Santé

Hallucinations iatrogènes : typologie, symptômes, causes, diagnostic, traitement

Les hallucinations sont des sensations pathologiques en l’absence de tout stimulus. Autrement dit, il s’agit d’une perception d’objet externe qui n’existe pas dans la réalité. Auditives, visuelles, cénesthésiques ou olfactives, les hallucinations sont toujours sensorielles.

Quels sont les différents types d’hallucinations ? Quelles en sont les causes et comment se manifestent-elles ? Existe-t-il un moyen pour les diagnostiquer ? Par quelles méthodes les traiter ? Cet article vous apporte les informations essentielles sur les hallucinations.

Définition : qu’est-ce qu’une hallucination ?

Une hallucination est une sensation ou une perception erronée d’un stimulus n’existant pas dans la réalité

. En effet, le sujet croit percevoir une information, mais malheureusement celle-ci n’est pas réelle.

Cette appréhension de perception peut être intrapsychique ou sensitive. Autrement dit, elle peut concerner l’un ou l’autre des 5 sens ou tous les sens. Toutefois, on peut rencontrer d’autres hallucinations dites cénesthésiques.

Les hallucinations peuvent résulter de certaines maladies psychiatriques ou neurologiques, de la consommation des substances toxiques ou des médicaments. Dans le cas des hallucinations provenant des médicaments, on parle d’hallucinations iatrogènes.

Ces dernières peuvent engendrer de nombreux troubles notamment chez les personnes âgées et chez l’enfant. Selon le sens affecté, les hallucinations sont différentes l’une de l’autre. Dans tous les cas, elles ne doivent pas être confondues aux illusions ou à d’autres affections apparentes.

Quelles sont donc les causes des hallucinations ?

Causes des hallucinations

Il existe plusieurs facteurs ou éléments qui peuvent être à la base des hallucinations chez un individu.

Affections mentales

Les hallucinations résultent pour la plupart du temps d’un problème de santé mentale dont elles représentent les manifestations. Les affections impliquées dans la survenue de ces hallucinations sont entre autres :

  • Dépression ;
  • Trouble de stress post-traumatique ;
  • Trouble bipolaire ;
  • Trouble schizo-affectif ;
  • Schizophrénie.

La schizophrénie est une cause très fréquente, car 75 % des personnes qui en souffrent sont sujets à des hallucinations.

Affections neurologiques

Le dysfonctionnement du système nerveux et du cerveau constitue un terrain propice où proviennent facilement les hallucinations. Parmi les affections les plus en cause, on distingue :

  • Épilepsie ;
  • Délire ;
  • Démence ;
  • Cancer du cerveau ;
  • Narcolepsie ;
  • Maladie de Parkinson (environ 30 % des cas).

Consommations des substances

La consommation des psychoactifs, dont les hallucinogènes, plonge le patient dans un état hallucinatoire. Les hallucinogènes les plus impliqués sont :

  • Phencyclidine ;
  • Cannabis ;
  • Psilocybine ;
  • Acide d-lysergique.

Par ailleurs, la consommation excessive d’alcool, la prise d’amphétamines ou d’opiacés est susceptible d’entraîner des hallucinations. De même, en cas de sevrage de la combinaison ou de l’une de ces substances, le patient peut être sujet à des effets hallucinatoires.

État sensoriel du patient

D’après les études, l’altération ou l’endommagement total des capacités sensorielles dû à certaines conditions médicales peut provoquer des hallucinations. C’est le cas du Syndrome de Charles Bonnet pouvant provoquer des hallucinations visuelles après dégradation de la vue du patient.

D’autres causes d’ordre médical peuvent être à l’origine des hallucinations. En effet, le fait de souffrir du sida ou des infections, des migraines, d’une insuffisance hépatique ou rénale peut provoquer une hallucination.

Par ailleurs, une intervention chirurgicale ou la prise d’une dose de solution anesthésiante peut engendrer des hallucinations.

Hallucinations : causes iatrogéniques

Outre les causes mentionnées, il se révèle que certains médicaments sont susceptibles d’entraîner des hallucinations. L’origine iatrogénique des hallucinations est à prendre en grande considération, car les médicaments peuvent engendrer des troubles inquiétants.

En effet, certains médicaments peuvent provoquer des troubles psychiatriques plus ou moins sévères. Cela pourrait résulter de la posologie très élevée en corrélation avec les antécédents psychiatriques éventuels du sujet notamment âgé.

Médicaments en cause

Les médicaments en cause dans l’apparition des troubles psychiatriques sont généralement ceux qui suivent :

  • Inhibiteurs de la pompe à protons ;
  • Coxibs et les autres AINS ;
  • Antalgiques tels que la codéine, le dextropropoxyphène ;
  • Corticoïdes avec des effets identiques à ceux du syndrome de Cushing ;
  • Antihypertenseurs d’action centrale ;
  • Contraceptifs oraux ;
  • La digitaline ;
  • Anticholinergiques ;
  • Neuroleptiques ;
  • L-dopa ;
  • Hypoglycémiants ;
  • Traitements antipaludéens et antituberculeux.

