Santé

FIBRILLATION ATRIALE ou Auriculaire(FA) : symptômes, diagnostic et traitements

D’après un rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) datant de 2014, la fibrillation atriale toucherait 1% de la population française en général. Ce chiffre, quoique mineur, n’empêche pas le fait que ce dérèglement du fonctionnement rythmique du cœur ait causé la mort de plus d’un. Il convient donc de se renseigner sur cette maladie en vue d’adopter au quotidien, les gestions qui permettent de la prévenir. À cet effet, qu’est-ce qu’une fibrillation atriale ? Quels sont ses symptômes ? Qu’en-est-il du diagnostic et quels sont les traitements envisageables lorsqu’on est déjà atteint ?

Fibrillation atriale : Définition

La fibrillation atriale, la FA ou la fibrillation auriculaire, sont des termes appliqués à une même maladie sur le plan cardiologique. Même si l’appellation peut varier d’un professionnel à un autre ou d’une région à une autre, les causes et les manifestations de ce malaise cardiaque restent les mêmes. Mais fondamentalement, qu’est-ce que la FA ?

Dans une définition simplifiée, la fibrillation atriale est un trouble du rythme cardiaque. Pour rappel, les oreillettes et les ventricules sont des cavités fonctionnelles du cœur, chargées de la régulation du sang. Les battements perceptibles lorsqu’on pose une oreille (ou médicalement un stéthoscope) au niveau du côté gauche d’une poitrine sont, le fait de leur contraction et de leur relâchement sous l’effet d’une impulsion électrique.

Lorsque le rythme cardiaque est normal, on peut dénombrer 60 à 100 battements au plus par minute.  L’arythmie, c’est-à-dire l’irrégularité du rythme cardiaque causée par la fibrillation auriculaire, affecte principalement les ventricules et les oreillettes. Ainsi, au niveau des cavités supérieures que constituent les oreillettes, on peut compter 300 à 500 battements de façon accélérée et 40 à 200 pulsations au niveau des ventricules dans l’espace d’une minute. On comprend qu’il y a dérèglement dans la transmission entre oreillettes et ventricules. La réception et le renvoi du sang vers les autres organes deviennent donc irréguliers. La bonne circulation du sang est troublée, ce qui ne sera pas sans conséquence sur l’organisme.

Les symptômes de la fibrillation auriculaire

Les contractions accélérées et anarchiques des oreillettes et ventricules sont le signe irréfutable d’un trouble du rythme cardiaque. Puisque le corps n’est plus oxygéné, on peut noter un essoufflement et sans une intervention de défibrillation, un AVC ischémique, une apoplexie ou pourquoi pas un décès.

Les complications éventuelles sont fonction de l’âge et de l’état du cœur. Entre 40 et 80 ans par exemple, il y a 20% de chance d’être frappé par cette maladie cardiaque. Si le patient est sujet au diabète ou s’il a des antécédents liés au cœur, les complications ou les risques sont plus élevés. Par ailleurs, plusieurs signes avant-coureurs peuvent mettre sur la piste de la maladie.  On note :

  • L’essoufflement dès qu’on réalise un petit effort ;
  • La fatigue généralisée et persistante ;
  • Le stress ou l’anxiété ;
  • Un inconfort à la poitrine surtout du côté du cœur, qui peut s’accompagner de douleurs ;
  • Des palpitations alors qu’on n’est pas sous le choc du stress ;
  • Des étourdissements qui peuvent s’accompagner de vomissements ;
  • Il peut également arriver de suer, alors que vous n’êtes pas dans les conditions d’une activité physique.

Toutefois, la fibrillation atriale peut être asymptomatique. Une personne peut donc souffrir de la maladie sans ressentir aucun des symptômes mentionnés. Il y a également le cas de ceux qui développent d’autres symptômes. La chose la plus prudente à faire est de consulter un médecin.

Fibrillation atriale : diagnostic

Le diagnostic relève de la compétence d’un médecin. En effet, il est le seul, habilité à attester de l’existence d’une fibrillation ventriculaire. Il peut se baser sur les réponses aux questions qu’il vous posera, sur un test sanguin ou sur examen réalisé à l’aide d’appareils divers, etc. C’est à la suite de cette longue procédure qui peut confirmer ou infirmer la présence d’une FA dans votre organisme. Les questions les plus fréquentes lorsqu’on veut diagnostiquer ce trouble du rythme cardiaque sont :

  • Avez-vous un problème au cœur ou c’est la première fois que vous ressentez une douleur à ce niveau ?
  • Est-ce que vous fumez ou est-ce que vous avez pour habitude de prendre de l’alcool ? Si oui, à quelle fréquence ?
  • Comment pouvez-vous décrire ce que vous ressentez à la poitrine ?
  • Savez-vous ce qu’est une fibrillation atriale ou est-ce qu’il a un membre dans votre famille qui en a souffert ? etc.

À l’issue de ces questions, il sera procédé à un ou plusieurs tests de dépistage de FA, pour corroborer vos propos et déterminer le stade de la maladie.

Un test d’effort

Il est possible que le professionnel de santé vous soumette à un test d’effort, en vue de relever des données sur votre activité cardiaque. En général, il s’agit de marcher sur un tapis roulant, équipé d’électrodes autocollantes qui seront branchées à la poitrine. La machine va afficher des données qui seront relevées, traitées et comparées.

