HomeSantéDiabète non insulinodépendant (DNID) : causes, symptômes, diagnostic, traitement et prévention

Diabète non insulinodépendant (DNID) : causes, symptômes, diagnostic, traitement et prévention

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Le dia­bète non insu­li­no­dé­pen­dant (DNID) encore appe­lé « dia­bète de type 2 » ou « dia­bète gras » est la forme la plus fré­quente du dia­bète dans le monde. Il touche essen­tiel­le­ment les per­sonnes ayant plus de 40 ans et qui dis­posent d’un régime ali­men­taire dés­équi­li­bré. Sa prise en charge repose ain­si sur des mesures hygié­no­dié­té­tiques adap­tées, accom­pa­gnées si néces­saire de la prise de médicaments.

La mala­die se révèle assez dan­ge­reuse de par ses com­pli­ca­tions qui peuvent non seule­ment affec­ter les vais­seaux san­guins de l’individu atteint, mais aus­si endom­ma­ger ses nerfs, ses reins et même son cœur. Que faire pour évi­ter de telles éven­tua­li­tés ? Voi­ci tout ce qu’il faut savoir sur le sujet.

Diabète de type 2 : Causes

Avant de s’intéresser aux causes du dia­bète non insu­li­no­dé­pen­dant (DNID), il semble judi­cieux d’expliquer concrè­te­ment en quoi consiste la mala­die. En effet, le dia­bète de manière géné­rale se carac­té­rise par un taux de sucre éle­vé dans le sang au point de pro­vo­quer des dégâts dans l’organisme. Ce taux appe­lé gly­cé­mie est nor­ma­le­ment régu­lé par l’insuline ; une hor­mone sécré­tée par le pan­créas pour favo­ri­ser le sto­ckage du sucre en sur­plus dans les muscles et le foie.

Dans les cas de dia­bète de type 2, l’insuline est tou­jours sécré­tée par le pan­créas, mais régule la gly­cé­mie avec moins d’efficacité. Ain­si, le taux de sucre dans le sang demeure anor­ma­le­ment éle­vé après un repas. Le pan­créas s’épuise ensuite à sécré­ter davan­tage d’insuline sans atteindre la régu­la­tion sou­hai­tée. Cette forme de dia­bète touche le plus sou­vent les per­sonnes en sur­poids ou celles séden­taires, après l’âge de 40 ans (90 % des cas recensés).

Même si la cause pré­cise de ce mal n’est point connue, on se rend compte qu’elle se déclare habi­tuel­le­ment chez des pro­fils types. Il suf­fit d’une ali­men­ta­tion trop riche en acide gras satu­ré et pauvre en fibres pour déclen­cher le DNID chez les indi­vi­dus :

  • Ayant un ter­rain géné­tique favo­rable à la mala­die (anté­cé­dents fami­liaux de diabète),
  • En âge supé­rieur à 40 ans,
  • En sur­poids pro­non­cé ou souf­frant d’obésité (le risque est mul­ti­plié par 12 dans ces cas avec une aug­men­ta­tion des pos­si­bi­li­tés de pro­blèmes cardiovasculaires),
  • contraint à la séden­ta­ri­té,
  • souf­frant d’hypertension arté­rielle,
  • consom­mant du tabac, etc.

Aus­si, les femmes enceintes qui ont accou­ché d’un bébé de plus de 4,5 kg pré­sentent des risques plu­tôt éle­vés pour cette forme de diabète.

Diabète de type 2 : Symptômes et complications

Les symp­tômes basiques du dia­bète de type 2 sont assez dis­crets. C’est jus­te­ment pour cette rai­son que la mala­die n’est géné­ra­le­ment détec­tée qu’après une prise de sang indé­pen­dante. Tou­te­fois, lorsque le DNID pro­gresse, cer­tains symp­tômes finissent par appa­raître. Il s’agit notam­ment de :

  • La sur­ve­nance régu­lière d’infections des gen­cives, de la ves­sie, du vagin, de la vulve et du prépuce,
  • L’augmentation de la soif et de la faim
  • Le besoin fré­quent d’uriner
  • Les cou­pures et bles­sures qui cica­trisent lentement
  • La fatigue
  • La perte de sen­si­bi­li­té ou four­mille­ment au niveau des pieds et des mains
  • Les troubles de l’érection
  • La vision floue, etc.

En outre, on constate le plus sou­vent une élé­va­tion anor­male de la pres­sion san­guine (ten­sion) chez les per­sonnes souf­frantes du dia­bète de type 2. L’analyse de sang révè­le­ra aus­si un taux de bon cho­les­té­rol (HDL) infé­rieur à la nor­male pen­dant que le taux san­guin de tri­gly­cé­rides sera élevé.

Diabète de type 2 : complications

Dia­bète de type 2

Les com­pli­ca­tions du dia­bète non insu­li­no­dé­pen­dant sont d’une dan­ge­ro­si­té extrême. Elles peuvent conduire au décès du patient notam­ment en lui pro­vo­quant un infarc­tus. Ces réper­cus­sions sont essen­tiel­le­ment dues à une trop longue per­sis­tance (sur plu­sieurs années) de la concen­tra­tion éle­vée de sucre dans le sang. Un trai­te­ment inadap­té peut être la cause de ce problème.

