Santé

LE DIAGNOSTIC AVC/AIT

Selon une étude, l’AVC occupe la deuxième place des plus grandes causes de décès. Il s’agit d’une maladie fréquente chez les personnes âgées, car 66 % des cas se produisent avec des patients de plus de 65 ans. Par ailleurs, les individus ayant des antécédents familiaux d’AVC sont plus susceptibles d’avoir une telle crise. Il est donc important de prendre les mesures nécessaires pour éviter ce mal.

Par ailleurs, de nombreux hommes confondent l’AVC ischémique à l’AIT. En réalité, le dernier est un signal précurseur du premier. À cet effet, il est essentiel de connaître les symptômes de ces crises pour savoir comment les distinguer. Pour ce faire, voici tout ce qu’il faut savoir pour diagnostiquer un AVC et un AIT.

Qu’est-ce que l’AVC/AIT ?

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) se produit lorsqu’une artère du cerveau est rompue ou engorgée. Cela peut entraîner le non-approvisionnement en sang d’une partie du tissu de cet organe et causer la mort. Ce phénomène est appelé infarctus cérébral.

En général, deux types d’AVC sont enregistrés : la forme ischémique et celle hémorragique. Près de 80 % des crises qui se produisent sont dus au premier cas de figure et fréquemment à cause d’un caillot sanguin. Quand cela arrive, les cellules du cerveau ne sont plus désengorgées ni suffisamment fournies en oxygène et en glucose.

AVC : gravité des lésions

Vous pouvez assister à des lésions en fonction du temps pendant lequel les zones cérébrales ont été privées de sang. Si cela n’a duré que quelques minutes, il est possible que ces dernières retrouvent leurs fonctions initiales. Cependant, si la crise s’éternise, les cellules cérébrales peuvent mourir. Dans ce cas, une autre partie du cerveau peut apprendre à réaliser les fonctions de la zone endommagée.

Le cas de l’AIT

En général, l’Accident Ischémique Transitoire (AIT) est un indice qui permet de prédire l’imminence d’un AVC ischémique. Cette crise est causée par la rupture de l’apport sanguin à une partie du cerveau durant une courte durée. Elle ne dure généralement que quelques minutes ; ce qui permet au sang de circuler rapidement à nouveau. Ainsi, les cellules du cerveau restent en vie et la fonction cérébrale est immédiatement rétablie.

Le cas de l’AVC hémorragique

En réalité, 20 % des cas d’AVC sont hémorragiques. Ils sont causés par l’éclatement d’un vaisseau sanguin entraînant une perturbation de la circulation du sang. Cela provoque aussi l’écoulement de ce liquide dans les parties entourant le cerveau et le tissu cérébral.

Ainsi, ce dernier est irrité et cela entraîne avec le temps, la composition du tissu cicatriciel au niveau du cerveau. C’est pourquoi vous assisterez parfois à des convulsions.

AVC/AIT  : facteurs à risques

AVC/AIT

Il existe de nombreux éléments qui favorisent l’apparition d’un AVC ou d’un AIT.

Les facteurs à risques modifiables communs à l’AVC et l’AIT

Plusieurs facteurs à risques de l’AVC et de l’AIT peuvent être modifiés ou contrôlés jusqu’à certains points. À cet effet, les personnes qui sont atteintes de diabète, d’hypertension artérielle ou de taux de cholestérol élevé sont susceptibles d’avoir ce type de crises. Cela est pareil pour ceux qui n’ont aucune activité physique, pour les individus obèses et pour les grands consommateurs de tabac et d’alcool.

De plus, l’insulinorésistance, la prise d’amphétamines ou de cocaïne, le stress mental, la dépression et l’endocardite infectieuse peuvent causer un AVC ou un AIT. Ces problèmes de santé surviennent également chez les personnes ayant une mauvaise alimentation ou qui prennent un traitement ostrogénique. Par ailleurs, les troubles de la coagulation et l’inflammation des vaisseaux sanguins provoquent aussi ces types d’accidents.

Les facteurs à risques modifiables propres à l’AVC

En ce qui concerne l’AVC ischémique, la contraction d’une artère carotide au niveau du cou et une fibrillation atriale sont des facteurs à risques modifiables.

Quant à l’AVC hémorragique, il faut souligner la consommation de médicaments qui empêchent la coagulation du sang. Un anévrisme cérébral ou un gonflement dans une artère arrosant le cerveau peut aussi causer cette crise.

