Santé

La toxoplasmose oculaire : symptômes et traitements

Provoquée par un parasite du nom de Toxoplasma gondii, la toxoplasmose oculaire est une maladie très répandue à travers le monde (plus de 500 millions en souffrent). Cependant, bien qu’il soit assez virulent, le parasite n’entraîne pas nécessairement de symptômes chez les personnes qui le contractent. Mais parfois, certains symptômes proches de ceux de la grippe peuvent se manifester et conduire à des complications plus ou moins graves.

Définition de la toxoplasmose oculaire

La toxoplasmose oculaire est une maladie généralement provoquée par un parasite du nom de Toxoplasma gondii. L’homme est le plus souvent contaminé par cette maladie lorsqu’il est régulièrement en contact avec les animaux domestiques, notamment les chats. Le parasite de la toxoplasmose oculaire peut également se transmettre par l’ingestion de viande mal cuite.

La maladie est bénigne chez la majorité des êtres humains. Cependant, elle peut parfois être à l’origine de nombreux symptômes, dont certains sont très proches de ceux de la grippe.

Les personnes chez lesquelles la toxoplasmose oculaire est très dangereuse, sont celles dont le système immunitaire est affaibli ainsi que les femmes enceintes. En ce qui concerne les femmes enceintes, on précise que le parasite responsable de la maladie peut entraver le développement du fœtus. Dans ce cas précis, on parle de toxoplasmose congénitale.

Il est vrai que le parasite de la toxoplasmose oculaire ne peut pas se transmettre simplement par contact avec une personne infectée. Toutefois, ce parasite peut se transmettre à travers de nombreux autres vecteurs. Par exemple, les contacts avec les excréments de chat constituent un bon moyen de transmission du parasite. On peut aussi évoquer l’ingestion d’eau ou d’aliment contaminé par le parasite. Le risque de contraction du parasite de toxoplasmose oculaire est aussi élevé, lorsqu’on entre en contact avec des couteaux, des planches ou d’autres ustensiles de cuisine qui ont touché de la viande crue.

Par ailleurs, le parasite peut aussi se transmettre par la consommation de fruits, de légumes ou encore de produits non pasteurisés. Dans certains cas, la transmission peut aussi se faire lors d’une transplantation d’organe ou d’une transfusion sanguine.

Le processus de mise en place de la toxoplasmose oculaire

Généralement, lorsque le parasite de la toxoplasmose oculaire pénètre l’organisme pour la première fois, l’infection reste asymptomatique. Mais, quelque temps après, une réactivation du parasite peut se produire. Cette réactivation est à l’origine de la toute première lésion au niveau de l’œil ; ce qui conduit à une cicatrice qu’on ne perçoit pas facilement à l’œil nu.

Après la réactivation du parasite, les premiers symptômes de la toxoplasmose oculaire apparaissent. Ces symptômes surviennent notamment parce que le parasite a réussi à se loger dans la rétine, cette partie de l’œil qui est responsable de l’interprétation des images et du sens de la vision. On assiste ensuite à une rétinite (inflammation de la rétine) qui compromet de façon considérable la vision.

De nombreuses études menées sur le sujet sont arrivées à la conclusion que la toxoplasmose oculaire récurrente est la forme la plus fréquente de la maladie. En effet, un peu plus de 500 millions de personnes en sont affectées à travers le monde entier.

Quelles sont les complications possibles de la toxoplasmose oculaire ?

Chez certaines personnes, il est possible que la toxoplasmose oculaire soit asymptomatique et ne conduise à aucune complication. Chez d’autres par contre, surtout chez celles dont le système immunitaire est affaibli ou qui sont atteintes du VIH SIDA, on peut noter des complications telles que les encéphalites (ou infections sévères du système nerveux) et des crises convulsives qui dans des cas graves, peuvent conduire à la mort.

On peut aussi noter d’importantes complications de la toxoplasmose oculaire, chez les femmes qui contractent la maladie quelques temps avant ou alors pendant la grossesse. Ces femmes risquent en effet de transmettre le parasite à leur enfant, et cela même si elles n’en présentent aucun symptôme. Le risque d’infection du bébé est beaucoup plus important si la mère est nouvellement infectée durant le troisième trimestre de la grossesse. Par contre, ce risque est plutôt faible lorsque l’infection de la mère s’est produite durant le premier trimestre de la grossesse.

Aussi, faut-il préciser que les infections par le parasite de la toxoplasmose oculaire en début de grossesse, peuvent être à l’origine d’une fausse couche.