Ces médicaments ont la susceptibilité de provoquer des troubles psychiatriques, dont la confusion mentale, la dépression, les délires.

Symptômes

Comme indiqué précédemment, les hallucinations peuvent toucher un ou plusieurs sens. En général, on rencontre le plus souvent les hallucinations auditives. Le sujet a l’impression d’entendre des voix ou des bruits.

Les hallucinations peuvent être aussi visuelles donnant l’impression de voir des objets alors que ceux-ci sont inexistants. Nous avons aussi les hallucinations olfactives et/ou tactiles. Soulignons que celles-ci peuvent être observées.

Bien que rares, les hallucinations peuvent se manifester également au niveau gustatif. De fait, la durée et la complexité de ce trouble peuvent varier d’un individu à un autre. À cet effet, dès l’apparition des symptômes, il est important de vous adresser à votre médecin.

Toutefois, avant d’établir un quelconque diagnostic, avoir la maitrise des différentes catégories des hallucinations est nécessaire.

Typologie des hallucinations

Il n’existe pas de diagnostic fiable si les différents types d’hallucinations ne sont pas bien connus par le psychiatre. En effet, les hallucinations peuvent être catégorisées selon qu’elles sont externes ou internes au corps.

À cet effet, nous distinguons les hallucinations psychosensorielles et les hallucinations psychomotrices.

Hallucinations psychosensorielles

Les hallucinations qualifiées de psychosensorielles sont généralement les plus connues. En effet, elles sont au nombre de cinq et se rapporte chacune à l’un des sens. Dans cette catégorie, les perceptions portent sur un objet ou un élément extérieur au corps.

Il s’agit des hallucinations ci-après :

  • Visuelles ;
  • Olfactives ;
  • Gustatives ;
  • Auditives ;
  • Tactiles et cénesthésiques.

Notons qu’il est possible de souffrir de l’une d’entre elles ou en combiner plusieurs. Nous vous présenterons chacune de ces hallucinations dans la suite de cet article.

Hallucinations visuelles

Les hallucinations visuelles

peuvent être de deux degrés différents : simples ou complexes. Dans le premier cas, l’halluciné est incapable d’identifier clairement l’objet perçu. Il peut s’agir de :

  • Couleurs ;
  • Lueurs ;
  • Flashs ;
  • Formes.

En outre, dans le second cas, l’individu a des perceptions plus claires et concrètes. Il peut avoir l’impression de voir :

  • Des Animaux ;
  • Une personne ;
  • Des objets animés ou des scènes culturelles.

La complexité à ce niveau réside dans le fait que l’individu peut avoir de la difficulté à décrire l’élément de sa perception. Avant tout, il est important de savoir que cela peut résulter d’un problème ophtalmologique ou d’une affection neurodégénérative.

Hallucinations auditives

Comme l’indique leur nom, elles sont liées à l’ouïe. Le patient entend des choses telles que :

  • Bruits ;
  • Sons de la musique ;
  • Bourdonnements ;
  • Tapotements, etc.

Dans la plupart des cas, le diagnostic de ce type d’hallucination est celui désigné verbal. L’individu entend des voix de diverses façons. Elles peuvent venir de près ou de loin. Parfois, il a l’impression d’entendre des propos menaçants ou affectifs.

En réalité, ces sons peuvent lui être connus ou non, directement destinés à lui ou non. Ils peuvent être identiques, différents ou répétés. Ce type d’hallucination peut avoir une cause psychanalytique, notamment liée à un mécanisme de défense névrotique.

De même, un facteur biologique peut être en cause, par exemple une lésion cérébrale. Les hallucinations auditives peuvent être liées à un trouble mental aigu ou chronique comme la schizophrénie. Elles peuvent survenir à la prise de certains médicaments ou à la suite d’un stress important.

Hallucinations olfactives

Les hallucinations olfactives peuvent être associées à des odeurs aussi agréables que désagréables. L’odeur perçue peut provenir ou non d’un élément spécifique. Néanmoins, il est possible que cette odeur vienne du patient lui-même.

Ce type d’hallucination est peu fréquent et peut être provoqué par des dommages causés aux systèmes olfactifs du patient.

Hallucinations gustatives

Les hallucinations gustatives

sont aussi rares que celles olfactives. D’ailleurs, les deux possèdent les mêmes causes et sont parfois cumulées. Dans le cas précis, le patient a des perceptions gustatives souvent désagréables.

Les dommages causés aux systèmes gustatifs peuvent provenir d’une infection virale, d’une tumeur cérébrale, des voies ORL, etc. Les appréhensions du patient sont parfois spontanées ou remarquées après coup.