Les diverses atteintes dans ces cas concernent les petits vais­seaux san­guins (atteintes micro­vas­cu­laires) puis les artères prin­ci­pales (atteintes macro-vasculaires).

Les atteintes microvasculaires

Dès que les petits vais­seaux san­guins sont tou­chés, les dégâts se tra­duisent pour com­men­cer au niveau des yeux du malade. Plus spé­ci­fi­que­ment, on peut obser­ver un gon­fle­ment du cris­tal­lin carac­té­ri­sé par un flou visuel inter­mit­tent, puis son opa­ci­fi­ca­tion jusqu’à la for­ma­tion d’une cata­racte. On peut éga­le­ment consta­ter une réti­no­pa­thie dia­bé­tique qui engendre la cécité.

Ensuite, l’altération des petits vais­seaux san­guins peut entra­ver le bon fonc­tion­ne­ment des reins. Le dia­bète de type 2 se com­plique ain­si en insuf­fi­sance rénale qui abou­tit sou­vent à la mise sous dia­lyse (rein arti­fi­ciel) du patient. Les atteintes micro­vas­cu­laires conduisent en outre à des lésions ner­veuses au niveau des pieds et des jambes. Celles-ci se tra­duisent par des sen­sa­tions dou­lou­reuses ou four­mille­ments ain­si qu’une perte sensibilité.

Tou­jours dans le cadre des atteintes micro­vas­cu­laires, l’organisme se défend de moins en moins bien contre les infec­tions. Les cica­tri­sa­tions de plaies ou bles­sures deviennent ain­si de plus en plus ralen­ties et des infec­tions notam­ment de la bouche (paro­don­tites et gin­gi­vites) appa­raissent plus fréquemment.

Les atteintes macro-vasculaires

En ce qui concerne les atteintes macro-vas­cu­laires, le rétré­cis­se­ment des artères prin­ci­pales peut conduire à un acci­dent vas­cu­laire céré­bral (AVC), une arté­rite (mau­vaise cir­cu­la­tion dans les artères des jambes) et même un infarc­tus du myo­carde. Il faut dire que ces atteintes peuvent bana­le­ment se révé­ler fatales au patient.

Les autres com­pli­ca­tions pos­sibles du DNID sont une intoxi­ca­tion au glu­cose et un coma hyper­os­mo­laire. L’intoxication au glu­cose nait de la concen­tra­tion éle­vée de sucre dans le sang qui finit par endom­ma­ger le pan­créas. Celui-ci devient inca­pable de pro­duire l’insuline, engen­drant ain­si un cercle vicieux qui aggrave le dia­bète. Le coma hyper­os­mo­laire quant à lui pro­vient de la com­bi­nai­son d’autres fac­teurs (une infec­tion par exemple) avec la mala­die. Les patients peuvent pré­sen­ter des épi­sodes de confu­sion, d’étourdissements avant de plon­ger dans un coma.

Diabète de type 2 : diagnostic

Le diag­nos­tic d’un dia­bète non insu­li­no­dé­pen­dant s’effectue grâce à des ana­lyses de sang. Deux mesures du taux san­guin de sucre à jeun se réa­lisent à cet effet. Elles doivent toutes deux se révé­ler supé­rieures à 1,26 g/l pour conclure au dia­bète. Le méde­cin peut réa­li­ser d’autres mesures de la gly­cé­mie notam­ment 2 heures après le repas (gly­cé­mie post­pran­diale) ou encore après le recueil d’urines (gly­co­su­rie). Ces der­niers exa­mens sont rare­ment uti­li­sés pour le diag­nos­tic de la mala­die, mais peuvent réel­le­ment contri­buer au sui­vi du patient lors du traitement.

Pour la recherche des causes du dia­bète et l’existence éven­tuelle de com­pli­ca­tions, plu­sieurs autres exa­mens seront requis. Une éva­lua­tion de la sur­charge pon­dé­rale (répar­ti­tion des graisses, poids, taille), une prise de la ten­sion arté­rielle, un exa­men de réflexes et de sen­si­bi­li­té (jambes et pieds), une aus­cul­ta­tion du cœur et des vais­seaux… consti­tue­ront le conte­nu de l’examen médi­cal complet.

En outre, le méde­cin doit adres­ser son patient à un oph­tal­mo­lo­giste pour des exa­mens de dépis­tage des atteintes de vais­seaux san­guins de la rétine, d’un glau­come et d’un début de cata­racte. Il faut dire que ces com­pli­ca­tions sont fré­quentes chez les per­sonnes dia­bé­tiques. Étant don­né que le dépis­tage géné­ra­li­sé du dia­bète ne se pra­tique pas, il demeure impor­tant de connaitre l’existence de fac­teur de risque chez un patient afin de démar­rer pré­co­ce­ment les ana­lyses. Ceci ser­vi­ra à réduire les risques de complications. 

Diabète de type 2 : Traitement

Dia­bète de type 2

Le trai­te­ment du dia­bète repose d’abord sur des mesures hygié­no­dié­té­tiques, puis au besoin sur la prise de médicaments.

