Santé

Le kyste pilonidal : causes, symptômes et traitements

Le kyste du sinus pilonidal se définit comme la formation d’un nodule dans la zone du sillon inter-fessier. Chez la plupart des personnes, il apparaît de façon soudaine sans qu’on en comprenne la cause réelle. On distingue des facteurs de risque tels que l’âge, le sexe, la pilosité et la position assise. Quelles sont les causes les plus fréquentes d’un kyste pilonidal ? Quels sont les principaux traitements existants ?

Kyste pilonidal : définition

Aussi connu sous le nom de kyste du sinus pilonidal, le kyste pilonidal est une maladie dont la principale caractéristique est la formation d’un orifice au niveau du sillon inter-fessier (c’est-à-dire la fente des fesses). Cet orifice peut également se former au niveau du coccyx : dans ce cas, on parle de kyste sacrococcygien. Il faut préciser qu’il est possible que de nombreux kystes se forment au niveau de la fente des fesses, de façon à former une sorte de tunnel.

Lorsqu’un kyste se forme, il peut être le siège d’une infection, d’une inflammation ou d’un abcès qui se développe très rapidement. Dans ces conditions, le kyste se gonfle rapidement, se durcit et entraîne des douleurs lorsqu’on appuie dessus.

Énormément de personnes présentant cette anomalie ressentent une certaine gêne à l’évoquer à leur médecin. Ceci est en partie, lié à l’emplacement du kyste. Il est alors courant de voir des personnes rester des mois ou même des années avec un kyste pilonidal, sans jamais en parler. Cependant, pour se mettre à l’abri des éventuels effets secondaires, il vaut mieux en parler à son médecin.

Quelles sont les causes du kyste pilonidal ?

Les origines réelles du kyste pilonidal restent encore un mystère de nos jours. Toutefois, certains facteurs sont identifiés comme augmentant le risque de survenue de cette malformation. Parmi ces facteurs, on peut notamment citer la pilosité excessive, l’obésité ou encore une opposition assise pendant de longues périodes.

En ce qui concerne la pilosité excessive, elle est fréquemment associée au kyste pilonidal. En effet, lorsque les poils ont migré sous la peau, ils sont en mesure de déclencher une réaction inflammatoire qui évoluera plus tard en kyste. On peut aussi remarquer la formation d’un abcès avec pus, ainsi qu’une fièvre prolongée. Dans certains cas, l’abcès peut se percer : l’orifice cutané est alors associé à une fistule.

Par ailleurs, certaines personnes présentent plus de risques que d’autres de développer un kyste pilonidal. Il s’agit :

  • Des jeunes adultes ;
  • Des hommes (deux fois plus tomme que de femmes sont touchées par la maladie) ;
  • Des personnes présentant une obésité ;
  • Ceux qui ont beaucoup de poils dans la zone intra-fessier.

Les personnes qui pratiquent des activités physiques telles que le cyclisme et l’équitation ont aussi un important de risque de souffrir d’un kyste pilonidal. En outre, le manque d’oxygène et la transpiration excessive, constituent les facteurs de déclenchement fréquent du kyste pilonidal.

Quels sont les symptômes du kyste pilonidal ?

Le gonflement au niveau du sillon inter-fessier est le principal signe visible d’un kyste pilonidal. Dans la plupart des cas, ce kyste engendre ni douleur ni simplement sous-jacent. Mais, il peut arriver que certains symptômes apparaissent lorsque l’infection devient grave. Parmi ces symptômes, on peut citer :

  • Une importante douleur au niveau de la zone atteinte ;
  • L’apparition d’un nodule sous-cutané ;
  • De la fièvre ;
  • Les maux de tête courants (ou céphalées) ;
  • Des écoulements de sang ;
  • Un durcissement de la peau dans la zone infectée.

Généralement, ces symptômes apparaissent au début de l’infection et disparaissent assez rapidement. La consultation d’un médecin et le début d’un traitement sont nécessaires pour éviter toute aggravation.

Le kyste du sinus pilonidal : quels traitements ?

Il existe deux grandes solutions pour traiter un kyste pilonidal : on peut soit se soigner à la maison ou alors opter pour des traitements médicaux. Voyons ici les particularités de chacun de ces modes de traitement.