De façon plus explicite, le patient peut ressentir l’odeur aussitôt qu’il ingurgite l’aliment ou bien des heures plus tard.

Hallucinations tactiles et cénesthésiques

Les hallucinations tactiles

ont plus trait à la sensibilité cutanée du patient. Ces troubles peuvent être de type élémentaire ou élaboré.

Dans le premier cas, le patient a des sensations de froid, de chaud, de piqûres ou de démangeaisons. Hélas ! Elles peuvent évoluer jusqu’à la chronicité. À ce stade, il peut arriver que le patient commence à se gratter jusqu’à saigner.

En ce qui concerne le type élaboré, les appréhensions sont encore plus drastiques. Le patient a la sensation de la présence des insectes sur sa peau ou parfois une main qui le touche.

Par ailleurs, dans le cas des hallucinations cénesthésiques, les perceptions du patient ne sont pas externes. Elles se produisent à l’intérieur de son corps. En effet, le patient peut sentir une transformation de son corps soit en partie ou en totalité.

L’halluciné peut même être convaincu de la présence d’un animal ou d’un esprit dans son corps. C’est justement pour cette raison que les hallucinations cénesthésiques génitales sont sous-classées dans cette catégorie.

Ces hallucinations sont si extrêmes que le patient est convaincu parfois de l’existence d’un partenaire sexuel. Les rapports intimes peuvent être consentants ou non, contre nature ou ordinaires, avec une ou plusieurs personnes. L’individu peut dans certains cas identifier les personnes de ses perceptions.

Hallucinations psychomotrices

Hallucinations psychomotrices

À l’opposé des hallucinations psychosensorielles, celles psychomotrices ne portent pas sur des perceptions extérieures. Cela dit, la sensation de perception se passe à l’intérieur du corps du patient notamment dans sa pensée.

Ce type d’hallucination est très grave à tout point de vue. En effet, l’halluciné a l’impression d’avoir une autre personne en lui. Il a le sentiment que celle-ci lui dicte des actions, lui parle et parfois lui montre des images.

Le patient a donc le sentiment d’avoir un automate dans sa tête avec une sensation d’influence extérieure. Cela peut conduire le patient à une perte totale du contrôle de sa pensée et, par conséquent, de sa personnalité.

La maitrise de ces différentes hallucinations est donc un atout irremplaçable pour effectuer un diagnostic conséquent.

Diagnostic clinique des hallucinations

Le diagnostic des hallucinations

est avant tout clinique. Il repose sur l’interrogatoire et l’examen physique du patient. Cela peut paraître obvie au vu des caractéristiques, mais le diagnostic d’une hallucination est complexe.

À cet effet, en cas de suspicion d’hallucination chez un individu, il faut le conduire chez un spécialiste. Un neurologue ou un psychiatre sont les seuls indiqués étant professionnels des cas d’hallucinations. Le spécialiste procèdera à un diagnostic positif lors de la consultation.

Ce dernier consiste à affirmer l’existence ou non de cette affection.

Préalable au diagnostic

Il n’existe pas de symptômes préétablis suggérant l’existence réelle d’une hallucination. Cela dit, le diagnostic n’est posé que sur la base des informations fournies par le patient. De fait, la peur d’être considéré comme un fou peut amener un patient à se fermer et devenir réticent.

Pour ce faire, le médecin doit établir un rapport de confiance avec lui pour l’inciter à s’exprimer. En principe, il est préférable qu’un membre de sa famille ou un proche soit présent au cours de cette consultation. Les informations que fournit celui-ci seront également utiles.

Toutefois, les propos de l’un et de l’autre ne sont pris en compte que si les expériences hallucinatoires sont répétitives. Ils auront peu de valeur lorsque les situations d’hallucinations ne sont qu’éphémères ou intervenues qu’une seule fois.

Autres étapes du diagnostic

En cas d’échec de l’entretien clinique dû à la réticence du patient, le spécialiste peut procéder autrement. On distingue des signes qui confirment l’existence d’hallucinations. Ils se traduisent par le fait de :

  • Utiliser un casque de baladeur ou du coton pour boucher les oreilles ;
  • Porter une ceinture de chasteté ;
  • Poser un acte imposé par une voix ;
  • Interrompre brutalement le dialogue avec le médecin ;
  • Être indigné ou indifférent ;
  • Avoir une attitude d’écoute.

Diagnostic paraclinique

En principe, un seul entretien clinique est largement suffisant pour avoir un diagnostic fiable. Néanmoins, cela est dépendant du type de patient. Tandis qu’une consultation suffit pour certains, il faut nécessairement la renouveler pour d’autres.