Diabète de type 2 : Mesures hygiénodiététiques

Les pre­mières mesures pour gué­rir du dia­bète ne sont pas médi­ca­men­teuses. En réa­li­té, le patient dia­bé­tique est le pre­mier acteur de san­té. Mieux il connait sa mala­die et prend des dis­po­si­tions per­son­nelles pour en mini­mi­ser les consé­quences, mieux il se por­te­ra. Dans cette dyna­mique, il fau­dra entre autres :

  • Équi­li­brer son alimentation 
  • Faire du sport 
  • Prendre soin de ses pieds
  • Prendre soin de sa peau en général,
  • Arrê­ter le tabac, etc.

Équilibrer son alimentation

Lorsque le dia­bète de type 2 est détec­té pré­co­ce­ment, le chan­ge­ment des habi­tudes ali­men­taires peut suf­fire à le contrô­ler. Déjà, pré­ci­sons qu’il n’y aura pas d’interdiction for­melle de man­ger tel ou tel autre repas, contrai­re­ment aux idées reçues. Il s’agira plu­tôt de réduire la consom­ma­tion de cer­tains ali­ments au pro­fit d’autres.

Ain­si, les per­sonnes atteintes de DNID sont invi­tées à réduire leurs consom­ma­tions d’aliments gras, sur­tout les menus conte­nant de graisses d’origine ani­male. Il fau­dra en revanche man­ger du pois­son au moins deux fois par semaine et pri­vi­lé­gier les huiles d’origine végé­tale (olive, tour­ne­sol, col­za…). Ces mesures per­met­tront de lut­ter contre l’excès de cho­les­té­rol et le surpoids.

Il fau­dra aus­si aug­men­ter sa consom­ma­tion d’aliments riches en fibres tels que les fruits et légumes. Ceux-ci favo­risent le contrôle du taux de sucre dans le sang en ralen­tis­sant l’absorption de sucres par le sys­tème diges­tif. Au moins cinq fois par jour, tour­nez-vous vers les fruits et légumes. Aus­si, il fau­dra pri­vi­lé­gier les fécu­lents issus de céréales com­plètes ou de légumes secs en évi­tant de les consom­mer entre les repas. Cette option est pré­fé­rable à la consom­ma­tion de gâteux et de sucreries.

D’ailleurs, il est aus­si pré­fé­rable d’éviter les pro­duits ali­men­taires allé­gés en sucre, mais riches en calo­ries et qui fina­le­ment entre­tiennent le goût des ali­ments sucrés. Pour les patients qui ne peuvent se pas­ser de bois­sons alcoo­li­sées, se limi­ter à deux verres au maxi­mum par jour serait utile. Il faut noter que l’alcool aug­mente le risque d’hypoglycémie chez les per­sonnes qui prennent de l’insuline ou des sul­fa­mides hypo­gly­cé­miants. Il importe de recher­cher l’avis du méde­cin qui pour­ra vous recom­man­der les adap­ta­tions de régime ali­men­taire indiquées.

Faire du sport

L’activité phy­sique peut être asso­ciée au régime ali­men­taire pour trai­ter le dia­bète de type 2. Elle contri­bue à la perte de poids ain­si qu’à une meilleure sen­si­bi­li­té à l’insuline. Tou­te­fois, un bilan car­dio­vas­cu­laire préa­lable à cette mesure est recom­man­dé. En réa­li­té, lorsqu’il est fait de manière inap­pro­priée, le sport peut aggra­ver cer­taines com­pli­ca­tions du dia­bète comme les mala­dies du cœur (condui­sant à l’infarctus), l’hypertension, l’hémorragie de la rétine, l’insensibilité des extré­mi­tés, etc.

Après confir­ma­tion de l’absence de fac­teurs de risques par les divers exa­mens, le méde­cin pour­ra vous conseiller sur la pra­tique spor­tive adap­tée. Il peut s’agir de marche, de vélo, de nata­tion, gym­nas­tique, etc. Le méde­cin, en vous pres­cri­vant une acti­vi­té, sau­ra pré­ci­ser les objec­tifs recher­chés (régu­la­tion de la gly­cé­mie, contrôle de poids) ain­si que les contre-indi­ca­tions qui vous sont spécifiques.

Prendre soin de ses pieds

Il très fré­quent que les per­sonnes souf­frantes de DNID connaissent des plaies aux pieds issus de trau­ma­tismes mineurs (mar­cher pieds nus, frot­te­ments sur la chaus­sure, etc.). Cette situa­tion est due aux lésions des petits vais­seaux san­guins et à la perte de sen­si­bi­li­té. Il importe de prendre soin de ses pieds pour évi­ter ces bles­sures qui peuvent abou­tir une ampu­ta­tion par­tielle.

Il s’agira notam­ment d’inspecter tous les jours vos pieds afin de véri­fier la pré­sence d’éventuelles lésions non res­sen­ties. L’utilisation d’un miroir peut vous aider à rapi­de­ment contrô­ler la plante des pieds. Si vous avez de bles­sures, rin­cez la plaie à l’eau claire et dés­in­fec­tez-la avec une com­presse sté­rile et un dés­in­fec­tant inco­lore. Appli­quez ensuite un pan­se­ment sec avant de vous réfé­rer au méde­cin pour une prise en charge plus poussée.