Enfin, une mauvaise liaison entre les veines et les artères au niveau du crâne est susceptible d’entraîner l’AVC hémorragique.

Les facteurs à risques non modifiables de l’AVC/AIT

Il existe des facteurs à risques de l’AVC et de l’AIT qui ne peuvent ni être contrôlés ni être modifiés. Il s’agit de l’âge et des facteurs génétiques. En effet, plus vous vivez longtemps, plus le risque que vous ayez de telles crises augmente. Aussi, si les membres de votre famille font aussi ces crises, vous êtes susceptible de les avoir.

En outre, le risque d’AVC ou d’AIT est important chez les patients qui les ont déjà subis. Ainsi, il est indispensable de vous concentrer sur les facteurs modifiables pouvant causer ces problèmes. Pour ce faire, il suffit de traiter les maux cités ci-dessus, de faire du sport et d’opter pour une meilleure alimentation. Vous devez également contrôler votre hypertension et votre taux de cholestérol. Enfin, diminuez progressivement la consommation d’alcool et stoppez tout contact avec le tabac.

AIT/AVC  : symptômes

AVC/AIT

Les signes de l’AVC et de l’AIT sont assez nombreux. En général, ceux-ci dépendent de l’endroit du cerveau touché. Cela est dû au fait que chaque partie cérébrale est arrosée par des artères particulières.

Ainsi, il peut arriver que celle qui conduit le sang vers la zone du cerveau responsable des mouvements du pied droit soit engorgée. Dans ce cas, le membre en question va être paralysé ou hypotonique.

Par exemple, si la partie cérébrale qui s’occupe de la sensibilité du bras gauche subit une lésion, ce membre va perdre toute son excitabilité.

En ce qui concerne l’AIT, les crises durent moins d’une heure et peuvent se produire de nombreuses fois en une même journée.

Les signes avant-coureurs communs à l’AIT/AVC

Il est essentiel de vite traiter un AVC ou un AIT pour réduire les risques de pertes de sensation et de fonction. C’est pourquoi tout le monde doit connaître les signes avant-coureurs de ces accidents. De ce fait, si vous décelez l’un des symptômes suivants, conduisez immédiatement le patient à l’hôpital, même si cela n’a duré que pendant très peu de temps.

La paralysie

En général, lorsqu’un individu est soudainement victime d’une paralysie ou d’une faiblesse d’un flanc de son corps, c’est qu’il souffre d’un AVC ou un AIT. Il peut s’agir d’un côté complet du corps ou d’une partie localisée comme le bras.

Les troubles de l’élocution

Les troubles de l’élocution sont des symptômes de l’AVC et de l’AIT. C’est aussi le cas lorsque le patient a des difficultés à trouver ses mots ou quand celui-ci tient des discours non articulés. Pour vous assurer de la présence de ce signe précurseur, posez-lui des questions basiques comme : quel est votre nom ? Tout va bien ? Qu’est-ce qui vous arrive ?

La perte de sensation subite

La perte de sensation subite ou les perceptions anomales au niveau d’un flanc du corps est un signal avant-coureur de l’AVC et de l’AIT. En effet, la personne en crise peut ne plus ressentir un stimulus effectué sur le côté touché. Vous pouvez la pincer ou la tapoter pour vérifier cette hypothèse.

La confusion subite

Un individu subissant une crise d’AVC ou d’AIT peut avoir une confusion soudaine. Cela est souvent accompagné de difficultés à comprendre un langage. Ainsi, la personne peut avoir du mal à cerner ce que vous lui dites. Posez-lui des questions ou parlez-lui tout simplement pour être certain qu’elle vous suit.

L’obscurité soudaine

Le patient en crise d’AVC ou d’AIT peut être sujet à une obscurité soudaine. D’un instant à l’autre, il peut commencer à voir flou ou perdre la vision. Cela se produit souvent au niveau d’un œil en particulier.

L’étourdissement

Une personne victime d’AVC ou d’AIT peut être étourdie en pleine crise. Celle-ci peut perdre l’équilibre et manquer de coordination dans ses mouvements ; ce qui peut conduire à une chute.

Par ailleurs, un signe ou plusieurs peuvent arriver en même temps à un patient en pleine crise d’AVC. Cela est aussi bien valable pour une crise de type ischémique que pour une autre dite hémorragique.

