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Cancer du col de l’utérus : Causes, symptômes, diagnostic, traitement

Le cancer du col de l’utérus fait partie des cancers les plus courants chez la femme. Cette maladie le plus souvent associée à une infection du papillomavirus humain (PHV), présente de graves dangers pour les patientes. En effet, de nombreux cas de décès ont été signalés, surtout lorsque la maladie n’est pas diagnostiquée avant l’atteinte d’un stade avancé.

Ainsi, il reste crucial de réaliser un dépistage et une prise en charge précoces pour limiter les risques induits par ce cancer. Le mal peut cependant se révéler asymptomatique pendant son développement. Quelles sont les mesures adéquates à prendre dans ce cadre ? Comment peut-on concrètement prévenir le cancer du col de l’utérus ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur le sujet.

Cancer du col de l’utérus : Causes

Le cancer du col de l’utérus est une tumeur maligne qui attaque la partie la plus basse de l’utérus (qui fait jonction avec le vagin). Il s’agit d’une lente transformation des cellules du col de l’utérus en cellules cancéreuses. La cause de cette anomalie s’avère une infection chronique du vagin par des virus du PHV pendant au moins 10 ans.

Ces virus, existant sous une centaine de formes (souches), sont transmissibles par voie sexuelle. L’infection est donc assez fréquente et son évolution dépend du profil de chaque patiente. Dans la plupart des cas, les papillomavirus sont élimés par le système immunitaire de la personne sans atteindre le stade de cancer. Cependant, lorsque l’organisme n’arrive pas à combattre l’infection efficacement, celle-ci s’installe sur des années, voire toute la vie de la patiente.

Cette variation des conséquences de l’infection peut s’expliquer par la présence de facteurs de risques notamment :

  • Le tabagisme,
  • La présence de maladies affaiblissant le système immunitaire telles que le VIH
  • L’application de traitements difficiles à supporter (chimiothérapie, biothérapies contre les maladies auto-immunes…)
  • La présence d’autres infections sexuellement transmissibles (syphilis, gonococcie, infection à chlamydies…)
  • Une vie sexuelle avec de nombreux partenaires sexuels dès le jeune âge
  • L’absence d’utilisation de préservatifs pendant les rapports sexuels
  • L’utilisation sur une longue durée de pilules contraceptives
  • La négligence du frottis cervico-utérin, etc.

Aussi, les personnes ayant pris du Distilbène ou descendant de femmes qui ont utilisé ce médicament sont susceptibles de développer le cancer du col de l’utérus.

Cancer du col de l’utérus : symptômes et complications

À la base, le cancer du col de l’utérus ne présente presque pas de symptômes. Dès que la propagation des cellules anormales devient importante, on peut noter :

  • Des règles plus abondantes ou s’étalant sur une période anormalement étendue
  • Des hémorragies vaginales en dehors des règles, essentiellement après les rapports sexuels, même après la ménopause
  • Des douleurs au niveau du vagin, du bassin ou du bas du dos surtout lors des rapports sexuels
  • Des pertes vaginales nauséabondes, etc.

Complications

Les complications du cancer du col de l’utérus dépendent du stade d’évolution atteint au moment du diagnostic. En effet, lorsque le mal est précocement découvert, il peut être soigné pour une totale guérison. Cependant, en cas de diagnostic tardif, la situation peut dégénérer et aboutir au décès de la patiente.

D’abord, les cellules cancéreuses vont envahir l’utérus dans la durée, puis atteindre les organes voisins notamment le vagin, le rectum, la vessie… En l’absence d’une prise en charge adéquate, la migration se poursuivra via la circulation sanguine vers le foie, les poumons et le cerveau. Ces infestations secondaires qui engagent le pronostic vital de la patiente sont appelées métastases. Elles sont rarement présentes au moment du diagnostic.

En fonction du degré d’envahissement des organes par la tumeur, on distingue une classification des stades d’évolution du cancer. Cette catégorisation dite « FIGO » s’énonce comme suit :

  • Cancer de stade I (lorsque la tumeur n’affecte que le col de l’utérus)
  • Cancer de stade II (il s’étend au-delà du col de l’utérus, mais reste limité)
  • Cancer de stade III (il affecte le tiers inférieur du vagin et la paroi de l’abdomen)
  • Cancer de stade IV (il s’étend à d’autres organes que le col de l’utérus tels que la vessie, le rectum… avec la présence de métastases)

Il va sans dire que les chances de guérisons de la patiente dépendent essentiellement du stade de dépistage ou de diagnostic du mal.

Cancer du col de l’utérus : Diagnostic et dépistage  

Cancer du col de l’utérus

Le diagnostic du cancer du col de l’utérus se réalise à travers divers examens associés aux tests cliniques et gynécologiques. Ainsi, pendant la vérification directe du col (colposcopie), un prélèvement de fragment de col (biopsie) est effectué. Ensuite, une IRM du bassin permettra d’évaluer les probables extensions de la tumeur.

