Santé

La pleurésie : Causes, Symptômes, Diagnostic, Traitement

Il existe des maladies qui sont spécifiques à chaque organe. Au niveau des poumons par exemple, quatre pathologies surviennent fréquemment. Il s’agit du pneumothorax, de l’emphysème pulmonaire, de la fibrose pulmonaire et de la pleurésie. De toutes ces affections, la dernière semble se distinguer, car elle ne touche pas spécifiquement les poumons. Quelle partie du corps se retrouve alors atteinte par le mal ? Tous les détails concernant cette maladie sont élucidés ici.

La pleurésie : Une inflammation de la plèvre

Comme évoqué à l’instant, la pleurésie figure dans la catégorie des maladies des poumons, mais elle ne touche en réalité pas ces organes. À vrai dire, c’est la plèvre que cette pathologie atteint. Il s’agit d’une membrane qui à la fois entoure les poumons et recouvre la surface intérieure de la cage thoracique.

Pour assurer convenablement cette double fonction, la plèvre est constituée de deux tissus. Celui qui se rapporte à la paroi thoracique est qualifié de pariétal. Le feuillet de la plèvre qui protège les poumons est désigné de viscéral. En situation normale, ces deux tissus glissent facilement l’un contre l’autre.

C’est d’ailleurs ce qui permet d’effectuer les mouvements respiratoires sans risque et difficulté. Dans le cas d’une atteinte à la pleurésie, la surface de ces feuillets n’est plus lisse. À vrai dire, une inflammation apparaît au niveau de l’un de ces composants de la plèvre. C’est la présence de cette lésion qui traduit la maladie.

Les différentes formes de pleurésie

La pleurésie est souvent assimilée à tort à l’épanchement pleural. En réalité, il s’agit de deux différentes affections bien que ces dernières peuvent se retrouver dans une même situation clinique. À vrai dire, entre les feuillets de la plèvre existe un espace dénommé cavité pleurale. Chez un individu en bonne santé, ce creux est virtuel, c’est-à-dire vide.

Du moins, il contient du liquide (favorisant un bon frottement des feuillets), mais en une infirme portion. La quantité peut cependant être élevée. Lorsqu’une telle situation apparaît, on parle d’épanchement pleural. Ce désordre sanitaire peut être associé à une pleurésie. On dit alors que la maladie est avec épanchement.

Dans ce cas, le liquide accumulé dans la cavité pleurale peut être purulent. Il est alors question d’une pleurésie sérofibrineuse. Par ailleurs, bien que cela soit rare, il s’avère possible qu’aucune quantité anormale de liquide ne se forme au sein de la cavité.

Dans ce cas, la pleurésie est dite sans épanchement. Cette forme de la pathologie peut être également désignée de pleurite ou de pleurésie sèche.

La pleurésie : Les différentes étiologies

Il peut être impossible pour les médecins d’identifier l’élément responsable de la survenue de la pleurésie. De tels cas apparaissent peu fréquemment, soit dans l’ordre de 10 %. Dans la plupart des situations, la cause de la pathologie est donc décelée. Le plus souvent, il semblerait que cette étiologie est une infection (on parle de pleurésie infectieuse).

Celle-ci peut être :

  • Un parasite ;
  • Un champignon ;
  • Un virus comme celui de la grippe ;
  • Une bactérie comme celle de la tuberculose.

Cette inflammation de la plèvre peut être aussi provoquée par un cancer. Dans ce contexte étiologique, la pathologie est dite néoplasique. Ce sont des métastases qui abondent au sein de la cavité pleurale.

L’apparition de l’affection peut être aussi favorisée par un événement cardiovasculaire. Généralement, c’est soit une embolie pulmonaire ou une insuffisance cardiaque gauche qui est identifiée.

Les facteurs de risque de la pleurésie

En dehors de ces trois causes dominantes, une atteinte de la pleurésie peut être favorisée par :

  • Un traumatisme du thorax ;
  • Une néphrose ;
  • Une cirrhose du foie ;
  • Une parasitose ;
  • Un infarctus du myocarde ;
  • Une collagénose ;
  • Un abcès sous-phrénique ;
  • Une pancréatite aiguë hémorragique ;
  • Une crise d’asthme ;
  • Un œdème aigu du poumon.

Bien qu’ils ne soient pas à négliger, ces divers facteurs de risque conduisent rarement à la pleurésie.

Les types de causes de la maladie

La pleurésie possède plusieurs étiologies. Ces dernières sont regroupées en deux catégories. Il y a d’un côté la pleurésie transudative qui se rapporte au fait que la pathologie naît suite à la survenue d’une maladie. Celle-ci peut être par exemple une cirrhose ou une insuffisance cardiaque gauche.

Dans ce cas spécifique, lorsque l’affection est sous sa forme associée à l’épanchement, on constate qu’il y a une faible concentration en protéines au niveau du liquide pleural. Si celui-ci se forme, cela n’est généralement provoqué que par :

  • Une insuffisance rénale par syndromes néphrotique ;
  • Un syndrome de Demons-Meig ;
  • Une anasarque.

