de moins de deux ans qui ne peuvent pas encore bien parler. Que faut-il réellement savoir sur ce concept ? Focus!

Score de Glasgow : origines, objectifs et composantes

Découvrez en détail l’origine, l’objectif et les composantes de ce dispositif.

Score de Glasgow : origines

À l’origine, le score de Glasgow ou le « Glasgow Coma Scale (GCS) » (appellation anglaise) a été divulgué en 1974. Le monde de la santé doit cet outil à Bryan J. Jennett et à Graham Teasdale. En 1976, ces derniers ont réalisé une différence entre la « flexion normale » et la « flexion anormale ». De ce fait, l’item de la « meilleure réponse motrice » a augmenté d’un point.

Score de Glasgow : objectif

Le score de Glasgow a été pensé pour connaître la gravité et le temps que peut durer un coma ou un trouble de conscience. Il mesure à cet effet trois traits de comportements et de façon indépendante. Il s’agit :

  • de la réponse motrice ;
  • de la réponse verbale ;
  • et de l’ouverture des yeux.

Encore appelé « échelle de coma de Glasgow », cet outil médical peut être employé sur les patients souffrant de traumatismes crâniens. Cette norme permet également de déterminer l’ampleur du trouble de conscience des individus atteints d’ingestions toxiques, d’AVC et de coma non traumatique.

Score de Glasgow : composantes

L’usage d’un tel dispositif tient compte de trois composantes. La première est intitulée « meilleure réponse oculaire ». Celle-ci indique l’activité ou l’inactivité des mécanismes de stimulation du tronc cérébral.

La deuxième est nommée « meilleure réponse verbale ». Elle définit la reprise de conscience ou la fin du coma.

La troisième « meilleure réponse motrice » quant à elle, est associée au système nerveux central.

Par ailleurs, chacun de ces éléments possède un nombre de grades qui débute par le plus sévère. Ainsi, pendant que la première composante en a 4, la seconde en a 5 et la troisième 6.

Score de Glasgow : formation des utilisateurs

Score de Glasgow

La détermination de ce score ne nécessite aucun équipement ni aucune formation en particulier. Toutefois, une étude a été faite pour vérifier si cela peut être employé de façon claire par des utilisateurs sans expérience. Ainsi, l’enquête a montré que les membres du personnel médical peuvent en faire usage et obtiendront des résultats précis.

À l’opposé, les examinateurs sans connaissances peuvent faire des erreurs importantes. Ces dernières se remarquent surtout dans les niveaux intermédiaires de conscience. De ce fait, il est conseillé que le novice soit surveillé par un expert lors de cette opération.

Score de Glasgow : tableau et interprétation

Voici un tableau détaillé du score de Glasgow. Vous pouvez vous en servir pour examiner ou pour déterminer l’état de conscience d’un patient.

Réponse oculaire Réponse verbale Réponse motrice
Grade Score Grade Score Grade Score
Nulle 1 Nulle 1 Nulle 1
À la douleur 2 Incompréhensible 2 Extension stéréotypée 2
À la demande 3 Inappropriée 3 Flexion stéréotypée 3
Spontanée 4 Confuse 4 Évitement 4
Normale 5 Orientée 5
Aux ordres 6

Découvrez ci-dessous l’explication de ce tableau.

La meilleure réponse oculaire

Le premier grade de la réponse oculaire (nulle) vaut 1 point. Cela équivaut à une situation dans laquelle le patient n’ouvre pas ses yeux. Le second niveau, celui notifiant « à la douleur » notée 2, correspond au cas où le malade ouvre ses yeux en réponse à une pression sur l’ongle. Si cette méthode ne donne aucun résultat, essayez un massage, appuyez-lui légèrement le sternum ou faites une pression supra-orbitaire.

De plus, vous pouvez accorder 3, lorsque le patient ouvre ses yeux en réponse à une parole. Toutefois, ne confondez pas cette réaction avec le réveil d’un individu endormi. Ces derniers reçoivent généralement une note de 4. Enfin, si la personne examinée ouvre ses yeux de façon spontanée, attribuez-lui le chiffre 4.

La meilleure réponse verbale

Durant la mesure de la meilleure réponse verbale, donnez un score de 1 si le patient ne dit rien. S’il émet un son incompréhensible comme un gémissement sans prononcer de mot, l’annotation est de 2.

Toutefois, lorsque le malade parle de façon inappropriée, attribuez une note de 3 à votre test. Dans ce cas, il peut s’agir d’un discours exclamatif ou aléatoire sans qu’il n’y ait aucun échange de conversations.

En outre, l’individu peut fournir un argument confus. En d’autres termes, il peut commenter à vos interrogations avec homogénéité, mais vous allez remarquer un certain désordre. Dans ce cas, le score à attribuer à l’explication verbale est 4.

Cependant, si le sujet livre des réponses cohérentes et appropriées à vos questions, donnez une note de 5. Il s’agit de lui demander son nom, son âge, le mois, l’année, le lieu où il se trouve, la raison de sa présence et bien d’autres.

La meilleure réponse motrice

Ici, le score est de 1 si vous n’avez aucune réaction motrice. La note est de 2 lorsque vous remarquez une extension réflexe à la douleur. Il peut s’agir d’un fléchissement des doigts, des orteils pointés vers le bas, des poignets en pronation, de la tête courbée vers l’arrière. Aussi, une adduction rigide du bras comme riposte à l’irritation correspond au chiffre 2.

