DEFINITION
Survenue, au cours, au décours, ou à distance d’un épisode infectieux (viral, bactérien ou parasitaire), de signes d’atteinte du SNC entrainant des troubles de la conscience, des crises comitiales et des signes déficitaires.
L’association fréquente avec une méningite clinique ou biologique justifie l’appellation de méningo-encéphalite.
SEMIOLOGIE
Trés variable suivant l’agent causal et l’importance de l’atteinte.
—- Un $ infectieux plus ou moins marqué (Chercher un purpura)
—- Céphalées et souvent des signes méningés
—- Des troubles du comportement : agitation, prostration, etc…
—- Des troubles de la conscience, allant de la simple obnubilation au coma profond.
—- Des crises consulsives ( généralisées ou focalisées )
—- Des crises tonico-clonies ( généralisées ou parteilles)
—- Des signes déficitaires (inconstants) moteurs ( paralysie localisée : monoplégie, hémiplégie, nerfs craniens)
—- Des mouvements anormaux (dystonies, myoclonies d’action, tremblements).
(par SAMU selon la gravité) est la seule attitude possible
BILAN HOSPITALIER
Les examens clés sont :
—- Ponction lombaire : cytologie, protéine,
—- Scanner en urgence
—- EEG ( pour la surveillance)
—- Bilan standart, sérologies (peu intéressante en urgence), recherche de toxoplasmose dans le sang ou LCR par culture ou PCR
ETIOLOGIE
Trés nombreuses mais des traitements efficaces et urgents existent :
—- Patients immuncompétents : Méningocoque, Herpès, listériose, varicelle
—- Patients HIV : Herpès, CMV, toxoplamose, …
VIRUS
- L’encéphalite herpétique est la seule encéphalite à virus présent pour laquelle nous disposons d’un traitement efficace (le Zovirax ® 30 à 60 mg/J). D’où la règle de l’évoquer systématiquement devant toute encéphalite avec méningite lymphocytaire. S’il existe suffisamment d’arguments en faveur du diagnostic, on peut d’emblée démarrer le traitement spécifique, quitte à l’interrompre par la suite si le diagnostic ne se confirme pas.
- Les encéphalites virales du patient atteint du SIDA sont de plus en plus fréquentes : Papovavirus, CMV, VIH sont les virus les plus fréquemment en cause.
- Les encéphalites post infectieuses, bien plus fréquentes, peuvent se voir dans les suites de la plupart des infections virales (infections respiratoires aiguës non spécifiques, virus ourlien et myxovirus, virus E.B., virus R.S., entérovirus). La symptomatologie n’a rien de spécifique et seule la séroconversion apportera un argument étiologique précis. Le pronostic dépend du virus en cause : il est très réservé dans la rougeole (30 à 50 % de mortalité et séquelles), ce qui souli-gne l’intérêt de la vaccination. Ailleurs, le pronostic d’ensemble est excellent, le risque vital étant faible et le taux de séquelles inférieur à 5%.
BACTERIES
- Méningocoque
- Tuberculose
- Listeriose
PARASITES
- Paludisme (accès permicieux)
- Toxoplasmose (immunodéprimé – SIDA)
- Cryptocose (immunodéprimé – SIDA)
Sources:
http://ujf-iab.ujf-grenoble.fr/SANTE/TDMCorpus/Q250.html
Protocoles 1997. Editions scientifique L&C;