Santé

Prévention cardiovasculaire secondaire : qu’est-ce-que c’est ?

La prévention cardiovasculaire secondaire regroupe des stratégies permettant de maîtriser les accidents cardiovasculaires. Elle est habituellement pratiquée par les personnes ayant effectué une première crise cardiaque. Toutefois, elle est également pratiquée par ceux qui présentent des risques d’accident cardiovasculaire. Qu’est-ce-que la prévention cardiovasculaire secondaire ? Comment l’effectue-t-on ? Focus.

Généralités sur la prévention cardiovasculaire secondaire

La prévention cardiovasculaire secondaire renvoie à des stratégies de réduction de risques cardiovasculaires. Cela implique des thérapies chirurgicales ou l’adoption d’un bon mode de vie. En effet, elle est une méthode très efficace pour réduire le taux de mortalité cardiovasculaire dans tous les pays. Cette méthode est surtout adoptée en France et au Canada.

La prévention cardiovasculaire secondaire vise surtout la réduction des facteurs et des maladies qui favorisent la survenue des crises cardiovasculaires. Il s’agit plus précisément de réduire les risques de :

  • Athéromateuse ;
  • Arythmique ;
  • Diabète ;
  • Hypertension artérielle ;
  • Fibrillation atriale ;
  • Embolie pulmonaire.

De plus, cette prévention secondaire peut inclure la prescription de certains médicaments. Ainsi, la prise de certains médicaments spécifiques peut être recommandée. Elle doit donc être prescrite par un cardiologue ou par le médecin traitant.

Par conséquent, la prévention secondaire nécessite un processus de dépistage. Cela permet de détecter au plus tôt les maladies et troubles, afin de commencer la prévention très rapidement. Par ailleurs, il est important de préciser que la mise en place des stratégies secondaires reste insuffisante. Il faut une prise de conscience et un engagement du patient à agir pour la réduction des risques.

Comment s’effectue la prévention cardiovasculaire secondaire ?

Plusieurs stratégies interviennent lorsqu’il s’agit de la prévention cardiovasculaire secondaire. Ces stratégies concernent des thérapies médicamenteuses et un changement du mode de vie.

Thérapies médicamenteuses

La prévention cardiovasculaire secondaire peut s’effectuer par des médicaments que sont :

  • Les antiagrégants ou anticoagulants oraux comme l’aspirine ;
  • Le clopidogrel ;
  • Les hypolipidémiants ;
  • Les bêtabloquants ;
  • Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion.

Tout d’abord, l’aspirine est un anticoagulant oral recommandé au cours du processus de prévention cardiovasculaire secondaire. En effet, ce médicament permet de réduire le risque de crises cardiaques chez tous les patients. Il est remarqué une diminution du risque de 23 %, lorsque le traitement est effectué rigoureusement pendant deux ans.

De plus, afin d’obtenir un résultat efficace, l’aspirine est recommandée sous une dose de 75 à 325 mg par jour. Ce dosage peut toutefois varier selon l’état du patient. Au cas où le patient présente une allergie face à l’aspirine, l’utilisation de cette dernière lui est déconseillée.

En ce qui concerne le clopidogrel, c’est un médicament très prisé en cas de prévention cardiovasculaire secondaire. Il est très prisé, car il réduit considérablement le risque des accidents vasculaires, soit 55 % de réduction des risques. Il permet de diminuer les risques d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral.

De plus, le clopidogrel est surtout conseillé aux patients qui tolèrent moins l’aspirine. Pour un résultat satisfaisant, ce médicament doit être pris sous la dose de 75 mg par jour. Aussi, peut-il être administré en association avec l’aspirine. Le traitement doit être effectué pendant deux à six mois au moins, ou à vie. La prescription à vie est possible, uniquement chez les sujets ayant des antécédents de pontage aorto-coronarien.

Par rapport aux hypolipidémiants, ils réduisent le risque de survenue d’infarctus ou de crise cardiaque de 34 %. Ils sont sollicités pour le traitement préventif des accidents vasculaires. Ainsi, dès qu’un patient présente un taux de cholestérol élevé à la normale (2,6 mmol/L), le cardiologue administre les hypolipidémiants. Ce médicament est administré à faible dose, compte tenu des effets toxiques qu’il peut engendrer.

En outre, des bêtabloquants sont utilisés dans le cadre de la prévention secondaire. Ils permettent de réduire les complications qui entraînent les risques d’insuffisance cardiaque. Il est question de l’hypertension artérielle, de l’angor persistant et de la dysfonction ventriculaire gauche. Ce produit de santé réduit les risques jusqu’à 23 %. Ainsi, le traitement aux bêtabloquants doit commencer tôt et se faire durant 1 à 2 ans.