Les examens complémentaires qui peuvent s’effectuer serviront à vérifier l’état d’autres organes pour situer le stade d’évolution du cancer. Ainsi, on distingue :

  • La cystoscopie (visualisation de l’état de vessie)
  • La rectoscopie (la visualisation de l’état du rectum), etc.

La tomodensitométrie peut en outre être pratiquée. Précisons qu’un diagnostic intervient en vue de confirmer la présence du mal, situer sur son stade d’évolution, puis déterminer la solution appropriée pour y faire face. Il diffère ainsi du dépistage qui se révèle comme une option de prise en charge précoce, voire de prévention.

Dépistage

Le dépistage consiste essentiellement à rechercher des lésions précancéreuses par le biais d’un frottis cervico-utérin ou frottis vaginal. Il s’agit d’un examen simple recommandé régulièrement pour toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans. Il est rapide et sans douleur, même si quelques cas de gêne sont signalés lors de prélèvements.

Le frottis peut être réalisé par un gynécologue, un médecin généraliste ou même une sage-femme sur prescription médicale. Concrètement, il s’agira de frotter le col avec une petite brosse afin de recueillir des cellules de la paroi. Celles-ci sont acheminées au laboratoire afin d’être analysées soit par examen cytologique, soit par test HPV-HR.

L’examen cytologique

Il consiste à analyser les cellules prélevées au microscope. Un résultat positif signifie le constat de cellules anormales à divers stades de transformation, pouvant évoluer vers un état cancéreux. Dans ce cas, une recherche des papillomavirus (PHV) constitue la suite logique de l’examen.

Le test HPV-HR

Ce test permet de détecter la présence des PHV dans les cellules prélevées. L’objectif est d’identifier les patientes atteintes d’une infection chronique afin de rechercher la présence d’anomalies cellulaires. L’examen est toutefois contre indiqué chez les femmes ayant moins de 30 ans en raison de la récurrence tout à fait normale de l’infection à PHV chez celles-ci.

Ainsi, les autorités sanitaires recommandent pour les femmes âgées de 25 à 29 ans d’effectuer des examens cytologiques à 1 an d’intervalle. Si les premiers résultats sont normaux, un espacement plus important notamment de 3 années d’intervalle pourra s’envisager. Chez les femmes âgées de 30 à 65 ans, les tests HPV sont conseillés avec 5 ans d’intervalle en cas de résultat précédent négatif. Lorsque les examens se révèlent positifs, la prise en charge pourra s’effectuer efficacement.

Cancer du col de l’utérus : Traitement

Les mesures applicables pour le traitement du cancer du col de l’utérus varient le stade d’évolution de la maladie au moment du diagnostic. Ainsi, lorsqu’il s’agit de lésions précancéreuses ou de petites tumeurs, un gynécologue peut s’occuper de la prise en charge hors d’un centre de lutte contre le cancer. Mais lorsqu’il s’agit d’une tumeur grave, le traitement se déroulera dans un centre accrédité pour la lutte contre le cancer suivant des protocoles codifiés.

En général, trois grandes tendances peuvent se dégager des soins habituellement apportés. On distingue :

  • La chirurgie
  • La radiothérapie
  • La chimiothérapie

La chirurgie

Le traitement chirurgical du cancer du col de l’utérus s’effectue lorsque la tumeur est limitée au seul organe touché ou encore quand il s’agit de lésions précancéreuses.

Chirurgie des lésions précancéreuses du col de l’utérus

Suite au dépistage par frottis cervico-utérin, le médecin peut découvrir des lésions précancéreuses du col (dysplasie). Il devra les faire retirer précocement afin d’éviter une évolution vers la tumeur. L’intervention s’effectuera directement au cabinet du gynécologue ou dans un hôpital.

Le spécialiste réalisera une anesthésie locale et se servira de la colposcopie afin de visualiser clairement le col. Il utilisera diverses techniques selon la taille de la lésion ainsi que ses préférences. Il s’agit entre autres de :

  • La chirurgie au laser (l’usage d’un rayon lumineux fortement chargé d’énergie pour ablater la lésion comme avec un scalpel)
  • L’électrochirurgie ou bistouri électrique (la lésion est détruite ou enlevée par un courant électrique qui lui est appliqué)
  • La cryothérapie (l’application de froid afin de brûler la lésion telle que réalisée dans les traitements de verrues)
  • La conisation (elle consiste à prélever un fragment de col en forme de cône afin d’enlever la lésion ou la tumeur. Cette technique est prisée quand la lésion s’approche d’un stade supérieur)

Les femmes qui subissent un traitement du cancer du col de l’utérus, quelle qu’en soit sa forme, doivent bénéficier d’un suivi particulier avec dépistage régulier afin de prévenir toute récidive.