Les traitements à domicile

Si vous décidez de traiter le kyste pilonidal à la maison, vous devrez intervenir quelle est la formation de ce dernier. Les signes tels que la douleur et le gonflement doivent interpeler, et conduire à la prise des premières dispositions. Le lavage des mains avant et après l’application des remèdes maison est requis pour une efficacité des traitements à domicile.

Habituellement, l’utilisation des compresses chaudes permet de résorber un kyste pilonidal. En effet, la chaleur peut se montrer très efficace, pour réduire la douleur et l’enflure provoquées par le kyste. Pour réussir ce traitement, il faut commencer par tremper un gant de toilette en coton dans de l’eau chaude. La compresse chaude sera ensuite appliquée sur le kyste pendant au moins 10 minutes, et cela 4 fois dans la journée. Il est également possible de tremper le gant dans du thé à la camomille ou dans du vinaigre de cidre. En effet, la camomille et le vinaigre de cidre ont des propriétés cicatrisantes. Les huiles essentielles sont aussi utilisables.

Parlons justement des huiles essentielles, elles s’avèrent très efficaces dans le traitement d’un kyste pilonidal, notamment à travers leurs propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes. En les appliquant sur le kyste, on réduit les douleurs et le gonflement.

Parmi les huiles essentielles recommandées pour traiter un kyste pilonidal, on peut citer l’huile essentielle de curcuma et l’huile de ricin. Cependant, même s’il est possible de les appliquer directement sur le kyste, il vaut mieux les diluer avant. L’application doit se faire 3 ou 4 fois par jour. Après l’application des huiles essentielles, il faut bander le kyste. Notons qu’il faudra consulter un médecin, si aucune amélioration n’est constatée une ou deux semaines après l’utilisation de ces huiles.

L’utilisation des agents déshydratants tels que l’hamamélis ou le vinaigre de cidre de pomme, est un traitement à domicile fréquent qui peut conduire à une accélération de guérison. En effet, ces agents ont des propriétés astringentes qui permettent d’assécher rapidement le kyste. C’est également le cas de la racine de bardane, qui est une plante médicinale couramment utilisée pour le traitement des affections cutanées. Mélanger à une cuillère à café de miel cette plante, peut réduire de façon considérable la taille du kyste.

La sanguinaire est une autre plante traditionnelle efficace contre le kyste pilonidal. Toutefois, il ne faut en appliquer que de petites doses et il faut tenir cette plante le plus éloigné possible des yeux et des parties génitales.

Les traitements médicaux

Les traitements à domicile, c’est bien, mais parfois, il vaut mieux consulter un médecin pour savoir ce qu’il en est réellement. Il est alors recommandé de consulter un médecin lorsqu’on a essayé de nombreux remèdes maison et que le kyste ne semble pas s’améliorer.

Un des premiers traitements que propose le médecin est le drainage du kyste. Il s’agit d’une petite intervention chirurgicale qui consiste à pratiquer une petite incision dans le kyste, afin d’en faire ressortir le contenu. Cette intervention se déroule sous anesthésie locale. Dans la plupart des cas, le kyste contient du sang, du pus et des cellules cutanées mortes.

Si le médecin remarque que le kyste a été infecté, il peut décider de vous prescrire des antibiotiques. Par ailleurs, il est possible que le kyste réapparaisse après ce drainage. Dans ce cas, l’ablation chirurgicale sera le traitement définitif. Il est aussi important que le patient garde la plaie propre après le drainage. Pour cela, le pansement doit être changé de façon régulière et la plaie, nettoyée tous les jours. Aussi, tous les poils se trouvant au niveau de la zone infectée doivent être rasés pendant la période de cicatrisation.

Il est à noter que la période de cicatrisation peut aller de quelques jours à deux mois. Aussi, l’intervention chirurgicale peut-elle conduire à certaines complications au nombre desquelles on peut citer : le saignement, une infection de la plaie ou une récidive. Pour ce qui est des séquelles esthétiques, l’intervention dans l’être généralement pas puisque le kyste est de très petite taille.

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