Santé

Comment soigner une bronchite chronique ?

La bronchite chronique se caractérise par des troubles respiratoires chroniques, parfois parés de surinfections chroniques. C’est une maladie qui touche environ 8% des adultes âgés de plus de 40 ans en France. Lorsqu’elle n’est pas prise en charge de façon précoce, la bronchite chronique peut conduire à une insuffisance respiratoire. Quels sont les causes et symptômes de la bronchite chronique ? Quels sont les moyens de traitement pour lutter contre cette affection ?

Bronchite chronique : qu’est-ce-que c’est ?

La bronchite chronique est une irritation continuelle des bronchites et des bronchioles, provoquée par l’exposition à un agent irritant. Cette inflammation va sans doute, conduire au développement anormal des glandes bronchiques et à une sécrétion élevée du mucus par la muqueuse.

Médicalement, c’est une maladie qui se définit comme une toux grasse. Elle est généralement suivie de crachats, sur une durée de 3 mois, successifs par an, et cela pendant 2 ans consécutifs. Au bout de quelques temps, les brûlures bronchiques relativement liées à la bronchite chronique, vont évoluer vers toutes les bronches et provoquer à long terme une insuffisance respiratoire chronique.

Quelles sont les causes de la bronchite chronique ?

Les origines de la bronchite chronique sont nombreuses. Les plus connues sont entre autres :

  • Le tabagisme, qui représente plus de 90 % des causes de la bronchite chronique ;
  • L’absorption à travers le nez, de certains produits irritants. Cette cause est plus remarquée dans le milieu professionnel notamment chez les boulangers, soudeurs… ;
  • Les infections broncho-pulmonaires sévères comme la tuberculose ou celles répétées telles que la bronchiolite.

Par ailleurs, certaines maladies chroniques telles que la mucoviscidose et l’asthme sont de potentielles sources de la bronchite chronique.

Les différentes formes de la bronchite chronique

Selon son origine ou l’avancée de la maladie, la bronchite peut se présenter sous diverses formes. On distingue généralement :

  • La bronchite chronique dite simple, qui constitue le premier niveau de cette maladie. Elle est précédée des bronchites récidivantes ;
  • La BPCO (Broncho pneumopathie chronique obstructive). Elle représente la forme la plus grave et est caractérisée par une destruction progressive des voies respiratoires. Son potentiel à réduire les capacités respiratoires peut conduire à long terme, à une insuffisance respiratoire sévère ;
  • La bronchite oblitérante qui constitue l’association d’une irritation et d’une fibrose de la paroi des bronchites. Elle conduit souvent à un trouble obstructif. Cette forme provient le plus des complications des greffes pulmonaires et celles de la moelle osseuse.

D’un autre côté, on note également la mucoviscidose. C’est une affection génétique ayant plusieurs organes pour cible, notamment les poumons, où elle provoque une bronchite chronique.

Quelles sont les exacerbations de la bronchite chronique ?

Chacune des formes des bronchites citées ci-dessus présente deux aspects. Il s’agit de la bronchite en elle-même, permanemment présente en fonction du niveau d’évolution de la maladie.

Le deuxième aspect concerne les niveaux fixes de la bronchite encore nommée exacerbation, avec une complication brusque des signes de la maladie. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces exacerbations. Au nombre de celles-ci, on peut citer : les infections virale ou aiguë et l’exposition à des allergènes ainsi qu’à des substances chimiques.

Une exacerbation chronique accompagnée d’une insuffisance respiratoire nécessite une urgence médicale.

Quelques symptômes d’une bronchite chronique

Quelle que soit sa cause, la bronchite chronique se révèle à travers certains signes. Il s’agit :

  • De la toux habituellement grasse, qui peut durer plusieurs mois ou toute l’année. Elle se remarque au début seulement en matinée, et devient permanente avec le temps ;
  • Des crachats muqueux;
  • Une respiration anormale qui se présente comme une polypnée. Elle survient au début suite à des efforts, et devient permanente au bout de quelques temps. Un sifflement peut se faire entendre au cours de cette respiration ;
  • D’une insomnie accompagnée de maux de tête au réveil ;
  • Dans les cas graves de la bronchite chronique, certaines complications peuvent faire surface notamment une insuffisance cardiaque, une hypertension artérielle et des douleurs thoraciques.

Lorsqu’il s’agit des exacerbations, les manifestations deviennent brusquement graves et d’autres symptômes peuvent apparaître. La toux dans ce cas, devient plus régulière et majorée, la dyspnée et les symptômes de la respiration s’amplifient. Les troubles respiratoires observés peuvent provoquer une faiblesse générale.

Par ailleurs, lorsque les facteurs à la base des exacerbations sont d’origine infectieuse, les frissons et la fièvre sont des signes qui peuvent être observés.

Développement et complications de la bronchite chronique

Le sujet victime d’une bronchite chronique mérite particulièrement un suivi médical, assuré par un kinésithérapeute et un pneumologue. Le suivi prend en compte chaque étape de l’évolution de la pathologie, afin de mettre en place un traitement adapté. De façon spécifique, il existe 4 niveaux d’évolution de la bronchite chronique : la bronchite chronique simple, distillée, obstructive et l’insuffisance respiratoire chronique.

À court terme, les complications de cette affection se résument en des exacerbations chroniques et une insuffisance respiratoire aiguë.