Autres symptômes propres à l’AVC

Les symptômes spécifiques à l’AVC hémorragique sont :

  • une puissante hypertension artérielle ;
  • une perte de connaissance soutenue ou passagère ;
  • de la nausée ou du vomissement ;
  • une forte céphalée.

En outre, bien d’autres symptômes précoces de l’AVC sont à distinguer. Il s’agit du trouble de la mémoire, de l’apprentissage, de la pensée ou de l’attention. Ainsi, les individus peuvent avoir du mal à repérer les zones du corps.

De plus, lorsqu’une personne perd l’écoute de façon partielle ou possède un champ de vision périphérique réduit, vous devez penser à une crise d’AVC. C’est aussi valable quand un individu a subitement des vertiges ou des troubles de la déglutition.

Les symptômes tardifs de l’AVC

Parmi les symptômes tardifs de l’AVC, il faut inclure les difficultés à contrôler la vessie ou le sphincter. Cette situation peut persister quelques jours après l’accident vasculaire cérébral ou pas.

En outre, vous pouvez assister à des spasmes ou à un raidissement involontaire des muscles du patient ayant subi l’AVC. Ce dernier sera aussi incapable de maîtriser ses émotions. Enfin, beaucoup de ces malades deviennent dépressifs.

AIT  : diagnostic

AVC/AIT

Lorsqu’un patient est admis en urgence pour des signes précurseurs à l’AIT, le médecin cherche à résoudre le symptôme le plus vite possible.

Hospitalisation du patient

Il est possible que votre médecin traitant ne soit pas en mesure de distinguer l’AVC de l’AIT avant la disparition des symptômes. Pour en avoir le cœur net, le patient sera donc soumis à des examens et il sera gardé en observation.

En outre, le médecin doit vérifier les facteurs à risque de l’AVC (détaillés ci-dessus) sur la base d’un questionnaire. Cela peut aussi se faire avec un examen des antécédents médicaux ou avec des analyses de sang.

Examen du patient

Le professionnel de santé va demander une TDM (tomodensitométrie) et une IRM (imagerie par résonance magnétique) pour détecter les indices d’un AVC. Pour plus de précision, il existe un type du dernier examen que le médecin peut exiger. Il s’agit de l’IRM pondérée en diffusion qui permet de déceler les parties cérébrales touchées et de distinguer l’AIT de l’AVC ischémique.

Toutefois, ce dernier n’est pas toujours accessible. Ainsi, le médecin peut inviter le malade à réaliser d’autres examens. Il s’agit de l’ECG (l’électrocardiographie) pour déceler les troubles du rythme cardiaque. Une échocardiographie peut aussi permettre de rechercher les caillots de sang au niveau du cœur.

Enfin, pour diagnostiquer l’AIT, l’expert en santé peut faire d’autres examens d’imagerie médicale comme l’angiographie par TDM et l’échographie Doppler.

Comment diagnostiquer un AVC ?

Lorsque le médecin remarque des signes d’AVC chez un patient, il demande immédiatement la mesure de son taux de glycémie. En effet, les symptômes de l’hypoglycémie sont similaires à ceux de la crise. Il faut également faire une TDM ou une IRM du cerveau pour savoir si c’est bien un AVC qui a lieu et pour déterminer quand cela s’est produit.

Par ailleurs, ces tests aident à conclure s’il s’agit d’une crise de type hémorragique ou de la forme ischémique. Ils permettent aussi de détecter l’ensemble des artères bouchées à cause d’un caillot et de savoir si cela peut être enlevé de façon mécanique. Enfin, ces examens médicaux permettent de trouver les indices d’augmentation de la pression dans le crâne.

Autres tests pour être certain du diagnostic

Le TDM et l’IRM peuvent permettre de déceler beaucoup d’AVC hémorragiques, à l’exception de certaines hémorragies sous-arachnoïdiennes. Dans ces cas, le personnel médical peut réaliser une ponction lombaire pour déterminer la présence de sang.

Par ailleurs, la TDM et l’IRM doivent attendre plusieurs heures après les symptômes pour détecter les AVC ischémiques. Ainsi, il faut envisager une angiographie par TDM, une angiographie par IRM, un ECG ou une angiographie cérébrale.

 

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