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Peut-on soulager les remontées acides ?

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Les remon­tées acides sont un trouble diges­tif pou­vant pro­vo­quer des symp­tômes désa­gréables. Elles affectent consi­dé­ra­ble­ment la qua­li­té de vie de l’in­di­vi­du qui en souffre en per­tur­bant son ali­men­ta­tion, son som­meil, son acti­vi­té phy­sique ou son bien-être émo­tion­nel. Décou­vrez s’il est pos­sible de les sou­la­ger et si oui, com­ment faire.

Comprenez ce qu’est le reflux acide et comment il peut affecter votre vie

Le reflux gas­tro-œso­pha­gien (RGO), com­mu­né­ment connu sous le nom de reflux acide ou remon­tées acides, se pro­duit lors­qu’une par­tie du conte­nu de l’es­to­mac remonte dans l’œ­so­phage. Il est géné­ra­le­ment dû à un déve­lop­pe­ment incom­plet du sphinc­ter infé­rieur de l’œ­so­phage (le muscle empê­chant nor­ma­le­ment le reflux du conte­nu gas­trique) chez les enfants. La posi­tion du nour­ris­son lors de son ali­men­ta­tion, l’a­no­ma­lie du tube diges­tif, l’in­to­lé­rance ou l’al­ler­gie ali­men­taire, la sur­ali­men­ta­tion, l’ex­po­si­tion à la fumée de ciga­rette et à la caféine peuvent par ailleurs en être la cause.

Quoi qu’il en soit, les remon­tées acides per­sistent habi­tuel­le­ment au cours des pre­miers mois de la vie. Elles atteignent leur paroxysme lorsque le nour­ris­son a 6 ou 7 mois, puis dimi­nuent de manière pro­gres­sive. Il a été consta­té qu’elles s’es­tompent à envi­ron 18 mois. Chez les enfants, elles entraînent des vomis­se­ments, des pro­blèmes de crois­sance ou d’a­li­men­ta­tion, des pleurs exces­sifs, des troubles res­pi­ra­toires, des irri­ta­tions de l’œ­so­phage ou un com­por­te­ment irri­table. Chez les adultes, un cer­tain nombre de fac­teurs peuvent être res­pon­sables de la défaillance du sys­tème anti-reflux. Par­mi eux, on retrouve notamment :

  • la sur­ali­men­ta­tion,
  • l’o­bé­si­té,
  • la gros­sesse,
  • la consom­ma­tion de caféine ou d’alcool,
  • le taba­gisme,
  • la prise de cer­tains médicaments,
  • la fatigue,
  • l’an­xié­té,
  • la mau­vaise hygiène de vie,
  • les ali­ments acides,
  • les plats copieux le soir, riches en graisse ou épicés,
  • le dys­fonc­tion­ne­ment du sphinc­ter œso­pha­gien, etc.

Le même trouble touche occa­sion­nel­le­ment 20 à 40 % des per­sonnes adultes. Le plus sou­vent, il sur­vient après les repas et se mani­feste par une mul­ti­tude de symp­tômes pou­vant affec­ter leur vie. On note la sen­sa­tion de brû­lure au niveau de la bouche, de la gorge ou de la poi­trine, les vomis­se­ments et les nau­sées. À cela s’a­joutent les éruc­ta­tions fré­quentes, la toux per­sis­tante, les maux de tête, la dou­leur abdo­mi­nale, le goût acide ou amer en bouche, etc. Le RGO peut pro­vo­quer un enroue­ment, des dif­fi­cul­tés à ava­ler ou encore une mau­vaise haleine. Lors­qu’il est sévère ou chro­nique, il peut fra­gi­li­ser l’œ­so­phage des per­sonnes atteintes et entraî­ner des com­pli­ca­tions comme les ulcères, l’œ­so­pha­gite ou le can­cer de l’œsophage.

Explorez les traitements qui peuvent aider à soulager vos symptômes

Le trai­te­ment du reflux gas­tro-œso­pha­gien dépend de la gra­vi­té et de la fré­quence des symp­tômes. Il faut tenir compte de l’é­tat géné­ral du patient, ain­si que de son âge. Les options de trai­te­ment com­prennent géné­ra­le­ment les inhi­bi­teurs de la pompe à pro­tons (IPP). Ceux-ci visent à limi­ter au strict mini­mum la pro­duc­tion d’a­cide gas­trique et à favo­ri­ser la cica­tri­sa­tion de l’œ­so­phage. Ils sont pres­crits pour les cas de RGO sévère ou chro­nique. L’o­mé­pra­zole figure par­mi les IPP les plus cou­ram­ment uti­li­sés et se pré­sente sous la forme de gélules, de com­pri­més à libé­ra­tion retar­dée ou de poudre (pour sus­pen­sion buvable ou pour injec­tion intra­vei­neuse). Vous trou­ve­rez une boîte d’o­mé­pra­zole chez votre phar­ma­cien ou para­phar­ma­cien habituel.