Chirurgie des cancers invasifs du col de l’utérus

Lorsque la tumeur se révèle trop volumineuse pour une application efficace de la conisation, des techniques chirurgicales plus radicales devront s’utiliser. Dans ces cas, l’anesthésie générale est indispensable. On distingue deux procédés spécifiques que sont :

  • L’ablation du col de l’utérus
  • L’ablation de l’utérus
L’ablation du col de l’utérus

Encore appelée trachélectomie, cette opération consiste à enlever le col de l’utérus puis à connecter directement le reste de l’utérus avec le vagin. La technique est adaptée aux situations où le cancer touche uniquement le col et la patiente souhaite avoir des enfants après la chirurgie. Ainsi, dès qu’elle tombe enceinte, un cerclage sera posé pour fermer l’utérus et supprimer les risques de fausse couche. Évidemment l’accouchement se fera par césarienne avant que le cerclage ne soit enlevé.

Une trachélectomie élargie peut être envisagée lorsque le mal s’étend un peu plus au-delà du col sans atteindre un nouveau stade. Ici, le chirurgien enlèvera la partie supérieure du vagin ainsi que les ganglions lymphatiques locaux.

L’ablation de l’utérus

L’ablation de l’utérus ou hystérectomie est une opération chirurgicale qui consiste à enlever entièrement l’utérus (le col y compris). Cette fois-ci, l’option est réservée aux patientes qui ne souhaitent plus avoir d’enfant après l’opération (lorsque la conisation est jugée inadaptée comme solution). Tout comme la trachélectomie, l’hystérectomie peut être élargie et permettre d’enlever les ganglions. Lorsque la partie supérieure du vagin doit aussi s’ablater, on parle de colphohystérectomie élargie.

Les mesures postopératoires

Cancer du col de l’utérus

Les traitements chirurgicaux du cancer du col de l’utérus requièrent des mesures postopératoires pour éviter certaines complications. En effet, lorsque le cancer a envahi les organes voisins ou que les ganglions lymphatiques ablatés drainent la région, on peut noter quelques répercussions.

Par rapport à l’envahissement d’organes voisins, on distingue entre autres complications un rétrécissement des uretères, une fistule (communication anormale) entre la vessie et le vagin, une rétention urinaire qui peut durer des semaines, etc. Dans ces cas, le suivi postopératoire permet de constater les anomalies pour une prise en charge appropriée.

En ce qui concerne l’ablation de ganglions lymphatiques qui drainent la région, une mauvaise circulation de la lymphe dans les jambes peut être constatée. Ceci provoquera un lymphœdème avec la formation de plaies qui ont du mal à cicatriser. Les mesures postopératoires pouvant permettre de prévenir cette complication sont de divers ordres :

  • Faire de la kinésithérapie selon les prescriptions du chirurgien
  • Protéger ses jambes et pieds des blessures
  • Désinfecter toute plaie soigneusement et au plus vite
  • Faire du sport pour éviter de prendre l’embonpoint (attention au sport à pratiquer ; un avis médical est requis)
  • Éviter les bains chauds, les bains à remous, etc.

La radiothérapie

La radiothérapie est l’utilisation de rayons ionisants pour éliminer les cellules cancéreuses trop invasives pour être opérées. La solution s’utilise aussi comme mesure postopératoire afin de s’assurer de la destruction de toutes les infestations éventuellement restées dans l’organisme. Deux subdivisions de la technique existent :

  • La radiothérapie externe
  • La curiethérapie

La radiothérapie externe

Il s’agit de séances non invasives (comparativement à la curiethérapie) qui se réalisent généralement sur cinq jours consécutifs. La dose quotidienne est invariable pour limiter les effets secondaires et permettre une efficacité du traitement : une séance par jour.

La curiethérapie

Cette forme de radiothérapie se montre plus invasive que la première. Ici, une sonde est directement insérée dans le vagin, au contact de l’emplacement de la tumeur. Cette sonde est laissée sur place pendant toute la durée de l’hospitalisation de la patiente dans une chambre spéciale dont les murs bloquent la radioactivité. Il faut dire que la thérapie se réalise à « bas débit de dose » afin d’éviter des effets indésirables.

Toutefois, tous les traitements peuvent comporter des effets secondaires. Qu’il s’agisse donc de curiethérapie ou de radiothérapie externe, des possibilités de répercussions existent. Heureusement, celles-ci ne sont pas généralisées et varient d’une patiente à une autre.