Le test ECG

Le test ECG ou électrocardiogramme est un examen diagnostique, qui permet d’avoir des données graphiques relatives à l’activité électrique du palpitant. Comme dans le cas du précédent examen, des électrodes sont fixées sur la poitrine pour relever la régularité des contractions cardiaques. Il est également possible de compléter ce test avec un échocardiogramme.

Des tests fondés sur la durée

En vue d’établir un diagnostic complet, il sera procédé à des tests sur l’activité du cœur, et cela au cours d’une période donnée. Il peut s’agir d’un cardiomémo de 15 jours pour mieux apprécier les battements cardiaques, ou d’un moniteur Holter de 48h ou sur une durée relativement longue de 3 ans.

Les examens diagnostiques sont généralement effectués, en fonction des plaintes du patient ou de l’urgence de la situation.

Quels sont les traitements de la fibrillation atriale ?

La fibrillation atriale est un trouble des battements cardiaques qui peut prendre plusieurs formes. On distingue :

Forme occasionnelle

Encore appelée fibrillation ventriculaire paroxystique, elle peut durer quelques secondes voire quelques minutes, ou s’étendre sur plusieurs jours. Mais en général, elle cesse d’elle-même.

La forme persistante

Une FA dans cette gamme peut durer plus d’une semaine. Mieux, contrairement à la forme occasionnelle, elle ne s’arrête pas si un traitement n’est pas envisagé immédiatement en vue de ramener le cœur à son rythme de fonctionnement normal. Le flutter auriculaire est classé dans cette catégorie.

La forme permanente

C’est le stade le plus élevé de la maladie. Cette forme de fibrillation atriale est difficile, voire impossible à traiter définitivement. L’activité cardiaque est déjà dégradée pour être parfaitement rétablie. Toutefois, il existe des traitements alternatifs qui, semblent fonctionner.

Puisque la FA peut prendre diverses formes, il n’existe pas un traitement universel. Chaque patient est traité en fonction de l’avancée des troubles. Quoiqu’il en soit, le but des soins dispensés sera de normaliser la fréquence des rythmes cardiaques, en empêchant toute formation d’embolie artérielle susceptible de créer des AVC. C’est bien le cas lorsque le sang n’arrive plus à oxygéner le cerveau. Par ailleurs, le type de fibrillation atriale, l’âge de la personne ainsi que ses antécédents cardiaques sont plusieurs éléments pris en compte pour déterminer le traitement.

En général, des anticoagulants, des antiagrégants plaquettaires ou des bêtabloquants sont prescrits aux patients. Si les premiers empêchent la formation de caillots dans le sang, les deuxièmes préviennent la formation des plaques dans les vaisseaux sanguins.

Quant aux bêtabloquants, ils agissent sur la vitesse des battements en vue d’aider le cœur à rester dans la marge des pulsations.  Mais ce sont plutôt des médicaments antiarythmiques qui sont conseillés lorsqu’on s’intéresse au traitement du rythme cardiaque. Toutefois, une opération de défibrillation peut être envisagée, en fonction de l’urgence ou en cas d’inefficacité des médicaments.

Lorsque toutes ces tentatives échouent, une opération chirurgicale d’ablation des foyers arythmogènes à la base des troubles du rythme normal du cœur est envisagée. Il existe également une technique clinique de stimulation cardiaque implantable. Celle-ci consiste à implanter à un patient atteint de fibrillation atriale, un appareil médical dénommé stimulateur cardiaque, en vue de contrôler le rythme des battements ventriculaires.

Quelques comportements à adopter pour s’épargner une FA

La fibrillation auriculaire est un trouble des battements cardiaques qui peut être traité. Toutefois, il existe certains gestes à privilégier au quotidien pour éviter à son cœur de souffrir d’une FA.

Œuvrer pour un mode de vie irréprochable

Exception faite aux troubles cardiaques d’origine génétique, on constate que dans la plupart des cas, la survenue d’une maladie cardiovasculaire est liée à l’hygiène de vie. Sur ce, le fait d’œuvrer pour un mode de vie irréprochable peut épargner à plus d’un une attaque de FA. Mais comment s’y prendre ?

La première des choses est de limiter toute consommation d’alcool et d’éviter la cigarette, quelle que soit sa forme. Il convient aussi de veiller à son alimentation. En effet, une alimentation bien équilibrée constitue un remède naturel contre beaucoup de maux. La pratique d’une activité physique régulière est un inconditionnel. Toutefois, il faudra maîtriser son humeur en vue de s’épargner toute forme de stress. Ainsi, le cœur à toutes les chances d’être en forme.

Prendre l’habitude de contrôler sa tension artérielle

Une accélération des pulsations ou leur ralentissement, constituent des variations bien détectables par un tensiomètre. Le fait de prendre l’habitude de contrôler sa tension artérielle, peut donc permettre de détecter tout changement dans le rythme de l’activité cardiaque.

Tout changement même mineur doit être automatiquement signalé à son médecin. Ce comportement évitera aux personnes saines d’être victimes du mal, tout en permettant à ceux qui en souffrent déjà de prendre soin de leur santé en anticipant toute rechute.

Par ailleurs, il existe toujours l’alternative des soins énergétiques et la prise de compléments alimentaires pour aider son cœur à être au meilleur de sa forme.

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