En l’absence de bles­sure, il fau­dra main­te­nir le cap en :

  • Évi­tant de mar­cher les pieds nus
  • Se lavant les pieds tous les jours à l’eau tiède et au savon doux (pour évi­ter les mau­vaises sur­prises, véri­fiez la tem­pé­ra­ture de l’eau avec la main, car vos pieds peuvent avoir une sen­si­bi­li­té faible à la chaleur)
  • Séchant cor­rec­te­ment vos pieds, sur­tout entre les orteils
  • Por­tant uni­que­ment des chaus­sures à votre taille et confortables
  • S’assurant que vos pieds sont secs avant de mettre de chaus­settes propres et en fibre natu­relle (coton, laine…)
  • Uti­li­sant une crème hydra­tante for­mu­lée pour les pieds afin d’éviter la séche­resse de la peau.

Une consul­ta­tion médi­cale régu­lière est aus­si indi­quée pour éva­luer la sen­si­bi­li­té des nerfs. Le méde­cin uti­li­se­ra dans ce cadre le test au mono­fi­la­ment de Semmes-Wein­stein. Il s’agira à chaque fois d’appliquer, en trois endroits dif­fé­rents de la plante des pieds, un fil de nylon relié à un dis­po­si­tif rigide. Votre per­cep­tion de la pres­sion du fil indi­que­ra le niveau de sen­si­bi­li­té des nerfs.

Prendre soin de sa peau en général

Les mesures non médi­ca­men­teuses pour trai­ter le dia­bète ne s’arrêtent pas aux soins des pieds. Elles s’étendent à une bonne hygiène cor­po­relle glo­bale. Prendre régu­liè­re­ment des douches avec de l’eau tiède et un savon doux, pro­té­ger sa peau à l’aide d’écran solaire, s’assurer d’une vac­ci­na­tion à jour contre le téta­nos… voi­là quelques conseils à mettre en pra­tique. En cas de troubles ocu­laires, la consul­ta­tion de l’ophtalmologiste est requise dans les plus brefs délais.

Arrêter le tabac

L’arrêt du tabac, même en cas de consom­ma­tion modé­rée, est néces­saire chez les dia­bé­tiques. Il per­met de limi­ter le déve­lop­pe­ment de com­pli­ca­tions fatales. En effet, les effets néfastes du tabac sur le sys­tème res­pi­ra­toire asso­ciés à un dia­bète de type 2 aug­mentent le risque de décès des patients lors de com­pli­ca­tions car­dio­vas­cu­laires. Le sevrage sert donc à bais­ser ce risque jusqu’à un retour à la nor­male (dans 5 à 10 ans).

Diabète de type 2 : Traitements médicamenteux

Dia­bète de type 2

Les trai­te­ments médi­ca­men­teux s’utilisent lorsque les mesures hygié­no­dié­té­tiques n’ont pas suf­fi en trois mois à contrô­ler la gly­cé­mie. Dans ces cas, dif­fé­rentes classes de médi­ca­ments peuvent être pres­crites. On distingue :

  • Les médi­ca­ments qui amé­liorent la sen­si­bi­li­té à l’insuline
  • Les médi­ca­ments qui sti­mulent la pro­duc­tion de l’insuline
  • Les médi­ca­ments qui réduisent l’absorption des sucres 
  • Les médi­ca­ments qui agissent par le biais des incrétines 
  • Les médi­ca­ments qui favo­risent l’élimination des sucres 
  • Les asso­cia­tions d’antidiabétiques oraux 
  • Les injec­tions d’insuline
  • Les asso­cia­tions d’antidiabétiques

Les médicaments qui améliorent la sensibilité à l’insuline

Encore appe­lés bigua­nides, ces médi­ca­ments anti­dia­bé­tiques sont géné­ra­le­ment pres­crits en guise de pre­mier trai­te­ment chez les dia­bé­tiques de type 2, lorsque les mesures non médi­ca­men­teuses n’ont pas abou­ti aux résul­tats escomp­tés. Ils servent notam­ment à favo­ri­ser l’action de l’insuline dans l’organisme et dimi­nuer la pro­duc­tion de sucre par le foie ain­si que l’absorption intes­ti­nale du glucose.

Une seule sub­stance est dis­po­nible dans la caté­go­rie : la Met­for­mine (GLUCOPHAGE et géné­riques, STAGID). Elle se prend par voie orale uni­que­ment. L’efficacité de ce médi­ca­ment est prou­vée depuis plu­sieurs années tant sur le plan de la pré­ven­tion des com­pli­ca­tions car­dio­vas­cu­laires liées à la DNID que sur le plan de la réduc­tion du taux de sucre dans le sang. Tou­te­fois, un contrôle régu­lier du fonc­tion­ne­ment des reins se trouve requis pen­dant le trai­te­ment. Le trai­te­ment est ain­si contre-indi­qué chez les per­sonnes souf­frant d’insuffisance rénale, les sujets âgés…

Aus­si, si une radio­gra­phie uti­li­sant l’iode ou l’anesthésie géné­rale est pré­vue pour le patient, la prise de met­for­mine doit être inter­rom­pue quelques jours avant l’examen, puis reprise quelques jours après son dérou­le­ment. Il faut dire que seuls les cas d’urgence peuvent consti­tuer une excep­tion dans ce cadre.