Si vous constatez un pliement de la main vers l’intérieur sur le torse, le score à attribuer à la réponse motrice est de 3. C’est pareil lorsque le patient serre ses poignées en poings et qu’il étend ses jambes. Toutefois, si ce dernier évite le mal en éloignant la partie du corps qui est pincée, cela mérite un 4.

L’individu peut localiser la douleur en faisant un des mouvements volontaires en direction du changement de stimuli éprouvants. Attribuez dans ce cas, un score de 5. Enfin, donnez le chiffre 6 si la personne examinée fait des gestes simples en obéissant à vos ordres.

Score de Glasgow : calcul du total

Score de Glasgow

La valeur totale se calcule en faisant l’addition des points des trois composantes. Il s’agit du : score de « la meilleure réponse oculaire » + celui de « la meilleure réponse verbale » et de « la meilleure réponse motrice ».

À titre d’exemple, un patient reçoit une note de 2 comme meilleure réponse oculaire et 3 pour la meilleure réponse verbale. S’il obtient ensuite 3 pour la meilleure réponse motrice, le total fera 9.

Interprétation de l’échelle de coma de Glasgow

En général, lorsqu’une personne examinée obtient un score total de Glasgow situé entre de 3 à 6, il s’agit d’une mort ou d’un coma profond. Cela dit, il est possible que ce soit un décès si l’annotation est de 3.

Pour un hospitalisé dont le total est situé entre7 et 9, sachez que vous serez en face d’un coma lourd. Pour les notes allant de 10 à 14, le patient est en état de coma léger ou de somnolence. Enfin, le chiffre 15 indique que l’individu se porte bien.

Score de Glasgow : pertinence du résultat en fonction du patient

La pertinence du score de Glasgow varie en fonction du patient. En général, cela peut être employé sur les hospitalisés qui ont subi un AVC. Cela dit, la NIHSS est un indicateur spécialement développé pour ces derniers.

Les patients qui ont des difficultés verbales

Les malades atteints de dysphasie, d’aphasie et ceux qui sont intubés obtiennent généralement une note basse pour la composante réponse verbale. Cela implique une réduction de leur résultat total, mais un niveau de conscience normal. Il faut donc en tenir compte lorsque vous voudrez interpréter l’échelle de coma de Glasgow de cet individu.

De plus, il a été proposé d’omettre le score verbal chez ces différents malades. Toutefois, une étude approfondie a permis de conclure que la composante verbale apporte d’importantes formations en termes de pronostic.

Les patients sous sédatifs ou avec des difficultés motrices

Le score de Glasgow peut être biaisé chez les patients atteints d’hémiparésie. Pour y remédier, mesurez la composante motrice en vous basant sur le bras le moins affecté.

En outre, il est recommandé de réaliser votre test avant d’administrer un sédatif ou autre agent paralysant. Il est également au préalable conseillé d’évaluer et de stabiliser la respiration pour bien mener cette opération.

Par ailleurs, cette échelle ne peut fonctionner avec les enfants, surtout avec ceux qui ont moins de 36 mois. Cela est dû à l’item « réponse verbale » qui peut être faible même si ce type de patient est en bonne santé.

Score de Glasgow pédiatrique

Pour les enfants de plus de 2 ans qui savent parler, il est possible d’appliquer le score de Glasgow classique, expliqué plus haut. Cependant, pour un bébé de moins de deux ans, ce test de l’échelle de coma pédiatrique de Glasgow est plus précis.

La meilleure réponse oculaire chez les enfants de moins de 2 ans

Si le bébé n’ouvre pas du tout ses yeux et ne donne aucune réponse oculaire, le score de cette opération est de 1. Par ailleurs, attribuez une note de 2 s’il les ouvre suite à une douleur (une pression sur l’ongle par exemple).

Lorsque le tout-petit ouvre ses yeux en réponse à une parole, l’annotation qui convient est 3. Toutefois, si ce dernier ouvre les yeux spontanément, le score de la composante « réponse oculaire » est 4.

La meilleure réponse verbale chez les enfants de moins de 2 ans

Pour la réponse verbale des enfants de moins de deux ans, le chiffre 1 est attribué lorsqu’il n’y a aucune réponse. Appliquez un score de 2 quand le bébé est agité et inconsolable. Si le patient gémit et est inconsolable, la meilleure note est 3.

Par ailleurs, lorsque la réponse verbale de l’enfant est un cri avec une interaction consolable et inappropriée, donnez un score de 4. Par contre, pour un bébé souriant, orienté vers les sons, interagissant et suivant les objets autour de lui, le chiffre est 5.

La meilleure réponse motrice chez les enfants de moins de 2 ans

Si le tout-petit n’a aucune réponse motrice, le score est de 1. Mais s’il fait une extension à l’irritation, la note de 2. L’annotation 3 signifie que le patient a fléchi de façon anormale en réponse à la douleur. Pour le 4, sachez que celle-ci est donnée lorsque l’enfant se retire de la douleur.

En outre, si le bébé se dégage du toucher, le résultat est 5. Pour le nourrisson qui bouge de manière volontaire ou spontanée, cette annotation est 6.

Tout compte fait, si le score combiné des trois composantes est inférieur à 8, le risque de mortalité est significatif.

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