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Bronchiolite du NNO : prévention et mesures parentales 

La bronchiolite du NNO est une pathologie bénigne causée par un virus. Toutefois, dans certains cas, elle peut toucher le système respiratoire du nourrisson dès les premiers mois de sa vie. Cette maladie commence généralement par une simple infection des voies aériennes (rhume) pour ensuite se calmer ou dégénérer selon les cas. Quel est le virus à l’origine de ce mal ? Comment la bronchiolite se manifeste-t-elle ? Quelles sont les mesures préventives à adopter pour limiter la contamination chez l’enfant ? Voici des réponses !

Bronchiolite du NNO : présentation et agent pathogène (virus) à l’origine

La bronchiolite est une maladie infectieuse et virale qui touche les petites bronches. Elle se caractérise par une gêne respiratoire. Sur le sol français, 2 % à 3 % des enfants âgés de moins de deux ans sont infectés chaque hiver. De même, 2 à 3 % des nouveau-nés de moins de 12 mois sont transférés en urgence pour des cas de bronchiolite sévères.

Par ailleurs, les virus responsables des bronchiolites obstruent généralement les voies aériennes en attaquant le système respiratoire. Cependant, c’est le virus VRS qui est à l’origine de la bronchiolite NNO (chez le nourrisson).

Elle est la cause de la bronchiolite chez les nourrissons (âgés de moins de deux ans) et chez les enfants en bas âge qui ont été en contact avec ce virus. Les bronchiolites à VRS sont très aiguës. Le risque que les patients se retrouvent à l’hôpital après leur contamination est très élevé, comparativement à d’autres bronchiolites.

Bronchiolite du NNO : incidence et causes

Comme énoncé ci-dessus, la bronchiolite est une infection respiratoire virale. Chaque année, cette pathologie touche des milliers d’enfants dont l’âge varie entre 0 et 2 ans, avec un pic qui survient entre 3 et 6 mois. La bronchiolite s’attaque particulièrement aux enfants en bas âge. Cet état de choses s’explique par le fait que ces petits ont encore des organismes, surtout un système immunitaire en cours de croissance. Les virus se propagent et deviennent contagieux quand une personne atteinte d’une maladie respiratoire tousse dans la direction des enfants ou parfois même des adultes.

De même, les virus ont accès au système immunitaire quand le patient se touche le nez, la bouche ou les yeux avec des mains sales. Ces dernières sont des porteuses de bactéries et microbes et il est alors facile pour un virus de s’infiltrer et de devenir un agent dévastateur une fois dans l’organisme. Les cas de bronchiolites sont le plus souvent signalés en hiver et pendant les périodes d’épidémie.

Les analystes estiment que presque la totalité des petits patients de moins de 24 mois contractera ce pneumovirus. Seulement un quart de ceux qui l’auraient contracté vont développer une bronchiolite. Les adultes, les grands enfants et les adolescents qui portent le virus VRS n’ont généralement aucun symptôme, dans le cas échéant, un simple rhume. Dans la plupart des cas, la bronchiolite s’atténue et guérit dans un intervalle de temps compris entre 5 et 10 jours. Toutefois, la toux et les sifflements peuvent persister jusqu’au bout de deux semaines, voire quatre semaines.

Bronchiolite du NNO : symptômes

La bronchiolite est un mal qu’un spécialiste diagnostique après des examens, sur la base d’une anamnèse dirigée et un examen physique médical. Cette affection des voies respiratoires et plus précisément des bronches se développe habituellement par des signes qui s’apparentent à ceux d’un rhume. Le patient a d’abord le nez qui coule, une congestion nasale.

Ensuite viennent les éternuements accompagnés de toux et de fièvre. Au fil des jours, la toux s’intensifie et s’aggrave, la respiration de la personne s’accélère, elle devient de plus en plus difficile à supporter et plus bruyante. Les bruits proviennent des sons et des sifflements perceptibles.

La bronchiolite du NNO peut également s’accompagner de nombreux symptômes de différentes gravités : d’une infection légère des voies aériennes à une insuffisance respiratoire continue.  Déjà, à ce stade, il n’est plus facile pour le patient d’avaler des liquides.

Les autres symptômes de cette infection comprennent :

  • Un prodrome viral de fièvre ;
  • Des toux persistantes ;
  • Une rhinorrhée (de deux à trois jours) ;
  • Une tachypnée ;
  • Des râles crépitants ;
  • Une détresse respiratoire de différents degrés (geignement respiratoire, battement des ailes du nez, rétractations, respiration abdominale, tirage sous-costal).