Le traitement aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion permet de réduire progressivement les risques d’insuffisance cardiaque. En effet, il diminue 40 % des risques. Ce traitement est effectué durant une longue période, plus précisément durant 2 à 4 ans. Toutefois, il peut durer jusqu’à 5 ans lorsque les patients souffrent d’une hypertension artérielle.

La prise de certaines vitamines permet d’éliminer les facteurs favorisant les accidents cardiovasculaires, notamment l’athéromatose précoce. Ce traitement réduit les risques de crises cardiaques de 37 %. De plus, le traitement est basé sur la prise de l’acide folique et des vitamines B6 et B12.

À cet effet, le médecin prescrit 1 mg d’acide folique, 400ug de vitamine B12 et 12ug de vitamine B6. La prise de ces molécules donne des résultats satisfaisants lorsque le traitement couvre au moins six mois.

Par ailleurs, la thérapie médicamenteuse dans le processus de prévention secondaire, peut engendrer des effets secondaires. Il y a entre autres de légères hémorragies, de la toux, de la somnolence ou de la fièvre.

Changement du mode de vie

L’adoption d’un mode de vie sain est primordiale dans la prévention cardiovasculaire secondaire. Elle concerne les volets clés que sont :

  • L’activité physique ;
  • L’alimentation ;
  • L’arrêt de la consommation de produits toxiques dont le tabac et l’alcool.

Premièrement, les patients doivent agir sur le volet activité physique. En effet, la pratique d’activité physique permet de baisser le mauvais cholestérol dans le sang. Elle permet également de réduire les effets de la capacité fonctionnelle. De plus, l’activité physique agit sur le diabète ainsi que l’hypertension artérielle. Ce faisant, elle réduit le risque cardiovasculaire en éliminant les facteurs qui le favorisent.

Par conséquent, les patients qui présentent les risques cardiovasculaires doivent pratiquer régulièrement le sport. Ils peuvent s’adonner à une simple marche de 4 heures dans la semaine. Les personnes moins endurantes peuvent pratiquer la danse, la natation et d’autres sports. Il s’agit juste d’effectuer un léger effort physique régulièrement.

Le médecin prescrit les séances d’activité compte tenu de l’âge et de l’état de chaque patient. Généralement, il peut prescrire quatre séances d’exercices de 45 minutes dans la semaine.

En deuxième position, les patients doivent veiller à leur alimentation. Cela implique la diminution des apports en graisses saturées et en cholestérol. Cela implique aussi la vérification de la masse corporelle. Pour cela, il est conseillé de suivre certaines consignes. Il est question :

  • D’adopter une nutrition riche en fruits, légumes, poisson ;
  • De consommer modérément la viande, le beurre et la crème ;
  • De manger moins gras ;
  • De rester bien hydraté.

Par ailleurs, le médecin exige la consommation de poisson gras, car elle comporte des acides n-3 polyinsaturés. Ces acides possèdent des propriétés antiarythmiques et permettent efficacement de réduire le risque d’accident cardiaque. Ainsi, il est recommandé la consommation du thon ou du saumon.

En dernière position, les patients doivent surtout éviter la consommation de l’alcool et du tabac. L’arrêt de consommation de l’alcool ou de toute boisson alcoolisée, réduit 3 fois le risque d’accidents cardiovasculaires. Par conséquent, le cardiologue conseille aux patients d’éviter rigoureusement l’alcool ou d’en modérer la consommation. Au plus, trois verres d’alcool peuvent être pris par semaine.

En cas d’addiction à l’alcool, il est conseillé de commencer un traitement adéquat à l’alcoolisme le plus tôt possible. Par ailleurs, l’arrêt du tabac est également très important dans le processus de prévention cardiovasculaire secondaire. Le cardiologue interdit le tabac aux patients, car l’arrêt de cet élément toxique réduit trois fois le risque cardiovasculaire.

Comment rendre efficace la prévention cardiovasculaire secondaire

Afin d’obtenir de meilleurs résultats pour le traitement préventif secondaire, il faut surtout individualiser le traitement. En effet, cela suppose la prise en charge individuelle de chaque patient. Il faut la prise en compte de l’état de chaque patient et de ses antécédents médicaux.

Le traitement préventif secondaire implique l’intervention d’un cardiologue, d’un nutritionniste, d’un chirurgien, d’un tabacologue, d’un kinésithérapeute et d’un ergothérapeute. Le médecin traitant peut donc travailler en collaboration avec d’autres médecins. Il doit s’assurer d’administrer le médicament adéquat au patient sur la base de ses antécédents médicaux. Il doit veiller à l’évolution de l’état de santé du patient, en vérifiant l’efficacité du traitement prescrit. Cette vérification lui permet de renoncer à certains médicaments, et de prescrire d’autres produits de santé adéquats.

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