Non classé

Vaccin hépatite B Recommandation ANAES et l’INSERM

09/2003
Source = Quotimed

Populations concernées par les recommandations

  • – les nourrissons ;
  • – les enfants et préadolescents qui n’ont pas bénéficié d’une vaccination pendant le petite enfance (rattrapage);
  • – les nouveau-nés de mère positive pour l’antigène HBs ;
  • – les professionnels de santé ;
  • – les usagers de drogue par voie parentérale (usage intraveineux ou pernasal) ;
  • – les personnes adeptes des tatouages ou des piercings ;
  • – les personnes en contact avec un sujet porteur de l’AgHbs (en famille ou en collectivité) ;
  • – les personnes infectées par le VIH ou le VHC ;
  • – les patients hémodialysés
  • – les patients transfusés chroniques ;
  • – les patients et personnels des structures accueillant des handicapés mentaux ;
  • – les personnes hétérosexuelles ou homosexuelles ayant des partenaires sexuels multiples
  • – les personnes hétérosexuelles ou homosexuelles ayant une maladie sexuellement transmissible récente ;
  • – les voyageurs en pays de forte endémie ;
  • – les détenus ;
  • – les candidats à une greffe.

======================================

Globalement la France est un pays de faible endémie (prévalence comprise entre 0,2 et 0,5 % au début des années 1990), à l’exception des DOM-TOM, où les chiffres sont plus élevés qu’en métropole mais le taux d’incidence du VHB est actuellement difficile à évaluer puisque l’hépatite aiguë n’est plus une maladie à déclaration obligatoire depuis 1985.
Le nombre de nouveaux cas d’hépatite B aiguë pourrait être compris entre 2 000 et 3 000 et le nombre d’hépatites fulminantes – estimé en se basant sur celui des transplantations hépatiques – serait passé de 20 en 1990 à 6 en 2000.
De 5 à 10 % des adultes immunocompétents infectés deviendraient porteurs chroniques et 15 % des décès pour cirrhose ou carcinome hépatocellulaire en France seraient en rapport avec une infection par le VHB

La transmission maternofœtale

En extrapolant sur le plan national les résultats d’une enquête régionale, le jury a estimé que près de 3 000 nouveau-nés pourraient devenir porteurs chroniques du VHB en raison d’une transmission maternofœtale en l’absence de sérovaccination dans les 12 à 24 heures suivant la naissance. A l’heure actuelle, on estime que, malgré une politique de dépistage systématique de l’AgHBs pendant la grossesse, 20 % des femmes enceintes échappent à ce dépistage et que deux nouveau-nés sur cinq, nés de mère dépistée, ne bénéficient pas d’une sérovaccination.

Effets secondaires potentiels

Par ailleurs, les membres du jury ont consacré une grande partie de leur temps à l’évaluation des effets secondaires potentiels de cette vaccination. Ils retiennent que, « à ce jour, il n’existe pas d’arguments en faveur de l’existence d’une association entre la vaccination et les maladies démyélinisantes et non démyélinisantes chez l’enfant.
Chez l’adulte, des cas de myofasciite à macrophages [Lire] ont été rapportés en France ; il semblerait qu’ils soient en relation avec un adjuvant vaccinal : l’hydroxyde d’aluminium. Pour les autres pathologies non démyélinisantes, il n’existe pas d’arguments en faveur de l’existence d’une association avec la vaccination contre le VHB ».

Le cas des atteintes démyélinisantes chez l’adulte a donné lieu à de vives discussions. Le jury signale que « des séries de cas et des observations à partir du système de pharmacovigilance français ont généré une alerte, mais que ces données n’ont pas de valeur suffisante pour évaluer la causalité de la relation. Néanmoins, les études ne permettent pas d’exclure formellement une association de faible ampleur ». Le jury souligne, néanmoins, que « une étude récente, réalisée sur des données provenant de Grande-Bretagne et non encore publiée, a montré une association statistiquement significative. Les résultats de cette étude devront être réexaminés lorsque l’ensemble des données sera disponible dans le cadre d’une publication complète ». Par ailleurs, le jury explique qu’il « n’existe pas d’arguments épidémiologiques en faveur de l’hypothèse que la vaccination puisse provoquer des poussées chez les personnes déjà atteintes de sclérose en plaques ».

Prédisposition génétique

Enfin, le jury souligne que « des hypothèses de mécanismes physiopathologiques pouvant sous-tendre les effets indésirables évoqués au cours de la vaccination contre le VHB peuvent être avancées (mimétisme moléculaire, cellules autoréactivées, activation polyclonale, implication des cellules T régulatrices…) pour les pathologie auto-immunes et notamment les pathologies démyélinisantes. Mais les preuves expérimentales animales et humaines restent à fournir, en prenant en compte certains facteurs de prédisposition génétique ».

L’analyse de l’ensemble de ces données a conduit le jury à « fortement recommander la vaccination universelle de tous les nourrissons et la mise en place d’un programme temporaire de rattrapage de la vaccination des enfants et des préadolescents »

Articles Liés

Bouton retour en haut de la page