Les médi­ca­ments anti­acides ont quant à eux pour rôle de neu­tra­li­ser l’a­ci­di­té de l’es­to­mac et de sou­la­ger tem­po­rai­re­ment l’in­con­fort occa­sion­né par le RGO. Les anta­go­nistes des récep­teurs H2 réduisent la sécré­tion d’a­cide gas­trique, comme le font les IPP. Ils se révèlent tou­te­fois moins puis­sants. Ils peuvent être pres­crits en alter­na­tive aux inhi­bi­teurs de la pompe à pro­tons ou en com­plé­ment des médi­ca­ments anti­acides. En ce qui concerne la chi­rur­gie anti­re­flux, cet acte est réser­vé aux réfrac­taires aux médi­ca­ments ou aux cas les plus graves. Elle consiste à ren­for­cer le sphinc­ter œso­pha­gien infé­rieur de sorte qu’il puisse de nou­veau assu­rer ses fonc­tions. Outre ces trai­te­ments, on retrouve les remèdes natu­rels comme :

  • le bicar­bo­nate de soude,
  • la banane,
  • le jus de pomme de terre,
  • le gin­gembre,
  • la réglisse,
  • les graines de fenouil,
  • l’huile de menthe poivrée,
  • le jus d’a­loe vera,
  • les plantes médi­ci­nales telles que l’an­gé­lique des jar­dins, la mélisse, le cur­cu­ma, le char­don-Marie, etc.

Les ali­ments alca­lins (carottes, avo­cats, kiwis, choux, citron, etc.), ceux riches en zinc (huîtres, lan­goustes, œufs, foie de veau, len­tilles, etc.) et les légu­mi­neuses peuvent par ailleurs trai­ter les remon­tées acides de faible degré.

Découvrez les changements de mode de vie susceptibles d’améliorer votre état

Si vous souf­frez d’un RGO, de nou­velles habi­tudes sont sus­cep­tibles d’a­mé­lio­rer votre état et de réduire vos symp­tômes. Après le dîner, vous devez attendre au moins trois heures avant de vous cou­cher. Sur­éle­vez de 10 à 15 cm votre tête du lit et cou­chez-vous sur le dos pour empê­cher le reflux noc­turne. Si vous sou­hai­tez vous repo­ser après le déjeu­ner, ne vous allon­gez pas. Faites-le en posi­tion demi-assise pour pré­ve­nir les remon­tées acides. Après chaque repas, évi­tez la posi­tion pen­chée et inter­di­sez-vous de faire des efforts trop consé­quents. Il est néan­moins conseillé de mar­cher puisque cette acti­vi­té faci­lite la digestion.

Il est recom­man­dé de por­ter des vête­ments aus­si amples que confor­tables. Pen­sez à adap­ter votre ali­men­ta­tion et à pra­ti­quer une acti­vi­té phy­sique régu­lière si vous êtes en sur­poids ou obèse. Dans ce cas, n’hé­si­tez pas non plus à vous faire accom­pa­gner par un dié­té­ti­cien, un méde­cin nutri­tion­niste, un psy­cho­logue, un kiné­si­thé­ra­peute ou encore un ergo­thé­ra­peute. En cas de consti­pa­tion, vous devez agir rapi­de­ment, puis­qu’un tel trouble peut aug­men­ter la pres­sion abdo­mi­nale et favo­ri­ser les remon­tées d’acides.

oméprazole traitement RGO

En savoir plus sur les modifications de l’hygiène de vie

Les modi­fi­ca­tions de l’hy­giène de vie aident à pré­ve­nir ou à dimi­nuer les épi­sodes de RGO. Il est tout d’a­bord conseillé d’op­ti­mi­ser votre ali­men­ta­tion. Pen­sez à frac­tion­ner vos repas tout en vous abs­te­nant d’en prendre des trop volu­mi­neux et copieux. Man­gez len­te­ment en posi­tion déten­due et assise et atta­chez un soin par­ti­cu­lier à la mas­ti­ca­tion. Rédui­sez au strict mini­mum la consom­ma­tion d’a­li­ments favo­ri­sant les brû­lures, tels que les épices, les graisses, les cru­di­tés, les bois­sons gazeuses, etc. Les cuis­sons légères sont pré­co­ni­sées : en papillote, rôties, bouillies ou encore pochées. Veillez par ailleurs à limi­ter les corps gras, puis­qu’ils ralen­tissent la vidange gas­trique tout en aug­men­tant l’in­ten­si­té des symptômes.