Sur le long terme, cette affection peut s’aggraver et entraîner d’autres maladies telles que l’embolie pulmonaire, l’emphysème pulmonaire et la bronchectasie. Une insuffisance respiratoire persistante se fait aussi remarquer. Elle constitue d’ailleurs l’étape de la bronchite chronique obligeant une assistante respiratoire ponctuelle.

Comment se fait le diagnostic d’une bronchite chronique ?

Lorsque le patient souffre d’une toux chronique, le traitant fait un bilan de la victime pour dénicher une éventuelle forme de la bronchite chronique. À cet effet, plusieurs examens d’imageries médicales s’avèrent indispensables. Il s’agit :

  • De la radiographie thoracique

Elle aide à caractériser un potentiel facteur de cette anomalie. Le médecin à travers ce moyen, essaie de trouver une lésion bronchique ou un nœud d’infections pulmonaires.

  • De la tomodensitométrie

Elle permet de dénicher certaines lésions bronchiques qu’une radiographie ordinaire ne peut voir. Elle permet également de localiser certaines brûlures d’emphysème ou un cancer pulmonaire.

  • Des épreuves respiratoires fonctionnelles

Elles sont indiquées dans la mesure de la capacité respiratoire du sujet atteint. Dans ce cas, la spirométrie est la plus sollicitée, car elle permet une évaluation du volume expiratoire maximal dès les premières secondes.

D’un autre côté, le dosage des gaz du sang est l’une des méthodes indiquées pour diagnostiquer la bronchite chronique. Généralement, on y fait recours dans les cas avancés de l’affection, surtout lorsqu’il s’agit d’une hypoxémie. Ce moyen permet de mesurer la gravité de la maladie, surtout lorsque le patient est atteint d’une dyspnée de stade 4.

Plusieurs autres examens complémentaires sont prescrits, quant au diagnostic de cette affection. L’électrocardiogramme peut être utile dans l’évaluation de la fonction cardiaque du sujet et de son état de santé, de façon générale.

Dans les cas des exacerbations, un bilan cytobactériologique des crachats est habituellement envisagé. Ceci, afin d’identifier le type d’infection à l’origine d’une surinfection bronchique. Il est souvent prescrit lorsque les antibiotiques présentent des limites.

Comment traiter la bronchite chronique ?

Le traitement de cette pathologie vise deux objectifs. Primo, il s’agit de traiter la bronchite elle-même voire sa cause et secundo, lutter contre les exacerbations aiguës qui favorisent le développement du mal.

Traitement des causes

La prise en charge de la bronchite chronique met en évidence plusieurs facettes selon l’origine de la maladie :

  • Le sevrage tabagique qui s’impose au sujet ;
  • Eviter d’être exposé aux agents irritants ;
  • Le traitement des symptômes respiratoires

Lorsqu’il s’agit particulièrement de la bronchite oblitérante, un traitement immunosuppresseur s’avère indispensable.

Traitement des exacerbations

Les épisodes d’exacerbations de la bronchite chronique nécessitent un traitement médical immédiat. Ce traitement présente divers aspects. Au nombre de ceux-ci, on peut énumérer :

  • Des bronchodilatateurs d’action rapide, recommandés dans la prise en charge des manifestations des symptômes respiratoires ;
  • Des corticoïdes pris par voie orale ou par inhalation, afin de traiter les inflammations dues aux exacerbations fréquentes ;
  • Un traitement par prise d’antibiotiques, dans le cas d’une infection bactérienne ;
  • Une oxygénothérapie, lorsqu’il est remarqué une baisse du taux d’oxygène dans le sang.

Dans certains cas, les médecins conseillent au patient des séances de kinésithérapie respiratoire, pour éliminer les débris des voies respiratoires.

Comment prévenir la bronchite chronique?

Tout comme le traitement, la prévention de la bronchite vise deux objectifs. Le premier concerne la prévention des exacerbations, afin de réduire dans la mesure du possible leur récidive. À cet effet, plusieurs mesures méritent d’être prises en compte :

  • Se vacciner contre les infections à pneumocoque de façon saisonnière ;
  • L’élimination des zones infectieuses ;
  • La vaccination contre la grippe qui survient chaque saison, et ceci chaque année ;
  • Avoir une bonne hygiène pour réduire la transmission de l’affection.

Le second objectif vise à prévenir les complications à long terme, afin d’empêcher le développement de la pathologie. Cela passe par une bonne hydratation efficace de l’organisme, le traitement de l’obésité, l’arrêt de l’exposition à la pollution ou aux produits irritants et la pratique d’une activité sportive.

Traitement de la bronchite chronique par phytothérapie

Pour éviter l’installation d’une bronchite en phytothérapie, l’on fait recours au marrube, reconnu pour ses vertus béchiques. Il est vanté grâce à sa capacité à calmer la toux et les inflammations des voies aériennes. Il est souvent recommandé lorsque le patient ne parvient pas à sortir d’une première bronchite, et que ses poumons sont toujours remplis de déchets.

La N-acétylcystéine est cet acide aminé également utilisé en phytothérapie. Sa prise par voie orale permet la fluidification et l’expectoration du mucus. Elle favorise aussi la réduction des brûlures, même dans les capillaires et les alvéoles qui constituent les zones les plus petites de l’arbre respiratoire.

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