Par rap­port aux effets indé­si­rables, ils se résument à des troubles diges­tifs (diar­rhée, bal­lon­ne­ments, fla­tu­lence) pen­dant la pre­mière semaine de trai­te­ment. Pour limi­ter cela, il est recom­man­dé de prendre des doses pro­gres­sives en s’assurant de les ingé­rer au milieu ou à la fin d’un repas. En cas d’insuffisance à contrô­ler la gly­cé­mie, le médi­ca­ment pour­ra s’utiliser en asso­cia­tion avec les médi­ca­ments sti­mu­lant de la pro­duc­tion d’insuline.

Les médicaments qui stimulent la production de l’insuline

Cette caté­go­rie de médi­ca­ments anti­dia­bé­tiques est repré­sen­tée par deux familles : les sul­fa­mides hypo­gly­cé­miants et les gli­nides. La pre­mière classe dis­pose d’une durée d’action plus longue que la seconde. Toutes deux agissent direc­te­ment sur le pan­créas pour la libé­ra­tion d’une plus grande quan­ti­té d’insuline. Le trai­te­ment dans cette dyna­mique se révèle très effi­cace chez les sujets sans ou avec peu de surpoids.

Cepen­dant, la prise de ces médi­ca­ments se débute tou­jours à petite dose à cause du risque d’hypoglycémie. En effet, de par leur mode d’action, ces pro­duits peuvent cau­ser une baisse exces­sive de la gly­cé­mie selon l’insuffisance de l’apport ali­men­taire en sucres du patient. C’est pour­quoi l’automédication est for­te­ment décon­seillée avec ce trai­te­ment. Un méde­cin pour­ra tou­jours indi­quer les ajus­te­ments requis pour évi­ter l’hypoglycémie.

Remar­quons-le, l’hypoglycémie est un effet dan­ge­reux qui peut se tra­duire par une perte de connais­sance dans n’importe quelle situa­tion (conduite, bai­gnade, etc.). Lorsque vous pre­nez ces médi­ca­ments, évi­tez de sau­ter les repas ou de consom­mer de l’alcool de manière abu­sive. Ayez tou­jours des sucres ou des bon­bons avec vous ain­si qu’une carte signa­lant votre sta­tut de dia­bé­tique. Les noms des médi­ca­ments que vous pre­nez doivent être aus­si indi­qués sur la carte.

Dans la famille des sul­fa­mides hypo­gly­cé­miants, on dis­tingue entre autres : AMAREL, DAONIL, DIAMICRON, GLICLAZIDE ARROW, GLICLAZIDE EVOLUGEN… Chez les gli­nides, on a NOVONORM, REPAGLINIDE ACCORD, REPAGLINIDE BIOGARAN, REPAGLINIDE SANDOS, etc. Tous ces médi­ca­ments se prennent uni­que­ment par voie orale.

Le trai­te­ment est contre-indi­qué en cas d’insuffisance rénale avan­cée, d’insuffisance hépa­tique, de gros­sesse, d’allergie, etc. Éva­luez avec votre méde­cin les pos­si­bi­li­tés d’interactions médi­ca­men­teuses afin d’éviter des com­bi­nai­sons dangereuses.

Les médicaments qui réduisent l’absorption des sucres

On les appelle les inhi­bi­teurs des alpha-glu­co­siades. Ce sont des médi­ca­ments qui retardent la diges­tion et ralen­tissent ain­si le pas­sage des sucres dans le sang. Il va sans dire qu’en rai­son de leur mode d’action, ils doivent être pris au début du repas. Le médi­ca­ment qui repré­sente cette classe l’ARCABOSE (GLUCOR et géné­riques). Le méde­cin pres­cri­ra géné­ra­le­ment ce médi­ca­ment en asso­cia­tion avec d’autres anti­dia­bé­tiques, sauf en cas d’intolérance ou de contre-indi­ca­tion à la met­for­mine ou aux sul­fa­mides hypoglycémiants.

Les effets indé­si­rables consta­tés sont le plus sou­vent diges­tifs (diar­rhée, bal­lon­ne­ments, fla­tu­lence). Ils sur­viennent fré­quem­ment au début du trai­te­ment lorsque les doses ne sont pas prises de manière pro­gres­sive. Un sui­vi médi­cal régu­lier du fonc­tion­ne­ment du foie doit s’effectuer pen­dant 6 à 12 mois sui­vants le début du trai­te­ment pour pré­ve­nir tout dan­ger. Une contre-indi­ca­tion est sou­li­gnée pour les per­sonnes souf­frant d’insuffisance rénale ou ayant de troubles de malab­sorp­tion.

Les médicaments qui agissent par le biais des incrétines

Pour sécré­ter de l’insuline dans l’organisme, le pan­créas subit l’influence de deux hor­mones intes­ti­nales (GLP‑1 et GIP) appe­lées incré­tines. Non seule­ment elles sti­mulent la libé­ra­tion de l’insuline pour régu­ler un taux de sucre éle­vé dans le sang, mais elles ralen­tissent éga­le­ment l’absorption du glu­cose par l’intestin en inhi­bant la sécré­tion du glu­ca­gon (pour la vidange de l’estomac). Ces hor­mones sont cepen­dant rapi­de­ment inac­ti­vées par une enzyme dénom­mée dipeptidylpeptidase. 