Les effets secondaires possibles de la radiothérapie

Ils peuvent se classifier en deux groupes notamment :

  • Les effets secondaires immédiats
  • Les effets secondaires éloignés
Les effets secondaires immédiats

Après la radiothérapie, certaines patientes peuvent manifester

  • Des nausées et des vomissements
  • Des crises d’hémorroïdes
  • De la diarrhée sur environ deux semaines
  • Des envies fréquentes d’uriner
  • Une chute des poils du pubis
  • Des rougeurs de la peau de la vulve
  • Une inflammation vaginale et des pertes blanches sanguinolentes, etc.
Effets secondaires éloignés

Ces répercussions peuvent intervenir des mois après la radiothérapie. Il s’agit de :

  • Sécheresse vaginale
  • Maux de ventre aggravé par une alimentation riche en légumes et fruits (colite)
  • L’incontinence urinaire…

Par ailleurs, la radiothérapie tout comme la chirurgie peut provoquer une ménopause précoce. Un traitement hormonal de substitution sera alors indiqué pour pallier les symptômes classiques comme les troubles du sommeil, les bouffées de chaleur, etc.

La chimiothérapie

La chimiothérapie est un traitement de dernier recours contre les cancers. En matière de cancer du col de l’utérus, elle n’est prescrite que pour la prise en charge de tumeurs invasives par rapport auxquelles, les ganglions lymphatiques locaux ont été ablatés. Le traitement est habituellement utilisé en association avec la radiothérapie.

Concrètement, la chimiothérapie du cancer du col de l’utérus consiste à réaliser des perfusions intraveineuses de médicaments choisis en fonction des caractéristiques de la tumeur. Six séances dénommées « cures » sont classiquement réalisées avec un espacement de trois semaines entre elles. Bien que parfois indispensable pour traiter la maladie, cette solution présente plusieurs possibilités d’effets secondaires non négligeables.

Effets secondaires possibles de la chimiothérapie

Ces répercussions ne sont pas ressenties par tous les patients. Elles peuvent dans la plupart des cas être prévenues grâce à des traitements spécifiques. Dans d’autres cas, leurs symptômes peuvent être atténués par une bonne prise en charge médicale. On distingue entre autres :

  • Des nausées et vomissements
  • De la diarrhée
  • Une anémie et de la fatigue
  • Des fourmillements dans les pieds et les mains
  • Des saignements
  • Des douleurs musculaires et articulaires
  • Une baisse des défenses immunitaires

La chute de cheveux ou de poils ne fait généralement pas partie des effets recensés au niveau des protocoles de chimiothérapie pour le traitement des cancers du col de l’utérus.

Cancer du col de l’utérus : prévention

Cancer du col de l’utérus

Plusieurs mesures sont à même de participer à la prévention du cancer du col de l’utérus. Il s’agit notamment de :

  • Dépistages réguliers
  • Vaccination
  • Précautions contre les infections sexuellement transmissibles
  • Traitement des infections par PHV

Dépistages réguliers

Un dépistage régulier permettra de détecter précocement les cellules anormales pouvant donner naissance au cancer du col de l’utérus. Ainsi, une prise en charge permettra d’éviter l’évolution vers le stade de tumeur. La régularité des dépistages reste importante, vu que le risque demeure présent à tout moment de la vie.

Vaccination

La vaccination contre les infections à papillomavirus constitue sans nul doute la mesure la plus efficace de prévention du cancer du col de l’utérus. En effet, cette vaccination est recommandée pour toutes les jeunes filles et les jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans ; avant les premiers rapports sexuels. Ceci permettra à l’organisme de s’apprêter convenablement à lutter contre l’infection.

Il existe deux vaccins pour la prévention des infections à papillomavirus : CERVARIX et GARDASIL. Le choix d’un vaccin annule la possibilité d’utiliser l’autre (pas d’interchangeabilité). Toutefois, l’une des doses de vaccin peut être coadministrée avec le rappel diphtérie-tétanos-poliomyélite-coqueluche. L’administration du vaccin (peu importe le choix) s’effectue en deux injections espacées de 6 mois. 

Un rattrapage vaccinal est possible entre 15 et 19 ans. Pour ces profils, trois injections sont effectuées, espacées respectivement de 2 et 4 mois. Il reste judicieux d’effectuer la vaccination tel qu’indiqué, car aucune donnée ne permet d’affirmer l’utilité des doses après une infection. Chez les filles, la vaccination ne change en rien le rythme de dépistage à l’âge adulte.

Précautions contre les infections sexuellement transmissibles 

Il s’agit d’utiliser systématiquement le préservatif pour les rapports sexuels. Cette précaution permet de réduire non seulement le risque d’infection par PHV, mais aussi, celui d’attraper d’autres infections sexuellement transmissibles.

Traitement des infections par PHV

Le traitement des infections par PHV devient nécessaire lorsque certains signes deviennent visibles, notamment les verrues génitales. Bien que cette option ne soit pas toujours réalisable selon le niveau d’infection, la mesure demeure utile pour empêcher le cancer du col de l’utérus.

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