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Torticolis : est-il nécessaire de voir un kinésithérapeute ?

Torticolis : quand consulter un kiné ?

Le torticolis est un problème de santé fréquemment diagnostiqué chez les adultes de moins de 50 ans. Généralement remarqué au réveil, il se manifeste entre autres par des douleurs cervicales qui s’accompagnent d’une incapacité de tourner la tête. Dans ces conditions, est-il nécessaire de voir un kinésithérapeute ? Soit, à quel moment ce recours devient-il indispensable ? Faisons le décryptage dans cet article.

Qu’est-ce que le torticolis ?

Le torticolis est une contraction soudaine et involontaire d’un muscle dans la région cervicale. Les douleurs qui en résultent sont généralement localisées à un point précis. Ces dernières sont associées à des tensions musculaires, communément appelées spasmes musculaires. Elles se produisent principalement dans les muscles du cou, comme les trapèzes, le sterno-cléido-mastoïdien et les scalènes.

Dans certains cas, ces tensions musculaires peuvent entraîner une restriction importante des mouvements du cou. Par exemple, il peut être difficile de tourner ou d’incliner normalement la tête. Le patient peut également avoir l’impression que sa tête est ‘‘coincée’’ dans une position inconfortable, ce qui limite la mobilité de son. Ces cas peuvent nécessiter l’expertise d’un kinésithérapeute. Si vous en recherchez justement, l’annuaire Kiné Paris accessible via le lien kine-paris.fr vous offre un moyen unique de trouver un professionnel près de chez vous.

Par ailleurs, il est vrai que les douleurs associées au torticolis se ressentent principalement au niveau du cou. Néanmoins, elles peuvent également irradier vers le bras, l’épaule ou encore le dos. Cela dépend de la gravité de la condition ainsi que de la zone musculaire qui a été préalablement affectée. Aussi, il faut préciser que le torticolis survient souvent de manière brutale. Il peut être très douloureux.

Quels sont les différents types de torticolis ?

Il existe cinq types de torticolis qui peuvent être remarqués aussi bien chez les enfants que chez les adultes. Il s’agit du torticolis congénital, du torticolis commun chez l’adulte, du syndrome de Grisel et du torticolis chronique.

Le torticolis congénital

Encore appelé torticolis musculaire congénital, le torticolis congénital se manifeste dès la naissance chez un bébé. Généralement, il est causé par une mauvaise position de ce dernier dans l’utérus de la mère au cours de la gestation. Cela peut entraîner une contraction anormale du muscle sterno-cléido-mastoïdien du cou. Cette contraction peut réduire la mobilité de la région cervicale. Elle est susceptible de pencher la tête du bébé d’un côté.

Le syndrome de Grisel

Le syndrome de Grisel est une forme rare de torticolis chez les enfants. Il se manifeste brusquement après une infection de la gorge qui crée une dislocation atloaxoïdienne non traumatique, impliquant les vertèbres C1 et C2. Il faut noter que cette condition peut causer des problèmes graves de ligaments du cou. Dans les cas les plus sévères, on peut assister à une paralysie.

Le torticolis commun chez l’adulte

Le torticolis commun est une affection courante chez l’adulte. Il se caractérise par des douleurs cervicales et une réduction de la mobilité du cou. Il survient généralement au réveil, soit après avoir dormi dans une position inconfortable. Cela entraîne des contractions musculaires du cou, une sensation de douleur et de raideur. Il faut noter que ce type de torticolis peut également se produire après avoir maintenu la tête dans une mauvaise position pendant une période prolongée.

Le torticolis chronique

Le torticolis chronique est la forme prolongée du mal. Il se reconnaît à travers les douleurs cervicales persistantes qui peuvent durer plusieurs semaines. Il peut être causé par des tensions musculaires persistantes, des blessures antérieures non traitées ou encore des problèmes de posture.

Quels sont les symptômes du torticolis ?

De nombreux symptômes peuvent être associés au torticolis. Parmi les plus courants, on peut citer la douleur dans le cou. En effet, cette douleur est, la plupart du temps, liée à une contraction anormale d’un muscle du cou. Il peut s’agir par exemple du sterno-cléido-mastoïdien. En outre, les personnes atteintes de torticolis peuvent ressentir une sensation de raideur dans le cou. C’est justement cela qui limite leur capacité à tourner la tête ou à l’incliner de façon normale.