Ces événements résultent tous deux du déséquilibre sécrétion/réabsorption. De l’autre côté, on retrouve la pleurésie exsudative. Cette famille d’étiologie rassemble les causes cancéreuses et infectieuses. Ici en revanche, lorsque le liquide est présent, il renferme une forte quantité de protéines.

La pleurésie : Les symptômes

Les douleurs constituent le principal symptôme lors d’une atteinte de la pleurésie. Ces algies peuvent se localiser au niveau :

  • Des épaules ;
  • De la poitrine ;
  • Du thorax.

Ces douleurs sont susceptibles de s’intensifier en cas de changement de position (éternuer ou bouger) ou de mouvements respiratoires. De plus, leur intensité dépend de la quantité du liquide pleural. C’est d’ailleurs ce facteur qui influe le déclenchement des autres symptômes que sont :

  • La perte de poids ;
  • La fatigue ;
  • La toux ;
  • La respiration superficielle ;
  • L’éternuement ;
  • L’essoufflement ;
  • La fièvre.

Il faut par ailleurs préciser que tous ces signes cliniques observés dans le cadre de la pleurésie peuvent survenir brutalement. Dans ce cas, l’affection est dite aiguë. Il est possible que ces symptômes persistent sur une longue durée. Ici, la maladie est qualifiée de chronique.

La pleurésie : Diagnostic

La pleurésie se suspecte face aux symptômes caractéristiques de la maladie que présente le malade. Pour un diagnostic plus concret, le médecin soumet le patient à un examen physique. Concrètement, le praticien va ausculter le malade. Durant cette consultation, son objectif doit être d’identifier des bruits anormaux comme :

  • Un froissement ;
  • Des râles ;
  • Un bouillonnement ;
  • Un sifflement ;
  • Un crissement ou
  • Des crépitations.

L’ensemble de ces bruits est désigné par le terme frottement pleural. Ces derniers sont en réalité provoqués par le glissement intervenant entre les deux feuillets de la plèvre. Pour réussir à bien les identifier, il faut que le patient effectue une inspiration.

Par ailleurs, au cours de cet examen physique, le professionnel de santé devra aussi vérifier si à la percussion, il existe une matité qui tourne dans l’aisselle du patient. De même, il doit demander au malade d’effectuer des mouvements respiratoires. Au cours de cette opération, le praticien doit aller à la recherche d’un côté du thorax bougeant plus que l’autre.

Les examens de confirmation de la maladie

Pour attester de la présence d’une pleurésie, il est possible de faire subir au patient quelques examens. C’est le cas :

  • De la biopsie ;
  • Du scanner ;
  • De l’exploration pulmonaire.

Cette dernière sert de diagnostic différentiel, car elle permet de s’assurer qu’une autre affection en dehors de la pleurésie n’est pas à la base des symptômes du patient. Pour cela, les organes entourant la plèvre sont examinés. Un test est également effectué au niveau des crachats et tu thorax. En ce qui concerne le premier examen de confirmation de la récente liste, il permet d’identifier l’origine de l’affection. Quant au deuxième examen, il atteste de l’atteinte de la pathologie lorsqu’une densité liquidienne opaque est identifiée.

Les autres examens de confirmation

Parmi les examens susceptibles d’être effectués pour confirmer la pleurésie, deux sont souvent réalisés. Il s’agit d’une part de la ponction pleurale également appelée thoracentèse. Elle s’effectue sous anesthésie locale et consiste à analyser le liquide pleural.

La maladie est confirmée lorsque cette substance renferme un fort taux de fibrine et d’albumine puis possède une texture jaune citron coagulable. D’autre part, l’examen dont il est question se rapporte à la radiographie. Ici, la pathologie se confirme si la limite du cul-de-sac costo-diaphragmatique est :

  • Concave en dedans ;
  • Concave en haut ;

Outre cela, ce cul-de-sac doit posséder sur les imageries une opacité franche homogène.

La pleurésie : Traitement

La prise en charge thérapeutique de la pleurésie repose en premier lieu sur le traitement des symptômes. Ainsi, pour calmer par exemple les douleurs du patient, il peut être administré à ce dernier des antalgiques. Le soulagement de ces algies requiert parfois d’effectuer un drainage du liquide pleural ou de poser des bandages au niveau de la cage thoracique.

Il faut noter que le malade ne peut retrouver un meilleur état de santé que si la cause de la pleurésie est traitée. C’est pour cela que la mise en œuvre de cette démarche demeure impérative. Par conséquent, lorsque c’est un cancer qui a été identifié comme source du mal, le patient peut être soumis à une :

  • Chirurgie ;
  • Immunothérapie ;
  • Hormonothérapie ;
  • Radiothérapie ;
  • Chimiothérapie.

Une mise au repos ou un drainage est envisagé dans le cas d’une étiologie virale. Quand la cause de la pleurésie est une bactérie, les mêmes solutions de traitement sont proposées. À ces dernières est souvent combinée la prise d’antibiotiques. Quatre médicaments de cette classe sont généralement prescrits. Il s’agit de :

  • L’éthambutol ;
  • La pyrazinamide ;
  • La rifampicine ;
  • L’isoniazide.

Ces produits ne sont pas administrés dans tous les contextes infectieux. Ils ne sont en effet prescrits que si la tuberculose constitue la source de la maladie.

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