Ain­si, les médi­ca­ments qui agissent par le biais des incré­tines sont soit des inhi­bi­teurs de la dipep­ti­dyl­pep­ti­dase (pour ralen­tir la dégra­da­tion de la GLP‑1), soit des ana­logues de la GLP‑1 (pour per­mettre sa résis­tance à l’enzyme). La caté­go­rie des inhi­bi­teurs de la dipep­ti­dyl­pep­ti­dase encore nom­mée « glip­tines » est uti­li­sée par voie orale en asso­cia­tion avec d’autres anti­dia­bé­tiques oraux notam­ment la met­for­mine, les sul­fa­mides hypo­gly­cé­miants ou l’insuline.

En termes d’effets secon­daires, des angio­dèmes ont été rap­por­tés chez les patients trai­tés par les inhi­bi­teurs de la dipep­ti­dyl­pep­ti­dase. Ces consé­quences indé­si­rables sont impré­vi­sibles et affichent un poten­tiel assez dan­ge­reux. Leur sur­ve­nance peut être favo­ri­sée par des inter­ac­tions médi­ca­men­teuses non sur­veillées. En cas de dif­fi­cul­tés à res­pi­rer, de dou­leurs abdo­mi­nales per­sis­tantes, de gon­fle­ment du visage, de la langue ou de la gorge…, une consul­ta­tion médi­cale d’urgence est requise. De rares cas d’inflammation du pan­créas ont aus­si été repor­tés avec les gliptines.

Par­lant des ana­logues de la GLP‑1, ce sont des sub­stances proches de l’hormone même et qui résistent à l’action de la dipep­ti­dyl­pep­ti­dase. Leur admi­nis­tra­tion s’effectue par voie injec­table sous-cuta­née à l’instar de l’insuline. Ils sont aus­si uti­li­sés en asso­cia­tion avec un anti­dia­bé­tique oral ou avec l’insuline. L’injection doit se faire une fois par jour ou par semaine selon le médi­ca­ment spé­ci­fi­que­ment choisi.

Les médicaments qui favorisent l’élimination des sucres

Cette caté­go­rie d’antidiabétiques oraux se révèle comme la plus récente d’entre toutes. On les appelle les gli­flo­zines ou inhi­bi­teurs du cotrans­por­teur sodium glu­cose de type 2 (SGLT2). Deux sub­stances repré­sentent cette classe à ce jour : la dapa­gli­flo­zine (FORXIGA) et l’empagliflozine (JARDIANCE)

Ces médi­ca­ments favo­risent l’élimination du glu­cose par l’urine et réduisent ain­si la gly­cé­mie. Leur mode d’action se résume au blo­cage du SGLT 2, pro­téine qui par­ti­cipe à la réab­sorp­tion du glu­cose par le rein. Le trai­te­ment est contre-indi­qué chez la femme enceinte.

En termes d’effets indé­si­rables, on dis­tingue essen­tiel­le­ment des infec­tions des voies uri­naires liées au méca­nisme d’action du médi­ca­ment. L’hypoglycémie est aus­si un risque poten­tiel en cas de sur­do­sage. Plus rare­ment, des effets secon­daires assez graves ont été recen­sés. On dis­tingue notam­ment une aci­do­cé­tose et une infec­tion grave de la région péri­née. Dans ces cas, un arrêt immé­diat du trai­te­ment s’impose. La prise en charge des effets sera alors enta­mée avec la pos­si­bi­li­té d’aboutir à une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale (selon le cas).

Au regard de ces risques, seul un méde­cin spé­cia­liste (dia­bé­to­logue, endo­cri­no­logue, inter­niste) peut pres­crire ini­tia­le­ment ce type de médi­ca­ment. Le renou­vel­le­ment pour­ra ensuite se rédi­ger par tout médecin.

Les combinaisons d’antidiabétiques oraux

Pour trai­ter le DNID, il n’est pas rare de consta­ter une asso­cia­tion de médi­ca­ments. Cette option est géné­ra­le­ment uti­li­sée pour béné­fi­cier de deux modes d’action dif­fé­rents, car les sub­stances appar­tiennent à des familles dis­tinctes. Ain­si, on peut consta­ter une com­bi­nai­son entre met­for­mine et sul­fa­mide hypo­gly­cé­miant, met­for­mine et glip­tine, met­for­mine et gli­flo­zine, etc. Par­fois, ces asso­cia­tions sont réa­li­sées depuis les labo­ra­toires de fabri­ca­tion pour don­ner un com­pri­mé fixe (EUCREAS, GLUCOVANCE, JANUMET…). Les pré­cau­tions habi­tuel­le­ment prises pour l’utilisation de chaque médi­ca­ment iso­lé demeurent valables. En cas de doute, deman­dez conseil à votre médecin.