De plus, comme mentionné précédemment, ces patients peuvent avoir l’impression que leur tête est bloquée dans une position inconfortable. Le cas échéant, il devient difficile de changer de position de la tête. Aussi, en raison des contractions musculaires et de la douleur ressentie, certains mouvements de la tête peuvent devenir irréalisables. Le cou peut ainsi sembler tordu ou incliné.

Par ailleurs, ces symptômes du torticolis sont susceptibles d’engendrer certaines conséquences. Entre autres, on peut observer des maux de tête, des douleurs dans les épaules, voire dans les bras. Cela se justifie en partie par la tension musculaire et la modification de la posture. Au cas où s’ajouteraient une fièvre ou des vomissements, il devient nécessaire de consulter un médecin.

Doit-on aller chez le kinésithérapeute pour traiter un torticolis ?

Au début d’un torticolis, il est conseillé de se reposer et d’appliquer de la chaleur, notamment sur la partie douloureuse. Cela permet en réalité de soulager la douleur et de réduire la tension des muscles. Toutefois, cette recommandation ne constitue pas une solution miracle pour guérir du torticolis.

En effet, lorsque les symptômes ne s’améliorent pas après 48 heures, il est nécessaire de consulter un médecin. Cela reste valable lorsque le torticolis devient chronique. Dans un cas ou l’autre, le médecin peut prescrire des anti-inflammatoires ou des antalgiques. Il peut s’agir du paracétamol ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Le médecin a également la possibilité de recommander l’utilisation de relaxants musculaires pour limiter la douleur. Ces produits doivent cependant être utilisés seulement pour quelques jours.

S’il arrive que le torticolis persiste ou s’aggrave, des séances de kinésithérapie deviendront indispensables. En effet, cette approche vise à améliorer la mobilité du cou et à renforcer les muscles. Elle peut  inclure diverses techniques de traitement, dont les massages, les exercices de rééducation et les étirements. Toutefois, la méthode à utiliser varie selon certains facteurs. Parmi les plus importants, on a :

  • le profil du patient ;
  • la gravité du mal ;
  • l’origine du mal.

Par ailleurs, le kinésithérapeute ne se limite pas uniquement au traitement symptomatique du torticolis. Cependant, il doit mettre en place des stratégies pour prévenir les cervicalgies futures et réduire les risques de récidives. Une fois que les douleurs sont réduites, il peut recommander des exercices de musculation du cou. Cela permet de renforcer les muscles cervicaux. En renforçant la musculature du cou, il est possible d’accroître la force des muscles qui soutiennent la colonne cervicale. Cela participe à l’amélioration de la stabilité de la région cervicale, ce qui réduit les douleurs et prévient les problèmes futurs.

Quelques conseils pratiques pour éviter le torticolis

Pour réduire le risque d’apparition d’un torticolis et prendre soin de la santé de son cou, plusieurs recommandations sont à suivre. Principalement, il est nécessaire de maintenir la mobilité de son cou. Pour le faire, vous pouvez privilégier des mouvements d’étirement et de rotation, notamment lorsque vous restez assis durant de longues heures. Cela est essentiel pour prévenir la raideur musculaire.

De plus, il est important de limiter au maximum les courants d’air et le froid humide. En effet, ceux-ci peuvent provoquer une contraction musculaire et accroître la tension dans le cou. Cela peut potentiellement faire apparaître un torticolis. Par conséquent, vous devez réduire les temps passés dans les zones trop froides.

Enfin, pour éviter le torticolis, vous devez utiliser un coussin pour dormir. Un seul suffit largement pour favoriser une meilleure position de la tête et du cou. Ainsi, il est peu recommandé de cumuler les oreillers en dessous de la tête, car cela peut provoquer une mauvaise posture et des tensions musculaires.

Tous ces conseils sont simples à appliquer pour éviter l’apparition d’un torticolis. Cependant, il faut souligner que certaines prédispositions génétiques peuvent développer le mal en réaction à des facteurs déclenchants. Par exemple, une prédisposition à avoir des muscles plus tendus peut  exposer au risque d’avoir un torticolis. Il en est de même pour certaines conditions médicales sous-jacentes, comme les anomalies des vertèbres cervicales. Par conséquent, pour avoir une idée claire sur votre état de santé global, il est préférable de consulter un médecin.

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