Le spécialiste peut être confronté à des cas où les deux premières approches sont insuffisantes pour appréhender totalement le patient. Dès lors, il peut demander d’autres examens cliniques. Ceux-ci permettront de vérifier si les hallucinations sont liées à des pathologies sous-jacentes ou des troubles structurels dans le cerveau.

Le psychiatre s’assure que l’activité nerveuse électrique de l’halluciné est anormale et détermine les facteurs en cause. Selon le résultat recherché, le médecin spécialiste peut pratiquer un ou plusieurs des examens ci-après :

  • Imagerie par résonnance magnétique (IRM) ;
  • Gaz de sang ;
  • Numération formule sanguine ;
  • Scanner cérébral ;
  • Bilan hépatique ;
  • Alcoolémie ;
  • Ponction lombaire ;
  • Radiothérapie pulmonaire ;
  • Électrocardiogramme ;
  • Hémocultures ;
  • Electroencéphalogramme (EEG).

Outre ces examens spécifiques, celui urinaire peut aussi s’avérer important. C’est aussi le cas d’une amylasémie ou un ionogramme sanguin qui peuvent être demandés en examen complémentaire. En faisant ces tests paracliniques, le spécialiste aura donc l’assurance d’avoir évité les erreurs diagnostiques.

Diagnostic différentiel

Il existe des maladies qui pourraient s’apparenter à des hallucinations et prêter à confusion. À cet effet, le médecin doit procéder à un examen différentiel. Au nombre de ces affections, voici celles auxquelles le médecin doit faire attention.

L’hallucinose

Il ne faut pas assimiler l’hallucinose aux hallucinations compte tenu de l’apparence des termes. En effet, ce terme fait référence au raisonnement critique du patient sur son propre état. Ce qu’il faut savoir est que le patient présente réellement des hallucinations.

Toutefois, il estime de son propre chef que les symptômes hallucinatoires qu’il possède sont les résultats de son imagination. Il peut aussi vouloir convaincre ses proches qu’il s’agit des effets secondaires d’un produit médical qu’il aurait pris.

L’illusion

Il est souvent difficile de distinguer l’hallucination de l’illusion. En revanche, que faut-il retenir ? Dans le cas de l’illusion, les perceptions du patient existent réellement. Par contre, au niveau de l’hallucination, l’objet perçu n’est réel que pour l’halluciné.

En outre, dans le cas de l’illusion, les appréhensions du patient sont erronées. Alors qu’il s’agit d’un individu vêtu de blanc en face de lui, il peut voir un fantôme. Ou encore, alors qu’il s’agit simplement d’un bruit d’objet, il peut entendre une voix.

La troisième différence réside dans le fait que l’illusionné ne tient pas mordicus par rapport à ses appréhensions. Il est donc capable de reconnaitre la fausseté de ses perceptions. Cela n’est pas le cas pour les hallucinations.

Autres pathologies

Il existe d’autres pathologies dont le psychiatre doit prendre garde à identifier clairement dans son diagnostic.

La simulation

Les symptômes des hallucinations peuvent être reproduits facilement. Dès lors, bien qu’étant éveillés, certains individus peuvent simuler un état hallucinatoire à leur avantage dans certaines situations. Il faut donc rester vigilant pour détecter ces mimétismes.

L’obsession

L’obsession se caractérise par la survenue brusque dans la pensée du patient d’une idée ou d’une action. Il peut essayer de lutter intérieurement pour s’en débarrasser.

L’interprétation

L’interprétation est encore plus difficile à identifier en ce qu’elle se confond facilement à l’hallucination et à l’illusion. Pourtant, ces affections n’ont pas le même mécanisme.

En effet, avec le phénomène de l’interprétation, les perceptions du sujet existent réellement et sont exactes. La touche différentielle se situe au niveau de la conclusion que tire le patient de ses perceptions.

Ce sont des affections qui méritent d’être prises en charge.

Traitement des hallucinations

Lorsque les hallucinations sont dues à la prise de certains médicaments, le traitement consiste essentiellement à arrêter leur consommation. Il est aussi important d’avertir le prescripteur au plus vite possible.

En général, le traitement des hallucinations se fait par les médicaments de la famille des neuroleptiques. Ceux-ci sont très efficaces. Ils peuvent parfois être associés à des benzodiazépines pour diminuer l’anxiété.

Par ailleurs, le psychiatre peut envisager d’autres traitements selon la gravité du trouble. Il s’agit entre autres de la psychothérapie de soutien et d’accompagnement. De même, il existe des psychothérapies d’inspiration analytique ou les thérapies cognitivo — comportementales (TCC).

Dans tous les cas, il faut savoir que les hallucinations peuvent provenir de plusieurs causes dont la prise de certains médicaments. Quel que soit l’état hallucinatoire présenté, il ne faut jamais avoir honte en le cachant. Le neurologue ou le psychiatre sont là pour s’occuper de ces cas.

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