Les injections d’insuline

Ce trai­te­ment est géné­ra­le­ment uti­li­sé en der­niers recours, car il est mal vécu par les patients (peur de l’hypoglycémie, peur de l’injection même, prise de poids, etc.). L’insuline reste cepen­dant indis­pen­sable lorsque les trai­te­ments oraux ne suf­fisent pas pour contrô­ler le taux de sucre dans le sang. Le trai­te­ment est aus­si indi­qué pour les femmes enceintes qui souffrent du dia­bète de type 2. Ceci évi­te­ra de sévères consé­quences tant pour la mère que pour l’enfant.

Le pas­sage à l’insuline s’effectue le plus sou­vent avec un dosage pro­gres­sif. Une dose quo­ti­dienne à action lente com­bi­née avec des anti­dia­bé­tiques oraux consti­tue la pre­mière approche. Ensuite, les doses d’insuline sont aug­men­tées jusqu’à l’obtention d’un taux de sucre dans le sang infé­rieur à 1,13 g/L au lever (à jeun).

Pour ce trai­te­ment, on apprend au patient à s’injecter lui-même l’insuline et à mesu­rer sa gly­cé­mie les matins (au lever) et les après-midis. Le méde­cin peut pres­crire des doses à action rapide en com­plé­ment si le résul­tat escomp­té n’est pas atteint. Ces injec­tions sont réa­li­sées habi­tuel­le­ment avant les repas riches en glu­cides. L’objectif est de s’assurer d’une gly­cé­mie infé­rieure à 1,40 g/L après ces repas. Pour cette approche pré­cise, les médi­ca­ments oraux visant à sti­mu­ler la pro­duc­tion d’insuline sont suspendus. 

Les combinaisons d’antidiabétiques injectables

Il existe actuel­le­ment une seule com­bi­nai­son de ce type : XULTOPHY. Il asso­cie une insu­line à longue durée d’action (insu­line déglu­dec) et un anti­dia­bé­tique injec­table (ana­logue du GLP‑1). Il se pré­sente sous forme de sty­lo pré­rem­pli mul­ti­dose jetable. Il est uti­li­sé en asso­cia­tion avec des anti­dia­bé­tiques oraux et s’administre une fois par jour en injec­tion sous-cutanée.

Des effets secon­daires gas­tro-intes­ti­naux sont signa­lés au cours de ce trai­te­ment. Ils exposent le malade à un risque de déshy­dra­ta­tion. En cas de vomis­se­ments ou de diar­rhée, hydra­ter nor­ma­le­ment devient indis­pen­sable pour évi­ter une perte d’eau.

Diabète de type 2 : autres traitements

Dia­bète de type 2

Il existe d’autres médi­ca­ments com­plé­men­taires aux trai­te­ments déjà men­tion­nés. Ceux-ci sont géné­ra­le­ment pres­crits pour dimi­nuer des risques car­dio­vas­cu­laires éle­vés. Ils sont caté­go­ri­sés en :

  • Médi­ca­ments pour trai­ter l’excès de cholestérol 
  • Médi­ca­ments pour trai­ter l’hypertension artérielle 
  • Anti­agré­gants plaquettaires
  • Sub­sti­tuts nicotiniques 

Les médicaments pour traiter l’excès de cholestérol

Pour évi­ter les com­pli­ca­tions du dia­bète de type 2 chez les patients pré­sen­tant des risques car­dio­vas­cu­laires éle­vés, ces médi­ca­ments peuvent être uti­li­sés. Il s’agit de sta­tines aidant au contrôle du taux san­guin de mau­vais cho­les­té­rol (LDL). Deux sub­stances par­ti­cu­lières sont habi­tuel­le­ment uti­li­sées notam­ment : l’atorvastatine et la sim­vas­ta­tine. Cer­taines études ont révé­lé une expo­si­tion au risque de dia­bète liée à l’utilisation de ces médi­ca­ments. Cepen­dant, pour les patients déjà dia­bé­tiques avec des risques car­dio­vas­cu­laires éle­vés, le béné­fice du trai­te­ment reste net­te­ment préférable.

Les médicaments pour traiter l’hypertension artérielle

Chez tout patient souf­frant du dia­bète de type 2, le contrôle de la pres­sion san­guine est indis­pen­sable. À cet effet, de nom­breux médi­ca­ments existent pour trai­ter l’hypertension arté­rielle. Quelques-uns ont été tes­tés dans le cadre du DNID et se sont révé­lés utiles. Il s’agit de 3 inhi­bi­teurs de l’angiotensine 2 (l’irbésartant, le losar­tan et le tel­mi­sar­tan) et de deux inhi­bi­teurs de l’enzyme de conver­sion (le lisi­no­pril et le ramipril).

Les antiagrégants plaquettaires

Les anti­agré­gants pla­quet­taires consti­tuent des médi­ca­ments des­ti­nés à flui­di­fier le sang des patients afin d’empêcher la for­ma­tion de caillots qui pour­raient bou­cher des vais­seaux. L’objectif est réduire le risque d’accidents car­dio­vas­cu­laires. L’aspirine à faible dose et le clo­pi­do­grel consti­tuent les médi­ca­ments les plus étu­diés et révé­lés adap­tés aux patients souf­frant du DNID.