Toutefois, la bronchiolite se soulage après la première semaine de son apparition. Il peut arriver que certains symptômes de cas de bronchiolites durent plusieurs semaines avant de s’atténuer et de disparaître une fois pour de bon.

Bronchiolite du NNO : diagnostic

La bronchiolite n’est pas du ressort de l’automédication. Les parents du bébé ou de l’enfant doivent prendre un rendez-vous chez le médecin ou le pédiatre. Pendant la consultation, le spécialiste examine le patient pour constater les symptômes de la bronchiolite. Avec l’auscultation pulmonaire, il peut entendre ou non quelques râles disséminés et des sifflements.

Radiographie pulmonaire

La radiographie pulmonaire, quant à elle, démontre une hyperclarté pulmonaire. Aussi, cet examen médical permet de montrer au niveau du thorax un abaissement des coupoles des diaphragmes et les côtes en horizontales. La radiographie pulmonaire n’est cependant pas nécessaire pour une première apparition de bronchiolite sans complication.

Hospitalisations

Après la révélation des résultats des séries d’examens effectués sur le patient, le professionnel de santé peut demander l’hospitalisation de l’enfant. Cela permet au médecin de garder le bébé en observation et sous surveillance respiratoire compte tenu de la fragilité de son système immunitaire.

En outre, l’hospitalisation est une mesure de précaution qui permet d’intervenir rapidement avec des mesures d’assistance respiratoire. Elle permet aussi d’employer des méthodes de réanimation ou tout autre soin indispensable pour éviter le pire.

Néanmoins, afin d’aider les médecins à mieux orienter les patients après les diagnostics et empêcher les hospitalisations systématiques, la HAS (Haute Autorité de Santé) conseille de classer les cas de bronchiolites en fonction de trois niveaux :

  • Les bronchiolites légères (ne nécessite pas d’hospitalisation) ;
  • Les bronchiolites modérées (l’hospitalisation peut être nécessaire selon les cas) ;
  • Les bronchiolites graves (hospitalisation obligatoire).

En France, de nombreux nourrissons de moins de 12 mois se retrouvent en soins d’urgence pour cause de bronchiolite chaque année.

Bronchiolite du NNO : traitement

Il n’existe pas de traitement médicamenteux spécifique pour guérir de la bronchiolite. C’est une infection virale qui se soigne d’elle-même avec le temps. Même si le bébé ou l’enfant en bas âge présente des symptômes semblables à ceux de l’asthme, ce n’en est pas un.

De plus, la bronchiolite ne réagit pas favorablement aux médicaments qu’un parent pourrait avoir l’habitude d’utiliser pour soigner l’asthme de sa progéniture. Toutefois, le médecin peut prescrire une ordonnance s’il juge qu’il y a une autre infection autre que la bronchiolite à traiter (otite, vomissement, difficulté respiratoire, fièvre). En effet, ce sont les antibiotiques qui sont prescrits, si le médecin ou le pédiatre craint une surinfection bactérienne.

Bronchiolite du NNO : mesures générales à adopter face aux crises

Bronchiolite du NNO

Une bronchiolite du NNO se reconnaît essentiellement par ses symptômes. Les différentes mesures générales à adopter n’ont pas fait l’objet de tests scientifiques. Il s’agit des gestes qui ont prouvé leur efficacité avec le temps et les expériences.

L’hydratation et la nutrition

Il est indispensable de continuer à hydrater le bébé pendant la crise de bronchiolite. À l’instar du lait maternel, seule l’eau est autorisée comme source d’hydratation pour le nourrisson. En effet, ce dernier doit boire régulièrement, surtout lors de la survenue de l’infection pulmonaire pour permettre la fluidification des sécrétions au niveau des bronches. Quand le nourrisson ou l’enfant est atteint de bronchiolite, il a d’énormes difficultés à s’alimenter.

Pour l’aider à mieux se nourrir, les parents peuvent pratiquer des mesures simples comme le fractionnement des repas et l’épaississement des biberons. Certains parents optent pour la désobstruction nasale.

La position couchée sur le dos

Les adultes qui ont des détresses respiratoires graves respirent mieux quand ils sont couchés en décubitus ventral. Mais cette règle ne s’applique pas aux nourrissons. Le bébé souffrant de bronchiolite a aussi du mal à respirer. Le rythme cardiaque s’accélère, alors il est plus que vital de choisir la bonne position couchée pour l’aider à mieux respirer.

Afin de limiter les risques de mort subite chez ce patient, il est recommandé de coucher le nourrisson sur le dos jusqu’à ce qu’il ait un an. En réalité, cette position couchée sur le dos permet de libérer le nez et la bouche du bébé.

