Santé

Traitement de la crise de migraine

La migraine est une maladie sévère caractérisée par de violents maux de tête. Elle existe sous différentes formes, et semble avoir une origine génétique. La migraine peut rapidement s’aggraver lorsqu’elle n’est pas traitée rapidement. Quels sont les origines et les signes de la migraine ? Quels sont les types de migraines qui existent ? Comment les traiter efficacement ? Retrouvez l’essentiel des informations sur le traitement de la crise de la migraine dans ce billet.

Quelles sont les causes de la migraine ?

La migraine est une maladie causée par une hyperexcitabilité des neurones sensoriels. Selon certaines études scientifiques, cette hyperexcitabilité survient suite à une mutation génétique héréditaire. En effet, la protéine TRESK est un passage, un canal présent sur la membrane des cellules nerveuses sensitives dont le rôle consiste à inhiber l’activité électrique du neurone.

Lorsque cette protéine fonctionne normalement, elle ralentit la survenue des sensations douloureuses. Mais sa mutation conduit à la division de la protéine en deux parties. L’une (MT1) est inactive pendant que l’autre (MT2) inhibe l’action des canaux ioniques inhibiteurs de l’activité électrique neuronale. Il en résulte une augmentation de l’activité neuronale et donc une migraine. Cette mutation génétique est héréditaire, car plus de 65% des personnes atteintes ont au moins un parent malade.

Bien qu’elle soit une maladie héréditaire, la migraine est déclenchée par différents facteurs. Ceux-ci peuvent sont d’ordre :

  • psychologiques (anxiété, stress ou contrariété) ;
  • alimentaires (repas trop arrosés, sauter un repas) ;
  • hormonales (chez la femme la variation du cycle hormonale, période suivant l’accouchement) ;
  • climatiques (changement de température, augmentation de la pression) ;
  • stimuli sensoriels (lumière forte, odeur particulière).

Les personnes migraineuses sont sensibles à ces facteurs.

Comment se manifeste la crise de migraine ?

Les maux de tête aigus et sévères ne sont pas les seules manifestations de la migraine. En effet, il en existe une variété. Les personnes migraineuses peuvent également présenter les symptômes suivants :

  • une vision d’éclair, déformée, sensibilité à la lumière ;
  • des maux de tête aiguë fréquente ou des battements ;
  • des nausées et vomissements ;
  • une sensibilité au son, une aura épileptique ;
  • des zones irritables et bien d’autres.

Ces symptômes durent des heures voire des jours. En effet, une crise de migraine peut durer jusqu’à 72 heures.

Quels sont les différents types de migraines ?

Selon plusieurs études, deux types de migraines existent. Il s’agit de la migraine sans aura et la migraine avec aura.

La migraine sans aura encore appelée migraine simple est le type de migraine le plus observé. Elle se caractérise par des douleurs modérées ou lancinantes à la tête. Ces douleurs s’accompagnent d’une forte sensibilité à la lumière ou au son, des vomissements ou nausées. Une phase prémonitoire peut, toutefois, précéder de quelques jours ou de quelques heures les maux de tête. En dehors des caractéristiques sus-citées, les troubles de vision, les changements d’humeur, les troubles cognitifs (confusion) et la fatigue sont aussi des signes d’une migraine. Ces malaises peuvent continuer durant la crise. De fait, aux maux de tête peuvent succéder la fatigue et même l’exténuation.

La migraine avec aura, encore appelée migraine compliquée ou classique, est subdivisée en 4 sous-types de migraine. Elle s’accompagne de troubles visuels ainsi que d’autres symptômes neurologiques. Ces symptômes sont considérés comme précurseurs de la migraine elle-même qui se manifeste 15 à 60 minutes après ceux-ci. La migraine avec aura ne dure généralement pas plus d’une heure et l’aura peut survenir après les maux de tête. En général, l’aura visuelle est la plus diagnostiquée. Elle peut causer de façon brève une perte complète ou partielle de la vision. Les sous-types de la migraine avec aura se présentent comme suit :

Aura sans céphalées ou migraine sans céphalées

C’est une forme de migraine caractérisée par des troubles de vision, des nausées, des constipations ou des symptômes en rapport avec l’aura. Toutefois, il y a absence de maux de tête. L’étourdissement et la fièvre peuvent également être considérés comme des cas de migraines sans céphalées.

Migraine hémiplégique

C’est une forme de migraine rare et grave qui entraîne une paralysie partielle du corps avant et même pendant les céphalées. Les symptômes annonciateurs de ce type de migraine peuvent être des sensations de picotements, des vertiges et des troubles de la vision. Ces symptômes disparaissent généralement peu après les céphalées. Lorsque la migraine hémiplégique attaque tous les individus d’une même famille, elle est souvent appelée migraine hémiplégique familiale. En effet, les études en médecine révèlent trois formes de migraine hémiplégique génétique familiale.

Migraine avec aura du tronc cérébral

Ce type de migraine avec aura est lié au tronc cérébral. Elle présente des symptômes tels que les pertes d’équilibre, les évanouissements, la mauvaise coordination des muscles, une mauvaise articulation et un tintement dans les preuves. Elle s’observe le plus souvent chez les adolescentes et peut être liée à leur cycle menstruel.

Migraine rétinienne

C’est un type de migraine très rare. Elle est précédée d’une perte visuelle ou d’un trouble de la vision d’un seul œil. Elle s’accompagne souvent de maux de tête.