Parmi les complications que peut avoir la toxoplasmose oculaire sur le bébé, on peut citer :

  • Les crises convulsives ;
  • Certaines infections oculaires sévères ;
  • Une augmentation anormale du volume du foie et de la rate : on parle d’hépatosplénomégalie ;
  • Le jaunissement de la peau : cela est provoqué par des anomalies dans l’élimination de la bilirubine par le foie. On peut également remarquer un jaunissement du blanc des yeux

Il reste cependant important de préciser que la majorité des enfants infectés par la toxoplasmose oculaire pendant la grossesse, ne présentent pas de symptômes de la maladie durant la première année de leur vie. Toutefois, ils doivent absolument suivre un traitement sans lequel, les symptômes de la maladie apparaîtront à l’adolescence ou durant la jeunesse. Au nombre de ces symptômes, on peut évoquer les retards mentaux, les infections oculaires ou encore la perte de la vue et de l’audition.

Le diagnostic de la toxoplasmose oculaire

La mise en évidence de la toxoplasmose oculaire peut être particulièrement complexe. Elle se réalise généralement sur une base clinique. En d’autres termes, le diagnostic se réalise essentiellement par observation des différentes lésions à l’intérieur de l’œil. En effet, la majorité des examens réalisés dans le diagnostic de la toxoplasmose oculaire servent uniquement à confirmer ou à infirmer si le sujet à été en contact avec le parasite responsable de la maladie.

A titre illustratif, on réalise des sérologies pour vérifier si des anticorps spécifiques à l’infection qui prouveraient alors que le patient a été infecté à un moment donné.

Les ophtalmologues, eux, observent directement les lésions focales éventuelles de la rétine et recherchent des cicatrices de la choroïde, une membrane spécifique de l’œil.

Quelques symptômes de la toxoplasmose oculaire

Comme évoqué précédemment, il n’existe généralement pas de symptômes chez la plupart des personnes atteintes par la toxoplasmose oculaire. Cependant, certaines personnes peuvent présenter des symptômes très semblables à ceux de la grippe. Au nombre de ceux-ci, on peut citer les maux de tête (ou céphalées), la fièvre, rarement des maux de gorge, les ganglions enflés, des douleurs corporelles plus ou moins importantes.

Par ailleurs, on peut distinguer des symptômes plus graves chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou qui ont déjà été infectées par le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH). Les plus fréquents de ces symptômes graves sont la confusion, le manque de coordination, des crises de convulsion fréquentes, des maux de tête dont l’intensité augmente à chaque fois. On peut également noter des problèmes pulmonaires qui se rapprochent énormément de ceux de de la pneumonie et de la tuberculose, ainsi que des troubles de la vision qui sont dus à une inflammation de la rétine.

Les personnes et les facteurs de risque de la toxoplasmose oculaire

Absolument tout le monde peut contracter le parasite responsable de la toxoplasmose oculaire. C’est d’ailleurs pour cette raison que la maladie est très répandue à travers le monde. Cependant, certaines personnes sont plus susceptibles que d’autres de contracter la maladie. Il s’agit de celles atteintes du VIH SIDA, celles suivant une chimiothérapie, celles ayant reçu une transplantation ou encore celles qui suivent un traitement à base de stéroïdes ou de médicaments immunosuppresseurs.

En ce qui concerne les facteurs de risque, ils sont essentiellement liés à des voyages dans des pays dont les conditions sanitaires sont plus ou moins déficientes. On peut aussi évoquer les contacts avec les excréments de chats lors de la manipulation de la terre ou de la litière.

La toxoplasmose oculaire : quels traitements ?

Lorsque la toxoplasmose oculaire survient, la personne atteinte a une vision floue, des douleurs dans les yeux qui deviennent de plus en plus sensibles à la lumière. On peut parfois même noter une cécité. Aussi malheureux que cela puisse paraître, il n’existe à l’heure actuelle, aucun traitement pour prendre en charge les lésions induites par la maladie.

Par ailleurs, il existe des thérapies qui aident à prévenir des récidives ou alors des extensions des lésions dans la rétine. Ces thérapies ont pour principal objectif d’empêcher le parasite de se reproduire et de se propager au moyen de sa combinaison avec des antiparasitaires au nombre desquels on peut citer la pyriméthamine et le sulfadiazine.

Le meilleur moyen de traiter la toxoplasmose oculaire est de la prévenir. Pour cela, il est recommandé de bien cuire tous les aliments avant de les consommer pour éviter la contamination. Il est conseillé également d’éviter au maximum les contacts avec les excréments des animaux domestiques. Pour finir, il est important de rapidement consulter un médecin lorsque le moindre symptôme évocateur apparaît.

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