Les viandes grasses, les fro­mages gras, les char­cu­te­ries, les pâtis­se­ries à la crème, les plats en sauce et les fri­tures sont donc à consom­mer avec modé­ra­tion. Il est éga­le­ment conseillé de limi­ter votre consom­ma­tion d’al­cool et de tabac tout en fai­sant atten­tion aux ali­ments déclen­cheurs comme le café, les tomates et le cho­co­lat. Buvez suf­fi­sam­ment d’eau (au moins 1,5 litre par jour) afin de bien hydra­ter votre corps et de faci­li­ter le tran­sit intestinal.

Pra­ti­quez régu­liè­re­ment une acti­vi­té phy­sique qui est bonne pour la san­té phy­sique et men­tale. Pré­voyez une séance d’en­traî­ne­ment d’au moins 30 minutes par jour, en dehors de la période juste après le repas. Une acti­vi­té phy­sique sti­mule votre méta­bo­lisme, ren­force les muscles abdo­mi­naux et réduit le stress, ain­si que ses impacts sur votre qua­li­té de vie. Il est aus­si conseillé de dor­mir suf­fi­sam­ment (au moins 7 heures par nuit) afin d’é­vi­ter la fatigue et de favo­ri­ser la régé­né­ra­tion des tissus.

N’hé­si­tez à tirer par­ti des tech­niques de médi­ta­tion, de relaxa­tion ou de res­pi­ra­tion pour bien gérer votre stress au quo­ti­dien et évi­ter les ten­sions ner­veuses pou­vant per­tur­ber la diges­tion. Dans l’é­ven­tua­li­té où les symp­tômes seraient inquié­tants ou per­sis­tants, consul­tez direc­te­ment votre méde­cin trai­tant. Cela per­met d’é­car­ter les patho­lo­gies sous-jacentes ou d’a­dap­ter le trai­te­ment si nécessaire.

soulagement remontées acides

Comment les suppléments naturels peuvent aider à soulager l’inconfort associé au reflux acide ?

Lorsque l’on parle de sup­plé­ments natu­rels, on fait réfé­rence aux com­plé­ments ali­men­taires issus des plantes, des végé­taux, des ali­ments et des fruits que l’on trouve dans la nature. Ce sont des concen­trés de nutri­ments et de sub­stances for­mu­lés dans le but de pal­lier les carences dans le cadre d’un régime ali­men­taire nor­mal. Pour sou­la­ger l’in­con­fort asso­cié aux reflux acides, il peut être utile de vous sup­plé­men­ter. Cer­tains sup­plé­ments natu­rels peuvent agir sur dif­fé­rents mécanismes :

  • pro­tec­tion de la muqueuse de l’œ­so­phage contre les irri­ta­tions engen­drées par l’a­cide gastrique,
  • sti­mu­la­tion de la pro­duc­tion ou de l’ac­ti­vi­té des enzymes diges­tives en vue de faci­li­ter la digestion,
  • réduc­tion de l’in­fec­tion ou de l’in­flam­ma­tion pou­vant pro­vo­quer le RGO,
  • réduc­tion du pH œso­pha­gien ou gas­trique pour évi­ter les dés­équi­libres acido-basiques,
  • ren­for­ce­ment du tonus ou de la moi­tié du sphinc­ter œso­pha­gien infé­rieur afin de pré­ve­nir le reflux du conte­nu gas­trique, etc.

Par­mi les com­plé­ments ali­men­taires pou­vant sou­la­ger les remon­tées acides, on retrouve par exemple ceux conte­nant du vinaigre de cidre de pomme qui peuvent amé­lio­rer la diges­tion et neu­tra­li­ser l’a­cide gas­trique. Les pro­duits à base de mélisse apaisent quant à eux les spasmes, ain­si que les dou­leurs liées au RGO. Ceux qui ren­ferment du gin­gembre pré­viennent les vomis­se­ments, les nau­sées et les pro­blèmes oxydatifs.

Les sup­plé­ments natu­rels à base d’a­loe vera réparent et pro­tègent la muqueuse œso­pha­gienne fra­gi­li­sée par le reflux acide. L’I­be­ro­gast, de son côté, est un pro­duit à base d’un mélange d’ex­traits de plantes, à l’ins­tar du char­don-Marie, de la racine de réglisse et de la menthe poi­vrée. Ce com­plé­ment ali­men­taire natu­rel sou­lage les symp­tômes des remon­tées acides. Avant de vous sup­plé­men­ter, il est recom­man­dé de deman­der l’a­vis de votre méde­cin trai­tant qui vous orien­te­ra vers les bons pro­duits et sau­ra adap­ter la poso­lo­gie en fonc­tion de votre cas.

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