La position recommandée est le proclive dorsal à 30, avec la tête en légère extension. Le lit ainsi que les outils de maintien du bébé doivent être adaptés à cette position. Cependant, la Société française de Pédiatrie atteste qu’un nourrisson peut être couché sur le ventre en cas de prescription médicale particulière.  

La désobstruction nasale

Le nez bouché représente une difficulté à respirer par le nez. Cela a pour conséquence une respiration par la bouche (ventilation buccale) qui est à la base du dessèchement de la bouche et de ronflement. En réalité, une respiration nasale (le nez) est nécessaire au bon fonctionnement et au maintien des voies respiratoires. L’air inspiré entre dans l’orifice du nez en prenant une direction oblique (en haut et en arrière), chemine tout le long de la valve nasale constituée de la cloison et du bout inférieur du cartilage triangulaire.

Ensuite, ce trajet se poursuit jusqu’à la tête du cornet moyen. À ce niveau, c’est seulement une petite partie de l’air inspiré qui atteint la fente olfactive, l’autre partie pénètre le méat moyen pour arriver jusqu’aux choanes.

Ce cheminement ou trajet est le même qu’emprunte l’air expiré. C’est une description du chemin parcouru par le flux aérien dans les fosses nasales. Il est évident que tout obstacle ou mucus se trouvant sur le trajet soit alors la source de la difficulté respiratoire. Par conséquent, il s’agit aussi de la source de l’obstruction nasale. Le nez peut être bouché d’un seul côté ou des deux côtés à la fois.

Étant donné que la respiration du nourrisson est essentiellement à travers les voies nasales, il est important de veiller à leur désobstruction. Il n’y a pas d’informations qui conseillent l’instillation d’un médicament autre que le sérum physiologique.

L’environnement

La bronchiolite est certes une pathologie bénigne à l’origine, mais certains facteurs peuvent l’aggraver et entrainer l’hospitalisation du patient. Parmi ceux-ci, il y a l’environnement. Lorsque ce dernier n’est pas propice à recevoir un malade de la bronchiolite, il vaut mieux s’en éloigner.

En effet, il a été prouvé ceci. Le fait d’inhaler passivement du tabac pour une personne atteinte de cette infection virale est un motif suffisant pour que la bronchiolite provoque des complications. Ces dernières peuvent conduire à l’hospitalisation. Aussi, l’air doit pouvoir bien circuler dans la chambre du nourrisson, mais la température ne doit en aucun cas dépasser 19 °C.

Bronchiolite du NNO : prévention

La bronchiolite aiguë chez le nourrisson est une problématique de santé publique. Elle est très contagieuse et entraine chaque année de vraies périodes d’épidémie. Le respect et le maintien de quelques règles simples, mais efficaces peuvent cependant constituer une barrière protectrice dans l’entourage du jeune patient. De plus, ces gestes préventifs pourraient permettre de réduire considérablement le nombre de cas recensé chaque année.

Les mesures d’hygiène

La réduction de la transmission du virus VRS est plus efficace lorsque les parents et les membres de la famille du bébé pratiquent régulièrement les mesures d’hygiène. La première règle connue de tous est le lavage des mains à l’eau et au savon.

Cette règle préventive est nécessaire pour assurer une protection contre la bronchiolite. Les familles et les membres de l’entourage du nourrisson ou de l’enfant doivent être mis au courant de l’efficacité de cette mesure qui semble à priori banale.

Pour continuer à respecter ces gestes en absence de l’eau, les solutions antiseptiques et hydroalcooliques sont de bonnes alternatives.

Par ailleurs, la désinfection des objets et des surfaces est aussi un geste d’une grande priorité. Les surfaces telles que le sol, la literie et tous les objets proches de l’enfant doivent être constamment décontaminés. Il est conseillé de diminuer le contact du bébé avec les jouets en peluche.

Les conseils de prévention

De nombreux conseils pratiques peuvent servir aux familles du patient afin d’éradiquer la propagation du virus et surtout de l’épidémie. Il est important de :

  • Ne pas laisser l’enfant dans les endroits enfumés ou dans les espaces publics (centre commercial, transport public) ;
  • Ne pas laisser les biberons, les tétines et les couverts à la vue du bébé sans un nettoyage en amont ;
  • Ne pas embrasser les enfants sur le visage lorsque la personne est enrhumée ;
  • Éviter les contacts de l’enfant avec une personne malade ou susceptible de porter le virus ;
  • Aérer régulièrement la pièce qui abrite l’enfant à une température de 19 °C au maximum ;
  • Se laver les mains et changer les vêtements si nécessaire avant de s’approcher de l’enfant.

Aussi, il est important que l’enfant reste le plus longtemps possible loin de la collectivité surtout en période d’épidémie.

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