Migraine chronique

C’est le dernier type de migraine. Elle est une forme sévère de migraine qui se caractérise par une fréquence d’au moins 15 jours de céphalées par mois, et ceci pendant trois mois consécutifs. Ces crises se manifestent avec ou sans aura, mais nécessitent un recours à la médication et aux mesures préventives. Les patients ayant souffert d’une migraine chronique sont le plus souvent victimes des migraines épisodiques. Il est donc conseillé de mettre en pratique les mesures préventives afin d’éviter l’évolution des migraines épisodiques vers la migraine chronique.

Quelles sont les conséquences entraînées par les migraines ?

La migraine entraîne des conséquences socio-économiques sur la vie des migraineux. Les conséquences varient par rapport à l’intensité de la migraine. En effet, les migraineux sont obligés, en cas de crise, de rester dans le noir. Aussi, ils doivent constamment éviter les facteurs déclencheurs. Cela porte, en effet, un coup dur à leur qualité de vie. Ceux-ci ne peuvent pas, par exemple, assister à des soirées bruyantes. Ce malaise peut également provoquer un arrêt d’activité professionnelle puisque le malade ne peut pas travailler durant sa période de crise.

Quels sont les traitements disponibles contre la migraine ?

Le paracétamol se révèle comme le médicament idéal pour calmer la migraine. Cependant, elle n’a d’effet que sur les symptômes annonciateurs et agit modérément sur la douleur. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) notamment l’ibuprofène et le kétoprofène sont également conseillés pour traiter ce trouble. Dans ce cas, il est déconseillé d’excéder 5 jours de traitement. Les médicaments ne doivent pas être associés entre eux ou avec l’aspirine. Cela pourrait être dangereux pour le bien-être sanitaire du patient.

Il faut noter que les médicaments cités ci-dessus peuvent aussi calmer une légère migraine. En cas de migraine sévère, il existe des traitements spécifiques aux triptans et aux dérivés d’ergot de seigle. Les triptans ont un effet vasoconstricteur sur les vaisseaux du crâne et aussi un effet inhibiteur sur la libération des substances inflammatoires. Cela fait d’eux des médicaments efficaces contre la migraine et les symptômes qui y sont associés. Le traitement doit être précoce, c’est-à-dire après le début des maux de tête. En cas de vomissements, le spray nasal et les médicaments orodispersibles sont conseillés.

Les dérivés de l’ergot de seigle tels que l’ergotamine et la dihydroergotamine sont aussi des vasoconstricteurs puissants. Toutefois, ils présentent de nombreux effets indésirables sur la santé. C’est pourquoi leur utilisation n’est envisagée que si les autres méthodes ne donnent pas satisfaction. Chez les enfants, la meilleure manière de calmer une migraine c’est de les faire dormir. Les parents doivent donc éviter de s’affoler pour ne pas stresser l’enfant.

Le traitement de fond

Le traitement de fond consiste à identifier les facteurs à l’origine de la crise de migraine. Ainsi, les patients sont soumis à ce type de soins de façon régulière. Cela ne vise pas à faire disparaître totalement les crises, mais à améliorer la qualité de vie du patient. Ce traitement peut mettre en exergue plusieurs catégories de médicaments. Il s’agit entre autres de :

  • antiépileptiques ;
  • anticorps monoclonaux anti- CGRP ;
  • toxine botulique ;
  • bêtabloquants

Souvent utilisés pour le traitement de maladies cardiaques, ils sont composés de certains médicaments recommandés pour le traitement de la migraine. Certains bêtabloquants peuvent être utilisés pendant la grossesse. Mais une surveillance particulière du nouveau-né est recommandée dans ce cas.

Les antidépresseurs

L’amitriptyline est un antidépresseur efficace lorsqu’il est utilisé pour les cas de dépression. Mais dans le cas des migraines, il est utilisé en très faibles doses. Cependant, son usage est proscrit en cas de rétention urinaire, d’infarctus du myocarde ou de glaucome à angle fermé afin d’éviter les effets indésirables.

Par ailleurs, il existe également des méthodes non médicamenteuses pour le traitement de la migraine telles que la relaxation, les thérapies cognitives et comportementales. L’hypnose se présente également comme un traitement impressionnant dans les cas de migraines chroniques et de céphalées. En cas de crise migraineuse, voici quelques attitudes à adopter :

  • s’allonger dans une chambre calme et sombre ;
  • appliquer une compresse froide sur la nuque ;
  • prendre un bain chaud ;
  • s’hydrater suffisamment en cas de vomissements ;
  • essayer de dormir.

Ces attitudes aident à calmer ou à réduire les douleurs.

Migraine et grossesse

Après le premier trimestre de grossesse, les symptômes de migraines disparaissent. En effet, il est rare qu’une femme migraineuse fasse sa première crise au cours d’une grossesse. Cela est dû à la stabilisation du taux d’œstrogènes qui a un effet protecteur sur les vaisseaux sanguins. Lorsqu’une femme enceinte constate une amélioration des crises de migraine, elle peut arrêter la prise des médicaments. Ceux-ci peuvent être remplacés par des massages, l’application des poches de glace et le repos.

Par ailleurs, il est recommandé de traiter les migraines sévères, car leur répétition peut entraîner des dommages au fœtus. Cependant, il est proscrit de faire usage des médicaments antimigraineux pendant la grossesse. Une prise ponctuelle du paracétamol peut être tolérée, mais les médicaments tels que l’ibuprofène et les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens sont interdits. En période d’allaitement, il est possible d’utiliser le paracétamol. L’ibuprofène, le diclofénac comme le kétoprofène passent faiblement dans le lait. Ils sont donc utilisables pour apaiser une migraine en cas d’allaitement. Cependant, il est conseillé de consulter un médecin pour s’assurer de profiter du traitement approprié.

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