Les substituts nicotiniques

Ils sont uti­li­sés pour accom­pa­gner le sevrage taba­gique chez les patients dia­bé­tiques qui doivent arrê­ter de fumer au plus tôt. La quan­ti­té de nico­tine admi­nis­trée chaque est dimi­nuée afin non seule­ment de pré­ve­nir les symp­tômes du sevrage (irri­ta­bi­li­té, insom­nies, frin­gales…), mais aus­si de réduire les risques car­dio­vas­cu­laires liés au tabac.

Diabète de type 2 et grossesse

Dia­bète de type 2 et grossesse

Le dia­bète, quelle que soit sa forme se révèle assez dan­ge­reux chez la femme enceinte. En effet, une gly­cé­mie mal contrô­lée pré­sente des risques de com­pli­ca­tions tant pour la mère que pour l’enfant. Cepen­dant, si le sui­vi médi­cal adap­té est fait, aucune réper­cus­sion néga­tive ne sera consta­tée. Pour clas­ser les risques encou­rus, on distingue :

  • Les risques pour la mère
  • Les risques pour le bébé

Les risques pour la mère

Il s’agit pour com­men­cer de risques d’aggravation rapide des symp­tômes du dia­bète (réti­no­pa­thie, néphro­pa­thie, hyper­ten­sion…). En effet, les chan­ge­ments hor­mo­naux pen­dant la gros­sesse sont géné­ra­le­ment aggra­vants du dia­bète si celui-ci n’est pas trai­té pré­co­ce­ment. Les autres risques concernent les dif­fi­cul­tés à l’accouchement à cause du poids du bébé pou­vant impo­ser une césarienne. 

Les risques pour le bébé

Les risques du dia­bète de type 2 pour le bébé se révèlent beau­coup plus impor­tants que chez la mère. Ils partent de l’augmentation du poids moyen de nais­sance à la mort péri­na­tale. Plus pré­ci­sé­ment, on distingue :

  • La pos­si­bi­li­té de mal­for­ma­tions au niveau du cœur, du cer­veau, de l’appareil uro-géni­tal, de la moelle épi­nière et du sque­lette de l’enfant (surtout si le dia­bète est mal contrô­lé durant les trois pre­miers mois de la grossesse),
  • Les dif­fi­cul­tés res­pi­ra­toires à la nais­sance liées à un retard de matu­ra­tion des poumons,
  • Un poids plus éle­vé que la moyenne à la nais­sance (plus de 4 g) ou plus rare­ment un poids trop bas en rai­son de retard de croissance,
  • une nais­sance prématurée 
  • La jau­nisse
  • L’hypoglycémie à la naissance
  • Une carence en cal­cium dans le sang
  • Une ano­ma­lie de pro­duc­tion de glo­bules rouges
  • La mort périnatale. 

Toutes ces com­pli­ca­tions peuvent aujourd’hui être limi­tées par une bonne prise en charge.

Prise en charge de la femme enceinte

La prise en charge de la femme enceinte souf­frante du dia­bète de type 2 repose essen­tiel­le­ment sur les mesures hygié­no­dié­té­tiques déjà men­tion­nées. Selon chaque stade de la gros­sesse, l’alimentation de la mère doit être réajus­tée. Un sui­vi médi­cal plu­ri­dis­ci­pli­naire rigou­reux est requis pour des apports adap­tés aux situa­tions contingentes. 

Les exa­mens doivent aus­si régu­liè­re­ment se réa­li­ser que ce soit pour sur­veiller la gly­cé­mie et les éven­tuelles com­pli­ca­tions ocu­laires ou rénales, mai­tri­ser le poids, pré­ve­nir les mal­for­ma­tions de fœtus, etc. Dans le der­nier cas spé­ci­fi­que­ment, la consom­ma­tion d’aliments riches en acide folique (céréales, fruits, légumes verts feuillus, noix…) est indiquée.

Après l’accouchement, il est pos­sible d’allaiter le bébé selon que le dia­bète mater­nel n’est pas trai­té pas d’autres médi­ca­ments que l’insuline. En effet, tous les anti­dia­bé­tiques oraux habi­tuel­le­ment pres­crits chez les patients souf­frant du dia­bète de type de 2 sont contre indi­qués pen­dant la gros­sesse et l’allaitement. Au cas par cas, l’avis médi­cal doit être sollicité.

Diabète de type 2 : Prévention

Dia­bète de type 2 et grossesse

La pré­ven­tion du dia­bète de type 2 consiste en l’application rigou­reuse des mesures hygié­no­dié­té­tiques men­tion­nées. Il s’agira notam­ment de :

  • adop­ter une ali­men­ta­tion équi­li­brée et variée (pauvre en graisses d’origine ani­male et riche en fibres),
  • main­te­nir un poids en forme par une acti­vi­té phy­sique régu­lière,
  • sur­veiller son taux san­guin de cho­les­té­rol (sur­tout après 40 ans, réa­li­ser un élec­tro­car­dio­gramme et un bilan lipi­dique au moins une fois par an), etc.

Ces pré­cau­tions sont davan­tage de mise pour les per­sonnes issues de familles pré­dis­po­sées au dia­bète de type 2 (de par leurs anté­cé­dents médicaux).

 

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